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Critiques de Greg Rucka (342)
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Après avoir vu le film, que j’ai beaucoup aimé, j’ai eu envie de découvrir le comics. Donc, je me suis lancée et j’ai apprécié ma lecture. D’une, les dessins sont plaisants à regarder et l’histoire intéressante même si bien différente de celle du film qui ne garde qu’un bout de la trame principale du comics.

Une série en 7 tomes qui commence bien et que je compte continuer.

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The Old Guard, tome 1 : A feu et à sang

Le design guerrier, le thème des immortels et le design de couverture associés à un très bon bouche à oreille m'avaient donné très envie de lire ce volume... qui, je dois l'avouer m'a pas mal déçu. Ceci principalement du fait de dessins qui peuvent rappeler ceux des pourtant bons Shipwreck et Moonshine et dont j'aime généralement le style d'encrages très contrastés, mais qui ici pèchent franchement par une technique des visages et des personnages en général. On ne peut pas dire que ces cadrages serrés soient agréables à l’œil alors que la BD porte essentiellement sur ces personnages. Je ne sais si c'est un style recherché ou si le dessinateur atteint ses limites mais c'est très dommageable à la lecture de cette histoire d'un commando immortel trahi par son commanditaire. On retrouve pas mal de Eternal Warrior et Ninjak de chez Valiant dans cet album qui semble être fait pour être décliné en film ou série TV. Une BD d'action, de sang où la Vieille garde en prend plein la tronche et où Greg Rucka (qui aime les immortels!) sait apporter des éléments originaux. Un peu frustrant, The old Guard pourra vous satisfaire si vous n'attachez pas trop d'importance aux dessins, sinon je vous conseille d'attendre la version Netflix qui sera très probablement une grande réussite avec un tel matériau.
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The Old Guard, tome 1 : A feu et à sang

"The Old Guard T.1" de Greg Rucka, Leandro Fernandez, Daniela Miwa et Jodi Wynne chez @GlenatComics



Synopsis : 



"Quand on est immortel, on a tout le temps d’apprendre qu’il existe pire que la mort...



Depuis des siècles, Andromache de Scythie – « Andy » pour les intimes – et sa bande de guerriers immortels œuvrent dans l’ombre, proposant leurs services à ceux et qui peuvent se les offrir. Mais à l’ère d’internet où l’information circule tous azimuts, l’immortalité devient un secret difficile à garder. Et la routine immémoriale d’Andy et des siens bascule le jour où ils rencontrent une de leur semblable servant dans les Marines et que la vérité à propos de leur identité risque d’être révélée."



L'immortalité, c'est surfait...non ?



C'est ce que nous allons découvrir avec la #dreamteam de notre amie "Andy", qui depuis des siècles, oui, j'ai bien dit des siècles, œuvre comme force ultra spéciale pour ceux pouvant se les offrir et ils ne courent pas les rues. Justement, nous les retrouvons sur une opération un peu particulière et très risquée au service d'un ex-barbouze de la CIA. Bien naturellement, vous devinez que rien ne va se passer comme prévu et que tout va partir en vrille. Et le merdier va être apocalyptique pour cette unité d'Immortels, ils vont se retrouver, piéger, décimer, fusilier et filmer à leur insu dans un but qui se révélera au final, tout simplement et tristement humain. Mais bon, les différents membres de cette équipe cherchent à retrouver leur mortalité ou tout su moins à comprendre pourquoi ils ne peuvent pas mourir, en tout cas pour l'instant.



Qu'est-ce que j'en pense de ce tome 1 ? 



Qu'est-ce qui fait qu'un comics est une réussite ? Qu'est-ce qui fait que l'histoire sera un chef d'oeuvre ? Je vous répondrais humblement et simplement, ce que vous pouvez retrouver dans ce sublime : "The Old Guard". C'est un vrai, grand, énorme, gigantesque coup de cœur de cette année 2019 pour moi. Je me suis pris une grande claque à sa lecture, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un certain temps. Depuis, la découverte du sublimissime : "Chroniques du tueur d'un roi" de Sieur Patrik Rothfuss chez @BragelonneFR. Le scénario est simple mais percutant, les personnages sont intéressants à découvrir, surtout la patronne "Andy" diminutif d'Andromache de Scythie (rien que ça), l'équipe qu'ils forment entraîne tout de suite le lecteur dans leurs pérégrinations, les dessins sont de toute beauté et la colorisation met parfaitement en couleur cette épique aventure. Le découpage de l'histoire est simple mais efficace, chaque chapitre présente à la fois les origines des différents personnages, mais également les différentes péripéties que devront affronter notre #dreamteam. Cette association entre passé et présent permet d'avoir une histoire avec une architecture parfaitement équilibrée et tout simplement parfaite. Ce comics est donc un chef d'oeuvre pour votre serviteur et je vous invite chaudement à le découvrir.



Note tome 1 : 25/20.



Vous trouverez cette note, quelque peu exagérée, mais lisez cet ouvrage et vous comprendrez pourquoi.



Comme toujours, suivez-moi sur les réseaux sociaux ou directement sur ce blog, pour échanger avec votre serviteur et/ou être les premiers avertis lorsque paraît une nouvelle #chronique. Je viens également d'ouvrir un #insta et un compte @Babelio pour ce blog à retrouver sous le #nametag : yradon4774 (insta) et Paul4774 (Babelio).



See you soon sur les ondes...




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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

L'intervention de Forever dans la guerre a été décisive mais a entraîné son incapacité à être déployée sur d'autres opérations et surtout a provoqué une rupture psychologique suite à l'arrêt des prises des drogues qui la conditionnaient. Alors que Johanna dirige les opérations d'une main de fer, l'équilibre entre les familles est bouleversé par la destruction de certaines et l'utilisation des lazares des alliés de Carlyle dans la guerre.



On sent qu'un cycle s'achève et que la nouvelles situation mise en place au cours de ces cinq volumes permettra de développer la suite avec des personnages plus stables. Ce que je reprochais en début de série est donc partiellement résolu et ce monde en guerre est plus passionnant que jamais avec des interactions inter et intra familiales, le chaos psychologique du personnage principal et cette SF d'anticipation tout à fait géniale. Le parallèle avec Game of Thrones est plus pertinent que jamais, ces séries incarnant notre époque au pessimiste très ancré. La suite mettra-t'elle un peu de légèreté dans l'intrigue? Rien n'est moins sur vue la conclusion barbare de ce tome...
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Lazarus, tome 2 : Ascension

Ce second tome intercale l'enfance d'Eve faite d'entrainement très intense et d'amour filial avec son maître de combat et le projet d'attentat d'un groupe de déchets. On sort un peu de l'univers des Familles pour découvrir comment vivent (ou pas) les humains dans ce monde sauvage. La structure du récit et de la rupture attendue se mets en place, nous faisant comprendre progressivement que toute rébellion est vouée à l'échec. Hormis si un Lazare décide de rompre le ban... Vraiment dommage qu'un artiste plus esthétique ne soit pas aux dessins, la lecture donne vraiment très envie d'une adaptation ciné à laquelle cette histoire se prête absolument.


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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Beaucoup entendu parler de cette série du scénariste tendance Greg Rucka, du coup je me lance: dystopie absolue où le monde est régi par des grandes familles à la tête de multinationales, qui font la loi, la police, la guerre, bref, dirigent le monde en un système proche de la féodalité. Les humains sont répartis en trois classes: les familiers (la famille élargie), les serfs, travaillant pour la Famille, et les déchets qui sont considérés comme inutiles. Ce monde est absolument terrible et le scénariste nous fait suivre les pas du Lazare de la famille Carlyle, Eve, machine de guerre invincible formée dès son plus jeune age pour assurer la sécurité de la famille. Impitoyable, elle est néanmoins humaine et s'interroge sur sa place dans la famille et sur l'amour supposé de ce père génétique, le patriarche de la Famille qui entretien une relations ambiguë avec elle.



Si les dessins sont assez difficiles pour moi (style américain fait de numérique très noir et pas toujours précis (style que pouvait avoir Bec à une époque et qui allie photoréalisme et aspect très froid), je reconnais que ce monde sorti des cauchemars de Renato Jones est passionnant en même temps que terriblement dur. On part sur un format long dans le style des séries US et l'histoire (très axée sur la psychologie des personnages) et l'univers justifient de poursuivre la lecture.
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Black Magick, tome 2

Comme souvent  dans les éditions comics françaises après un premier tome bien chargé en bonus, la suite est pauvre, voir inexistante. Heureusement, le sérieux de suivi de maquette chez Glénat comics assure un bel album en couverture non pelliculée (j'aime bien) et une illustration de couverture intrigante et qui révèle la violence de l'album.



Les forces occultes se sont révélées à Rowan et ses amies sorcières et à mesure que son enquête de police progresse elle constate les pouvoirs inouïs de ces puissances. Que lui veulent-elles? Que recherche également l'Aira, ce groupe de chasseurs de sorcières dont les motivations ne semblent pas correspondre à ce qu'en sait Rowan? A mesure que chacun se révèle il viendra le temps pour notre héroïne d'assumer ses pouvoirs et son statut de sorcière...



Ce qui m'a plu dans le premier volume de Black Magick c'est le traitement inhabituel, tout en douceur, l'intérêt des auteurs sur les personnages, leurs relations, plus que sur le background fantastique ou l'action. Bien sur il y a de l'action, également dans cette suite qui reprend le même schéma que l'album précédent. Bien sur il y a de la magie, qui monte en puissance cette fois-ci après la révélation à la fin du précédent. Contrairement à la mise en place du "Reveil" les différentes factions sont connues et commencent à se rencontrer. Le tome est axé sur la prise de contact entre l'Aira (que nous a fait découvrir le long récit fictif de fin du premier tome) et les deux sorcières. La structure enquête policière/confrontation magique/irruption de l'Aira reste inchangée. On monte seulement d'un cran dans la connaissance de l'intrigue et des protagonistes. Cet épisode semble marquer une rupture dans l'équilibre en place en début de série alors que les tensions avec son équipier augmentent et que l'héroïne découvre que les forces du mal ont des projets pour elle...



Sur le plan graphique, on continue de se régaler devant les dessins de Nicola Scott qui use à merveille de ses tons gris-sépia avec quelques irruptions numérique de couleurs pour des effets spéciaux de flammes ou de magie très élégants. La dessinatrice est aussi à l'aise dans les nombreuses scènes intimistes que dans les séquences d'action. L'esthétique générale "côte est" faite de pull-over confortables, de thé au coin du feu et de jolies maisons enneigées participe à l'ambiance ouatée de la série.



Hormis les deux séquences introductives nous relatant l'initiation de Rowan aux vies passées  et la disparition de sa mère, on est dans la droite continuité du début de la série et il faudrait que le prochain tome passe la seconde vitesse pour entrer dans l'action, au risque de finir par lasser le lecteur. Mais pour l'instant la recette fonctionne dans un confort certain, comme l'épisode hebdomadaire de la série du moment où l'on retrouve avec plaisir des personnages attachants.
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Batwoman, Tome 0 : Élégie

Il y avait longtemps que j'avais entendu parler de cette nouvelle Batwoman apparue il y a une dizaine d'année. Je l'avais croisé dans un des "épisodes" du Batman par Grant Morrison et elle m'avait eu l'air intéressante et avec un caractère bien trempé. Cette nouvelle Batwoman avait aussi fait le buzz au moment de sa création car elle est une héroïne qui assume son homosexualité. Mais la limiter à cela serait faire fausse route. Créer une nouvelle figure batmanienne pouvait être très périlleux, vu le nombre de personnages qui gravitent déjà autour du Dark Knight, de Robin à Huntress en passant par Damian. Avec ce tome, on découvre à la fois une histoire dont Batwoman est l'héroïne mais aussi son histoire (d'où le tome 0), les deux s'entremêlant de manière réussie, notamment grâce au changement de style de dessin pour les parties flashback. Globalement, la dimension graphique est agréable, avec des double pages régulières qui donnent une impression de déconstruction mais qui restent lisibles et soulignent tour à tour la dynamique des scènes d'actions ou les différences de point de vue. Le caractère de Batwoman/Kate Kane et les relations avec sa famille sont bien construits et permettent de ne pas avoir un clone de Bruce Wayne et de ses proches (même si certains archétypes sont mobilisés). Batman est présent mais de manière discrète ou comme contrepoint dans la deuxième partie du tome. Celle-ci m'a d'ailleurs un peu moins convaincu, ce parallèle avec le chevalier noir étant un peu trop systématique dans la mise en scène. La lecture reste agréable mais sans forcément donner une envie irrépressible de lire un autre tome. A creuser pour voir si un scénariste a, depuis ce tome 0, su s'emparer de ce personnage pour proposer une histoire avec une certaine ampleur.
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The Old Guard, tome 1 : A feu et à sang

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2017, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Leandro Fernández, mis en couleurs par Daniela Mywa. Il reprend également les couvertures alternatives dessinées par Leandro Fernández, Nicola Scott, Chris Samnee et Michael Lark.



De nos jours, une femme (Andy) d'apparence jeune se réveille dans le lit d'un jeune homme. Juste avant elle cauchemardait une succession de batailles dans lesquelles elle mourrait tuée par l'ennemi à chaque fois. Elle quitte son amant d'une nuit sans beaucoup d'égard à son encontre et sort dans les rues de Barcelone. Dans un café proche, elle rejoint Booker, Joe et Nicky. Booker indique qu'ils ont été contactés par Copley qui souhaite leur confier une mission : une libération d'otages dont des enfants. Malgré ses réticences, elle accepte de prendre connaissance des détails de la mission. Ils se retrouvent quelques heures plus tard à Paris, et Booker explique qu'il s'agit de libérer des femmes et des jeunes filles au Soudan. En colère, Andy accepte la mission et indique qu'ils enverront la facture plus tard.



En Afghanistan, un trio de soldats américains participe à la fouille des maisons d'un village, à la recherche d'armes ou de rebelles. Ils tombent dans un piège et Nile Freeman est mortellement blessée. Pourtant quelques jours plus tard, elle reprend connaissance dans l'infirmerie militaire de campagne, sous les yeux incrédules de 2 personnels médicaux. Andy (Andronika), Booker (Sébastien Lelivre), Joe (Yusuf) et Nicky (Nicolo) se sont faits déposer en hélicoptère non loin du bâtiment où sont détenues les otages. Ils avancent en tirant sur tout ce qui bouge et descendent dans le sous-sol. Ils y découvrent une vaste salle, avec un bureau à l'extrémité et une caméra, mais sans personne dedans. Ils avacent de quelques pas, et des portes latérales dérobées s'ouvrent, d'où surgissent des dizaines de mercenaires armés qui font feu sur eux.



La quatrième de couverture indique de quoi il s'agit : des individus qui ne meurent pas et qui exercent le métier de soldat depuis plusieurs siècles. L'histoire mêle donc des interventions paramilitaires exécutées par ce commando de choc, avec la découverte d'un nouvel individu immortel, et les conséquences de cette vie qui n'en finit pas pour ces individus. Le lecteur participe donc à plusieurs missions armées aux côtés de ce groupe d'individus soudés par leur longévité extraordinaire. Cela commence dès la première page où ce qui a l'air d'être une amazone a éventré plusieurs soldats. Leandro Fernández dessine Andronika en ombre chinoise, évoquant un croisement entre Frank Miller période Sin City et Eduardo Risso dans 100 bullets avec Brian Azzarello. Comme il l'avait fait dans The discipline avec Peter Milligan, il utilise de gros aplats de noir, jusqu'à ce qu'il ne reste que le pourtour extérieur de la forme. C'est ainsi qu'en page 2, le lecteur peut voir la silhouette du corps d'Andronika animé d'un soubresaut en arrière alors qu'il est transpercé d'une flèche. L'artiste utilise ce dispositif (formes mangées par des aplats de noir) pour faire ressortir des éléments comme les dents serrées, blanches sur fond noir, ou les impacts de balle (étoiles jaunes orangées sur fond noir) ou encore les taches de sang (rouge sur fond noir). Au vu de niveau élevé de violence, ce dispositif fonctionne parfaitement pour rendre compte de la brutalité et des blessures, sans verser dans le voyeurisme malsain ou chirurgical. Par moment, le lecteur peut ressentir comme une impression de second degré du fait d'une exagération presque comique. À d'autres moments, il rend grâce au dessinateur de ne pas se montrer trop descriptif, par exemple quand Andy met son doigt dans la cervelle de Booker pour voir s'il est encore vivant, en essayant de provoquer une réaction.



Greg Rucka et Leandro Fernández dépeignent des interventions armées très efficaces et très particulières. Dans la mesure où Andy, Booker, Joe et Nicky savent qu'ils ne risquent pas de mourir, ils ne prennent le même type de précaution que des combattants ordinaires, et ils ont tendance à foncer dans le tas, quittent à souffrir lorsqu'ils sont blessés, tout en pouvant continuer à avancer. Il s'en suit donc un carnage, souvent dépourvu de dialogue ou de texte, mais assourdissant avec des effets sonores nombreux pour rendre compte du bruit des armes à feu, du souffle des explosions. Ces pages constituent un réel plaisir de lecture, car Greg Rucka prend soin de concevoir un déroulement des événements qui prend en compte la configuration des lieux, la disposition des obstacles, et Leandro Fernández réalisent des pages en jouant sur la disposition et la fore des cases pour ajouter du mouvement à l'action dans un plan de prise construit dans son ensemble. Ces séquences reposent sur une construction cinématique qui combine le spectaculaire, la clarté de la narration et la cohérence des mouvements et des déplacements. La dimension de missions clandestines est renforcée par le fait qu'elles se déroulent à plusieurs endroits du monde, le visiteur étant emmené à Barcelone, dans un désert du Soudan, en Afghanistan, à Paris, au pied des Baux-de-Provence, à Dubaï et sur l'île de Malte. Leandro Fernández a bien fait ses travaux de recherche de référence, et il inclut des éléments qui permettent aux lecteurs d'identifier visuellement ces endroits s'il les connaît, à commencer par les Baux-de-Provence très inattendus dans un comics américain.



L'histoire ne se limite pas à une succession de missions avec des objectifs divers. Le scénariste intègre également un nouvel événement et la présentation des personnages au fur et à mesure des épisodes. Le moteur de l'intrigue est constitué par le fait que Steve Merrick, riche patron, a eu vent de l'existence de ces immortels et qu'il compte bien découvrir le secret de leur longévité. L'artiste lui donne une apparence remarquable avec un corps musclé, sans être celui d'un culturiste, et des tatouages impressionnants. Il s'agit d'un individu habitué à obtenir ce qu'il exige, et prêt à montrer à ses employés qu'il ne plaisante pas lors de crises de rage meurtrières. À nouveau les dessins de Fernández montrent un individu habité par une obsession, perdant toute maîtrise de lui-même quand il commence à frapper un individu jusqu'à le massacrer de ses poings, une séquence visuellement convaincante jusqu'à en être éprouvante. Rucka intègre un autre fil narratif avec l'apparition d'une autre immortelle Nile Freeman. C'est à nouveau l'occasion pour le dessinateur de représenter un autre milieu (l'Afghanistan), d'autres personnages, ce qu'il fait de manière convaincante, sans tomber dans les clichés visuels, sans être ridicule en montrant un village afghan, en évitant la caricature du simplisme. Par contre, le lecteur se demande si le scénariste n'a pas choisi la facilité en prenant un soldat américain, et une mission de pacification dans un territoire associé à des terroristes. Indépendamment de cette possibilité, il apprécie que ce soldat soit une femme, et que l'immortel qui commande les autres soit également une femme pour une raison valide.



Au fil des épisodes, le lecteur en apprend plus sur Andy, Booker, Joe et Nicky, à commencer par leurs noms initiaux, à savoir respectivement Andronika, Sébastien Lelivre, Yusuf et Nicolo. Leandro Fernández sait évoquer chacune des époques dont ils sont issus ainsi que la région du globe correspondante, à nouveau par le biais d'éléments visuels iconiques, sans qu'ils ne soient réduits à une caricature. Il se montre aussi précis et pertinent pour une rue de Paris dans le quartier de Montmartre, que pour les uniformes militaires durant les guerres napoléoniennes. Rucka développe également l'impact que peut avoir une vie sans limite sur des êtres humains. L'un d'eux explique qu'au fur et à mesure des années qui passent l'esprit finit par effacer les détails, ne pouvant pas retenir l'intégralité de tous les événements passés, et de toutes les personnes rencontrées. Un autre explique la jalousie qui apparaît chez les proches qui vieillissent et qui meurent voyant un parent épargné par les ravages du temps. Un autre indique la lassitude qui s'installe, la diminution de choses nouvelles à découvrir. Ils sont d'accord également sur le constat de l'accélération du temps qui passe et l'impression que la planète est de plus en plus petite. Le lecteur peut y voir un effet de la mondialisation, mais aussi des réflexions d'un auteur ayant pris de l'âge et regardant l'existence d'un autre point de vue.



La dernière page du récit indique que les auteurs ont la ferme intention de donner une suite à ce premier chapitre. En particulier, le lecteur reste intrigué par le fonctionnement ou la nature de cette longévité. Il découvre en cours de récit qu'il ne s'agit pas d'une immortalité absolue et que plusieurs individus disposant de ce don sont déjà morts. Au fil des examens réalisés par le médecin employé par Steve Merrick, il apparaît que cette longévité ne trouve pas son explication dans une mutation génétique. Par ailleurs, le lecteur constate par lui-même que cette capacité à ne pas mourir s'accompagne de manifestations qui ne peuvent pas avoir d'explications rationnelles : la reconstitution très rapide des morceaux de corps arrachés ou pulvérisés, l'avertissement spirituel de l'existence d'un autre disposant de ce don, etc. Tout ceci mérite des explications.



A priori ce tome promet une histoire de plus mettant en scène des guerriers sans pitié et résistant aux blessures grâce à un pouvoir guérisseur bien pratique. Les dessins de Leandro Fernández apportent une consistance inattendue à ces affrontements brutaux et meurtriers, ainsi qu'aux différentes époques et différents lieux de la planète visités. Le scénario ne se contente pas d'une suite de combats, mais intègre une véritable intrigue, ainsi que la présentation des personnages, et des réflexions sur les phénomènes qui apparaissent au fil de la vie qui s'allonge. S'il fallait exprimer un regret, c'est que les auteurs auraient pu se montrer encore plus dérangeants en jouant sur le fait que ces immortels prennent le dessus des batailles en mourant à plusieurs reprises.
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Après le « Wonder Woman Terre-un » par Grant Morisson et le « Wonder Woman Dieux et Mortels » par George Perez, la célèbre Amazone a inévitablement droit à son propre titre sous l’ère Rebirth. Le scénario de cette nouvelle saga est confié à Greg Rucka, un scénariste de renom qui a l’avantage de déjà bien connaître le personnage de Diana. Afin de pouvoir tenir le rythme infligé par la publication bi-mensuelle aux Etats-Unis, la série de Rucka développe deux arcs en parallèle. En toute logique, mais à l’inverse de la publication US, Urban Comics a choisi de d’abord publier les épisodes pairs #2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, qui revisitent les origines du personnage. Ils offrent ainsi une porte d’entrée idéale aux néophytes qui désirent découvrir les aventures de la belle Amazone en vue de l’adaptation cinématographique qui vient de voir le jour.



Cette revisite des origines par Greg Rucka et Nicola Scott se focalise sur la première rencontre entre Diana et l’américain Steve Trevor. Ce dernier se retrouve sur l’île de Themyscira suite à un crash d’avion et le lecteur découvre progressivement pourquoi Diana raccompagne le militaire chez lui, dans le monde extérieur où vivent également des hommes… et des terroristes.



L’héroïne présentée par Greg Rucka n’est pas encore l’icône que l’on connaît tous, mais une femme candide et légèrement naïve, qui doit encore découvrir ses pouvoirs, ainsi que les ficelles de notre monde. L’auteur dépeint donc une héroïne particulièrement attachante et insuffle également une pointe d’humour lors de son exploration de notre monde. Si le tome est assez bavard, il n’est cependant pas dénué d’action et, en opposant une menace terroriste à notre héroïne, il aborde un sujet malheureusement d’actualité. Le développement du personnage de Barbara Minerva, qui a droit à un chapitre entier, est également très intéressant car cette chercheuse qui a consacré sa vie à la recherche des Amazones contribue à entretenir l’aspect mythologique du personnage.



Visuellement, le dessin réaliste de la dessinatrice australienne Nicola Scott est particulièrement esthétique, le tout rehaussé par la colorisation soignée de Romulo Fajardo Jr. L’interlude consacré à Barbara Minerva et illustré par Bilquis Evely est également de bonne facture.



Bref, rien de spectaculaire ou de particulièrement original, mais une énième histoire d’origines d’excellente facture, qui constitue une porte d’entrée idéale pour les néophytes, tout en sachant plaire aux fans de la belle Amazone.
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Wonder Woman Rebirth, retrace les premiers pas de l’Amazone dans notre monde. Il n’y a donc pas besoin de connaître grand-chose de plus sur l’univers des super-héros, juste de se laisser porter par l’intrigue. Alors, malgré ma peur de retomber sur un copier-coller du film, j’ai bien vite commandé cet ouvrage pour prolonger un peu l’effet Wonder Woman dans ma vie.

Alors que l’agent spécial de l’armée américaine, Steve Trevor s’apprête, avec son équipe, à partir sur les traces d’une dangereuse organisation terroriste, leur avion s’écrase au beau milieu de l’océan. Alors que le monde entier les croit disparus, il s’avère que l’avion s’est écrasé sur l’île de Themyscira. Invisible aux yeux des hommes, l’île est en fait le refuge sacré des amazones, de puissantes guerrières ayant pris part aux combats des dieux grecs. Découvrant le lieu du crash, Diana, fille unique de la reine, n’y trouve qu’un seul survivant, Steve. Prise d’empathie pour le jeune homme, elle décide de plaider sa cause auprès du conseil des amazones et gagne le droit de l’accompagner dans le monde des hommes pour tenter de mettre fin au règne d’Arès, le dieu de la guerre.



Ce comics regroupe plusieurs volumes parus aux USA, et suit Diana dans ses premiers pas dans le monde des hommes. Elle ne connaît ni leur coutume, ni leur langue, mais les Dieux l’aident bien vite à combler ce manque.

C’est d’ailleurs le seul reproche que j’aurais à formuler sur ce comics : la rapidité de l’intrigue. Tout se passe très vite, les premières pages prennent place sur plusieurs années, et le rythme ne ralentit que peu après. Mais cela est aussi dû au format. Les comics français étant simplement un recueil de plusieurs histoires parues en kiosque outre manche, il est assez évident que le rythme sera soutenu. Cela peut cependant décontenancer quelques lecteurs débutants en comics.

Le monde que Diana découvre est un monde moderne, déjà passé pro dans les nouvelles technologie et dans Twitter. Elle s’y sent perdue, faite captive par l’armée américaine qui n’arrive pas même à la comprendre. Entre alors en scène une archéologue, passionnée par la légende des amazones, qui va s’ériger comme un porte parole de Diana. Étrangement d’ailleurs, dans ce premier tome, je me suis plus attachée à ce personnage là qu’à l’héroïne. Je l’ai trouvée moins niais et plus profond.

Un tome 1 prometteur, donc, mais qui devra rebondir vers d’autres horizons s’il veut se dégager de l’aura de son grand frère cinématographique. Et avec les personnages charismatiques qui nous sont présentés ici, je pense qu’il y a matière. Rendez-vous donc dans quelques mois pour découvrir la suite des aventures de Wonder Woman !
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Lazarus, tome 4 : Poison

Ce quatrième volet reprend les épisodes #16 à #21 de cette saga imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).



Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures.



Après un premier tome qui se concentrait principalement sur Forever, le Lazare aux capacités hors norme de la famille Carlyle, et une suite qui mettait en avant les souffrances d’un monde post-apocalyptique impitoyable où certaines castes sociales sont considérées comme des déchets et où la famille Carlyle a mis en place un programme très sélectif d’élévation sociale, le troisième volet revenait sur les tensions qui règnent entre les différents clans qui dirigent le monde. En mettant la main sur le secret de longévité de la famille Carlyle, la famille Hock avait en effet mis en péril l’équilibre déjà très fragile entre les différentes familles. Afin de préserver la paix, un conclave réunissant toutes les familles et leurs Lazares s’était tenu, mais celui-ci c’était terminé de manière plutôt catastrophique… par l’empoisonnement du patriarche des Carlyle.



Ce quatrième volet débute donc sous haute tension avec un Malcolm Carlyle dans le coma, qui tente de survivre au poison qui le dévore de l’intérieur, et avec les forces de la famille Hock qui essayent de s’emparer de la ville stratégique de Duluth, dans le Minnesota. Dans une ultime tentative de renverser la situation et de redorer le blason des Carlyle, Forever est envoyée sur le front…



Le lecteur suit donc d’une part l’opération commando, qui permet une nouvelle fois de contempler les capacités létales de Forever, et d’autre part, les réactions au sein du clan Carlyle, maintenant que leur leader est dans le coma. Entre un fils incapable de gérer la pression et une fille qui continue de comploter pour prendre le pouvoir Greg Rucka livre une intrigue riche en trahisons et conspirations. Au fil des tomes, l’auteur densifie donc son intrigue, tout en donnant forme à un univers futuriste complexe où les alliances se construisent et se défont sur base des capacités technologiques et économiques des différents clans, mais également sur base de luttes intestines impitoyables.



Greg Rucka démontre également tout son talent au niveau de la caractérisation de son héroïne. Suite au message qu’elle a reçu à la fin du premier tome, Forever s’interroge en effet de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Des doutes qui vont d’ailleurs lui coûter très cher lors de ce tome. Après quatre tomes, le lecteur peut également constater que les êtres artificiels qui protègent les intérêts des différentes familles semblent de loin les plus humains de la série…



Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga et propose des scènes de combats d’une lisibilité exemplaire lors de ce tome plus porté sur l’action !



Incontournable !



Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top Comics de l’année !
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio, et les éditions Panini Comics, pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, se situant en fait entre Star Wars 6 et 7.



L'empereur n'est plus, et l'étoile de la Mort a été détruite. Toutefois, l'Empire refuse la défaite, et à travers l'opération Cendre, souhaite se venger sur différentes cibles, notamment Naboo. Mais, l'Alliance ne se laissera surement pas faire, et va affronter l'Empire rapidement. Pour cela, nous suivons les aventures de Shara Bey, une pilote de chasse très douée (qui est respectivement la mère de Poe Dameron, personnage mis en scène dans le film Star Wars 7).



En ce qui concerne les personnages, nous faisons la connaissance de Shara Bey donc. Très douée, et dévouée à l'Alliance, elle souffre tout de même de l'éloignement de sa famille. Pourtant, les deux semblent impossible à concilier. Cependant, toujours volontaire pour intervenir dans les opérations de l'Alliance, Shara est en fait un personnage très important.

Nous retrouvons également avec plaisir dans cet opus Han Solo, Chewbacca, la princesse Leïa, et Luke Skywalker par exemple. Fidèles à eux-mêmes, j'ai beaucoup aimé les retrouver, sans compter sur le charisme de Luke et de Leïa.



Dans le détail, je dirais que j'ai bien aimé découvrir ces aventures. Elles complètent assez bien l'univers Star Wars, et j'ai été ravi de revoir certains personnages. Mention spéciale à l'illustrateur qui a fait de l'excellent travail ici. Les dessins sont très détaillés, précis, colorés, pour notre plus grand plaisir.

Ce tome est en fait divisé en quatre petites histoires, qui présentent diverses opérations de l'Alliance,qui s'oppose fermement au retour de l'Empire. Dans celles-ci, nous suivons un couple de pilotes, acharnés à lutter pour la liberté.



En conclusion, cet ouvrage complète encore un peu plus l'univers vaste de Star Wars. L'héroïne principale est attachante, et les opérations présentées sont agréables à découvrir. Les dessins sont très réussis et m'ont permis de bien visualiser l'histoire, ainsi que les lieux qui sont magnifiques (notamment Naboo).

Néanmoins, je dirais que cet opus reste relativement court, et méritait un peu plus de développement, quand on sait les multitudes de possibilités que nous offrent l'univers Star Wars. Merci pour cette belle découverte.
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Dans cet album, nous découvrons que le combat pour les rebelles n’est pas terminé et que les restes de l’Empire sont toujours aussi vaillants. Le récit nous fait suivre un couple de pilotes que les missions emmènent d’un bout à l’autre de l’univers.

Le récit est assez décousu et n’apporte pas beaucoup d’éléments à la saga Star Wars. Il y a pas mal d’actions, c’est assez épique et le graphisme est assez bien réalisé. Pour un comics, il y a beaucoup de détails et le dessin est agréable.

Mais l’ensemble est assez mitigé, entre un récit très moyen et un graphisme bien réalisé. Un Star Wars uniquement pour les fans de l’univers.

Je remercie Babelio et Panini Comics pour ce partenariat.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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Wonder Woman : Down to Earth

D'une certaine manière, ce tome fait suite à Hiketeia, la première histoire de Wonder Woman écrite par Greg Rucka. Toutefois, il n'est pas indispensable de l'avoir lue avant. Il contient les épisodes 195 à 200, initialement parus en 2003/2004, écrits par Greg Rucka, dessinés par Drew Johnson, encrés par Ray Snyder, et mis en couleurs par Trish Mulvihill (épisodes 195 à 197), puis par Tanya & Richard Horie (épisodes 198 à 200). Les couvertures des épisodes 195 à 198 ont été réalisées par Adam Hughes, celles des épisodes 198 & 199 par Phil Noto, et celle de l'épisode 200 par JG Jones. Ces épisodes ont été réédités dans Wonder Woman By Greg Rucka Vol. 1 (Hiketeia, épisodes 195 à 205).



C'est le premier jour de Jonah McCarthy dans son nouveau poste : aide personnel de Diana, à l'ambassade de Themyscira, à New York Il est accueilli par Alana Dominguez qui lui explique la vie que mène Diana et son rôle d'ambassadrice. Elle lui présente Rachel Keast la responsable des relations publiques, Ferdinand (le chef cuistot). Pendant ce temps-là, Diana est en train d'intervenir dans un pays d'Afrique noire pour mettre un terme à dictature d'un général, s'étant rendu coupable de crimes contre l'humanité. Elle est de retour juste à temps pour partager le repas végétarien préparé par Ferdinand, et pour offrir un tour de bienvenue à Jonah McCarthy comme elle seule peut le faire.



L'actualité de Diana est chargée et c'est la raison pour laquelle elle a besoin d'un homme de loi supplémentaire dans son équipe. En effet, la sortie de son livre Réflexion est prévue pour le lendemain, une collection de discours qu'elle a prononcés et d'essais rédigés par ses soins. Edward Cizko (Doctor Psycho) est transféré dans une autre prison, sous la responsabilité de Leslie Anderson qui travaille pour Veronica Cale. Ares recommence à intriguer sur Olympus, en commençant par tâter le terrain avec Aphrodite. Diana reçoit la visite d'Artemis. Enfin, elle doit partir en tournée de dédicace pour son livre.



Greg Rucka prend la suite de Phil Jimenez (après un court intermède écrit par Walter Simonson) pour écrire les aventures de l'un des personnages du panthéon de DC Comics, réputés les plus difficiles à écrire. Wonder Woman fait partie de la trilogie des plus grands superhéros DC, avec Superman et Batman, et en plus il s'agit d'une femme ce qui est assez rare pour une superhéroïne de premier plan. Le scénariste commence en douceur par un épisode introductif dans lequel un nouveau membre découvre l'ambassade des amazones, ce qui permet au lecteur de découvrir la situation à ses côtés. Diana est une femme exceptionnelle, à la fois ambassadrice de la paix, et guerrière. En plus elle occupe une fonction de représentante de son peuple.



L'idée d'un livre écrit par Diana permet d'évoquer quelques-uns de ses principes et de les relier avec la mythologie très particulière associée à cette héroïne. En effet Diana pratique une religion dont le dogme professe un polythéisme. En outre les relations entre les différents dieux de ce panthéon sont difficiles à avaler puisque Héra est à la fois la femme et la sœur de Zeus, comme s'amuse à le faire malicieusement observer Rucka à 2 reprises. Le scénariste s'amuse donc à mettre les dieux grecs en scène, leur caractère étant dicté par leurs attributs. Par exemple Eros est tout entier dans le coup de foudre et l'amour fougueux adolescent, ce qui dicte son apparence. Rucka choisit de donner une apparence moderne à certains dieux, avec une tenue contemporaine, tout en conservant leur personnalité très tranchée.



L'auteur reprend donc à son compte tous les aspects de la série. Les dieux sont modernisés dans leur apparence, mais conservent leur comportement mythologique (Zeus est toujours un coureur de jupon). Diana est toujours à la fois une guerrière et une ambassadrice de la paix. Les amazones continuent de vivre sur Thémyscira selon un mode de vie évoquant celui de la Grèce antique. Greg Rucka pioche dans les personnages réguliers de la série. Il y a bien sûr les dieux grecs et des supercriminels comme Doctor Psycho, Cheetah (Sebastian Ballesteros), ou encore Silver Swan (Vanessa Kapatelis). Il y a aussi des amis de Diana comme Wally West (Flash), Clark Kent (Superman) ou J'onn J'onzz (Martian Manhunter), et Cassie Sandsmark (Wonder Girl). Le lecteur familier de la série Wonder Woman voit ces personnages apparaître avec plaisir, même si ce n'est que pour un nombre de pages réduit. Le lecteur qui découvre Wonder Woman se demande de qui il s'agit la plupart du temps. Il est en encore plus réduit aux conjectures quant à l'histoire personnelle des amazones comme Artemis, Phillipus ou Io.



Drew Johnson et Ray Snyder réalisent des dessins de type descriptif, avec un niveau de simplification normal pour un comics de superhéros. Dans les 4 premiers épisodes, l'équipe artistique s'attache à donner de la consistance à chaque endroit, à l'extérieur comme à l'intérieur. Le lecteur peut donc contempler les façades des immeubles, qu'elles soient en pierre, ou en panneaux de verre sur des structures métalliques. La façade de l'ambassade dispose d'une architecture spécifique qui permet de la reconnaître tout de suite. Le lecteur peut examiner le mobilier choisi pour aménager l'intérieur des pièces de l'ambassade. Elles sont moins richement décorées qu'elles ne l'étaient dans le récit complet Hiketeia dessiné par JG Jones. Le mobilier est un peu plus moderne ; par contre les bibliothèques sont toujours en bois, chargées de nombreux ouvrages de référence. Comme dans Hiketeia, la cuisine est équipée de manière moderne, avec un carrelage facile à entretenir. Johnson se montre un peu moins investi dans les bâtiments de Themyscira ou dans les structures d'Olympus où les dieux vaquent à leurs occupations. Les paysages africains traversés par Wonder Woman dans le premier épisode sont beaucoup plus génériques, ainsi que les paysages naturels d'Amérique Central dans le dernier épisode.



Johnson et Snyder donnent donc vie à une large distribution de personnages. Diana est un peu plus grande que les autres personnages, sans pour autant les toiser de haut, élancée mais pas filiforme, musclée de manière normale à l'opposé d'une culturiste. Ils ont conservé le costume en forme de maillot de bain une pièce sans bretelle, sans exagérer le décolleté, mais avec les ouvertures pour les jambes remontant jusqu'au niveau des hanches. D'un autre côté, c'est l'un des nombreux paradoxes du personnage que d'être une héroïne avec un niveau de pouvoir similaire à celui de Superman, mais avec un costume révélateur. Au moins respectent-ils la forme conçue par George Perez qui supprimait les talons des bottes, au profit d'une semelle plate. Ils limitent aussi les cadrages mettant en avant la poitrine de Diana ou son postérieur (même s'ils en glissent quand même une poignée dans ces 5 épisodes). Les autres personnages féminins sont représentés sans exagération, dans des tenues civiles réalistes et ordinaires. Il n'y a que Silver Swan qui est affublée d'un costume typique de supercriminelle à base de plaque cybernétique comme collée au hasard, sans grande logique. Comme souvent dans les comics de superhéros, tous les personnages semblent souffrir de jeunisme, avec des visages très lisses, sans aucune marque des années qui passent ou des soucis qui pèsent.



Malgré le nombre peu élevé de pages consacrées aux affrontements physiques, la narration visuelle conserve l'attention du lecteur, par des plans de prise de vue bien construits qui montrent les personnages interagir entre eux, et avec les décors. Le scénario de Greg Rucka est assez dense, ne serait-ce que du fait du nombre important de personnages, entre Diana et son entourage direct, Veronica Cale et son entourage, les amazones, les dieux. Le lecteur apprécie de voir comment l'auteur confronte les convictions et les croyances de Diana au monde du patriarche, car c'est une manière efficace de mettre en avant la personnalité de l'héroïne. S'il est familier des récits de Wonder Woman, il redoute un peu l'usage que Rucka fera du panthéon grec, car les machinations d'Ares suivent souvent le même schéma éculé. Il est donc assez satisfait de découvrir que le scénariste consacre 6 pages de l'épisode 199 pour repositionner Ares et faire évoluer sa motivation, indiquant ainsi au lecteur qu'il ne souhaite pas répéter les mêmes schémas narratifs. Par contre, il en est plus ou moins convaincu, attendant quand même de juger sur pièce avec la suite.



Le lecteur prend plaisir à découvrir cette version de Wonder Woman datant du début des années 2000, avec un scénariste qui semble savoir où il va et qui a écrit 32 épisodes de la série. Les dessins sont compétents, avec un petit côté simplifié pour être accessibles au plus grand nombre, et une velléité visible de donner de la consistance à chaque endroit. Le scénario donne lui aussi de la consistance aux personnages entourant Diana, et à son mode de vie en tant qu'ambassadrice. L'intrigue ne fait que démarrer, proposant du neuf, tout en s'appuyant sur des références propres à la série et au personnage principal. 4 étoiles pour un début prometteur. En 2016, Greg Rucka a repris la destinée de Wonder Woman dans une nouvelle série mensuelle, à commencer par The lies.
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The Punisher

The punisher est en train de devenir mon petit chouchou dans l'univers des comics. A la suite de la mort tragique de sa famille assassinée sous ses yeux, ce marine décide de devenir The Punisher est de faire justice lui même. Il prend souvent de vitesse les inspecteurs de police qui arrivent sur des lieux de crime où tous les méchants se sont fait assassiner. Pas facile à ce moment là pour interroger les suspects. C'est lui même un méchant qui tue de sang froid et pourtant on ne peut que s'attacher à lui. Il amène les autres personnages et surtout nous lecteurs à nous poser des questions de morale pas facile car oui il tue de sang froid mais il tue des méchants. Grosse réflexion métaphysique pour nous et c'est ce que j'aime car la culture n'est elle pas là pour nous amener à réfléchir en plus de passer du bon temps ?

Et pour ne rien gâcher au plaisir, il a sacrément la classe !!
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Star Wars : Les ruines de l'empire

Sans être sensationnel, ce petit bonus permet de reprendre là où s'arrêtait la Trilogie (même un petit peu avant) en annonçant de loin la Postlogie.

L'histoire semble trop courte, et je me demande si quelques éléments prendront un sens particulier dans les épisodes 8 et 9...

En tout cas, ce tome plaira forcément aux fans puisqu'il permet de retrouver nos personnages préférés dans des décors connus (avec un dessin étonnamment fidèle, ce qui change des trop nombreux comics où on reconnait à peine les acteurs).

Si le comics n'a évidemment pas l'ampleur des films, ça reste une très bonne histoire dérivée pour patienter jusqu'à l'épisode 8, et un bon moyen de combler les trous dans l'Histoire StarWarsienne !
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Gotham Central, tome 1 : In the Line of Duty

Ce tome comprend les épisodes 1 à 10 de la série débutée en 2003. Michael Lark a illustré tous les épisodes. Ce tome comprend 3 histoires.



Épisodes 1 & 2 (scénario d'Ed Brubaker et Greg Rucka) - Marcus Driver et Charlie Field (2 inspecteurs de Police de Gotham) enquêtent sur le kidnapping de Bonnie Lewis. Un informateur leur suggère une adresse dans un appartement. Le contrôle de ce logement les met nez à nez avec Mister Freeze (Victor Fries), un vrai supercriminel qui tue froidement Field sous les yeux de son partenaire. Tout le commissariat se met sur l'enquête pour essayer de retrouver Freeze et l'empêcher de nuire. Driver doit présenter le cadavre morcelé à la veuve. Les policiers souhaitent coffrer Freeze eux-mêmes, sans que Batman n'interfère, pour leur honneur.



Épisodes 3 à 5 (scénario d'Ed Brubaker) - Marcus Driver souhaite continuer de travailler, et en particulier résoudre l'enlèvement de Bonnie Lewis. Il fait équipe avec Romy Chandler. Ensemble ils sont bons pour revoir les comptes-rendus d'interrogatoire, réinterroger certaines personnes et faire le tour de tous les débuts de piste possibles et imaginables. Pendant ce temps là, Firebug se lance dans une nouvelle série d'incendies criminels qui met le reste de l'équipe policière sur les dents.



Épisodes 6 à 10 (scénario de Greg Rucka) - Il y a des jours comme ça. Alors que Renee Montoya effectue son jogging matinal, un individu vint lui remettre un avis indiquant que Marty Lipari lui réclame 10 millions de dommages et intérêts. Il s'agit d'un criminel qu'elle avait failli envoyer en prison (si les preuves n'avaient pas malencontreusement disparu). Le même jour, 2 inspecteurs des affaires internes viennent lui poser des questions assez orientées. Enfin, un petit malin révèle son homosexualité à ses équipiers et ses parents.



Ce n'est pas la première fois que DC Comics essaye de capitaliser sur les personnages secondaires de la police de Gotham, mais c'était la première qu'ils le faisaient aussi bien. Après une première histoire installant les personnages et leur relation conflictuelle avec Batman, Ed Brubaker s'occupe des détectives qui travaillent de nuit, et Greg Rucka de ceux qui travaillent de jour.



La dynamique de la première histoire repose sur une impressionnante tension du début jusqu'à la fin. Le lecteur découvre petit à petit les règles du jeu de cette série, dans une ambiance de série policière réaliste impressionnante. Batman ne sera au plus qu'une vague présence, faisant de très brèves apparitions, voire étant une simple allusion de temps en temps. La deuxième histoire impressionne par la capacité de Brubaker à rendre compte de l'opiniâtreté nécessaire à Driver et Chandler pour dénicher une piste viable. Il propose une galerie de personnages qui vont des parents aisés qui employaient Bonnie Lewis comme baby-sitter, jusqu'au clodo du coin, un peu allumé. Les dialogues transmettent habilement les sentiments profonds des enquêteurs, ainsi que leurs doutes face à chaque déclaration, leur découragement et leur entêtement. La force de Brubaker est de savoir varier les endroits pour donner une dimension visuelle à ce qui s'apparente essentiellement à une suite de dialogues. Il garde à l'esprit qu'il écrit pour un medium visuel et il aide l'illustrateur pour une mise en scène visuelle et variée.



Avec la troisième histoire, Greg Rucka prouve qu'il sait écrire un personnage féminin de manière crédible. Quelqu'un réussit à faire accuser Renee Montoya d'un crime qu'elle n'a pas commis. Crispus Allen (son coéquipier) ne sait pas sur quel pied danser. Les enquêteurs des affaires internes avancent en prenant toutes les précautions possibles et Renee Montoya refuse le rôle de victime du début jusqu'à la fin. Rucka met en lumière la difficulté des interrogatoires, alors que Montoya est rompue à cet exercice. Sa force de caractère et ses émotions impliquent le lecteur de manière admirable dans ses épreuves. Seul petit reproche, Greg Rucka n'arrive pas à gérer le volume de dialogues aussi bien que Brubaker et 2 ou 3 scènes manquent de variété visuelle.



La qualité de ces épisodes provient également pour beaucoup de Michael Lark, l'illustrateur. Les pages en fin de volume montrent qu'il a conceptualisé la salle de travail du commissariat avant de dessiner la série. Effectivement au bout d'une ou deux scènes dans cette pièce, elle apparaît familière et cohérente d'un plan à l'autre ce qui fait beaucoup pour le réalisme de la série. Lark dessine d'une manière réaliste avec un encrage un peu soutenu qui renforce l'aspect sombre de la série. Il dépense beaucoup d'énergie pour que chaque endroit soit spécifique, ordinaire et crédible. Le lecteur se promène d'un endroit à l'autre de Gotham, dans un milieu très urbain, mais pas exagérément décrépit, délabré ou saccagé. Il s'agit d'une grande ville crédible. Chaque individu dispose d'une tenue vestimentaire spécifique et crédible. Chaque scène de dialogue bénéficie d'une mise en scène étudiée qui évite des pages et des pages de cases uniquement composées de têtes en train de parler. Cela semble un minimum, mais dans les faits c'est un vrai défi pour un illustrateur de rendre ce genre narration intéressante visuellement. Lark déploie des trésors d'inventivité pour le déplacement des personnages et les mouvements de caméras, afin que chaque scène soit vivante quelle que soit sa durée ou sa densité de dialogues. La réussite de ces histoires doit beaucoup à la rigueur et la mise en scène de Michael Lark.



Il n'est pas possible de lâcher l'une des histoires en cours de route tellement les personnages sont attachants et les intrigues pleines de suspense. Ce n'est que rarement que les dialogues deviennent un peu trop apparents. Les policiers de Gotham Central continuent leur lutte quotidienne contre le crime dans Jokers and Madmen (épisodes 11 à 22).
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Black Widow : The Itsy-Bitsy Spider

Ce tome regroupe 2 miniséries de 3 épisodes chacune.



The itsy-bitsy spider (1999, scénario de Devin Grayson, illustrations de JG Jones) - Quelque part dans un désert du Rhapastan (un pays fictif du Proche-Orient), un général et un scientifique observe avec attention un combat à main nue opposant un soldat à une dizaine d'autres. Il n'en fait qu'une bouchée, s'écroule par terre, mort et complètement décharné. À New York, Natalia Romanova contemple les vestiges de ses vies passées sous forme de souvenirs. Elle répond à un appel téléphonique pour lui confier une mission : récupérer l'arme bactériologique qui a permis au soldat de disposer d'une force surhumaine pour un court instant. Une autre espionne est sur le coup : Yelena Belova, apparue pour la première fois dans The Inhumans (nom de code : Black Widow).



Breakdown (2001, scénario de Devin Grayson & Greg Rucka, illustrations de Scott Hampton) - Yelena Belova se fait enlever dans son petit appartement. Une équipe de médecins du SHIELD effectue une intervention de chirurgie esthétique pour donner le visage Yelena à Natalia, et vice-versa, sous la surveillance de Nick Fury et de Daredevil. Le jeu des identités inversées peut commencer pour un enjeu à découvrir. Le face à face entre les 2 Black Widow aura à nouveau lieu avec une inversion des rôles perverse.



Il s'agit de 2 miniséries parues dans la branche Marvel Knights sous la supervision de Jimmy Palmiotti. Devin Grayson, la scénariste, mélange avec un certain savoir faire les aspects superhéros de Black Widow avec son métier d'espionne. Les 2 séquences d'ouverture sont d'une efficacité remarquable : en 2 pages l'enjeu lié à l'arme biologique est fixé, en 1 page de 5 cases, tout le passé de Natalia Romanova est rappelé sans un seul mot. La première histoire est rapide, nerveuse, droit au but, avec un mélange d'action et de coups en traître bien équilibré. Grayson oppose avec intelligence les 2 Black Widow en faisant ressortir leurs points communs et leurs différences au travers d'une course au trésor (l'arme bactériologique) qui fait aussi bien saliver l'oncle Sam que l'ours russe. Grayson ne se contente pas de filer une suite de péripéties palpitantes, elle sait glisser des remarques discrètes et naturelles qui donnent une personnalité suffisante aux 2 Black Widow.



Cette première aventure bénéficie également des dessins très passionnés de JG Jones. Il sait rendre sexy Natalia et Yelena sans les mettre dans des poses de magazines de charme (ou pire). Il prête une attention impressionnante aux détails techniques et aux décors. Son sens du découpage augmente la vivacité des actions. Grayson et Jones délivrent un récit d'action rondement mené, avec des personnages assez étoffés pour ne pas tomber dans le divertissement édulcoré, pour que les lecteurs puissent ressentir quelque chose pour les 2 femmes.



Le deuxième récit commence tout aussi magistralement : en 3 pages l'échange d'identité est plié le lecteur se trouve déjà au beau milieu du récit. Mais ce dernier s'avère très ténu. J'ai lu ces 3 épisodes 2 fois plus vite que ceux de l'histoire précédente en ayant l'impression de toujours rester à la surface, sans pouvoir m'intéresser à cette variation de volte-face. Les pages se tournent et les auteurs n'arrivent pas à faire croire à l'inversion d'identité. Dans l'ombre, Natalia Romanova se joue de sa contrepartie, tire les ficelles et triomphe de tous les obstacles, sans réelle mise en danger. De son coté, Yelena Belova se débat pour savoir qui elle est vraiment, mais le lecteur n'a pas accès à son flux de pensées, il lui est impossible de croire que Yelena a aussi rapidement perdu pied dans son rôle d'agent double ou triple. Du coup toute l'intrigue tombe à plat et il n'y a plus qu'à attendre patiemment que le scénario aboutisse à sa conclusion prévisible dès le départ.



Il est facile de comprendre pourquoi les éditeurs ont proposé à Scott Hampton d'illustrer ces jeux de l'esprit pratiqués aux dépends de Yelena Belova. Son style à l'encre et à l'aquarelle génère un climat légèrement décalé empreint d'onirisme. Sauf que pour une raison mystérieuse, Hampton choisit d'accentuer l'encrage et le réalisme de ses illustrations. Du coup le décalage onirique ne se produit pas de manière assez importante, les dessins n'accentuent pas le trouble psychologique de Yelena et l'histoire tombe encore plus à plat.



La première histoire de ce tome constitue un divertissement grand spectacle mâtinant une touche de superhéros avec une bonne dose d'espionnage et d'action sur une trame classique, mais avec de vrais personnages, une légère ironie et des illustrations détaillées, dans une mise en page efficace. La deuxième histoire apparaît d'autant plus comme une déception par comparaison avec un scénario trop gros pour être cru et des illustrations trop conventionnelles pour pouvoir faire croire au principe de l'histoire.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Très surprise par cette BD. Je l'ai offerte à mon ami pour son univers masculin en me disant qu'il aimerait bien, et donc, je l'ai lu avant (bien entendu :) )

J'ai eu un peu de mal pour comprendre le cadre spatio temporel, car je ne suis pas habitué à ce genre de "code" de science fiction. Des "famille" des numéros. Et la police dans laquelle est écrite le texte est plus petite, plus complexe à lire avec les mots en gras, etc.

Donc je l'ai lu en deux fois, par complication de lecture.

J'ai trouvé les illustrations très belles, et très representative de ce qu'il se passe dans le scénario.

On comprend bien les émotions que ressent Eve, le rapport avec sa "famille" et c'est bien ça qui nous donne envie de savoir la suite.



Une BD que je conseille, car même si l'on n'aime pas vraiment le coté SF et futur proche, on peut apprécier l'histoire de cette jeune fille qui se découvre.
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