AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Drew Johnson (Illustrateur)
EAN : 9781401202262
160 pages
DC Comics (01/08/2004)
4/5   1 notes
Résumé :
Wonder Woman's quest to change the world meets resistance in many forms, and when she pens a book outlining her philosophy, she ignites a firestorm of controversy.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Wonder Woman : Down to EarthVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
D'une certaine manière, ce tome fait suite à Hiketeia, la première histoire de Wonder Woman écrite par Greg Rucka. Toutefois, il n'est pas indispensable de l'avoir lue avant. Il contient les épisodes 195 à 200, initialement parus en 2003/2004, écrits par Greg Rucka, dessinés par Drew Johnson, encrés par Ray Snyder, et mis en couleurs par Trish Mulvihill (épisodes 195 à 197), puis par Tanya & Richard Horie (épisodes 198 à 200). Les couvertures des épisodes 195 à 198 ont été réalisées par Adam Hughes, celles des épisodes 198 & 199 par Phil Noto, et celle de l'épisode 200 par JG Jones. Ces épisodes ont été réédités dans Wonder Woman By Greg Rucka Vol. 1 (Hiketeia, épisodes 195 à 205).

C'est le premier jour de Jonah McCarthy dans son nouveau poste : aide personnel de Diana, à l'ambassade de Themyscira, à New York Il est accueilli par Alana Dominguez qui lui explique la vie que mène Diana et son rôle d'ambassadrice. Elle lui présente Rachel Keast la responsable des relations publiques, Ferdinand (le chef cuistot). Pendant ce temps-là, Diana est en train d'intervenir dans un pays d'Afrique noire pour mettre un terme à dictature d'un général, s'étant rendu coupable de crimes contre l'humanité. Elle est de retour juste à temps pour partager le repas végétarien préparé par Ferdinand, et pour offrir un tour de bienvenue à Jonah McCarthy comme elle seule peut le faire.

L'actualité de Diana est chargée et c'est la raison pour laquelle elle a besoin d'un homme de loi supplémentaire dans son équipe. En effet, la sortie de son livre Réflexion est prévue pour le lendemain, une collection de discours qu'elle a prononcés et d'essais rédigés par ses soins. Edward Cizko (Doctor Psycho) est transféré dans une autre prison, sous la responsabilité de Leslie Anderson qui travaille pour Veronica Cale. Ares recommence à intriguer sur Olympus, en commençant par tâter le terrain avec Aphrodite. Diana reçoit la visite d'Artemis. Enfin, elle doit partir en tournée de dédicace pour son livre.

Greg Rucka prend la suite de Phil Jimenez (après un court intermède écrit par Walter Simonson) pour écrire les aventures de l'un des personnages du panthéon de DC Comics, réputés les plus difficiles à écrire. Wonder Woman fait partie de la trilogie des plus grands superhéros DC, avec Superman et Batman, et en plus il s'agit d'une femme ce qui est assez rare pour une superhéroïne de premier plan. le scénariste commence en douceur par un épisode introductif dans lequel un nouveau membre découvre l'ambassade des amazones, ce qui permet au lecteur de découvrir la situation à ses côtés. Diana est une femme exceptionnelle, à la fois ambassadrice de la paix, et guerrière. En plus elle occupe une fonction de représentante de son peuple.

L'idée d'un livre écrit par Diana permet d'évoquer quelques-uns de ses principes et de les relier avec la mythologie très particulière associée à cette héroïne. En effet Diana pratique une religion dont le dogme professe un polythéisme. En outre les relations entre les différents dieux de ce panthéon sont difficiles à avaler puisque Héra est à la fois la femme et la soeur de Zeus, comme s'amuse à le faire malicieusement observer Rucka à 2 reprises. le scénariste s'amuse donc à mettre les dieux grecs en scène, leur caractère étant dicté par leurs attributs. Par exemple Eros est tout entier dans le coup de foudre et l'amour fougueux adolescent, ce qui dicte son apparence. Rucka choisit de donner une apparence moderne à certains dieux, avec une tenue contemporaine, tout en conservant leur personnalité très tranchée.

L'auteur reprend donc à son compte tous les aspects de la série. Les dieux sont modernisés dans leur apparence, mais conservent leur comportement mythologique (Zeus est toujours un coureur de jupon). Diana est toujours à la fois une guerrière et une ambassadrice de la paix. Les amazones continuent de vivre sur Thémyscira selon un mode de vie évoquant celui de la Grèce antique. Greg Rucka pioche dans les personnages réguliers de la série. Il y a bien sûr les dieux grecs et des supercriminels comme Doctor Psycho, Cheetah (Sebastian Ballesteros), ou encore Silver Swan (Vanessa Kapatelis). Il y a aussi des amis de Diana comme Wally West (Flash), Clark Kent (Superman) ou J'onn J'onzz (Martian Manhunter), et Cassie Sandsmark (Wonder Girl). le lecteur familier de la série Wonder Woman voit ces personnages apparaître avec plaisir, même si ce n'est que pour un nombre de pages réduit. le lecteur qui découvre Wonder Woman se demande de qui il s'agit la plupart du temps. Il est en encore plus réduit aux conjectures quant à l'histoire personnelle des amazones comme Artemis, Phillipus ou Io.

Drew Johnson et Ray Snyder réalisent des dessins de type descriptif, avec un niveau de simplification normal pour un comics de superhéros. Dans les 4 premiers épisodes, l'équipe artistique s'attache à donner de la consistance à chaque endroit, à l'extérieur comme à l'intérieur. le lecteur peut donc contempler les façades des immeubles, qu'elles soient en pierre, ou en panneaux de verre sur des structures métalliques. La façade de l'ambassade dispose d'une architecture spécifique qui permet de la reconnaître tout de suite. le lecteur peut examiner le mobilier choisi pour aménager l'intérieur des pièces de l'ambassade. Elles sont moins richement décorées qu'elles ne l'étaient dans le récit complet Hiketeia dessiné par JG Jones. le mobilier est un peu plus moderne ; par contre les bibliothèques sont toujours en bois, chargées de nombreux ouvrages de référence. Comme dans Hiketeia, la cuisine est équipée de manière moderne, avec un carrelage facile à entretenir. Johnson se montre un peu moins investi dans les bâtiments de Themyscira ou dans les structures d'Olympus où les dieux vaquent à leurs occupations. Les paysages africains traversés par Wonder Woman dans le premier épisode sont beaucoup plus génériques, ainsi que les paysages naturels d'Amérique Central dans le dernier épisode.

Johnson et Snyder donnent donc vie à une large distribution de personnages. Diana est un peu plus grande que les autres personnages, sans pour autant les toiser de haut, élancée mais pas filiforme, musclée de manière normale à l'opposé d'une culturiste. Ils ont conservé le costume en forme de maillot de bain une pièce sans bretelle, sans exagérer le décolleté, mais avec les ouvertures pour les jambes remontant jusqu'au niveau des hanches. D'un autre côté, c'est l'un des nombreux paradoxes du personnage que d'être une héroïne avec un niveau de pouvoir similaire à celui de Superman, mais avec un costume révélateur. Au moins respectent-ils la forme conçue par George Perez qui supprimait les talons des bottes, au profit d'une semelle plate. Ils limitent aussi les cadrages mettant en avant la poitrine de Diana ou son postérieur (même s'ils en glissent quand même une poignée dans ces 5 épisodes). Les autres personnages féminins sont représentés sans exagération, dans des tenues civiles réalistes et ordinaires. Il n'y a que Silver Swan qui est affublée d'un costume typique de supercriminelle à base de plaque cybernétique comme collée au hasard, sans grande logique. Comme souvent dans les comics de superhéros, tous les personnages semblent souffrir de jeunisme, avec des visages très lisses, sans aucune marque des années qui passent ou des soucis qui pèsent.

Malgré le nombre peu élevé de pages consacrées aux affrontements physiques, la narration visuelle conserve l'attention du lecteur, par des plans de prise de vue bien construits qui montrent les personnages interagir entre eux, et avec les décors. le scénario de Greg Rucka est assez dense, ne serait-ce que du fait du nombre important de personnages, entre Diana et son entourage direct, Veronica Cale et son entourage, les amazones, les dieux. le lecteur apprécie de voir comment l'auteur confronte les convictions et les croyances de Diana au monde du patriarche, car c'est une manière efficace de mettre en avant la personnalité de l'héroïne. S'il est familier des récits de Wonder Woman, il redoute un peu l'usage que Rucka fera du panthéon grec, car les machinations d'Ares suivent souvent le même schéma éculé. Il est donc assez satisfait de découvrir que le scénariste consacre 6 pages de l'épisode 199 pour repositionner Ares et faire évoluer sa motivation, indiquant ainsi au lecteur qu'il ne souhaite pas répéter les mêmes schémas narratifs. Par contre, il en est plus ou moins convaincu, attendant quand même de juger sur pièce avec la suite.

Le lecteur prend plaisir à découvrir cette version de Wonder Woman datant du début des années 2000, avec un scénariste qui semble savoir où il va et qui a écrit 32 épisodes de la série. Les dessins sont compétents, avec un petit côté simplifié pour être accessibles au plus grand nombre, et une velléité visible de donner de la consistance à chaque endroit. le scénario donne lui aussi de la consistance aux personnages entourant Diana, et à son mode de vie en tant qu'ambassadrice. L'intrigue ne fait que démarrer, proposant du neuf, tout en s'appuyant sur des références propres à la série et au personnage principal. 4 étoiles pour un début prometteur. En 2016, Greg Rucka a repris la destinée de Wonder Woman dans une nouvelle série mensuelle, à commencer par The lies.
Commenter  J’apprécie          30


Videos de Greg Rucka (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Greg Rucka
50 ans et 50 balles dans les truands.

À l'occasion de l'anniversaire du Punisher, Aurélien et Emile reviennent sur la génèse du célèbre vigilante de l'univers Marvel et sur leurs histoires préférées à base de sang et de poudre.



Titres abordés :
• Je suis le Punisher (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/je-suis-le-punisher-fan24001-fr02.html) (Marvel Anthologie) - Collectif • Punisher : L'intégrale 1974-1981 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-l-int-grale-1974-1981-fpuni001-fr02.html) (Marvel Classic) • Punisher par Ennis/Dillon T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-par-ennis-dillon-1-fmico01416-fr02.html) (Marvel Icons) - Garth Ennis & Steve Dillon • Punisher T01 : Retour sanglant (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-t01-retour-sanglant-fmd24003-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Greg Rucka & Marco Checchetto • Punisher T01 : Frank s'en va-t-en guerre (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-fresh-start-1-f1mnf03219-fr02.html) (100% Marvel) de Matthew Rosenberg & Szymon Kudranski • Punisher Soviet (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-soviet-f1m20002-fr02.html) (100% Marvel) de Garth Ennis & Jacen Burrows • Punisher T01 : le roi des tueurs (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-1-f1m23001-fr02.html) (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
+ Lire la suite
autres livres classés : dieuxVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1833 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}