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Critiques de Greg Rucka (342)
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Lazarus, tome 4 : Poison

Ce tome comprend les épisodes 16 à 21, initialement parus en 2015, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark (avec l'aide de Tyler Boss pour l'encrage), et mis en couleurs par Santi Arcas. Pour comprendre les enjeux du récit, il faut avoir commencé par le premier tome.



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- Épisode 16 - La sœur Bernard (il s'agit bien d'une femme, malgré un prénom à consonance masculine pour un lecteur français) a intégré un groupe de religieuses itinérant, passant du territoire d'une famille à celui d'une autre, et établissant leur véhicule comme un dispensaire gratuit pour les individus dont la condition sociale est inférieure à celle de serf. La sœur Bernard est en fait chargée d'une mission de la plus haute importance.



Avec cette série Lazarus, Greg Rucka et Michael Lark se sont lancés dans une entreprise d'envergure dont le lecteur ne pouvait pas mesurer toute l'ampleur dès les premiers tomes. Cet épisode constitue un intermède dans la mesure où Forever Carlyle et les autres membres de la famille n'y apparaissent pas. Il constitue également une pierre angulaire pour la construction de ce futur dystopique. Le scénariste conserve le principe d'une histoire basée sur une aventure. La sœur Bernard doit effectuer une mission en prenant le risque de traverser plusieurs territoires aux mains de polices privées (celle de la famille dirigeante).



Le lecteur est donc happé par la dynamique du suspense. La sœur Bernard pourra-t-elle mener à bien sa mission ? Quelle est cette mission ? Et même, pour le compte de quelle famille travaille-t-elle ? Michael Lark réalise des dessins de type descriptifs et réalistes, avec des aplats de noir mesurés, aux contours irréguliers, comme usés, mais sans être tranchants, avec des formes maculées de petits traits secs, attestant là encore de la marque du temps, des chocs, et des dures conditions de vie.



Au travers de cet épisode, le lecteur en apprend un peu plus sur l'état du monde, avec quelques éléments de nature historique qui ont conduit à cet état. Les auteurs prennent le risque d'inclure des pavés de texte (généralement un anathème pour tout lecteur de BD) pour porter ces informations. Rucka prend soin d'en varier la forme : soit le journal personnel tenu par la sœur Bernard (avec une écriture manuscrite), soit des écrans informatiques de communication ou d'information. À moins de faire un blocage de principe sur ces outils narratifs, el lecteur en apprend beaucoup sur le virus H7N11 qui a été à l'origine du déclin des sociétés à l'échelle du globe.



Comme dans les tomes précédents, le lecteur peut y percevoir un deuxième niveau de lecture, un commentaire lucide et cynique sur un mode de fonctionnement capitaliste qui conduit les individus et les organisations à placer le profit comme valeur suprême, au-dessus de la vie humaine, au-dessus de la société, au-dessus de la civilisation. Cet épisode mérite donc l'investissement nécessaire pour assimiler les informations qu'il contient.



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- Épisodes 17 à 21 - Un groupe d'intervention militaire est en mission à Dulruth, dans le Minnesota. Ce groupe est sous le commandement de Forever Carlyle (la Lazare de la famille Carlyle) et se compose du caporal Casey Solomon, ainsi que des soldats Jorge Pineda (une nouvelle recrue), Pattison et Pha. Leur objectif : saborder les installations militaires de la famille Hock qui a envahi la ville. Pendant ce temps-là, la situation est compliquée à Puget Sound, la capitale de la famille Carlyle. Malcolm Carlye (le patriarche) est toujours dans le coma. Stephen Carlyle s'avère limité en tant que tacticien politique, malgré l'aide du général Valeri. Sonja Bittner (la Lazare de la famille Hock) se remet progressivement de ses blessures, dans l'enceinte Sequoia dans le Nevada. Michael Barrett est contraint d'accepter de nouvelles responsabilités. Johanna Carlyle continue d'intriguer, en reprenant contact avec Mason, puis en faisant chanter Rihan (le compagnon de Stephen Carlyle).



Avec cette deuxième partie du récit (5 épisodes), Greg Rucka et Michael Lark reviennent à une narration plus classique, sans pavé de texte. Le lecteur éprouve même l'impression qu'ils ont sciemment augmenté le niveau d'action pour en donner pour son argent au lecteur. Cela ne veut pas dire qu'ils transforment la narration en une succession d'explosions de plus en plus spectaculaires et destructrices. Forever Carlyle est à la tête d'un petit groupe pour infiltrer une ville qui est occupée militairement par l'ennemi. Il s'agit de détruire ses principaux canons. Les dessins rendent très bien compte de l'ambiance urbaine, des façades, de la faible luminosité du fait de la nuit, des voies désertées et des sites abandonnés. L'approche graphique de Lark fait des merveilles pour des environnements substantiels, des lieux réalistes, des bâtiments propices à installer une base temporaire, à faire une pause dans la progression. Il n'abuse pas des aplats de noir ou des ombres portées.



Dans ce fil narratif de guérilla urbaine, les personnages portent des uniformes, des protections corporelles, et des casques (à l'exception de la Lazarus, pour conserver sa liberté de mouvement). L'artiste gère avec une adresse exemplaire l'identité graphique des personnages. Malgré les uniformes et les casques, il arrive à faire en sorte que le lecteur sache à chaque moment quel personnage il est en train de regarder. Il y a certes l'étiquette avec le nom de famille sur chaque uniforme et les dialogues évoquent parfois le nom d'un personnage, mais pas de manière systématique. Derrière ces scènes en apparence évidente, il y a eu un gros travail de conception pour que chaque personnage reste repérable grâce à sa mission, ou une arme. Le lecteur pinailleur peut juste trouver que la gestion de la neige est un peu artificielle. Les flocons en train de tomber ont été rajoutés comme une sorte de rideau au premier plan, surimposés sur l'image dessinée dans la case, sans que la neige ne s'accumule réellement sur chaque élément dessiné (mais ça reste de l'ordre du détail).



Dans le deuxième fil narratif, il s'agit plus de montrer des individus normaux, en vêtements civils, dans divers locaux. À nouveau Michael Lark (avec l'aide de Tyler Boss) réalise un excellent travail. Les ombres portées sont discrètement exagérées, assombrissant l'ambiance, sans pour autant aller jusqu'à verser dans l'expressionisme. Sans être atteints de sinistrose, les personnages ne sont guère souriants, montrant qu'ils sont conscients des responsabilités qui pèsent sur leurs épaules, et des conséquences en cas d'échec. Cette ambiance plus sombre (la mise en couleurs proscrit les éclairages trop violents) transcrit l'importance de ce qui est en train de se jouer, de l'état de déliquescence du monde, de l'inquiétude du devenir de Malcolm Carlyle, et par là même de toute la famille Carlyle et de leurs serfs.



La représentation des différents lieux s'inscrit dans une approche photoréaliste, sans paraître surchargée. L'artiste a trouvé le juste milieu pour rendre compte des volumes des pièces, des matériaux de construction (dalles de sol, revêtement industriel, tapis), des aménagements (appareils de sport pour la salle de musculation, bibliothèque imposante pour le bureau de Stephen Carlyle, appareillages scientifiques pour les recherches de Michael Barrett, etc.), des décorations, avec le bon niveau de détail pour que chaque endroit soit spécifique et montre son usage, sans que le lecteur ne doive passer le double de temps à déchiffrer les informations visuelles.



Dans ce monde très concret, le lecteur découvre l'histoire à laquelle il s'attendait : des individus vivant dans des conditions précaires pour les serfs, confortables pour les membres des familles, des opérations militaires au cours desquelles les Lazare font des prouesses, et des coups de poignard dans le dos entre familles pour savoir qui étendra son territoire. Greg Rucka et Michael Lark réalisent une histoire premier degré qui utilisent les conventions du genre avec compétence. Le lecteur découvre également que les thèmes des tomes précédents n'ont pas disparu et que le scénariste fait naturellement ressortir des considérations d'ordre social ou politique, dans le fil de l'intrigue. Il y a bien évidemment la responsabilité qui pèse sur les épaules de Stephen Carlyle, contraint de prendre la tête de la famille Carlyle alors qu'il n'y est pas préparé, et que son père ne l'a pas mis au courant de ses stratégies à court, moyen ou long terme. Stephen Carlyle n'est pas le seul à porter le poids de la responsabilité des autres. Forever Carlyle doit faire de même avec son groupe d'intervention, ainsi que la caporale Casey Solomon.



De manière plus complexe, Greg Rucka développe le thème de l'intérêt personnel opposé à l'intérêt général. Il le fait à travers des individus, par exemple avec Johanna Carlyle. Cette dernière est prête à tout pour assurer son ascension sociale, y compris le meurtre d'un membre de sa propre famille. Dans le contexte d'un comics de superhéros, ça en ferait une criminelle, une méchante. Dans le contexte de la présente série, ça en fait peut-être une personne plus apte à prendre les décisions difficiles pour assurer la pérennité de la famille Carlyle. L'auteur peut également le faire à l'échelle d'une catégorie sociale. Le premier épisode de ce tome a établi que la présente situation a pour partie été causée par la Famille Hock. Cette dernière détient les médicaments nécessaires pour assurer la santé de sa population. Elle l'utilise comme un levier pour maintenir son pouvoir et perpétuer un système dans lequel chaque individu a intérêt à faire de son mieux pour gravir les échelons dudit système. D'un autre côté, c'est ce qui assure un ordre social bénéficiant aux citoyens méritants.



Au fil des pages, le lecteur peut également percevoir le récit comme une métaphore de notre propre société. En effet les Familles sont l'émanation de puissantes entreprises qui ont fini par se substituer aux gouvernements démocratiques. La population se retrouve asservie à ces Familles et à l'ordre social qu'elles imposent sur leur territoire, comme le citoyen d'aujourd'hui se retrouve asservi au système capitaliste, essayant de gravir des échelons pour accéder à une position plus confortable, pendant que le 1% le plus riche semble diriger la planète, en faisant fi des lois étatiques. Le lecteur croise alors les doigts pour que l'évolution de Forever Carlyle lui permette de continuer sa remise en cause de la Famille Carlyle, puis du système.



Ce quatrième tome confirme l'ambition littéraire de Greg Rucka et Michael Lark. Ils racontent un thriller bien ficelé, dans un récit d'anticipation assez proche du nôtre pour être angoissant, tout en évoquant des questions de société d'aujourd'hui.
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Black Magick, tome 1 : Awakening

Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015/2016, écrits par Greg Rucka, dessinés, encrés et mis en couleurs par Nicola Scott. Chiara Arena a apporté son aide pour la mise en couleurs. Ce tome comprend également la reproduction des 6 couvertures variantes réalisées par Jill Thompson, Rick Burchett, Tristan Jones, Afua Richardson, Ming Doyle et Stéphanie Hans.



Dans une clairière, de nuit, un coven (assemblée ou clan) de sorcières (avec quelques individus mâles) psalmodie un chant rituel. Leur rituel est interrompu par la sonnerie d'un téléphone portable. Il s'agit de celui de Rowan Black, inspectrice de police. Elle est appelée par son supérieur hiérarchique, pour se rendre sur le lieu d'une prise d'otages dans un établissement de restauration rapide Buddy Burger, rue McKenna, à Portsmouth dans le New Hampshire. Le preneur d'otages exige qu'elle pénètre seule et sans arme dans l'établissement, condition sous laquelle il procèdera à la libération des otages.



Le lendemain, Rowan Black trouve le temps d'aller s'excuser auprès d'Alex, la responsable du coven. Elle assiste à la réunion de briefing matinale du commissariat pendant laquelle le chef Justin Pegg attribue les tâches du jour, fait un point d'avancement sur les affaires en cours. À l'issue de cette réunion, il lui demande de se rendre au bureau des affaires internes (Internal Affairs Bureau) pour répondre aux questions des inspecteurs F. Prestes et N. Bellowes. Puis elle et son partenaire Morgan Chaffey doivent se rendre au port, où un cadavre a été repêché. Il lui manque la main gauche qui a été sectionnée.



L'attention du lecteur est tout de suite attirée par les créateurs : Greg Rucka (scénariste renommé pour différentes séries comme Gotham Central ou Lazarus) et Nicola Scott (dessinatrice ayant travaillé avec Gail Simone sur la série Secret Six et ayant participé au lancement de la série Earth 2 avec James Robinson]]). La couverture annonce bien la thématique du récit : un croisement entre 2 genres, policier et magie, grâce à cet amalgame entre l'étoile de shérif et le pentagramme. Le récit commence dans le vif du sujet avec une cérémonie qui relève d'un dogme non explicite, avec des femmes et des hommes simplement recouverts d'un voile, laissant apparaître leur nudité, avec une déclamation relative au renouveau qui accompagne les saisons. Les ustensiles font d'abord penser à une pratique de type Wicca, puis à du (néo)paganisme, ce premier tome ne permettant pas de trancher. En fait à l'issue de 5 épisodes, le lecteur a constaté que le scénariste s'intéresse plus à ces pratiques comme outil narratif, que pour leur credo ou leur système de croyance.



Dès la deuxième séquence, la narration revient à un milieu normal, avec une prise d'otages réalisée par un individu anonyme qui a bien préparé son coup (en particulier pour rester à l'abri du regard des tireurs d'élite. Le lecteur apprécie le soin apporté aux images. Nicola Scott dessine dans une approche descriptive, avec un bon niveau de détails. Elle a opté pour un choix de mise en couleurs très tranché : toutes les pages sont habillées par un lavis dans les teintes gris, parfois tirant sur le brun. Seules les rares manifestations de magie bénéficient d'une mise en couleurs plus vive et plus variée. Indépendamment du moment de la journée, toutes les pages baignent donc dans ces dégradés de gris. Nicola Scott et Chiara Arena ne les appliquent pas à grands coups de pinceau, mais effectue un travail similaire à une mise en couleurs avec une palette plus grande : variation dans les teintes pour faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres, pour sculpter les volumes de chaque surface, pour rendre compte des ombres portées par la source d'éclairage. Elles jouent également sur des gris plus moins clairs ou foncés en fonction du moment de la journée auquel se déroule la scène.



Au vu du titre de la série, le lecteur est animé d'une curiosité quant aux spécificités de la magie évoquée. Il scrute donc les cases pour voir comment elle se manifeste. L'aspect concret des dessins de l'artiste permet de voir les étoffes posées sur les épaules des sorcières, de distinguer leur région pubienne (mais il ne s'agit pas de gros plans), de détailler les accessoires : bandeau muni de bois de cervidés, épis de maïs, gerbe de blé, statuettes, pentagramme, amulettes, etc. L'artiste montre ces accessoires de manière prosaïque et factuelle, sans dramatisation, sans ornementation baroque. Le lecteur voit donc des individus à l'apparence normale, au comportement normal (pas de regard halluciné, pas de gestes théâtraux) les utiliser de manière pragmatique. Les quelques éclats de couleurs (une demi-douzaine en tout et pour tout) indiquent que le récit intègre bien des manifestations d'énergie magique, et s'inscrit donc dans le genre fantastique au sens large.



Les dessins de Nicola Scott permettent au lecteur de regarder un monde réaliste, riche et consistant. Les personnages ont des morphologies normales, tant pour les femmes que pour les hommes, et l'artiste n'insiste pas sur les attributs sexuels. Lorsque le preneur d'otage exige que Rowan Black se déshabille pour s'assurer qu'elle n'a pas d'arme et pour lui enlever son micro, la dessinatrice la représente en sous-vêtements fonctionnels et basiques, à l'opposé de dessous chics et affriolants. De la même manière, elle représente des tenues vestimentaires variées reflétant pour partie la personnalité de celui qui la porte. Ainsi Rowan Black a une préférence pour les vêtements basiques (jean, teeshirt, blouson), alors qu'Alex préfère les robes un peu plus habillées. Morgan Chaffey préfère les pulls aux chemises, et Stepan Hans porte un veston.



Scott se montre tout aussi attentive pour les façades d'immeuble ou de maison, dans les rues de Portsmouth, l'établissement de restauration rapide, la magnifique demeure de Rowan Black, le presbytère où se rend Stepan Hans, le bâtiment abritant l'école où exerce Alex, la belle demeure d'Alex, ou encore la maison plus modeste d'Anna & Morgan Chaffey. Elle s'implique également pour meubler chaque pièce, en concevoir l'aménagement et y représenter les accessoires propres à sa fonction : l'aménagement intérieur et le mobilier de l'établissement de restauration rapide, le mobilier de bureau du commissariat et les outils informatiques, la décoration intérieure très personnelle de la maison de Rowan Black et les objets décoratifs choisis avec soin.



S'appuyant sur le talent et l'implication de la dessinatrice, le scénariste peut lui laisser porter toutes les informations relatives aux lieux, aux personnages, aux accessoires. Afin d'être sûr de capter l'attention du lecteur, il commence par une scène ésotérique (le rassemblement du Coven), avec une incantation un peu vague, un peu de nudité (justifiée par les pratiques apparentées au paganisme). Le lecteur a ainsi l'assurance qu'il sera bien question de magie. Puis il établit la dimension policière avec la prise d'otages, avec une dose de suspense quant à son issue et une dose d'action. Il lie ces 2 composantes avec la scène finale du premier épisode.



Ayant mordu à l'hameçon, le lecteur s'immerge dans le récit. Les caractères des personnages sont peu développés. Il est possible d'observer que Rowan Black n'a pas froid aux yeux (à commencer par son face-à-face avec le preneur d'otages), que son partenaire Morgan Chaffey est plus prévenant qu'elle, déjà presqu'un père de famille, qu'Alex semble plus à l'aise avec la magie qu'elle. Le scénariste sait rendre l'impression donnée par des individus ayant l'habitude de travailler ensemble, que ce soit Rowan avec Morgan, ou encore Rowan avec Sean O'Malley, le médecin légiste. Il sait créer des moments de convivialité qui rendent compte des liens entre les personnages, comme un verre après le boulot, ou le repas chez les Chaffey. Le peu de pages consacrées à Stepan Hans, Laurent et Anne-Marie ne suffit pas pour leur faire dépasser le stade de stéréotypes, mais Rucka les fait se comporter comme de vrais adultes. Le lecteur côtoie donc des personnages crédibles et plausibles, même dans des situations sortant de l'ordinaire (les époux Donna & Frank Belle apprenant la mort de Bruce Dundridge, l'individu ayant violenté leur fille).



Greg Rucka n'abuse pas trop des tours de passe-passe magique, se limitant à quelques sorts de protection ou de dissimulation, avec une apparition surnaturelle en fin de volume. Il ne s'aventure pas non plus à considérer ces pratiques comme relevant d'une croyance clairement établie, ce qui lui évite de devenir ridicule, mais ce qui fait descendre l'histoire, d'un degré de réalisme puisqu'elle ne dispose pas de fondement. Le lecteur s'attache donc à l'intrigue. Arrivé à la fin du tome il a plus eu l'impression de lire un prologue qu'un chapitre complet. Il s'est produit plein d'éléments mystérieux tels que le tatouage que porte Rowan Black au-dessus du sein gauche, la main disparue de Bruce Dunridge, la mystérieuse organisation à laquelle appartient Stepan Hans, le symbole du marteau sur le briquet, le vrai nom de Rowan Black, et bien d'autres encore. Pourtant le lecteur a l'impression que le récit n'a pas pris sa véritable ampleur.



Ce premier tome de Black Magick est très intriguant avec une partie graphique de haute volée qui s'astreint à raconter l'histoire, sans essayer de lui voler la vedette. Comme le montre la couverture, Greg Rucka mélange 2 genres (fantastique à base de sorcières et policier), et réalise un prologue bien mené, mais tout à fait assez substantiel.
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Veil

Une très bonne surprise qui nous démontre que Fejzula a encore d'excellente munitions dans sa sacoche ! On croise juste les doigts pour qu'il nous revienne très vite maintenant que Veil est enfin traduit en France !!!
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Ultimate Daredevil et Elektra

Un récit qui n’arrive forcément pas à la cheville du travail de Frank Miller sur ce personnage, mais qui devrait tout de même ravir les néophytes.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Batwoman, Tome 0 : Élégie

Ce tome comprend les épisodes 854 à 860 de la série "Detective Comics", parus en 2009/2010. Ils sont tous consacrés à Batwoman, écrits par Greg Rucka et illustrés par J.H. Williams III, avec une mise en couleurs de Dave Stewart. Il se décompose en 2 histoires.



Elegy (épisodes 854 à 857) - Batwoman opère à Gotham et elle enquête par la manière forte sur la Religion du Crime. Elle reçoit l'assentiment de Batman pour mener à bien cette mission sur son territoire. À partir de sa base d'opérations, elle travaille avec son père qui lui sert de tacticien. En enquêtant, elle finit par se retrouver face à face avec la nouvelle Madame de la religion du Crime : Alice. Elle croise également plusieurs membres d'une tribu d'individus garous aux des animaux totémiques très divers.



Go (épisodes 858 à 860) - Dans cette partie, Kate Kane essaye d'accepter la découverte terrible de la première partie, et c'est également l'occasion pour elle de se remémorer plusieurs moments clefs de sa vie : 20 ans, 7 ans et 4 ans auparavant.



Cette version de Batwoman est apparue pour la première fois dans l'épisode 11 (juillet 2006) de la série 52 (dans 52 1, en anglais), sous la plume de Greg Rucka, puis de manière anecdotique dans la maxisérie "Countdown to final crisis". Ensuite Greg Rucka l'a intégrée dans Five Books of Blood (2007, en anglais), et dans Revelations (2008/2009, en anglais).



J.H. Williams (l'illustrateur) est essentiellement connu pour la série Promethea d'Alan Moore et Desolation Jones de Warren Ellis. Ses illustrations pour la première partie relèvent de l'extraordinaire. Il alterne 2 styles différents suivant que la scène s'attache aux pas de Batwoman ou de Kate Kane.



Pour les séquences consacrées à Batwoman, la composition des pages, et des doubles pages est très sophistiquée avec des cases en forme d'éclairs ou de triangles qui s'emboîtent les unes dans les autres pour accentuer l'impression de mouvement, ou l'impact des coups portés. L'encrage est assez soutenu pour donner plus de densité aux personnages, plus de noirceur surtout pour les combats. Lors de ces scènes, J.H. Williams III se rapproche des techniques utilisées par Alex Ross pour donner de la texture à chaque surface, à chaque matériau et en particulier à la combinaison en cuir de Batwoman. Ses illustrations sont rehaussées par une mise en couleurs exceptionnelle de Dave Stewart qui pioche dans toute la palette chromatique pour des juxtapositions de teintes vives et colorées parfois osées, ou au contraire pour des teintes pastel d'une grande sensibilité. La méchante de service ressemble à une lolita gothique japonaise avec une préférence pour les couleurs pastel. Chaque page et chaque case sont d'une incroyable richesse. Ces épisodes ne peuvent pas se lire comme une bande dessinée traditionnelle, la virtuosité de l'illustrateur est telle que le regard s'arrête de lui-même pour contempler ces images ahurissantes et séduisantes.



Pour les séquences consacrées à Kate Kane, J.H. Williams III utilise un style plus classique, détaillé, précis, méticuleux, sans être obsessionnel. À nouveau, chaque case est gorgée de des détails nécessaires et très spécifiques. La mise en page redevient plus sage, à base de rectangle. Les couleurs de Dave Stewart sont moins éparpillées et plus contenues.



La deuxième partie "Go" conserve la même différence de style entre les scènes consacrées à Batwoman et celles consacrées au passé de Kate Kane. Sauf que pour ces dernières, le lecteur à l'impression de voir resurgir le style que David Mazzuchelli a employé pour Batman Year One, classique, sobre, efficient, magnifique d'évidence.



Rien que pour cette leçon d'art graphique, ce tome mérite ses 5 étoiles.



Pour la partie "Elegy", Greg Rucka ressort encore une fois sa Religion du Crime qui correspond à un concept peu abouti et encore moins crédible. Voilà une bande d'allumés qui se réclament d'une Bible du Crime, qui attendent la réalisation d'une prophétie dans laquelle Kate Kane est censée jouer un grand rôle, et qui ne valent pas tripette comme criminels. Heureusement que les illustrations pallient la simplicité du scénario ! Je préfère également ne pas évoquer la présence de ces créatures garous diverses que rien ne vient expliquer ou justifier. Par contre, les relations entre Kate Kane et son mentor sonnent juste, ainsi que celles qu'elle entretient avec ses relations amoureuses.



Pour la partie "Go", Greg Rucka se retrouve en terrain plus familier à décrire l'évolution de Kate Kane de son enfance jusqu'à sa décision de prendre l'identité de Batwoman. Là il est nettement meilleur et plus convaincant en établissant les motivations et l'éducation de son héroïne qui n'a rien de banal. Certes il utilise le cliché du traumatisme infantile pour expliquer sa vocation, mais sa description du développement affectif et psychologique de Kate Kane a emporté mon empathie et ma sympathie en quelques pages.



En fin de volume se trouvent les magnifiques couvertures variantes de J.G. Jones, Adam Hughes, Jock et Alex Ross.



Je recommande chaudement ce tome pour ses illustrations exceptionnelles et pour le scénario de la deuxième partie qui fait exister Kate Kane comme une personne à part entière.
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Daredevil, Tome 18 : Cruel et inhabituel

Ce tome comprend les épisodes 106 à 110 de la série mensuelle.



Le contrecoup des événements survenus à Milla Donovan heurte Matt Murdock de plein fouet : il se rend responsable de tout et sa dépression prend la forme d'une guerre brutale et démesurée contre les petits malfrats. Le premier épisode est essentiellement consacré à Ben Urich qui a pris la responsabilité de rédacteur en chef d'un journal concurrent de celui de J. Jonah Jameson. Ben Urich est à la fois confronté à la triste vérité qu'il n'est pas meilleur dans ces fonctions que son ancien patron et à la fois qu'il n'arrive pas à venir en aide à son ami Matt Murdock.



Finalement, l'ensemble des amis de Murdock (Ulrich, Foggy Nelson, Becky Blake et Dakota North) réussit à le convaincre de se pencher sur le cas d'un condamné à mort qui doit griller sur la chaise électrique dans une semaine. Cet homme est innocent mais il a fait des aveux spontanés et rien ne semble vouloir le faire changer d'avis. Dakota North et Matt Murdock se lance dans une enquête qui persuade Murdock de l'innocence du condamné et qui va les mettre rapidement en très grand danger.



C'est avec circonspection que j'ai abordé la lecture de ce tome. Le précédent n'avait pas tenu toutes ses promesses et je craignais le pire pour celui-ci. Le début ne m'a pas rassuré : comme dans le précédent le premier épisode est essentiellement consacré à l'un des personnages secondaires de la série. Et puis très vite, le charme opère : Ben Urich devient un individu à part entière sous les yeux du lecteur. Il a gardé les traits de caractère qu'on lui connaît et il doit faire face à des situations inédites, complètement en phase avec sa continuité, quel plaisir. La trame de l'intrigue fait également craindre le pire tellement elle a été utilisée par nombre d'auteurs de thriller plus ou moins inspirés.



Le scénario évite les écueils des redites des pamphlets contre la peine de mort (brillement réalisé par Clint Eastwood dans Jugé Coupable) ou de la course contre la montre. Arrivé à ce point là de ma lecture, je vérifie le nom du scénariste sur la couverture et je constate qu'Ed Brubaker a bénéficié de l'aide de Greg Rucka (avec qui il avait déjà écrit dans Gotham Central). L'association de ces 2 auteurs aboutit à des personnages plein de richesse, à un scénario haletant et bien pensé.



Coté illustrations, le premier épisode est dessiné par Paul Azaceta dans un style un peu différent : un peu plus impressionniste, un peu moins réaliste, mais tout aussi agréable. Et Michael Lark se charge des illustrations des 4 autres épisodes, aidé par Stefano Gaudiano. Et là aussi, son style a gagné en précision et en efficacité. Daredevil continue à se déplacer en effectuant des acrobaties particulièrement gracieuses. Mais surtout, les visages sont beaucoup plus nuancés. Pour être tout à fait honnête, Dakota North est enfin rendue avec la délicatesse qui lui est due. Son physique permet de constater que sa carrière dans le mannequinat était justifiée. La sensibilité des dessins accroît l'efficacité de l'histoire ; tout est en place : les scènes d'action nous emportent dans l'intensité des coups et la vitesse des mouvements, les scènes de dialogue s'appuient sur les mouvements des personnages en évitant le piège de la monotonie des têtes parlantes.



Le seul point faible de ce tome réside peut être dans la révélation finale sur la nature du chantage exercée. Pour le reste, l'histoire est menée de main de maître en évitant tous les poncifs habituels du genre, en donnant de l'épaisseur aux personnages, avec une efficacité renforcée par des illustrations pleine d'empathie. Pourvu que le tome suivant "Lady Bullseye" soit du même niveau.
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Gotham Central, Tome 2 : Affaire non classée

On est certes dans un schéma très classique qui reprend le même genre d'intrigue que toute bonne série policière américaine, mais la différence ici tient dans la qualité de l'écriture, très sèche, très fluide aussi.


Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Whiteout, Tome 1 :

Un flic (une dans le cas présent), un crime et une poignée de suspects. Whiteout ne serait qu’un polar classique de plus, si ce n’était de sa localisation géographique : la base américaine de McMurdo en Antarctique !



Pour son premier scénario de bandes dessinées, Greg Rucka réalise un coup de maître. Tout en respectant les règles du genre, son intrigue recèle d’une richesse narrative aussi impressionnante qu’originale. Les personnages d’abord, Carrie Stetko, cette marshal placardisée au fin fond du monde, annonce la Tara Chase de Queen & Country . Les fêlures de son passé, toujours à l’affût, se retrouvent inexorablement mêlées aux évènements présents. Pour elle, cette enquête représente sa dernière planche de salut. Elle est prête à tout pour coffrer le coupable, autant pour pouvoir sortir de cet endroit que pour se sauver d’elle-même. Le reste de la distribution est également à la hauteur. Ces scientifiques, pilotes et autres techniciens, isolés dans un des pires environnements de la planète, semblent plus rôder que vivre dans ces baraquements sommaires. L’ambiance est lourde et très bien documentée.



L’endroit ensuite, l’Antarctique, une région dangereuse, ici, c’est la température et les vents violents qui tuent le plus. Les éléments sont toujours à l’affût, gare à l’imprudent qui osera les défier. Steve Lieber, dont Whiteout fut le premier travail hors du monde des comics mainstreams, s’est particulièrement attaché à rendre le plus fidèlement possible cet environnement si extrême. Peintures, encres, crayons gras, trames, fusain, éponges, toutes les techniques ont été bonnes pour faire transparaître les particularités du continent blanc. Mission réussie, la lecture fait frissonner, pas seulement à cause du suspens ! Le point le plus admirable vient du fait que Lieber a vraiment mis son talent graphique au service de l’histoire. Ses effets, aussi brillants qu’ils soient, sont toujours justifiés et renforcent judicieusement les différents épisodes du récit.



En alliant un scénario solide et original à une réalisation inventive, Whiteout est sans doute un des thrillers majeur de la BD.
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Batwoman, Tome 0 : Élégie

Étant un grand fan du chevalier noir et de l'univers qui en découle, je me suis laissé tenter par le tome zéro de Batwoman.



Écrit par Rucka et illustré par Williams III aux côtés de Jock, on a le droit à une héroïne au caractère bien trempé, mais avec de nombreuses faiblesses.Et oui, mais si Kate Kane est un personnage charismatique et attachant, qui parvient immédiatement à faire oublier qu'un Batman règne sur Gotham, on reste sur notre fin.



Bien que le scénario soit prenant, que les illustrations soient maîtrisées, la lecture est parfois décevante. On a du mal à s'attacher à ce personnage, autant qu'on pourrait le faire avec Green lantern, Flash ou encore Batman. J'espère que le prochain numéro me fera changer d'avis, en attendant, à vous de faire le vôtre !
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Lazarus - Intégrale, tome 1

Urban Comics sort le premier tome en intégrale de l'excellente série Lazarus. Cet album regroupe les tomes 1 et 2 de la série originale, initialement sortie en 2015 en France, et qui compte actuellement 8 tomes (le dernier étant tout récemment sorti).



Dans cette intrigue, le monde est divisé entre plusieurs familles qui s'affrontent pour le contrôle des ressources de la Terre, en laissant leur peuple dans une lutte constante pour leur survie. C'est dans ce contexte que Forever, de la puissante famille des Carlyle, guerrière exceptionnelle dotée d'une force surhumaine, protège sa famille des autres familles...



Les thématiques abordées explorent un monde où le pouvoir est entre les mains d'oligarchies et où les inégalités sociales sont extrêmes. Nous découvrons les rivalités impitoyables entre les différentes familles, leurs complots politiques et leur quête insatiable de pouvoir. Lazarus se concentre sur des sujets tels que la politique, la famille, la lutte des classes, la transhumance, la trahison, le pardon, les humanoïdes, la survie, la paix et la guerre.



En bref, dès les premières pages, nous entrons dans un univers solidement construit qui soulève des interrogations sur les dangers d'une concentration excessive du pouvoir aux mains d'une élite. Avec son grand format parfait afin d'être pleinement immergé dans ce monde impitoyable, une atmosphère froide, de sublimes planches à l'ambiance sombre, une lecture fluide et de superbes scènes d'action, Lazarus est une série fascinante.
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Lazarus - Intégrale, tome 1

Un futur incertain où quelques familles se partagent le monde. Des résidents enregistrés qui reçoivent une dotation alimentaire et une horde de "déchets" prêts à tout pour avoir de quoi se nourrir... et un lazare que chaque famille a programmé pour les défendre.



Des êtres prévus depuis leur plus jeune âge pour être invincibles. Forever est le lazare de la famille Carlyle. Elle en est un membre à part entière, du moins le croit-elle. Depuis toute petite, elle est entraînée, conditionnée et a subi des modifications génétiques... elle semble indestructible.



Cette intégrale (2 volumes) arrive à point nommé. Elle me permet de découvrir cet univers pensé par Greg Rucka. Un monde dense et complexe qui se dévoile peu à peu dans une narration dynamique aux flashbacks bien pensés qui gardent le lecteur en haleine.



Le dessin est riche avec des personnages très incarnés et des scènes de combats impressionnantes. Les couleurs sont plutôt sombres et maintiennent le lecteur dans un monde post-apocalyptique.



Lazarus est pour moi une belle découverte. Cette intégrale est l'occasion de se plonger dans une intrigue politico-dystopique de grande qualité... Et un tome 8 vient également de sortir pour prolonger le plaisir !
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Batwoman Omnibus

Contient :

Detective Comics #854-863

Batwoman #0-24

Batwoman Annual #1



L'aventure Batwoman a commencé pour moi dès la publication des New 52, alors que l'univers DC Comics repartait de zéro, il y a de cela une bonne décennie.



A l'époque déjà, alors que je me familiarisais avec les comics et ce personnage, les planches et les couleurs m'avaient laissé un beau souvenir.



Cela se vérifie alors que je relis et achève ma lecture de l'ensemble de ces numéros. Cette fois, l'arc narratif est complet. Je peux lire le tout à mon propre rythme.



Le préfixe "Bat" suggérerait que Batwoman est le pendant féminin officiel de Batman. Or, il n'en est rien. De Batman, Kate Kane n'emprunte que le symbole et s'en inspire pour combattre le crime à sa manière. Son affiliation est avant-tout à son égard et à sa famille.



Au fil de ses aventures, l'héroïne affronte légendes urbaines et créatures mythiques dont les étranges apparitions seraient liées à un groupuscule obscur. A ses côtés, nombre de héros connus se succèdent et l'intègrent dans leur longue liste d'alliés.



Une longue histoire mêlant drame familial et menace apocalyptique sur fond littéraire et mythologique. Batwoman est à part dans la Bat-Family et son rôle est loin d'être négligeable.



Quant au soin apporté aux planches, aussi bien dans la mise en scène, le dessin ou la colorisation, c'est tout ce que j'aime. Quelques variations apparaissent alors que les artistes se succèdent mais le rouge flamboyant de Batwoman devient un fil conducteur uniformisant l'ensemble de manière subtile et suffisante.
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Wonder Woman Rebirth



Je n’avais jamais lu Wonder Woman.

Ayant découvert les comics il y a quelques mois avec Locke & Key, je n’ai pas été surprise par le format. En revanche je ne suis pas du tout familière de l’univers DC et ses personnages.

On commence l’album par une explication, apparemment il a eu une série puis des reboots, comme renaissance et là c’est rebirth. Bon, si on reprend l’histoire du début, moi ça me va puisque je suis nouvelle lectrice. En revanche ils expliquent un truc de chapitres pairs et impairs, je n’ai rien compris, ça à l’air de concerner les éditions américaines. Cette édition a l’air de prendre un ordre normal, l’histoire est cohérente.

J’ai bien aimé l’histoire ainsi que les graphismes. Il y a 7 tomes au total, je vais continuer.

J’aime beaucoup cette figure féminine, je l’ai toujours trouvé belle, elle et son costume. Je serai curieuse de revoir un épisode de la série, pas sûre que ça ait très bien vieilli, mais ça pourrait être drôle. Là dans cette série d’albums son costume a été revisité, et franchement je le trouve carrément bien.

Petit détail rigolo, on retrouve bien Steve Trevor, qui comme Hulk (oui je sais la comparaison semble saugrenue, Hulk faisant partie des Avengers de Marvel) perd beaucoup son t-shirt. Bien sûr il ne se transforme pas, c’est juste qu’il est souvent à moitié à poil. Voilà ce que ça donne quand une femme dessine un comics 😂
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Black Widow : Marvel Knights

Après avoir vu le film dédié à Black Widow, je souhaitais découvrir des comics de qualité autour du personnage.

Je me suis donc naturellement tourné vers celui-ci qui possède de bonnes critiques.

Nous avons ici trois histoires courtes (en 3 numéros chacune) abordant la relation complexe entre Natasha et Yelena. J'ai dévoré ce comics grâce à une écriture est de très bonne qualité.

Les dessins sont totalement différents et je dois reconnaitre une très nette préférence pour ceux de J.G Jones dans la première histoire.

Je vous recommande ce comics si, comme moi, vous avez envie de lire de bonnes histoires centrées sur Black Widow. À savoir que la dernière histoire s'adresse à un public averti.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Un premier tome efficace avec tous les ingrédients de Greg Rucka : un personnage féminin fort, des dialogues percutants, un background riche et le tout sublimé par des dessins de Lark que j'adore.

Ce côté sombre, ces visages expressifs qui veulent tout dire par moment et ce jeu d'ombre et lumière qui me transporte.

Une série à suivre pour qu'elle gagne en profondeur et en enjeu.
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Joker : L'homme qui rit

A travers Joker l'Homme qui rit, Ed Brubaker nous propose une relecture des origines du Joker.



Nous allons suivre une série de meurtre perpétrés par un nouveau tueur en série qui se fait appeler le Joker au travers de deux enquêteurs que sont Batman et le Capitaine (ouais à ce moment la il est encore capitaine) Gordon.



Alors que Gordon et la police vont tout faire pour protéger les cibles du Joker qui sont désignées à l'avance, Batman va essayer de comprendre son schéma et qui se cache derrière le masque.



Un récit bien construit et sympa à lire mais qui ne propose rien de nouveau.
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Wonder woman, tome 1

Excellent tome sur Wonder Woman, les DC signatures sont toujours aussi sympathique et beaux!

Les planches sont top, magnifiques, quel talent, et la qualité de l’ouvrage est fort agréable.



La couverture est un peu trompeuse, une seule histoire concerne Batman, mais quelle histoire?!

Je laisserais ceux qui veulent découvrir le suspense du scénario mais ça vaut vraiment la lecture.



Le tome est assez conséquent, on ne s’ennuie pas une seconde, l’humour est aussi présent ce qui ne gâche rien, le récit fait beaucoup référence à la mythologie grecque ce qui n’est pas désagréable, cependant je dirais, il n’en fallait pas plus.



C’était un bon moment de lecture, bien divertissant, j’ai hâte de pouvoir lire la suite, la série était prévue en trois tomes.
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Wolverine, tome 1 : Les frères

Un comics comme je les aimes. Sombre et violent. Un vrai polar mettant notre ''super héros'' Wolverine face à des criminels et mafieux de la pire espèce plutôt que des adversaires aux super pouvoirs.

Ici Logan est plus seul que jamais mais une flic est sur ses traces et va le suivre dans deux enquêtes concernant des kidnapping de jeunes femmes ainsi que du trafic de migrants sur la frontière mexicaine.

Logan est un vengeur taciturne et ne ce faisant pas dans la dentelle... Mais au fond de lui il est bien plus humain que la bête qu'il laisse entrevoir.
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Wonder Woman : Année un

Suite de mes découvertes DC de l'été avec ce tome de WW(merci à Urbain Comics d'ailleurs). Je n'ai que peu de connaissance sur cette héroïne, à part une vague apparition filmique. Ici, on a le récit de la rencontre de notre monde et Wonder Woman. C'est assez banal comme récit, on retrouve pas mal de poncifs du genre (incompréhension de langues, découverte d'un nouveau monde...)

L'ensemble reste moyen et j'avoue avoir du mal avec ses supers qui ne présentent pas d'aspérités.

Niveau dessin, le trait est assez soigné, cela reste assez dynamique.
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Lazarus, tome 7 : Risen

Le précédent volume commence à remonter puisque ma critique date d’un an et demi… Je n’ai pas lu le tome noté « 6 » chez Glénat, qui reprenait des épisodes spin-off apparemment peu intéressants. L’intrigue reprend donc bien au tome « 7 ». A noter que le nouveau cycle est sous-titré « Risen » chez l’éditeur original Image, Glénat ayant choisi de maintenir une continuité de tomaison. Espérons que cela n’oblige pas dans quelques volumes à une révision de la maquette sur les réeditions…

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Alors que la guerre des familles s’intensifie Forever noue un pacte avec sa sœur pour enfin rencontrer son clone. La défaite contre le Dragon a marqué les esprits et les alliances se font et se défont dans un monde sur le point de basculer…

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Est-ce le fait d’avoir attendu un temps inhabituel entre le précédent opus et celui-ci? Le fait est que cette reprise, si elle est plus que jamais marquée du sceau de l’action (entre intervention commando hyper-technologique et affrontement primaire entre lazares), semble patiner un peu dans la résolution de l’affrontement géopolitique. Le nouveau contexte marqué par un réequilibrage interne à la famille est désormais connu mais les aller-retours géographiques avec des informations temporelles assez absentes pour le lecteur ne facilitent pas la compréhension. Une carte des noms des clans en début d’album aiderait grandement à contextualiser de qui on parle car dans ces discussions stratégiques on est un peu perdu. De même, le changement de coiffure de Forever rend parfois compliquée la lecture des actions entre des soldats tous harnachés de combinaisons de storm-troopers. Le style de Michael Lark peut diviser, personnellement j’ai du mal depuis le début de la série, ce qui ne m’empêche pas de’apprécier l’excellent scénario, très sombre, froid et psychologique de Greg Rucka. Hormis cela on assiste à des assassinats violents, à l’apparition de la matriarche Carlyle, au retour du Dragon et aux incidences de la guerre sur les populations civiles.



On attend toujours la série Amazon qui devrait propulser encore plus haut cette série dans la popularité geek et il faut reconnaître une solidité indéniable dans la progression dramatique (un peu lente….?) et des personnages forts. L’univers de Lazarus est noir, très très noir. Gageons que cette « résurrection » soit un chemin vers la lumière.



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