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Critiques de Greg Rucka (342)
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Lazarus, tome 6

Tome constitué de 6 histoires courtes illustrées par des dessinateurs différents . 1 .Sélection: classique entraînement des troupes d'élite (les dagues) Style "Full Metal Jacket" .On retrouve la rouquine Solomon.Bon .2.Binaire . Au centre le Lazare des Morray qui a trahi (sur ordre) les Carlyle .Dans cette famille les mêmes tensions et interrogations sur la loyauté des Lazares.Pas mal 3.Chez les Carlyle. Sur la promotion des "déchets" au rang de serfs à travers la famille Barrett et les velléités de révolte.Moyen ,je n'aime pas le dessin.4.Mission des Lazares des familles Meyers-Qasimi et Nkosi autour des origines du Zmey . Très bon.5. La journaliste vedette Sere Cooper à la recherche du scoop découvre un indice sur la disparition de Jonah Carlyle. Thème la manipulation de l'information.Bon. 6 Les origines et les oeuvres du Zmey. Plus gore que SF . Bon.
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Lazarus, tome 4 : Poison

Après le Conclave (tome 3) l'affrontement entre les familles qui se partagent le monde est passé de la diplomatie à la guerre ouverte entre le coalition Carlyle et Hock et ses alliés. Le volume se compse de trois parties . Une introduction mettant en scène une nonne espionne et apportant des précisions sur ce qui a causé l'état dystopique du monde : en l'occurence une pandémie provoquée par la famille Hock. Ensuite alternent les scènes du champs de bataille (très belles images noctunes et neigeuses) et les aperçus centre Carlyle où l'on tente de maintenir en vie le patriarche et où Johanna Carlyle affirme son pouvoir dans les négociations avec les alliés . Forever la Lazare Carlyle paie de sa personne dans les combats mais est-elle vraiment indestructible et irremplaçable? Un excellent épisode.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Un futur dystopique aux Etats-unis .Ou peut-être le rêve ultime du capitalisme ?Seize familles d’ultra-riches possèdent la totalité de la Terre , chacune a ses serviteurs (les serfs) , le reste de l’humanité aimablement surnommé « les déchets » (des sortes de sans-dents) survit. Dans chaque famille , un Lazare est choisi et fabriqué par manipulations génétiques, chimiques et psychologiques :super guerrier ou guerrière ,quasi invulnérable, il est l’arme fatale de son clan. Dans ce premier volume , on découvre la famille Carlyle, le patriarche et ses cinq enfants dont Forever la Lazare ,tourmentée par quelques problèmes de conscience . La famille est tout sauf unie (à côté les Atrides sont Bisounours) , ça rivalise et ça complote .De plus, une guerre menace avec un clan voisin . Dans une ambiance très sombre , souvent nocturne , dans les bleus et noir plus le rouge du sang, le dessin est dynamique et violent. Scénario très solide . A suivre
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Lazarus, tome 8

Un homme à la mer... Mer du Nord, novembre +64, un bâteau de pêcheurs recueille le corps d'un homme, marqué, manifestement violenté mais protégé par une combinaison. Cet homme n'est autre que Jonah Carlyle, le fils de la famille Carlyle, celui-là même qui aurait dû être abattu par Forever, le Lazare de la famille. Après avoir dévoré l'intégrale tout juste parue, je me suis jeté sur le tome 8 de cette dystopie politique impressionnante: un monde qui appartient à quelques familles fortunées, des serfs à leur service, un lazare pour assurer la sécurité et le reste: des déchets.

Les Carlyle ont lancé la guerre des clans et les combats vont lever le voile sur le passé de la famille et Forever, l'indestructible Lazare des Carlyle, commence à ouvrir les yeux sur les siens et sur ses origines. 

Le récit de Greg Rucka est dingue, riche, varié.. Difficile de ne pas se laisser embarquer par ce scénario inventif et intelligent ! Que dire du dessin de Michael Lark ? Impressionnant, beaucoup de relief, des scènes très cinématographiques, une sacré réussite !

Mon conseil: Débuter par l'intégrale dont j'ai parlé il y a quelques jours... L'essayer, c'est l'adopter !
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Black Magick, tome 1 : Réveil

Polar et magie noire s'entremêlent dans ce comic de fantasy urbaine très réussie.



Le talent de scénariste de Greg Rucka frappe encore en nous proposant une fois de plus un très bon personnage féminin principal, solide et nuancé, en prise avec son temps.

L'intrigue s'étale en deux tomes seulement, et s'avère plutôt efficace, ne laissant pas de sensation que tout est précipité, et à la résolution satisfaisante tout en laissant clairement quelques mystères sous le tapis pour la suite.

Un nouveau diptyque est annoncé (le T3 est même déjà sorti en VO il me semble), mais pas sûr de les voir traduits par chez nous, Glénat Comics ayant abandonné pas mal de séries en cours de route.



Les dessins de Nicola Slott sont soignés et expressifs dans un style assez réaliste, tout en nuances de gris et de noirs, où quelques touches de couleurs apparaissent quand la magie entre en action.



Un très bon début de série, mais il va falloir se montrer patient pour en découvrir la suite.
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Président Lex Luthor

Étant amateur occasionnel de comics mais pas un fin connaisseur, je dois toujours intégrer le contexte quand je commence un de ces recueils. C'est la principale difficulté. La seconde étant que ça ne finit jamais et qu'on reste toujours sur sa faim avec des arcs non clos. Mais sinon j'aime beaucoup le travail de compilation des publications effectué par l'éditeur pour produire des volumes cohérents. Sur le thème de l'ascension au pouvoir de Lex Luthor, on devait pouvoir faire mieux néanmoins : un exemple parmi d'autres, pourquoi parler de Talia Alghul pour l'oublier après ? Je me souvenais de Brainiac, mais cette histoire de mutation B13 c'est un peu trop pour moi, je vais m'en tenir aux classiques ...
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Wonder Woman : Année un

Ha ben là je dit oui ! Le dessin est sublime. Le personnage est hyper attachant. Elle est badass comme il faut cette wonder woman ! J𠆚i adoré l’histoire. J𠆚i vraiment passé un super moment. Petit bémol qui ne me fait pas dire que c𠆞st un sans faute : il manque des parties de l’histoire à la fin il me semble. Du coup on a une impression de travail « bâclé » parce qu’il fallait vite rendre tout ça. C𠆞st dommage mais c𠆞st pas non plus paralysant dans l𠆞nsemble.
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Whiteout, Tome 1 :

J'avoue avoir eu un peu de mal avec ce titre qui a d'ailleurs inspiré un film qui est sorti au cinéma en Octobre 2009. L'Antarctique est l'endroit le plus froid et le plus isolé de la planète. Les températures peuvent chuter à -85 degrés Celsius sans compter le vent qui souffle à plus de 180 km/h.



Imaginer une série de meurtres dans un enfer pareil, c'était une bonne idée pour nous faire entrer dans une histoire se déroulant dans les différentes bases scientifiques de ce continent protégé par un traité international.



Le film n'a pas vraiment bien marché car on a reproché le manque d'originalité. Il est vrai que le seul point d'attirance est bien une Antarctique hostile avec ses bases de scientifiques vivant en vase clos. C'est un thriller qui demeure très classique dans son approche. La bd demeure fidèle au film où ce sont deux femmes qui ont pour une fois les premiers rôles. Une histoire sans prétention avec ce qu'il faut de suspense pour tenir en haleine ...
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Wonder Woman Rebirth, tome 1

Enchanté par les sublimes couvertures de la série lors de sa sortie et ravi par ma lecture du Black Magik des mêmes auteurs, j’ai profité de l’opération estivale Urban pour tenter ce Wonder Woman Rebirth. Pas franchement passionné par ce personnage, j’avais trouvé le récent film gentillounet et l’aventure celtique en compagnie de Batman m’avait donné l’impression d’un personnage assez secondaire…



Wonder Woman Rebirth Annual 2 - Comic Book RevolutionSur ce volume trois dessins alternent. La première séquence, très linéaire, reprend grosso modo l’intrigue du film avec un Steve Trevor venant apporter l’amour et la nécessité d’assumer son rôle à une Wonder Woman invincible et naïve. Les planches de Nicola Scott sont superbes et donnent une atmosphère un peu « Riverdale » à ce monde très manichéen. C’est finalement l’intrigue dessinée (plutôt bien) par la brésilienne Bilquis Evely qui intéresse le plus, avec ce personnage d’archéologue boiteuse et de dieux manipulant des humains pour capturer Diana. Comme souvent dans les comics on sent quelques séquences manquantes par moment mais le tout se laisse lire plutôt agréablement, avec quelques séquences à la violence surprenante. La dernière-re section est totalement hors sol, plaçant Diana à Gotham, assez mal dessinée et sans aucun lien avec le reste, j’ai personnellement fait l’impasse.[...]



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Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Whiteout, Tome 2 : Fusion

On retrouve Carrie du premier Whiteout à la poursuite de malfrats russes qui ont dérobé à d'autres russes des armes nucléaires en plein Antarctique où aucune arme n'est censée pénétrer.



Elle est toujours dynamique et volontaire, accompagnée cette fois d'un russe qui traque également ses compatriotes avec un grand doute sur la confiance qu'elle peut lui accorder; elle succombe à la tentation d'une nuit sexuelle avec lui ce qui nous permet d'admirer l'intégralité de son corps toujours si bien dessiné par Steve Lieber.



L'histoire a peu d'importance, ce sont toujours les planches en noir et blanc qui font la richesse de cette BD dans l'univers du blanc et du froid très bien figuré.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Dans un futur post sismique, la cote ouest des Etats Unis est aux mains de plusieurs familles extrêmement puissante. La génétique a progressé et est devenue une arme, certains s'en servent pour améliorer les semences, d'autres pour créer des machines de guerre. Chaque famille possède son "lazare", un enfant génétiquement modifié pour devenir le "défenseur" de la famille, chaque lazare est une bête de guerre. Mais même au sein des familles, des dissensions peuvent survenir (Dallas est dans le secteur...).

Chaque chapitre contient ses tons de couleurs, le tout est traité dans le style comics, la violence domine ce monde où les êtres humains extérieurs à l'armée et aux familles sont appelés les déchets.

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Stumptown, tome 3 : The Case of the King of..

Ce tome fait suite à Stumptown, Volume 2: The Case of the Baby in the Velvet Case (par Greg Rucka & Matthew Southworth) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2014/2015, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Justin Greenwood, avec une mise en couleurs réalisée par Ryan Hill.



L'histoire se déroule à Portland dans l'Oregon, ville surnommée Stumptown. Sur un terrain de football (soccer, et non du football américain), se déroule une partie amateur, à laquelle participent entre autres Dexedrine Parios (sunrommée Dex, gardienne de but), Tracy Hoffman (inspectrice de police), C.K. Banes (une détective privée exerçant dans la ville de Seattle). En cours de partie, Hoffman se voit sanctionner par un carton jaune. Un peu plus tard, C.K. Banes se retrouve devant Dex pour tirer un pénalty. Les deux femmes se jaugent et s'envoient des vannes pour déstabiliser l'autre. Ansel Parios (trisomique 21, frère de Dex) accompagne le match parmi les spectateurs. Le soir, Ansel et Dex se rendent au stade Providence Park pour voir le match de foot (toujours du soccer) opposant l'équipe de Portland à celle de Seattle. Juste devant le stade, ils se font interpeller par un revendeur de billets, que Dex s'empresse d'ignorer en éloignant son frère. En montant dans les gradins pour chercher une place, elle entend crier son nom. Il s'agit de Mercury (Michael Beaumont) qui l'appelle. Il a lui aussi une écharpe de supporter et il offre des billets à Ansel pour la session d'autographes par les joueurs, après le match. Ansel est aux anges ; Dex remercie profusément Mercury. Le match commence et la ferveur s'empare des spectateurs. À l'occasion d'une action remarquable, un geste ample de Mercury bouscule Dex qui renverse sa bière sur elle.



Dex laisse Ansel sous la responsabilité de Mercury et se rend aux toilettes pour se nettoyer. Elle y croise C.K. Banes venue se soulager. Elles échangent quelques mots et regagnent leur place tout en entendant les clameurs et les chants de supporters. Après la fin de la partie, Mercury indique qu'il va rentrer chez lui ; Ansel et Dex se rendent à la séance d'autographes. Une des personnes dans la file d'attente fait une remarque mal placée ; elle se fait remettre à sa place par Dex. James Burke signe le programme d'Ansel, et propose de signer de signer celui de Dex. Après cette séance, Ansel et Dex rentrent chez eux. Ils découvrent le corps de Mercury salement amoché dans un jardin du pavillon de madame Patty Dusquene, à quelques mètres du stade. Ils appellent les services de secours et accompagnent Mercury à l'hôpital. Dex a décidé dans son for intérieur de mener l'enquête par elle-même. Elle a conscience que cette agression de supporter pourrait dégénérer en une épidémie d'hooliganisme, et qu'il y a de gros intérêts financiers en jeu. Elle se doute bien que la police va mener une enquête officielle. Elle découvre que C.K. Banes effectue également une enquête sur ce tabassage.



Après un excellent polar dans le premier tome et un polar plus convenu pour le deuxième, Greg Rucka déroule une enquête dans le milieu des supporters. Il commence par montrer des supporters très banals comme Dex, Ansel et Mercury, ainsi que quelques autres. Il montre leur comportement, sans se lancer dans une réflexion psychanalytique. Il s'agit d'un constat, pas d'une réflexion. Il met en scène la ferveur des supporters par le biais des chants dont le volume sonore couvre tout et est assourdissant. Il montre quelques à-côtés, comme la spéculation sur les billets pour les matchs, le comportement provocateur lors des séances de dédicaces, l'esprit de groupe des supporteurs d'une équipe, ou encore les bars spécialisés dans la diffusion des matchs. Il n'y a pas de jugement de valeur sur cet investissement dans le spectacle du sport, par de regard narquois sur les fans, ni sur les joueurs, ni d'engouement à leurs côtés. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, Dex et C.K. s'intéressent à des individus aux affaires pas très reluisantes. Il apparaît que l'angoisse partagée par tout le monde réside dans le risque du développement du hooliganisme. Personne n'a intérêt à ce que la violence et le crime viennent perturber les affaires.



Matthew Southworth a donc cédé la place à un nouveau dessinateur : Justin Greenwood qui aura l'occasion de mettre en images une autre série de polars en suite : The Fuse écrite par Antony Johnston. Ses dessins restent dans un registre descriptif et réaliste, avec un degré de simplification. Les traits de contours présentent de petites irrégularités dans leur tracé, apportant une impression d'images réalisées sur le vif, sans post production pour reprendre ces traits et les rendre plus réguliers ou plus harmonieux. Ainsi les chevelures peuvent comporter un angle obtus. Les vêtements ne tombent pas parfaitement et sont un peu lâches. Cela n'empêche pas les visages d'être expressifs, sans exagération, donnant une bonne idée de l'état d'esprit de chaque protagoniste. L'artiste n'exagère pas non plus les morphologies. Effectivement, Jimmy Burke a des abdominaux bien dessinés, ce qui est normal au vu de son entraînement de sportif de haut niveau. Par contre les autres personnages ne sont pas des culturistes. C.K. et Dex sont longilignes, sans se vêtir comme des mannequins ou des adolescentes. À aucun moment les personnages féminins ne sont utilisés pour titiller les lecteurs. Ansel Parios est un peu empâté, et le lecteur peut voir sur son visage les stigmates de sa maladie, là encore sans exagération, sans fausse compassion. Le lecteur voit donc évoluer des individus adultes, avec des comportements d'adulte, des tenues vestimentaires cohérentes avec leur position sociale et leur métier. Dex change régulièrement de vêtement, pour des tenues toujours fonctionnelles. Greenwood sait rendre compte de la banalité du quotidien, tout en en montrant sa diversité.



Il n'y a qu'une seule scène d'affrontement physique qui tient sur une page, montrée à nouveau sous un angle réaliste, sans glorification ou romantisation de la violence. Comme dans les tomes précédents, le lecteur peut repérer quelques monuments réels de Portland. Il ne s'agit pas d'une visite touristique, mais juste d'une cohérence avec les quartiers où se déroulent l'action. Alors qu'il s'agit d'une enquête (donc surtout des rencontres avec des témoins ou des suspects), cette bande dessinée conserve une narration visuelle intéressante. Les personnages se rendent d'un endroit à un autre, et il ne s'agit pas juste de voir des têtes en train de parler dans un décor différent. La partie de foot amateur montre les personnages en train de courir derrière le ballon, ou de préparer leur tir. La séquence suivante dans le stade montre des individus allant s'installer, s'impliquant dans les différentes actions, scandant les chants de leur équipe, se rendant aux toilettes, etc. De la même manière, à l'hôpital, Dex ne reste pas plantée là pendant plusieurs pages à papoter avec son voisin. Elle se rend aussi au distributeur pour aller chercher un soda. Justin Greenwood sait à chaque fois composer un plan de prises de vue adapté, qui dépasse la simple alternance de champ et contrechamp, et présentant un intérêt visuel.



Le lecteur éprouve donc la sensation de se trouver aux côtés des personnages, de pouvoir être présent quand Dex pose des questions à un interlocuteur, ou quand elle examine un endroit. Cela engendre son implication naturelle dans l'enquête, avec les observations de Dex et C.K. pour le guider dans le déchiffrage des enjeux réels. Il s'agit bien d'un polar dans le milieu du football, mais pas au cœur du football, pas au plus près des joueurs ou des supporteurs. L'enquête sonde plutôt les enjeux liés à la spéculation autour de ces matchs qui génèrent beaucoup d'argent, et comment il est possible d'en profiter. Dans cet environnement, Greg Rucka se montre plus à l'aise que dans celui des musiciens de rock du tome précédent. Le lecteur ressent également une plus forte implication de l'auteur dans ses personnages. Il ne brosse pas un portrait psychologique de chacun d'entre eux par des longs dialogues ou une dissection de leurs habitudes. Il procède plutôt par petites touches. Il fait faire une sorte de résumé de ce que C.K. a observé pour évoquer le passé de Dexedrine Parios. Les relations entre les personnages font également ressortir des constats pas toujours agréables, avec une réelle sensibilité. Le lecteur en vient même à se retrouver gêné d'assister à la scène entre Dex et Grey Rusteco quand ce dernier fait constater à Dex la manière dont elle l'utilise. Il se sent presque de trop tellement le dialogue est révélateur et criant de vérité.



Le premier tome comprenait une enquête bien ancrée dans un milieu, menée par une femme réaliste à fort caractère, sans dramatisation excessive, sans s'appuyer sur les conventions spectaculaires du genre. Le deuxième tome avait baissé d'un cran en sophistication, à la fois pour le manque de profondeur de l'enquête et pour la scène de course-poursuite en hommage à Bullit. Ce troisième tome revient au niveau d'excellence du premier. Justin Greenwood est au diapason de la narration du scénariste, concret et sans fioriture, mais pas sans finesse. Greg Rucka retrouve le bon dosage pour l'immersion dans un milieu particulier (celui des petits trafics autour des matchs de football), avec des protagonistes qui ont retrouvé toute leur profondeur et leur complexité.
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Stumptown, tome 2

Ce tome fait suite à Stumptown Tome 1 Disparue (2009/2010) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2012/2013, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Matthew Southworth qui a également réalisé la mise en couleurs, avec l'aide de Rico Renzi.



Le groupe Tailhook est en train de finir son concert au Crystal Ballroom. Miriam Bracca, Vanessa et David Mayes (Click) sortent de scène et sont félicités par Graham, mais Vanessa l'ignore et s'en va visiblement contrariée. David et Miriam prennent le temps de discuter un peu avant de rentrer chacun chez soi. À côté de la gare ferroviaire de Portsmouth, Dex (Dexedrine Parios) et en train d'aménager son nouveau bureau de détective privé, les Investigations Stumptown. Elle est interrompue par Don Harrison qui souhaite l'engager pour faire cesser la disparition de matériel sur son chantier. Dex est intéressée et commence à établir le contrat, quand Harrison lui dit qu'elle doit le mettre au nom de son entreprise Rain or Shine Construction. Réalisant qu'il s'agit d'une entreprise détenue par Hector Marenco, Dex refuse l'offre et déchire le projet de contrat, au grand étonnement d'Harrison. Elle est en train de citer Henri IV de William Shakespeare à haute voix, quand elle est interrompue par Miriam Bracca qu'elle identifie immédiatement comme étant la guitariste du groupe Tailhook. Miriam souhaite l'engager pour qu'elle retrouve son bébé.



Miriam Bracca explique que quelqu'un lui a dérobé sa guitare fétiche, une Gibson modèle Les Paul de 1977. C'était son père adoptif qui lui a offert quand elle a passé son bac; Il l'avait payé 750 dollars. Dex lui demande quand elle a vu sa guitare pour la dernière fois : à la fin de la tournée, quand Fabrizio Pullano son technicien guitare en a pris la responsabilité pour la ranger. Quand les guitares sont arrivées chez elle le lendemain, son bébé manquait à l'appel. Dex accepte l'affaire, avec un forfait de 500 dollars plus un tarif horaire. Elle souhaite savoir pourquoi Miriam Bracca n'est pas allée trouver la police, en particulier l'inspectrice Tracy Hoffman avec qui elle a entretenu une liaison. Dex se rend chez Fabrizio pour lui poser des questions. Elle est suivie à son insu, par Cathy Chase. En passant le seuil de la porte du pavillon de Fabrizio, elle le découvre menacé, lui et sa femme, par 2 skinheads Brad et Mike, armés d'un cutter. Dex se met à compter à rebours à partir de 180, soit les 3 minutes avant que la police n'arrive.



Il tardait au lecteur de retrouver Dex Parios, enquêtrice privée, disposant d'un aplomb certain, mais ni invulnérable, ni infaillible, effectuant ses enquêtes de manière pragmatique et plausible. Le lecteur se fait un plaisir à l'idée de voir Dex Parios ne pas s'en laisser compter, et gérer ses relations avec ses amis et son frère Ansel trisomique 21. Tout commence bien avec son installation, son refus d'accepter une affaire financée par Hector Marenco, pour des raisons éthiques, et l'acceptation d'une affaire de petite envergure dans ses cordes, à savoir retrouver une guitare volée. Comme dans le premier tome, l'enquête commence de manière très prosaïque en allant voir la dernière personne connue à avoir pris en charge l'instrument. Matthew Southwork n'a rien changé à sa manière de dessiner. Il réalise des traits de contour un peu rugueux, sans phase de peaufinage pour rendre les traits plus réguliers, ou pour les lisser de manière à obtenir des courbes plus harmonieuses. Il représente des personnages réalistes, avec des morphologies variées, et facilement identifiables sans que ce ne soit des caricatures. Dex et Cathy Chase ne sont pas hypersexualisées, et il n'y a pas de plans racoleurs sur la plastique féminine.



Les dessins montrent que David Mayes a des manière détendues et séduisantes, à tel point que le lecteur se retrouve en confiance en sa présence. Le langage corporel de Miriam Bracca indique une personne plus tendue. Le lecteur voit que Ansel Parios réagit comme un enfant boudeur ou empressé en fonction des circonstances, en cohérence avec sa maladie. Il n'y a que les 2 skinheads Brad et Mick qui sont un peu caricaturaux, tout le temps emportés sous le coup d'une forte émotion entre la colère et la haine, avec leurs tatouages, et leurs corps musclés. Le lecteur peut y voir une note d'intention de l'artiste. De temps à autre, l'absence de peaufinage des traits de contour aboutit à des visages manquant de nuance dans ce qu'ils expriment. Cependant, Matthew Southworth sait montrer la confiance en elle de Dex Parios avec conviction. Le lecteur se surprend à sourire quand elle se tient désarmée face aux 2 skinheads, avec le sourire au coin des lèvres. Il se rend bien compte qu'il y a une part de bluff dans son attitude, et dans le même temps, il éprouve une confiance totale dans sa stratégie, tout en sachant que la réaction des 2 malfrats peut s'avérer imprévisible et dangereuse.



Au fil des séquences, le lecteur en vient à apprécier le soin que Southworth apporte aux décors urbains. La ville de Portsmouth n'est pas un simple prétexte, et le lecteur se rend compte que l'artiste veille à reproduire des monuments et des quartiers réels. L'artiste ne se contente pas de représenter des alignements de façades, avec de vagues immeubles en arrière-plan, ou des rues génériques aux aménagement interchangeables. Il s'agit de vraies rues avec un urbanisme réaliste, et des immeubles avec une architecture conforme à la réalité de cette ville américaine. Sans devenir un personnage à part entière, la ville de Portsmouth montre ses particularités, et n'est pas interchangeables avec n'importe quelle autre ville de la même importance. Il ne s'agit pas d'un détail car l'épisode 4 comprend 22 pages de course-poursuite, en 2 parties. L'attention portée par le dessinateur à la ville devient alors essentielle pour nourrir ces cascades dans les artères de la cité. C'est un pari osé de la part des auteurs de dédier presque l'intégralité d'un épisode à 2 voitures en train de se poursuivre. Autant au cinéma, un tel type de séquence peut prendre le spectateur et le tenir en haleine grâce au montage, au rythme haletant, et des péripéties imprévisibles, autant dans une bande dessinée c'est moins facile. Pour commencer, le rythme de la lecture est entièrement maîtrisé par le lecteur qui peut ralentir comme bon lui semble pour apprécier un dessin ou la construction d'une page. De cette caractéristique découle le fait qu'il est beaucoup plus difficile de le surprendre et de trouver des mises en scène qui évite l'enfilade de cases avec une voiture derrière l'autre. Matthew Southworth & Greg Rucka relèvent le défi et réussissent à faire preuve de l'inventivité nécessaire pour contourner ces écueils et rendre la course haletante, grâce à des découpages de pages variées et étonnantes, majoritairement dans un format paysage qui nécessite que le lecteur tourne son tome de 90 degrés.



Le lecteur se laisse donc bien volontiers promener aux côtés de Dex, dans Portsmouth, d'un endroit à l'autre pour poser des questions simples et droit au but. Il se rend compte que Greg Rucka sait à peu près de quoi il parle en termes de temps d'organisation d'un groupe de rock, et des sommes qui peuvent être en jeu. Cependant, il ne s'agit pas d'un reportage sur la vie en tournée (tout se passe à Portsmouth après la fin de la tournée), encore moins d'une étude de caractère sur les affres créatrices d'une rockeuse. Il se cantonne aux conversations entre Dex et Miriam Bracca, ou David Mayes, ou encore l'avocat de Miriam, la femme qui l'a filée jusqu'à l'appartement de Fabrizio Pullano. Il y a des scènes qui risquent de dégénérer en affrontement avec violence physique. Le lecteur emboîte donc le pas de Dex pour une enquête de type réaliste. Mais lorsqu'il commence à découvrir le moyen pour le trafic de drogue, il se dit qu'il est peu probable qu'il n'ait pas été détecté plutôt. Le comportement des 2 skinheads donne l'impression d'une caricature, que de vrais individus chargés des basses besognes. La course-poursuite est de haut vol en termes narratifs, mais elle apparaît comme 2 créateurs se faisant plaisir, en s'écartant un peu du réalisme pour rendre hommage à Bullit (1968) de Peter Yates. Du coup il apprécie de revenir à des considérations plus terre à terre dans le dernier épisode, avec les réparties des plus sournoises de Fred Chapel, l'avocat de Miriam Bracca. Puis, il a un peu de mal à croire que Rucka lui refasse le même coup dans ce dernier épisode, que dans le premier face aux 2 skinheads.



Le lecteur se lance avec un plaisir anticipé dans ce deuxième espérant retrouver les qualités du premier. Il retrouve effectivement une narration visuelle efficace, attentive à retranscrire les rues de Portsmouth, à installer des personnages ordinaires, à montrer l'état d'esprit des uns et des autres par leur langage corporel, même si parfois certains visages auraient gagné à être peaufinés. Il suit Dex Parios dans ses démarches méthodiques et prosaïques, en admirant son bon sens et son sens pratique. Il regrette un peu que sa relation avec son frère Ansel ne soit pas plus consistante, et que Rucka consacre un épisode à un hommage des plus réussis, mais pas totalement justifié dans sa longueur.
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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Le monde que nous connaissons n'existe plus, les frontières n'existe plus. Différente famille possède et règne sur une zone ils sont accompagné d' un Lazare : un être dotés de capacités biologique supérieur qui fait office de garde du corps de chaque famille, c'est le cas de Eve plus connus sous le nom de Forever mais la jeune femme ne sais pas ce qu'elle est réellement ou plutôt ses proches lui cache la vérité.



Ce 1er tome nous emmène dans un univers dystopique, sombre où le complot et les conflits sociaux règne. Greg Rucka nous dresse un très bon scénario accompagné d'une patte graphique agréable à l’œil qui se complète bien avec l'histoire. Cette éditions collector limitée à 999 exemplaire, possède 40 pages bonus qui amèneront des informations fort intéressante de cette univers.
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Black Magick, tome 1 : Réveil

Début d'une nouvelle série pour Greg Rucka qui scénarise également la très bonne série dystopique Lazarus. On part avec ce premier tome sur un scénario d'urban fantasy plutôt classique pour débuter cette nouvelle série. Une femme flic, moto, blouson en cuir et flingue avec cet air désabusé que prennent les acteurs de série policière. Seulement l'inspecteur Black a une autre vie, c'est une sorcière. Et d'après les quelques indices donnés dans ce tome 1, une ancienne sorcière.L'histoire commence avec une prise d'otage. Rowan Black est appelée sur les lieux car le preneur d'otage la réclame. Pourtant, elle ne le connait pas ! Mais lui semble savoir beaucoup de choses sur elle, et notamment sa vraie nature de sorcière. C'est donc une nouvelle menace qui surgit avec un petit gout de passé... et c'est vers la sorcière la plus puissante de son cercle que Rowan va se tourner... mais la menace est-elle si facilement identifiable ?Un bon premier tome pour cette nouvelle série, de l'urban fantasy c'est toujours sympa. On reste pour le moment dans un schéma plutôt connu mais je ne doute pas que Greg Rucka nous réserve des surprises pour la suite ! J'aime le choix de faire un comics en noir et blanc, cela convient très bien aux dessins de Nicola Scott. Les traces de couleurs (très rares dans ce premier tome) sont réservées à la magie. La force des dessins de l'illustratrice se situe clairement dans les expressions qu'elle arrive à donner à ces personnages. Des visages hyper expressifs, très différenciés (là pas de problème pour reconnaitre les différents personnages) et très travaillé. Je crois que c'est la première fois que je trouve ce niveau de détails dans un comics / BD.En bref, un bon premier tome qui pose de bonnes bases pour une histoire qui je l'espère va décoller dans les prochains tomes. Cependant le gros plus de ce début de série est les dessins de Nicola Scott et ce choix d'une série en noir et blanc qui donne beaucoup de classe aux graphisme déjà très réussis !
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Black Magick, tome 1 : Réveil

Il s'agit du premier tome d'une série indépendante de toute autre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015/2016, écrits par Greg Rucka, dessinés, encrés et mis en couleurs par Nicola Scott. Chiara Arena a apporté son aide pour la mise en couleurs. Ce tome comprend également la reproduction des 6 couvertures variantes réalisées par Jill Thompson, Rick Burchett, Tristan Jones, Afua Richardson, Ming Doyle et Stéphanie Hans.



Dans une clairière, de nuit, un coven (assemblée ou clan) de sorcières (avec quelques individus mâles) psalmodie un chant rituel. Leur rituel est interrompu par la sonnerie d'un téléphone portable. Il s'agit de celui de Rowan Black, inspectrice de police. Elle est appelée par son supérieur hiérarchique, pour se rendre sur le lieu d'une prise d'otages dans un établissement de restauration rapide Buddy Burger, rue McKenna, à Portsmouth dans le New Hampshire. Le preneur d'otages exige qu'elle pénètre seule et sans arme dans l'établissement, condition sous laquelle il procèdera à la libération des otages.



Le lendemain, Rowan Black trouve le temps d'aller s'excuser auprès d'Alex, la responsable du coven. Elle assiste à la réunion de briefing matinale du commissariat pendant laquelle le chef Justin Pegg attribue les tâches du jour, fait un point d'avancement sur les affaires en cours. À l'issue de cette réunion, il lui demande de se rendre au bureau des affaires internes (Internal Affairs Bureau) pour répondre aux questions des inspecteurs F. Prestes et N. Bellowes. Puis elle et son partenaire Morgan Chaffey doivent se rendre au port, où un cadavre a été repêché. Il lui manque la main gauche qui a été sectionnée.



L'attention du lecteur est tout de suite attirée par les créateurs : Greg Rucka (scénariste renommé pour différentes séries comme Gotham Central ou Lazarus) et Nicola Scott (dessinatrice ayant travaillé avec Gail Simone sur la série Secret Six et ayant participé au lancement de la série Earth 2 avec James Robinson). La couverture annonce bien la thématique du récit : un croisement entre 2 genres, policier et magie, grâce à cet amalgame entre l'étoile de shérif et le pentagramme. Le récit commence dans le vif du sujet avec une cérémonie qui relève d'un dogme non explicite, avec des femmes et des hommes simplement recouverts d'un voile, laissant apparaître leur nudité, avec une déclamation relative au renouveau qui accompagne les saisons. Les ustensiles font d'abord penser à une pratique de type Wicca, puis à du (néo)paganisme, ce premier tome ne permettant pas de trancher. En fait à l'issue de 5 épisodes, le lecteur a constaté que le scénariste s'intéresse plus à ces pratiques comme outil narratif, que pour leur credo ou leur système de croyance.



Dès la deuxième séquence, la narration revient à un milieu normal, avec une prise d'otages réalisée par un individu anonyme qui a bien préparé son coup (en particulier pour rester à l'abri du regard des tireurs d'élite. Le lecteur apprécie le soin apporté aux images. Nicola Scott dessine dans une approche descriptive, avec un bon niveau de détails. Elle a opté pour un choix de mise en couleurs très tranché : toutes les pages sont habillées par un lavis dans les teintes gris, parfois tirant sur le brun. Seules les rares manifestations de magie bénéficient d'une mise en couleurs plus vive et plus variée. Indépendamment du moment de la journée, toutes les pages baignent donc dans ces dégradés de gris. Nicola Scott et Chiara Arena ne les appliquent pas à grands coups de pinceau, mais effectue un travail similaire à une mise en couleurs avec une palette plus grande : variation dans les teintes pour faire ressortir les surfaces les unes par rapport aux autres, pour sculpter les volumes de chaque surface, pour rendre compte des ombres portées par la source d'éclairage. Elles jouent également sur des gris plus moins clairs ou foncés en fonction du moment de la journée auquel se déroule la scène.



Au vu du titre de la série, le lecteur est animé d'une curiosité quant aux spécificités de la magie évoquée. Il scrute donc les cases pour voir comment elle se manifeste. L'aspect concret des dessins de l'artiste permet de voir les étoffes posées sur les épaules des sorcières, de distinguer leur région pubienne (mais il ne s'agit pas de gros plans), de détailler les accessoires : bandeau muni de bois de cervidés, épis de maïs, gerbe de blé, statuettes, pentagramme, amulettes, etc. L'artiste montre ces accessoires de manière prosaïque et factuelle, sans dramatisation, sans ornementation baroque. Le lecteur voit donc des individus à l'apparence normale, au comportement normal (pas de regard halluciné, pas de gestes théâtraux) les utiliser de manière pragmatique. Les quelques éclats de couleurs (une demi-douzaine en tout et pour tout) indiquent que le récit intègre bien des manifestations d'énergie magique, et s'inscrit donc dans le genre fantastique au sens large.



Les dessins de Nicola Scott permettent au lecteur de regarder un monde réaliste, riche et consistant. Les personnages ont des morphologies normales, tant pour les femmes que pour les hommes, et l'artiste n'insiste pas sur les attributs sexuels. Lorsque le preneur d'otage exige que Rowan Black se déshabille pour s'assurer qu'elle n'a pas d'arme et pour lui enlever son micro, la dessinatrice la représente en sous-vêtements fonctionnels et basiques, à l'opposé de dessous chics et affriolants. De la même manière, elle représente des tenues vestimentaires variées reflétant pour partie la personnalité de celui qui la porte. Ainsi Rowan Black a une préférence pour les vêtements basiques (jean, teeshirt, blouson), alors qu'Alex préfère les robes un peu plus habillées. Morgan Chaffey préfère les pulls aux chemises, et Stepan Hans porte un veston.



Scott se montre tout aussi attentive pour les façades d'immeuble ou de maison, dans les rues de Portsmouth, l'établissement de restauration rapide, la magnifique demeure de Rowan Black, le presbytère où se rend Stepan Hans, le bâtiment abritant l'école où exerce Alex, la belle demeure d'Alex, ou encore la maison plus modeste d'Anna & Morgan Chaffey. Elle s'implique également pour meubler chaque pièce, en concevoir l'aménagement et y représenter les accessoires propres à sa fonction : l'aménagement intérieur et le mobilier de l'établissement de restauration rapide, le mobilier de bureau du commissariat et les outils informatiques, la décoration intérieure très personnelle de la maison de Rowan Black et les objets décoratifs choisis avec soin.



S'appuyant sur le talent et l'implication de la dessinatrice, le scénariste peut lui laisser porter toutes les informations relatives aux lieux, aux personnages, aux accessoires. Afin d'être sûr de capter l'attention du lecteur, il commence par une scène ésotérique (le rassemblement du Coven), avec une incantation un peu vague, un peu de nudité (justifiée par les pratiques apparentées au paganisme). Le lecteur a ainsi l'assurance qu'il sera bien question de magie. Puis il établit la dimension policière avec la prise d'otages, avec une dose de suspense quant à son issue et une dose d'action. Il lie ces 2 composantes avec la scène finale du premier épisode.



Ayant mordu à l'hameçon, le lecteur s'immerge dans le récit. Les caractères des personnages sont peu développés. Il est possible d'observer que Rowan Black n'a pas froid aux yeux (à commencer par son face-à-face avec le preneur d'otages), que son partenaire Morgan Chaffey est plus prévenant qu'elle, déjà presqu'un père de famille, qu'Alex semble plus à l'aise avec la magie qu'elle. Le scénariste sait rendre l'impression donnée par des individus ayant l'habitude de travailler ensemble, que ce soit Rowan avec Morgan, ou encore Rowan avec Sean O'Malley, le médecin légiste. Il sait créer des moments de convivialité qui rendent compte des liens entre les personnages, comme un verre après le boulot, ou le repas chez les Chaffey. Le peu de pages consacrées à Stepan Hans, Laurent et Anne-Marie ne suffit pas pour leur faire dépasser le stade de stéréotypes, mais Rucka les fait se comporter comme de vrais adultes. Le lecteur côtoie donc des personnages crédibles et plausibles, même dans des situations sortant de l'ordinaire (les époux Donna & Frank Belle apprenant la mort de Bruce Dundridge, l'individu ayant violenté leur fille).



Greg Rucka n'abuse pas trop des tours de passe-passe magique, se limitant à quelques sorts de protection ou de dissimulation, avec une apparition surnaturelle en fin de volume. Il ne s'aventure pas non plus à considérer ces pratiques comme relevant d'une croyance clairement établie, ce qui lui évite de devenir ridicule, mais ce qui fait descendre l'histoire, d'un degré de réalisme puisqu'elle ne dispose pas de fondement. Le lecteur s'attache donc à l'intrigue. Arrivé à la fin du tome il a plus eu l'impression de lire un prologue qu'un chapitre complet. Il s'est produit plein d'éléments mystérieux tels que le tatouage que porte Rowan Black au-dessus du sein gauche, la main disparue de Bruce Dunridge, la mystérieuse organisation à laquelle appartient Stepan Hans, le symbole du marteau sur le briquet, le vrai nom de Rowan Black, et bien d'autres encore. Pourtant le lecteur a l'impression que le récit n'a pas pris sa véritable ampleur.



Ce premier tome de Black Magick est très intriguant avec une partie graphique de haute volée qui s'astreint à raconter l'histoire, sans essayer de lui voler la vedette. Comme le montre la couverture, Greg Rucka mélange 2 genres (fantastique à base de sorcières et policier), et réalise un prologue bien mené, mais tout à fait assez substantiel.
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Star Wars : Gardiens des Whills

Enfin un livre Star wars pour la jeunesse qui tient la route, cela faisait si longtemps que l'on n'en avait pas vu. Par contre pas sûr que le public visé L'apprécie vraiment, car ici pas d'aventure pleine d'actions, de rebondissements et d'humour, mais, au contraire, une histoire posée, mature et pas très gaie. Autant dire que ce livre n'est pas prévu pour le public le plus jeune, mais bien pour les pré-adolescents, l'écriture étant loin d'être enfantine.



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Lazarus, tome 1 : Pour la famille

Vous voulez un chef d’œuvre de la science-fiction ? En voilà un !



Par où commencer … l’univers je suppose. Comme expliqué sur la quatrième de couverture, notre monde n’est plus divisé avec des frontières géopolitiques classiques: les nations n’existent plus. Maintenant ce sont une dizaine de familles hyper-puissantes qui gouvernent la planète. Chacune avec un territoire, des alliés et rivaux et sa spécialité. Certaines préfèrent l’industriel militaire, d’autres plus vers l’aérospatial ou encore la biologique et l’industrie pharmaceutique. Une dystopie parmi tant d’autres mais qui a un petit quelque chose en plus.



Nous suivons la famille Carlyle, contrôlant l’Ouest des États-Unis et du Canada, rivale avec son voisin direct Hock, de l’autre côté du Mississippi. Les Carlyle sont maîtres dans la technologie de pointe. Dans cette famille, la Lazare est nommée Forever, fille du chef de famille. Jeune, sexy, intelligente et mortelle c’est la femme fatale par excellence.



Et c’est là que cette saga réussi son premier coup de maître, son personnage principal. Forever est une héroïne presque parfaite (la perfection n’existant pas objectivement). Elle est intéressante, attachante et possède une histoire et un développement qui sont à la fois complexes, riches et fascinants. Et surtout sa personnalité colle parfaitement à ses graphiques, Santi Arcas la réalisant comme elle est censée être. Les émotions se libèrent sur son visage et dans ses mouvements, nul besoin de lire pour les connaitre. L’on lui notera juste une certaine naïveté parfois mignonne et innocente, souvent agaçante car ne collant pas au personnage.



Ensuite, c’est l’idée des Lazare (Lazarus en langue de Shakespeare) qui permet à cette dystopie de tirer son épingle du jeu. Véritables gardiens des familles, tous sont des combattants mais ils servent également de diplomates, de conseillers, de généraux et très souvent de gladiateurs, déterminant l’issu d’un litige afin par exemple d’éviter un conflit. Plus mineurs que Forever, il est quand même agréable de les voir interagir, notre héroïne s’identifiant plus à eux qu’à sa famille dans certains moments.*



L’histoire est classique, des conflits éclatent dans cette guerre froide du pouvoir. Mais la violence qui en sort est jouissive, voir les différents Lazare à l’action est, il faut l’avouer, très divertissant. Notamment quand ils neutralisent un char avec … une épée et une brique. Les dialogues sont également très bien écrits et contiennent une petite touche de sarcasme, de satyre et d’humour qui fait souvent mouche.



Nous accompagnons donc Forever dans une aventure, une odyssée à la découverte de ses véritables origines au milieu d’un conflit qui risque de dégénérer au niveau mondial avec des enjeux à la fois plus importants que le territoire, le pouvoir et l’argent mais en même temps plus subtiles et personnels.





Retrouvez la critique complète sur Le plaisir de lire : http://www.leplaisirdelire.fr/lazarus-greg-rucka/
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Lazarus, tome 5 : Génocide programmé

Ce tome fait suite à Lazarus, tome 4 : Poison (épisodes 16 à 21) qu'il faut avoir lu avant. Pour comprendre les enjeux du récit, il faut avoir commencé par le premier tome. Il comprend les épisodes 22 à 26, initialement parus en 2016/2017, écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark, avec l'aide de Tyler Cross. La mise en couleurs a été réalisée par Santi Arcas. Ce tome comprend également une courte page de présentation de la situation, et deux pages de trombinoscope, présentant succinctement 23 personnages.



Un commando de soldats dépêchés par la famille Carlyle approche en avion de camouflage du canton de de Graubünden, en Suisse, à l'Ouest de Davos. Ils sautent de l'avion avec des jetpacks sur le dos et se dirigent vers le siège de la famille Rausling. Pendant ce temps, Forever Carlyle est en train d'être opérée par une équipe de la famille Carlyle, malgré l'absence d'efficacité des sédatifs et un instinct combatif irrépressible. Johanna Carlyle reste toujours responsable des affaires de la famille pendant que Malcolm Carlyle reste alité parfois inconscient. Elle se renseigne auprès du docteur Bethany Carlyle (sa propre sœur) pour savoir dans combien de temps Forever Carlyle sera opérationnelle au maximum de ses capacités. Le délai a du mal à passer : 2 mois.



Puis Johanna Carlyle va prendre connaissance des progrès d'Ève (numéro 8 de la lignée des Lazarus), auprès de Marisol Occampo. Elle se présente à Ève, pour la serer dans ses bras. Ensuite, elle prend connaissance des avancées des autres familles sur leur territoire, auprès du général Valeri. Enfin, elle se rend au chevet de son père, et prend de ses nouvelles par le médecin Michael Barrett. L'intrusion dans la demeure des Rausling a progressé. La petite troupe se retrouver face à Cristof Mueller, le Lazarus de la famille Rusling. Sonja Bittner (Lazarus de la famille Bittner) se charge de l'affronter en tête à tête.



Depuis le premier tome, Greg Rucka a placé à la barre très haut pour les intentions de son récit. Il développe un futur proche qu'il doit nourrir pour que le lecteur puisse y croire, dans lequel évolue des individus aux capacités physiques extraordinaires ce qui en fait des combattants exceptionnels, avec en plus une situation géopolitique évoluant vers un conflit armé. Le lecteur ne sait donc pas trop ce qu'il va trouver dans chaque tome, le scénariste pouvant choisir de développer plus un axe qu'un autre. Il apprécie de disposer d'un trombinoscope en ouverture du tome ce qui lui permet de se rappeler des personnages, si cela fait déjà quelques semaines ou mois qu'il a lu le tome précédent. À l'évidence, Rucka sait très bien de quels épisodes sera composé chaque tome, et il a décidé d'ouvrir celui-ci par une séquence d'action se lisant rapidement, pour agripper de suite le lecteur. Cette première scène comporte peu de mots, et Michael Lark effectue un travail impressionnant avec des aplats de noir attestant d'une scène nocturne, mais aussi de la volonté de passer inaperçus du commando, avec des tenues avant tout fonctionnelles. Le lecteur éprouve la sensation d'assister à leur infiltration, en étant un journaliste embarqué avec eux, dans un reportage sans fioriture. L'artiste met ensuite en scène un premier affrontement de 10 pages entre 2 Lazarus, puis un deuxième en fin de tome, à nouveau d'une dizaine de pages, entre plusieurs Lazarus dont Zmey, celui de la famille Vassalovka.



Le lecteur apprécie les compétences de Michael Lark en tant que metteur en scène. Ces affrontements se situent à l'opposé d'une suite de cases dans lesquelles les combattants seraient en train de poser. Il prend soin de concevoir un plan de prise de vues qui permette de suivre les personnages, de montrer comment ils évoluent en fonction de la configuration des lieux (dans un bâtiment pour le premier, sur une place publique pour le second). Le premier affrontement est décomposé en 2 phases, chacune dans un épisode différent, avec un découpage sur la base de cases de la largeur de la page. Cela permet d'observer les mouvements des 2 combattants, l'un par rapport à l'autre. Lors de ce combat, le dessinateur joue habilement sur le degré de précision de ses représentations, étant concret sur les armes et les mouvements, un peu plus dans le sous-entendu sur l'étendue des blessures pour que l'imagination du lecteur fasse le nécessaire. En fonction de la phase d'affrontement, il précise plus ou moins sa représentation des décors, montrant la progression des personnages, ou se focalisant exclusivement sur leurs mouvements, pour conserver à chaque moment un rythme de lecture rapide, en phase avec l'action.



Au cours du deuxième affrontement, Lark n'utilise pas de manière systématique les cases de la largeur de la page, afin de pouvoir montrer aussi la simultanéité des actions de personnages qui sont plus nombreux que dans le premier combat. La mise en couleurs augmente la sauvagerie des coups, en ajoutant des tâches de sang, des marques sur la peau. L'artiste continue de jouer sur le degré de précision de la représentation, en particulier pour faire passer la quasi invulnérabilité de Zmey, capable de résister à un tir de bazooka. Le lecteur assiste à l'impact, et la silhouette en ombre chinoise évite de s'appesantir sur la démesure du coup porté. En utilisant des traits de contour un peu anguleux, en apposant de petites griffures par le biais de traits secs, Lark décrit un monde dur, usant les personnages, à l'opposé des rondeurs de l'enfance. Il montre des individus qui s'affrontent de manière plausible, pour des combats à chaque fois particuliers, à l'opposé d'échanges de coup génériques. Il est tout aussi impressionnant avec la mise en scène de l'attaque d'un cortège de voitures.



Ainsi Michael Lark et Greg Rucka réalisent d'impressionnantes séquences d'action, découlant naturellement des personnages et de leurs capacités, remplissant le quota d'action de manière naturelle et organique par rapport au récit. Il s'avère que le volet géopolitique progresse également de manière significative, sans prendre le pas sur les scènes d'action. Dans les tomes précédents, le scénariste avait établi la fragilité de l'équilibre entre les grandes familles, les alliances de façade pouvant donner lieu à des trahisons dès que l'intérêt financier et territorial est avéré. Ce cinquième tome met à profit cette instabilité et emmène le lecteur en direction de 2 nouvelles familles : celle des Rausling, et celle des Vassalovka. La force de la construction narrative est de lier ces intérêts géopolitiques quelque peu abstraits, aux Lazarus qui sont les représentants des familles, leur fer de lance également. Du coup, lorsqu'ils s'affrontent physiquement, le lecteur sait qu'il assiste également à l'affrontement des familles, à la dissolution d'alliance, à des coups de poignards dans le dos qui ont des répercussions sur les peuples des familles concernées. L'évolution de la situation politique et des alliances s'incarne dans ces personnages. Finalement cette dimension du récit ne souffre pas du fait qu'il n'apparaît presqu'aucun individu qui n'appartienne pas aux familles dans ce tome.



Le lecteur suit avec délectation les manœuvres des uns et des autres pour conserver leur position dominante, soit sur l'échiquier politique, soit pendant les affrontements. Il découvre les actions des autres familles en même temps que Johanna Carlyle et la voit les gérer en temps réel, ou de manière différée. Greg Rucka se montre tout aussi habile pour faire exister ses personnages que pour les affrontements physiques et l'évolution de la situation politique. Au fil des tomes, le lecteur a pris conscience que Lazarus constitue le pivot du récit et qu'elle apparaît régulièrement, comme le personnage liant les différents points de vue de la série. Il sait aussi que les autres personnages sont susceptibles d'occuper le devant de la scène, et d'être mis à l'écart par les événements. Ici il apprécie de voir comment Johanna Carlyle gère son nouveau positionnement. Elle a accédé à la responsabilité exécutive de la famille Carlyle, avec des conseils ponctuels de son père. Mais il lui revient de prendre les décisions, à la fois à l'échelle de la stratégie de la famille Carlyle, à la fois à l'échelle des individus les plus précieux dans cette stratégie. Elle a également conscience que chaque décision peut entraîner une perte de pouvoir catastrophique pour sa famille, aussi bien que des drames individuels. Le lecteur la voit manipuler les uns et les autres, évaluer les différentes possibilités et calculer les conséquences de ses choix. Lark la représente comme une femme d'une trentaine d'années, au visage dur, à la posture droite, au tailleur noir strict, accentuant le contraste avec son chemisier blanc. Il n'en fait pas un objet du désir, juste une femme volontaire focalisée sur sa mission. Une expression du visage fugace permet de souligner le risque inhérent à une décision, à une action. Rucka se montre très sadique vis-à-vis d'elle puisque Malcolm Carlyle est toujours vivant, en train de l'évaluer, comme dans une phase de mise à l'épreuve. Pourtant elle doit prendre des décisions qui vont à l'encontre de ce qu'aurait fait son père, créant ainsi une tension dramatique palpable.



Les auteurs réussissent à faire en sorte que chaque personnage diffuse un minimum de personnalité. Du fait de sa situation et de ce qu'elle apprend, Forever Carlyle est dans l'obligation de réévaluer sa famille, à commencer par son père. Elle reste une combattante émérite et exceptionnelle, mais elle pense également par elle-même. Le lecteur la voit avec un visage dur et peu amène, écouter les révélations de Johanna Carlyle, tout en s'interrogeant quant à ce qu'elle peut croire, et en se demandant comment son interlocutrice cherche à l'instrumentaliser. Par la suite, elle se retrouve face à un ennemi qui la surclasse de manière évidente, ce qui l'amène à envisager une stratégie de repli en essayant de sauvegarder ce qu'elle peut. Ses choix constituent également l'expression d'une facette de sa personnalité. Ayant vu Malcolm Carlyle au sommet de ses capacités dans les tomes précédents, le lecteur regarde ce vieil homme bien conservé qui continue de planifier le futur, tout en se retrouvant obligé de lâcher prise et d'apporter son soutien à sa fille. Là encore, ce personnage se retrouve contraint par les circonstances d'agir contre sa volonté.



De la même manière, le lecteur apprécie de revoir le docteur Michael Barrett, car il se souvient encore de son accession au statut de serf de la famille Carlyle. Là aussi, il voit comment cet individu se retrouve ballotté par les circonstances, obligé de conserver une indifférence de façade bien rendue dans les dessins, même s'il se rend compte des enjeux pour lui et sa famille, et du fait que son sort dépend entièrement de la capacité de Johanna Carlyle à bien mener sa barque. Il découvre Seré Cooper (journaliste TV) et Luis (son caméraman), la première ambitieuse, le second conscient que l'amélioration de son quotidien dépend également de la capacité de sa chef à décrocher un scoop et à rester en vie. Non seulement, Michael Lark réussit à les animer et à les rendre vivants, mais le scénariste sait leur donner des motivations particulières et une personnalité. En prenant un peu de recul, le lecteur se rend compte également que fidèle à son habitude, Greg Rucka a fait la part belle aux personnages féminins, et pas seulement Forever Carlyle et Johanna Carlyle.



Ce cinquième tome confirme l'excellence de cette série d'anticipation dans un futur dystopique. Greg Rucka réussit à tenir toutes ses promesses : des personnages attachants, un futur avec une résonance sociale, une intrigue complexe et facile à suivre. Michael Lark (aidé par Tyler Boss et Santi Arcas) donne à voir des personnages réalistes, luttant pour tenir leur place, et essayant de résister aux contraintes du système.
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Veuve Noire, tome 1 : Double jeu

Natasha romanoff. la première veuve noire à quittée l,Union soviétique,depuis des années.pour s,installer aux états unis,

alors les services secrets russes recrute

yelena beleva pour en faire la nouvelle veuve noire, totalement dévouée à la mère patrie.sa première mission va l, entraînée dans le milieu du sadomasochiste, pour découvrir qui a

assassiné son entraîneur le lieutenant

starkovsky .

la nouvelle veuve noire, va découvrir que la vie d,espion peut parfois être désagréable. et éprouvante.

une histoire de super héros pour public

adultes.

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