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Citations de Guy Gavriel Kay (336)


La vieille, si vieille histoire de peuple kitan et de ses rivalités. De petits royaumes combattants hier, des hommes et des femmes ambitieux se jalousant à la cour impériale aujourd'hui. Gouverneurs militaires, préfets, mandarins s'élevant dans les neuf rangs, dignitaires religieux, eunuques des palais, conseillers juridiques, impératrices et concubines, et ainsi de suite... Tous luttaient pour une place éminente autour de l'empereur, qui était le soleil.
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Finalement le matin arriva. Le matin arrive toujours. Il y a toujours quelque chose de perdu dans la nuit, un prix à payer pour la lumière.
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L’une après l’autre, vos neuf provinces ont plié devant les sorciers comme les doigts de la main. Et chacun de ces doigts s’est fait briser tel un os de poulet. J’ai toujours pensé, conclut-il dans une salle désormais silencieuse, qu’une main est plus habile au combat lorsqu’elle se referme pour former un poing.
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Aussi bien en Al-Rassan qu'en Amnuz et en Soriyye, les terres ancestrales d'Orient, l'on disait parmi les Asharites que le monde humain pouvait être divisé en trois groupes : les vivants, les morts, et ceux qui se trouvaient en mer.
Ibn Bakir était éveillé depuis l'aube, et il remerciait dans ses prières les dernières étoiles nocturnes de pouvoir être enfin compté parmi les membres du bienheureux premier groupe.
(chap. 1)
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— Vous auriez au moins pu essayer pour de bon, reprit Bertran d'un ton plaintif en s'adressant à Ariane. J'ai bien envie de ne pas respecter notre pari. Vous étiez à peu près aussi séduisante qu'une chèvre mouillée dans une grotte.
— Inutile de nous servir un laïus sur vos préférences, riposta doucement Ariane.
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Elle regarda sa cousine aux yeux vifs et expressifs, aux longs cheveux noirs tombant sur ses épaules. Bien entendu, sa propre chevelure était désormais soigneusement attachée et couverte ; elle était une femme mariée, non plus une jeune fille et, comme chacun le savait - tous les troubadours l'ayant écrit, tous les ménestrels l'ayant chanté - les cheveux dénoués ne pouvaient que provoquer le désir. Les femmes mariées de haut rang ne devaient pas susciter le désir, songea Aëlis, amère.
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Il arrivait que le courage, l'habileté et la légitimité d'une cause ne suffisent pas. Ces valeurs suffisaient rarement, songea-t-il, et il goûta cette vérité comme un poison dans sa bouche [...].
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Honte alors au printemps pour l'orgueilleux Gorhaut,
Trahi par un jeune souverain et son conseiller.
Douleur pour ceux dont les fils étaient morts,
Amertume pour les guerriers qui avaient combattu et vaincu
Dans le seul but de voir le butin auquel leur courage donnait droit
Rejeté comme du vin mêlé d'eau.

Honte sur le traité, la paix avilissante
Qu'Adémar accorda aux Valaisins vaincus.
Où donc se tenaient les vrais héritiers des soldats tombés
Pour la gloire du Gorhaut sur ce champ de glace ?
Comment pourraient-ils cacher leurs épées rutilantes
Quand, la victoire acquise, on y avait renoncé ?

Quelle sorte d'homme, dont le père venait de tomber,
Pouvait anéantir d'un trait de plume un long rêve de gloire ?
Et quel genre de roi déshonoré comme le lâche Daufridi
Pouvait quitter ce champ gelé sans espoir de retour ?
Où donc étaient les hommes du Gorhaut et de Valensa
Quand de faibles monarques et leurs fils indignes du lignage
Mirent fin à la guerre et achetèrent cette paix livide ?
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Peut-être, en l’absence de véritables réponses, avait-on davantage besoin de symboles ?
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Husari ibn Musa gisait sur son lit, soutenu par une pile de coussins. Un esclave agitait avec énergie un éventail, essayant de rafraîchir la pièce et son malheureux occupant. Ibn Musa ne pouvait être considéré comme un homme courageux. Il était livide, des larmes lui coulaient sur les joues, il gémissait de sa douleur présente et de celle bien pire qu’il allait éprouver bientôt.
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Nul ne peut compter ses amis

Et dire qu’il en a assez.

(p. 147)
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Sous la lune ou les étoiles, le monde appartient aux esprits.
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Parfois, les événements se déroulant dans des endroits très éloignés les uns des autre parlent d'une même voix : ils annoncent une transformation générale dans l'humeur du monde, qui se tourne vers l'ombre ou la lumière.
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Des urgachs arrivaient du sud.

Les féroces créatures chevauchaient des bêtes telles que Tabor n’en avait jamais vu, d’énormes montures à six pattes, aussi monstrueuses que leur cavaliers, avec sur le crâne une corme vicieusement recourbée.

(France Loisirs, p.80)
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S’ils étaient tous les glorieux enfants d’un dieu généreux, pourquoi certains finissaient-ils écartelés et sanglants, après avoir subi l’aigle-de-sang, alors qu’ils avaient simplement été une fille revenant de la pâture avec des seaux débordants de lait, après la traite des deux vaches, un matin, à la fin du printemps?

(Alire, p. 472)
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Oh, homme et femme, nés sur un chemin obscur, il vous suffit de lever les yeux, et les lumières vous guideront jusqu’à votre demeure.
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[...] en dernier ressort, il ne serait pas un soldat.
Il pouvait tuer, et apparemment avec un certain succès, ne manquant ni de courage ni de sang-froid ni de talent, mais il n’avait pas le goût des massacres guerriers. Il ne pouvait leur accorder le nom que leur prêtaient les bardes : un noble spectacle, un concours, un champ de gloire où l’on pouvait chercher l’honneur et le trouver.
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C’est une vérité de longue date qu’hommes et femmes regrettent souvent l’objet de leur haine autant que celui de leur amour.
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On peut apprendre d'une question bien plus que la simple réponse à cette question .
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Comme à un signal, en écho à cette attristante méditation, le roi apparut à la porte d'Inès, cheveux et vêtements encore humides, un argument de plus à verser au dossier de ses récentes réflexions : quel homme respectable prenait aussi souvent des bains que le roi Ramiro ?
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