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Citations de Hans Christian Andersen (385)


Vous ne savez pas, dit-elle, c’est aujourd’hui ma fête ; en l’honneur de quoi on m’a confié la mission particulière d’apporter au genre humain une paire de galoches qui ont une propriété merveilleuse. Celui qui les met se trouve à l’instant même transporté au milieu de la période de l’histoire pour laquelle il a une préférence ; tout ce qui l’entoure, tout ce qu’il voit, est de son époque de prédilection : comme cela, celui-là au moins peut dire que tous ses souhaits sont accomplis et qu’il a été complètement heureux une fois dans sa vie. Si celui qui met mes galoches n’a pas d’idées particulières sur les périodes de l’histoire, alors par l’effet de l’enchantement il passe dans la peau de la personne qu’il suppose la plus favorisée de la Fortune.
LES GALOCHES DU BONHEUR - I
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Je vais te préparer un élixir que tu emporteras à terre avant le point du jour. Assieds-toi sur la côte, et bois-le. Aussitôt ta queue se rétrécira et se partagera en ce que les hommes appellent deux belles jambes. Mais je te préviens que cela te fera souffrir comme si l’on te coupait avec une épée tranchante. […] Mais souviens-toi, continua la sorcière, qu’une fois changée en être humain, jamais tu ne pourras redevenir sirène ! Jamais tu ne reverras le château de ton père ; et si le prince, oubliant son père et sa mère, ne s’attache pas à toi de tout son cœur et de toute son âme, ou s’il ne veut pas faire bénir votre union par un prêtre, tu n’auras jamais une âme immortelle. Le jour où il épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vagues.
- J’y consens, dit la princesse, pâle comme la mort.
- En ce cas, poursuivit la sorcière, il faut aussi que tu me payes ; et je ne demande pas peu de chose. Ta voix est la plus belle parmi celles du fond de la mer, tu penses avec elle enchanter le prince, mais c’est précisément ta voix que j’exige en payement. […]
- Mais si tu prends ma voix, demanda la petite sirène, que me restera-t-il ?
- Ta charmante figure, répondit la sorcière, ta marche légère et gracieuse, et tes yeux expressifs : cela suffit pour entortiller le cœur d’un homme. Allons ! du courage ! Tire ta langue, que je la coupe, puis je te donnerai l’élixir.
- Soit ! répondit la princesse, et la sorcière lui coupa la langue. La pauvre enfant resta muette.
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La fille de brigand passa son bras autour du cou de Gerda, tout en tenant le couteau de l'autre main et s'endormir; mais Gerda ne pût fermer les yeux, elle ne savait si elle allait vivre ou mourir.

Manel Cherigui 6D prix Tamtam 2015 collège George Brassens.
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Léché par les flammes , l'intrépide soldat de plomb contempla la danseuse avec amour . Des étincelles jaillirent comme des feux d'artifice et une intense chaleur se répandit dans son corps . Il ne put se décider si c'était l'amour qu'il ressentait pour elle ou la chaleur du feu .


Le petit soldat de plomb .
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Le lendemain, on enterra le mort. Jean marcha derrière le cercueil ; il ne devait plus voir ce bon père qu’il avait tant aimé ! Il entendit tomber la terre sur le cercueil ; il contempla le bout qui paraissait encore, mais la terre tombait toujours, et bientôt le cercueil fut tout à fait couvert. Alors il sentit son cœur se briser : son affliction était si grande ! Tout autour du tombeau, on chantait un psaume dont l’harmonie arracha des larmes à Jean ; ces larmes lui firent du bien. Le soleil éclairait gracieusement les arbres verts, comme s’il voulait dire :« Console-toi, Jean, regarde comme le ciel est bel et bleu ! Là-haut est ton père, et il prie le bon Dieu pour que tu sois toujours heureux.

— Je serai toujours bon, dit Jean, car je veux rejoindre mon père dans le ciel, et là nous aurons une grande joie de nous revoir ! Que j’aurai de choses à lui raconter ! et lui, il me montrera et m’expliquera les merveilles du ciel, comme il m’instruisait autrefois sur la terre. Oh ! quelle joie pour nous ! »
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Il s'avança donc vers eux en baissant respectueusement la tête. Ce fut alors qu'il aperçut son image dans l'eau. Lui, le vilain petit canard, était maintenant vêtu de plumes blanches et portait un long cou gracieux. Lui, le vilain petit canard, était devenu un cygne !
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c’est un mâle, alors la beauté n’a pas tant d’importance
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« Tu m’as récompensé ! », répondit le Rossignol. J’ai fait couler des larmes dans tes yeux, lorsque j’ai chanté la première fois. Cela, je ne l’oublierai jamais ; ce sont là les joyaux qui réjouissent le cœur d’un chanteur...
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Après le coucher du soleil, j'étais assis sur la terrasse sous le grand palmier, près du jet d'eau. La beauté de la nature alentour, le côté délicieux de cette soirée, l'atmosphère qui vous pénétrait alors, la mémoire peut bien les conserver, elle ne saurait les rendre. C'est pourtant ce que j'ai cherché à confier au papier avec ces vers écrits pour moi seul et pour mes amis :

Soir délicieux, douceur rafraîchissante,
Sous les grandes et claires étoiles !
Comme des étincelles échappées du feu,
Les lucioles volent au-dessus les arbres.

J'entends le roulement de l'océan,
Il est la route qui mène chez moi,
Elle fait le tour du monde.
Son frais parfum est un baiser qu'il me donne,
Un salut venu du Nord.

Quelque chose en lui parle de retour,
Que Dieu le veuille !
Mon Danemark, fleur de trèfle entre toutes gracieuse,
Si doux, si frais et ... si petit !

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Où que tu sois dans le vaste monde,
Tu es proche pourtant de ton foyer.
Dans l'air, dans les fleurs et les arbres,
Le coeur de Dieu bat près de toi,
Tu peux entendre sa voix
En toi et autour de toi
Et sentir que tu es chez toi,
D'où tu viennes dans le monde.

Et s'il survient quelque danger,
Si tu te trouves, malgré toi, dans le besoin,
De toute mort,
De toute douleur,
Il saura te garder.
Etoile filante ici-bas,
Notre destin c'est d'aller, à travers cieux,
Du coeur d'une mère
Jusqu'à Dieu.
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Un chant religieux que j'entendis là fit sur moi une impression profonde bien qu'il fût chanté par des voix de vieilles femmes. La mélodie déferlait en grandes vagues ; quelques voix commençaient faiblement, puis s'élevaient de plus en plus fortes, pour retomber à nouveau. Mais dans ce mouvement descendant, du fond de cette harmonie qui expirait, s'élevaient à nouveau d'autres voix qui, peu à peu, atteignaient à leur plénitude, avant de mourir à leur tour. C'était un jeu de strophes et d'antistrophes qui me faisaient penser au grand mouvement de vagues que forment les générations humaines en marche vers l'éternité.
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Chaque ruine demeure comme l'incarnation d'une épopée géante qui nous fait remonter le temps à la rencontre d'autres hommes et d'autres coutumes.
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Il m'a fallu parler du Danemark et de la mer - la mer dont cette superbe montagne ici ne sait rien. Mais comment décrire la mer à quelqu'un qui ne l'a jamais vue. Je ne sus mieux faire que de la comparer au grand ciel bleu. Si on pouvait le poser sur la surface des champs et l'étendre jusqu'aux limites de l'horizon, on aurait là une mer. Ils parurent comprendre cette image.
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Toute la nature, dans cette région, avait quelque chose d'imposant, elle me semblait même si altière face à moi, que je finis par prendre du papier et un crayon pour lui montrer que j'étais malgré tout son maître.

Toi, fière montagne, si âpre sois-tu
Je te fais entrer pourtant dans mes vers.
Toi, petite rivière sauvage qui t'éloignes en bruissant,
Tu as beau courir de toute ta force,
Je t'emporte avec moi.
Et même l'oiseau que voici parmi les fleurs de la prairie
Qui s'éloigne en voltigeant dès qu'il me voit venir.
Croit-il par hasard qu'il va pouvoir ainsi m'échapper ?
Si je veux qu'il gazouille dans mon poème - il est obligé de le faire !
Tout m'obéit, dès que j'y porte le regard ;
Un poète est un dangereux maître en sorcellerie.

Il y a là-bas une fille ! - les jambes blanches et nues,
La taille charmante, élancée comme un brin d'osier,
Elle fait la lessive - mais elle tourne le dos.
Se pourrait-il qu'elle veuille cacher son visage ?
Ah, mais que se passe-t-il ! la baguette magique serait-elle cassée ?
Cette fille me résiste - Soit ! elle entrera quand même dans le poème.
Telle qu'elle est, je la prendrai.
Qu'elle reste donc le dos tourné.
Parfait : la belle lumière, l'ombre ...
Et la fille que, pour toujours, on verra de dos !
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" Je veux aller les retrouver, ces oiseaux royaux : ils me tueront, pour avoir osé, moi si vilain, m'approcher d'eux ; mais cela m'est égal ; mieux vaut être tué par eux que d'être mordu par les canards, battu par les poules, poussé du pied par la fille de basse-cour, et que de souffrir les misères de l'hiver."

(Le vilain petit canard)
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Il y avait une fois vingt-cinq soldats de plomb, tous frères, car ils étaient nés d'une vieille cuiller de plomb.

(L'intrépide soldat de plomb)
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La fleur comprenait cela à sa façon, tout comme nous comprenons chaque chose à notre façon.
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(...) c'était un méchant troll; c'était un des pires, c'était "le diable". Un jour, il était de très bonne humeur, parce qu'il avait fabriqué un miroir, et ce miroir avait cette propriété que tout le bon et le beau qui s'y réfléchissait s'y réduisait à presque rien, mais tout ce qui ne valait rien et avait vilain aspect y ressortait et devenait encore plus vilain. Les plus charmants paysages y avaient l'air d'épinards cuits, et les meilleures gens devenaient repoussants ou se tenaient ta tête en bas sans ventre, les visages étaient dénaturés (...), et si l'on avait une tache de rousseur, on pouvait être sûr que le nez et la bouche en étaient couverts.

La Reine des neiges
Première histoire
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La grande salle de l'auberge était pleine de monde, on regardait un homme qui faisait jouer des marionnettes. Il venait précisément de dresser son petit théâtre ; on s'était rangé en cercle autour de lui, et la meilleur place, au premier rang, était occupée par un vieux gros boucher qui avait avec lui son bouledogue. Ouf ! l'animal féroce ! il regardait comme tout le monde avec ses grands yeux.
La comédie commença. C'était une belle pièce : un roi et une reine étaient assis sur un trône superbe, avec des couronnes d'or et de longues robes à queue : leurs moyens leur permettaient ce luxe ; de gentilles marionnettes avec des yeux de verre et de grandes moustaches étaient deboyt à toutes les portes, qu'elles ouvraient et fermaient continuellement pour rafraîchir l'air dans la salle. Oui, c'était une bien belle pièce, et pas triste du tout. Mais tout à coup la reine se leva et fit quelques pas. Dieu sait ce que pensait le gros bouledogue : profitant de ce que le boucher ne le retenait pas, il fît un bon jusque sur le théâtre et saisit la reine par sa mince taille. Cnic, cnac ! C'était horrible à voir.
Le pauvre homme qui faisait sa comédie fut pris d'angoisse et d'affliction à cause de sa reine, la plus belle de ses poupées, à qui le bouledogue avait mangé la tête.
Mais quand le monde fut parti, l'étranger qui était venu avec Jean dit qu'il allait la remettre en bon état. Il prit son petit pot et frotta la poupée avec le baume qui avait déjà guéri la pauvre vieille. Aussitôt, la poupée se trouva reconstruite, elle savait même remuer tous ses membres sans qu'on eût besoin de tirer la ficelle : il ne lui manquait que la parole. Son maître était enchanté de la voir danser toute seule ; nulle autre de ses poupées ne pouvait en faire autant.
- extrait : ''Le compagnon de voyage'' -
(édition de 1951, Hachette Idéal-Bibliothèque, illustrations de M. Duvergier)
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Il y avait autrefois un grand-duc qui aimait tant les habits neufs, qu'il dépensait tout son argent à sa toilette. Lorsqu'il passait ses soldats en revue, lorsqu'il allait au spectacle ou à la promenade, il n'avait d'autre but que de montrer ses habits neufs. A chaque heure de la journée, il changeait de vêtements, et comme on dit d'un roi : < < Il est au conseil > >, on disait de lui : < < Le grand-duc est à sa garde-robe > >
- extrait : ''Les habits neufs du Grand-Duc'' -
(édition de 1951, Hachette Idéal-Bibliothèque, illustrations de M. Duvergier)
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