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Citations de Haruki Murakami (4500)


- Dites, M. l'homme-mouton, dis-je. Pour quelle raison le vieil homme veut-il m'aspirer le cerveau?
- Et bien, lorsque le cerveau est bourré de savoir, il est particulièrement délicieux. Nutritif et consistant. Bien crémeux, riche en pulpe.
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Ma mère m'a souvent dit : « Ton père est très intelligent. » À quel point l'était-il ? Je l'ignorais à cette époque et je l'ignore encore aujourd'hui. À vrai dire, cette question ne m'intéresse pas vraiment. Pour un écrivain, être intelligent ou pas n'a pas beaucoup d'importance. Dans mon domaine, l'écriture, ce qui compte davantage que l'intelligence, c'est la liberté d'esprit, l'acuité de l'intuition. Il est donc bien rare que je jauge les gens en fonction de leur degré d'intelligence. En cela, je me situe loin du monde universitaire. Cependant, c'est un fait le parcours scolaire de mon père a été excellent. (p.49)
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— Tiens, Hajime, j'ai un cadeau pour toi, déclara-t-elle en me tendant un paquet enveloppé d'un joli papier cadeau et d'un ruban rouge.
— On dirait un disque, fis-je en le soupesant.
— Oui, c'est un disque de Nat King Cole. Celui que nous écoutions quand nous étions enfants. Ça doit te rendre nostalgique, non ? Je te l'offre.
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Elle avait passé cinq journées entières devant le poste de télévision, contemplant en silence les paysages dévastés : autoroutes et voies de chemin de fer coupées, banques et hôpitaux en ruine, rues commerçantes ravagées par les incendies.
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Quand l'imagination s'emballe, l'illusion enfle, finit par prendre une forme concrète, cessant d'être une simple illusion.
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Le passé c'est comme une assiette brisée : on aura beau tenter d'en recoller les morceaux, on ne pourra jamais lui rendre son aspect d'antan.
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-Tu as donc fait un rêve très vivant il y a quelques jours. Et quand tu t’es réveillée, tu as eu la certitude que tu ne pouvais plus vivre avec moi. Mais tu ne peux pas me révéler son contenu. Parce qu’un rêve touche à des choses personnelles. Je ne me trompe pas ?
-Non, c’est exact.
- C’est une explication qui n’explique rien.
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Les raisonnements, les vantardises, les calculs, les idéologies, les théories, tout ça, c'est pour ceux qui sont incapables d'observer la réalité de leurs propres yeux. Et la grande majorité des habitants de cette planète en est incapable.
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si tu veux mettre tout en ordre de A jusqu'à Z, tu commences par X, Y, Z, et non pas par A. Tu dis que les choses sont tellement compliquées et enchevêtrées que tu ne peux pas les saisir. Mais tu vois, c'est sans doute parce que tu essaies de tout résoudre à partir du haut. Quand tu veux prendre une décision importante, il vaut mieux commencer par les détails insiginifiants. Des détails idiots compréhensibles par tous, auxquels il faut consacrer beaucoup de temps.
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J'éprouve de l'amour pour ce nom lové en mon cœur, caché au secret, juste pour moi. C'est comme une brise tendre qui souffle sur une prairie.
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La motivation est, pour ainsi dire, la racine du désir.
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Pour ma part, je n'ai pas connu pareille expérience. J'ai grandi dans une famille tout à fait ordinaire, où j'ai été élevé comme un fils unique, entouré d'un amour raisonnable, sans doute. Par conséquent, je ne peux comprendre ce qu'éprouve un enfant qui se sent « abandonné», même de façon temporaire, par ses parents. Je peux seulement l'imaginer. Je crois qu'un souvenir de ce genre se transforme en une cicatrice invisible, une cicatrice qui peut changer de forme et de profondeur, mais qui accompagne jusqu'à la mort celui qui en a été marqué…
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Sans aucun préambule, ni explication d'aucune sorte, elle entreprit de se déshabiller et se retrouva nue devant moi, comme un haricot dont on enlève la cosse.
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BIEN ENTENDU,j'ai de nombreux souvenirs de mon père.
Comment pourrait- il en être autrement,étant donné que,depuis ma naissance et jusqu'à ce que je m'envole du nid à dix- huit ans,nous avons vécu côte à côte dans notre modeste demeure?Et comme il en va de même ,je suppose ,pour la plupart des péres et de leurs fils,certains de ces souvenirs sont heureux,d'autres beaucoup moins agréables.Mais ceux qui me restent les plus vivants en mémoire n'appartiennent à aucune de ces catégories.
Il s'agit plutôt cde scènes parfaitement ordinaire de la vie de tous les jours.(Page 9).
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J'entendais le cri régulier d'un oiseau, ki kii kiii, provenant des bosquets du voisinage, on aurait dit qu'il remontait un ressort. Ma femme et moi l'avions surnommé "l'oiseau à ressort". C'est Kumiko qui l'avait baptisé ainsi. Je ne sais pas à quelle espèce d'oiseau il appartenait en réalité. Je ne sais même pas à quoi il ressemblait. Mais ce volatile n'en avait cure, et venait tous les jours remonter les ressorts de notre petit monde paisible.
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Simplement je cours. Je cours dans le vide. Ou peut-être devrais-je dire autrement : je cours pour obtenir le vide. Mais une pensé, de-ci, de-là, va s'introduire dans ce vide. Naturellement. L'esprit humain ne peut être complètement vide. Les émotions des humains ne sont pas assez fortes ou consistantes pour soutenir le vide. (...). Les pensées qui me viennent en courant sont comme des nuages dans le ciel. Ils vont et viennent, alors que le ciel reste le même ciel de toujours. Les nuages sont de simples invités dans le ciel, qui apparaissent, s'éloignent et disparaissent. Reste le ciel. Il existe et à la fois n'existe pas. Il possède une substance et en même temps il n'en possède pas. Nous acceptons son étendue infinie, nous l'absorbons, voilà tout.
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Et lorsque, à l'aube, la tempête aura enfin cessé, les mots survivants réapparaîtront secrètement à la surface de la terre.
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M’approprier le nom de la femme que j'aime me satisfait pleinement. J'admets qu'il y a là quelque chose d'un peu pervers, et pourtant il s'agit d'un acte totalement pur et platonique. J'éprouve de l'amour pour ce nom lové en mon cœur, caché au secret, juste pour moi. C'est comme une brise tendre qui souffle doucement sur une prairie.
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Il n’en restait pas moins qu’en ce moment j’agrandissais ma vie. Et c’était merveilleux. Enfin, il se passait quelque chose, je me sentais vivre. Je ne m’usais pas. En tout cas, il existait une partie de moi qui ne se consumait pas. Et c’est pour ça que je me sentais réellement vivre. Je trouve qu’une existence humaine, même si elle dure très longtemps, n’a aucun sens si l’on n’a pas le sentiment de vivre.
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Après, il pouvait bien pleuvoir à torrents comme dans les romans de J.G. Ballard
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