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Citations de Hélène Dorion (221)


La mort est la condition parfaite pour faire de nous des archéologues de l'absolu. Elle nous apprend que la finalité de l'arbre est cet instant même où s'y pose un oiseau, et la grâce de l'un n'a d'égale que la gratitude de l'autre. Elle nous dit que nous sommes là pour la joie d'exister, le plus pleinement possible, non pas en accumulant mais en nous dépouillant de ce qui encombre notre chemin ou entrave notre joie.
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« L'écriture rend au temps sa liberté, à l'espace ses ailleurs. »



« Le livre nous porte d'un mot à un autre, imagine des ailleurs qu'il tranfigure en ici. Mais la phrase s'achève, et sans quitter l'ici, on est de nouveau ailleurs. Lié à l'inconnu qui nous révèle. Qui nous enserre en nous-mêmes et aussitôt nous délivre. »



« On s'éveille, à peine l'aube et déjà les images s'entremêlent, les visages se croisent, se confondent. On ne sait plus de qui l'on a rêvé, quelle est cette voix demeurée dans l'oreille. Au matin, les yeux s'ouvrent mais une étrange émotion nous tient sur la ligne floue du passé et du présent. »
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et nos vies comme des étoffes
se froissent
dans le paysage du temps
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grandir disait-il
ne suffit pas
à remplir le cœur
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Toute ma vie, j’ai tangué
entre le port et le grand large,
l’ancrage et l’inconnu.

Je veux montrer la vie humaine
a travers les mots,
dire ce que nous sommes.

J’aimerais saisir le sens
de cette humanité,
lui donner une voix,
lui donner ma voix.
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Tu aurais lu tous les livres sur les rayons
les nouveaux comme les anciens, les grands
et petits formats, ceux qui traînent
depuis des mois, entamés
ou pas même ouverts, ceux
d’auteurs complices

Tu aurais lu les plus sombres
les légers, les illisibles et même ceux
qui cassent comme
glaces du fleuve, t’inventent un estuaire
ceux qui bousculent
t’abandonnent au milieu ou te poussent
du haut d’une falaise vers ton dénouement
ceux qui creusent, touchent ton cœur
remuent encore, une fois rangés
sur le rayons, ceux

qui ont mis ta vie sens dessus dessous
et ne se referment pas, tournent encore
autour de toi, ceux qui s’accumulent
sur la table du sommeil
que tu croyais connaître
par cœur, n’entrent pas
dans la poche des heures, courbent
l’échine, ont l’épine à l’envers, restent
sur le dos de la couverture
cachent leur vrai visage, ceux qui
à la fin, te diront que la vie tient aussi
aux histoires qui la racontent,
aux mots qui surgissent par la fenêtre
à ce qu’ils éclairent
dans la forêt de tes pas.
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Il fait un temps de foudre et de lambeaux
d'arbres abattus
au-dedans de soi
il fait pluie maigre
un temps de glace
et de rêves qui fondent
dans le labyrinthe des miroirs
le dos courbé le poids des silences
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LES BRÈCHES

[...]
la forêt défriche
en moi tant d'années
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L'ARBRE

[...]
j'écoute cette partition
du temps
je déchiffre enfin
le désordre des branches
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A l'instant où
rien ne s'est encore passé

avant qu'un rayon
ne presse d'éclore
le premier bourgeon
avant la première fleur
à l'instant où rien ne remue
sur la toile
c'est encore l'infini

quand le coeur ignore
les erreurs de l'enfance
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Le livre nous porte d'un mot à un autre, imagine des ailleurs qu'il transfigure en ici. Mais la phrase s'achève, et sans quitter l'ici, on est de nouveau ailleurs. Lié à l'inconnu qui nous rélève. Qui nous enserre en nous-mêmes et aussitôt nous délivre.
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Le paysage est d’abord un contact intime avec le temps, avec les centaines et les milliers d’années qu’il a fallu pour façonner l’horizon que la lumière continue de recréer chaque jour.
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Les poèmes peuvent-ils nous sauver du naufrage ? Peuvent-ils souffler sur le brouillard qui a effacé l’horizon et dévoiler ces montagnes qu’on n’avait pas encore vues, dont on ne soupçonnait même pas l’existence ?
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Nos racines courent sous le sol, invisibles, impossibles à déterrer toutes. On peut essayer d’en arracher une, espérer qu’elle nous mènera vers une autre qu’on pourra dégager, elle aussi, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on perçoive un sens à cette histoire qu’on appelle notre vie
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Les marées s'enfoncent dans le sable
et tu pourrais ignorer
la beauté des courants
qui nous renversent
comme des ombres inapaisées
le don vertigineux des mots
et le poids d'une fleur
au creux de la main.
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Dans la plupart des vies, il n'y a rien d'extraordinaire. Simplement des maisons, des visages, des pas qui les relient. À la fin on dit ma vie, on raconte les passerelles, les forêts, les points d'eau qu'il a fallu trouver pour que se poursuive le voyage. On essaie de lire mais les chemins sont flous, trop loin ou trop proches,
- dès lors que l'on pose le regard surgit une autre fenêtre. Alors il ne reste qu'à avancer, d'abord deviner quelques lettres, un mot peut-être, tenir le fil ténu entre le pouce et l'index, le tirer jusqu'à soi, puis recommencer, recommencer jusqu'à ce qu'apparaisse enfin le filet plus dense sur lequel s'appuieront nos histoires. Et chacune nous inventera un visage, autre et même visage que dessinent en nous les milliers de petites histoires que nous vivons, gouffres qui nous aspirent, souffles puissants qui nous projettent,
et dont notre corps porte trace.
Un train s'arrête et repart sans que personne n'en soit descendu. Des milliers de gare, de trains, d'attentes
que l'on retourne en tous sens, - on appelle cela une vie.
Et parfois quelqu'un attend aussi sur le même quai, et ce n'est plus la même histoire.

Tout dire n'est jamais qu'un bord dessiné pour que les couleurs de nos vies paraissent plus nettes, mais l'ombre les rejoint, en sculpte les contours, désigne tantôt le bleu, tantôt le rouge, et l'on entend leur résonance dans le vert qui tout à coup se faufile...

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Loin d’être linéaire, la mémoire se construirait plutôt dans la circularité, et procéderait, passée comme présente, par couches successives qui se superposent et créent une figure où tout s’enchaîne, où tout n’est qu’un seul lien ininterrompu.
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un poème murmure
un chemin vaste et lumineux
qui donne sens
à ce qu'on appelle humanité

Avant la nuit
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Le silence

si je marche
avec les ombres de ma vie
comme de lourds oiseaux
qui décorent les promesses
suis-je l'arbre suis-je la feuille
grugée par les saisons

je ne sais pas
ce qui se tait en moi
quand la forêt
cesse de rêver
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Sur le lac
  
  
  
  
Sur le lac, le vent saisit mes lèvres.
L’imperceptible pulsation du sang
mon souffle heurté, le ciel, la neige, l’ombre
avec la lumière se confondent.
Je ne reconnais rien du paysage
à l’intérieur de moi

je cherche le centre.
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