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Citations de Hélène Legrais (64)


Ce ne sont pas les grands principes mais les petites manigances qui vous font avancer dans la vie ! (chap. 18)
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La plate-forme bétonnée de cinq mètres de diamètre environ avait été équipée d'un rail circulaire. Himalaya avait perché dessus une sorte de trépied métallique à petites roues qui pouvait ainsi pivoter sur lui-même et supportait une coupole en forme de chapeau chinois.[...]le prêtre esquivait toute question directe quant à l'expérience qui l'amenait ainsi en pays catalan (chap.6)
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- Alors j'ai démissionné de mon travail chez un courtier en assurances, j'ai refait mon sac, j'ai réussi à passer la frontière clandestinement et me voici. C'est sur le terrain qu'il faut combattre le fascisme, là où il est, là où il se répand comme une lèpre brune.
- Quand tu dis combattre...
- les armes à la main, confirma Carmen, très calme, comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit pour une jeune fille de vingt ans.
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La rue de la Barre est depuis toujours, avec la Loge, le coeur de Perpignan. Ses maisons sont encore aujourd'hui à encorbellement, c'est-à-dire que le premier étage avance au dessus du rez-de-chaussée soutenu par des piliers. Ce surplomb ménage une sorte de galerie abritée où depuis toujours les commerces sont installés.
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La période passée à la maternité d'Elne est la plus importante et la plus riche de ma vie, beaucoup plus que ce que j'ai fait avant et après, et j'en suis très reconnaissante.
Le Secours suisse nous a donné la possibilité d'aider les réfugiés nécessiteux et nous avons mené cette tâche à bien. J'étais très jeune et je n'avais aucune expérience, mais j'étais pleine de bonne volonté et toujours prête à aider. Je voulais mettre toutes mes forces à la disposition d'autrui et me donner au maximum. J'ai entrepris cette tâche avec une grande confiance en Dieu et les meilleures dispositions. C'était un travail qui exigeait beaucoup de coeur et ce fut aussi une grande satisfaction pour moi.
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La République avait permis aux femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités dans les entreprises, les syndicats, jusqu’au gouvernement, et bien sûr dans l’armée, où Teresa avait ainsi connu une femme officier qui commandait deux mille hommes ! Partout, elles avaient forcé le respect de leurs camarades masculins.
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Chaque naissance procurait une grande joie et était une source d’émotion. Nous nous sommes aussi occupées d’enfants souffrant de maladies liées aux conditions de vie dans les camps. Les mères étaient généreuses et beaucoup de bébés ont pu être sauvés grâce au lait qu’elles leur ont donné.
Je ne faisais que mon devoir. C’était normal, indispensable, d’aider les opprimés, les gens poursuivis. Je suis persuadée que, dans les périodes sombres où règnent violence et haine, humanité et tolérance sont nécessaires et possibles.
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Les femmes venaient de toute l’Europe et étaient internées dans les camps, certaines avaient trouvé un logis chez des particuliers, mais toutes étaient déracinées, sans patrie, avec un futur incertain. Elles étaient au plus bas physiquement et moralement. Il fallait les encourager, leur donner un peu de force morale pour affronter la vie. Nous avons essayé de les distraire pour qu’elles aient également de la joie, à côté de leurs soucis.
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C’était bien la seule chose à laquelle il prêtait ainsi attention, la hachette avec laquelle il pouvait déployer tout son art et sans laquelle il se sentait démuni, nu en fait. Nul mieux que lui ne savait tailler le bois que les mulets rapportaient de la forêt de l’Estanyol, ni l’ajuster plus près, plus étroitement pour soutenir les flancs et la voûte des galeries où les piqueurs se démenaient pour arracher au ventre de rocher de la montagne le minerai, hématite ou carbonate, dont la patrie avait tant besoin pour bouter les boches au-delà du Rhin.
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Petite, elle s’obligeait à rester allongée dans le noir sans faire de bruit, de peur d’être punie. Elle s’efforçait de se concentrer sur le tambour assourdi de son cœur afin de tenir à distance la respiration moite du dortoir. Mais elle avait beau remonter la couverture au-dessus de sa tête et plaquer ses mains sur ses oreilles, la rumeur obsédante finissait toujours par s’insinuer sous la laine rêche et entre ses doigts. C’étaient des chuchotements et des gémissements, le grincement régulier des sommiers sous les corps qui s’agitaient. De l’eau gouttait, le plancher craquait, des hommes parlaient dans leur sommeil épuisé. Quelque part dans le fond, des rongeurs se battaient et couinaient avec une sorte de désespoir frénétique. Ça sentait la sueur aigre et les hardes crasseuses. Une odeur d’hommes seuls, loin de leur famille, loin des femmes, mère ou épouse, qui auraient pris soin d’eux.
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A voir la mine embarrassée de l'entrepreneur des pompes funèbres, Mélanie sut immédiatement que quelque chose n'allait pas.Elle réprima un soupir : les quatre heures de voiture de Paris à Châteaubriant l'avaient fatiguée. Elle était venue directement, sans même poser son sac ni prendre le temps de se changer à la Martinière, et ses épaules, crispées par la conduite, étaient ankylosées.
Cependant, le malheureux qui lui faisait face paraissait souffrir encore plus qu'elle. Son teint naturellement pâle avait pris une nuance terreuse et une grosse veine violacée battait sur sa tempe.Philippe Besnard avait succédé à son père au début de l'été et les funérailles de Jeanne-Marie Le Gallois étaient sans nul doute les premières obsèques d'importance dont il avait la charge.
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La Sainte Vierge m’est témoin, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière dans ma vie. Les cuites à répétition ont emporté depuis longtemps celle que j’étais, mais je ne suis jamais tombée aussi bas… Même quand j’étais plus jeune et que j’inspirais encore du désir, je n’ai jamais fait commerce de mon corps !
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Quelques gorgées de vin et le voilà qui faisait un bond de comète dans l’échelle sociale. Mais il ne s’attarda pas à s’en amuser : l’important était qu’elle semblait enfin décidée à parler.
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Auguste n’aimait pas les poivrots, et encore moins les poivrotes. Un homme ivre avait quelque chose de truculent, avec sa trogne rubiconde et son verbe haut et embarrassé ; on riait de le voir tituber et s’écrouler dans le caniveau. Une femme inspirait juste le dégoût et la pitié. On ne voyait en elle qu’une malheureuse à la dérive, une épave. Mais cette clocharde pleine de sollicitude et informée ne le rebutait pas.
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Cette vision furtive ne l’avait pas seulement embarrassé, elle l’avait presque agressé. Il l’avait vécue comme une intrusion. Elle lui avait renvoyé en pleine figure ces souvenirs qu’il s’acharnait à enfouir depuis six ans et ce, alors même qu’il avait enfin la sensation d’avoir trouvé un havre, un endroit où il aurait la paix… Il était furieux, en fait. Et il s’en voulait de l’être. Diantre, ce n’est pas parce qu’il se refusait à toucher son épouse qu’il allait blâmer son voisin d’honorer la sienne !
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Son champ de vision était très réduit. Il apercevait du tissu froissé. Un mouvement. Une jambe gainée de noir coula au milieu du blanc. Une chambre ? Il n’aurait pas dû regarder mais… Il retint son souffle. La jambe roula sur le drap. Au-dessus de la jarretière, la peau était très pâle. Les cuisses s’ouvrirent, dévoilant une toison brune et luisante. Humide. Juste l’espace d’une seconde. Une ombre s’interposa. Le pan d’une chemise flottant sur un dos musculeux. Les mains carrées de l’homme agrippèrent les hanches grasses pour les attirer vers lui et, d’un coup de reins, il s’enfonça en elles.
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C’est fou comme dans le noir, l’ouïe s’en trouvait aiguisée. Comme les autres sens d’ailleurs. Il lui arrivait ainsi souvent de fermer les yeux pour mieux sentir, du bout des doigts, la justesse et l’équilibre d’un bijou sur lequel il travaillait.
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Ici, la vie était bouillonnante, tumultueuse, turbulente et gaie. Et personne ne le connaissait.
Il se sentait comme un de ces explorateurs qui remontaient les fleuves pour aller à la rencontre des peuplades perdues d’Afrique ou d’Asie. Il aurait presque pu prendre des notes dans le carnet qu’il avait emporté avec lui.
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La Bourse était le point de ralliement de la gauche perpignanaise, des radicaux aux socialistes, tandis que Le France, où il avait pris place par habitude et goût de la discrétion, était le rendez-vous des notables, moins bruyants en général, plus policés et surtout plus conservateurs. Chacun chez soi, on ne se mélangeait pas. De part et d’autre de la place, on s’observait et se jaugeait à distance, tout en sirotant un banyuls ou un Picon-Byrrh.
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La vue, très prégnante, impose sa loi à l’esprit au détriment des autres sens ; s’en priver leur laisse le champ libre. Il se concentra sur le point précis où la pointe touchait le papier, imagina un ciel bleu, aussi bleu que celui qui coiffait en ce moment les toits de Perpignan, et un papillon qui voletait dans l’azur. Rouge, le papillon. Et brillant. Plus haut, toujours plus haut.
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