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Critiques de Hélène Legrais (100)
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Les enfants d'Elisabeth

Un roman avec pour base une histoire réelle, un bioroman quoi.

C'est l'histoire d'Elisabeth Eidenbenz, jeune bénévole au secours Suisse, qui se retrouve directrice dans une maternité de fortune dans le sud de la France lors de la deuxième guerre mondiale.

Sans expérience mais pleine de bonne volonté, elle ira d'un camp d'internement à l'autre extirper les femmes enceintes pour qu’elles puissent accoucher décemment.

Au début se sont des refugiées espagnoles qui arrivent fuyant les atrocités du régime de Franco. Mais bien vite se sont des refugiées de toutes l'Europe qui appellent au secours.

Une histoire et un destin incroyable que celui de cette jeune fille qui place sa confiance en Dieu pour mener à bien cette mission.

Un livre que l'on savoure et qui rend la part belle aux gens simples qui ont tout fait pour lutter contre la barbarie.

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Le cabanon à l'étoile

J’ai beaucoup aimé ce roman qui sent bon les vacances et le soleil du sud, même si l’intrigue prend une tournure plus sombre dans le dernier tiers du livre.



Grâce aux nombreux détails sur le quotidien dans le village de "cabanes" du Bourdigou, l’auteur nous immerge dans cette petite communauté de vacanciers que l’arrivée d’une jeune fille aux allures de Lolita impudique perturbe à peine dans leur quotidien : pétanque, plage, corvées de copropriété, bal du 14 juillet,... et valeur suprême des villageois : la solidarité.



La dernière partie du roman prend une tournure plus sombre lorsque la jeune fugueuse raconte toute son histoire à la femme qui l’a prise sous son aile et l’héberge au village du Bourdigou. J’ai trouvé très émouvante cette femme, artiste, quinquagénaire, qui a refusé d’avoir des enfants au point de renoncer à vivre avec l’homme qu’elle aimait et qui se prend finalement d’une affection toute maternelle pour la jeune fugueuse qui lui sera retirée très vite.



L’histoire se déroule avant les événements de 1968, mais on sent déjà des changements qui se préparent et d’autant plus dans ce village de paillotes qui flirte avec l’illégalité : les femmes qui s’émancipent de plus en plus, la remise en question des normes imposées par les gens "bien-pensants", etc.



C’est une lecture vraiment dépaysante et l’histoire m’a beaucoup plu, bien davantage que le précédent roman d’Hélène Legrais que j’avais lu il y a quelques années, Les Ombres du Pays de la Mée.
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La Ballade d'Amélie

« On y va ». Lorsqu’Amélie prononce cette phrase, au lever, seul un filet de voix sort de son corps. Elle essaie à nouveau, seul un chuchotement franchit ses lèvres. C’est une catastrophe : pour cette chanteuse lyrique, sa voix est son outil de travail. Elle se précipite chez son médecin traitant. L’examen de sa gorge ne révèle aucune anomalie, mais sa tension est très élevée. Le généraliste contacte, immédiatement, un phoniatre réputé pour un rendez-vous, en insistant sur l’urgence. Après des investigations poussées, le diagnostic de celui-ci tombe : c’est un burn-out. Les cordes vocales de l’artiste fonctionnent, mais le cerveau ne leur donne plus l’ordre de le faire. C’est sa manière d’obliger Amélie à s’arrêter, à se reposer.



L’expert est rassurant, avec des séances d’orthophonie et en se ménageant, la chanteuse retrouvera ses capacités. Mais avant, elle doit prendre soin d’elle, se retrouver et apprendre à vivre sans ce qui la définissait jusqu’à maintenant. Elle est forcée d’annuler tous ses engagements et apprend à communiquer autrement. Au début, c’est difficile, mais elle se surprend à aimer vivre sans la pression habituelle. Elle prend alors une décision folle : un voyage sans objectif, avec Indy, sa chatte pour seule compagne. Des péripéties la mènent à la rencontre d’elle-même et des autres.



J’ai été touchée par ses aventures. J’ai aimé sa volonté de reconstruction et son âme de battante. J’ai été émue par ses peines et par son émotion face à la bienveillance que le destin met sur son chemin. Malgré les épreuves d’Amélie, ce roman est un bonbon tendre. L’entraide et l’amitié sont des thèmes forts de l’histoire. Des mains tendues, sans rien attendre en retour, des actes solidaires masqués sous des prétextes d’organisation, des silences empreints de respect, des secrets soigneusement conservés donnent foi en l’humain. J’ai adoré cette parenthèse musicale, silencieuse et introspective, dans laquelle le cœur n’a pas besoin de mots.


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Les Montagnes chantaient la liberté

Amédine a interrompu ses études à la Sorbonne pour renter chez ses parents à Perpignan. Elle va s’engager au sein d’une filière d’évasion vers l’Espagne pour aider de nombreux juifs à fuir les persécutions nazies comme Tenebaum qui deviendra plus tard Jean Ferrat. Très bon livre sur ces héroïnes anonymes de la Résistance qui ont pu sauver quelques innocents des griffes des Allemands.
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Les Herbes de la Saint-Jean

Dans le cadre du challenge départements sur Babelio , je lis pas mal de "romans de terroir". Je ne sais pas si c'est exactement un genre littéraire mais ils se ressemblent beaucoup . Ils se déroulent à la campagne, se réfèrent à un passé avec une préférence pour le début du XXe siècle, on y trouve le plus fréquemment un secret de famille et une histoire d'amour . Ils valent surtout, à mon avis, pour la description du terroir justement autant pour ses paysages, que ses coutumes et ses particularités. Celui-ci est différent, bien du terroir mais construit autrement et cela a été un régal à lire .



Pyrénées orientales, face au Canigou, une mine de fer fait vivre les villages alentours . Les mineurs habitent les villages proches mais n'ayant pour tout moyen de locomotion que leurs pieds ils dorment le plus souvent dans les dortoirs aménagés à la limite de la mine. C'est dans ce monde d'hommes durs au travail que grandit Félicie . Sans mère, elle a suivi son père là et tant bien que mal essaie de prendre soin de ce dernier grand alcoolique et violent.



Le grand plaisir de Félicie c'est de s'échapper de son monde et d'aller dans la forêt le jour, la nuit, glaner tout ce qu'elle trouve et surtout vivre des instants de grande solitude qui la ravissent. Elle a bien quelques amis, l'institutrice, l'ermite, voir l'ingénieur de la mine mais elle tient à sa sauvagerie et se défie de tous.



Les hommes manquant à l'appel de nouveaux candidats arrivent d'un peu partout et l'un d'eux s'acoquine avec le père de Félicie pour mieux le faire boire tout en jetant sur la jeune fille des regards concupiscents.



Félicite porte tout le roman et c'est un très joli personnage qui défend chèrement sa peau et sa liberté et néanmoins saura s'ouvrir à la vie . La vie du village et de la mine sont bien rendues offrant une belle brochette de personnages, les pages se tournent seules et sans être une grande oeuvre c'est un très bon roman pour une lecture plaisir.
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Les deux vies d'Anna

Belle découverte avec ce livre qui ne paye pas de mine mais dont l'histoire prend aux tripes.

Les deux vies d'Anna est un roman régional qui se déroule à Perpignan fin 19 ième début 20 ième siècle.

Anna , 16 ans travaille avec sa maman dans l'entreprise JOB spécialisée dans la fabrication de papiers à cigarettes jusqu'au jour où durant sa pause déjeuner Anna fait une rencontre qui va bouleverser le cours de sa vie.

J'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous plonge dans cette époque difficile aussi bien dans le milieu bourgeois que pauvre, deux mondes qui se côtoient et se rencontrent pas toujours de manière saine.

L'auteur a effectué un énorme travail de recherche historique qui nous permet de se représenter avec précision cette société perpignanaise en pleine mutation.
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L'Alchimiste de Sant Vicens

André Escande est un professeur de mathématiques en retraite. Il a un caractère bougon et rigide. Très attaché à la bienséance, il ne s’autorise que peu de plaisirs, excepté celui des sciences. Très conformiste et adepte du calme, André n’apprécie pas l’effervescence de l’atelier de céramique qui jouxte sa propriété. Sant Vicens a atteint une renommée internationale et accueille les plus grands artistes, de Jean Lurçat à Picasso. Son fondateur multiplie les invitations à déjeuner, mais André refuse de se mêler à ces « excentriques ».





Suzanne, son épouse, ne partage pas son aversion : elle est fascinée. Elle a appris à composer avec les humeurs de son époux et à lui éviter tout sujet d’énervement. Elle a une personnalité sociable et un goût de la vie que ne possède pas André. Même si ce dernier a imposé le choix des couleurs des fleurs, elle est parvenue à lui faire accepter sa roseraie. Elle a, également, aménagé une pièce dans laquelle elle effectue ses travaux de broderie et écoute la radio. C’est son petit cocon. L’histoire se déroule dans les années 50, alors que les femmes avaient peu de liberté : les hommes étaient les chefs de famille.





Suzanne finit par accepter la proposition du maître du mas, Firmin Bauby, de l’initier à la céramique. Auprès des artistes, elle se transforme et s’autorise à devenir elle-même. André ne sait rien de ses activités. Il perçoit son attirance pour l’atelier, mais ses critiques empêchent Suzanne de lui révéler son secret. A la maison, elle cache sa vraie personnalité. Mais ses pensées dévoilent sa lucidité, ses désirs et son humour.





Suzanne m’a beaucoup touchée, car elle essaie de compenser le manque de sociabilité et d’empathie de son mari. Elle maintient les liens avec la famille que celui-ci délaisse. Elle est ouverte aux autres. Elle offre des moments de repos à une mère épuisée. En effet, depuis la naissance de sa fille, sa voisine ne dort plus. Le bébé ne fait que pleurer et dort très peu. Le diagnostic est, finalement, évoqué : Vivi est autiste. Pourtant, les médecins culpabilisent la maman. J’ai été remuée en découvrant l’attitude des médecins.





En grandissant, Vivi éprouve une attirance pour le jardin du mas. André, en homme de science, cherche à en comprendre les raisons. Le vieux bougon oublie ses râleries : sa curiosité intellectuelle le force à regarder le monde qui l’entoure. Pour lui, il s’agit d’une énigme à résoudre, il traite le mystère de la même manière qu’il analyse une équation. Il ne perçoit pas le changement qui s’opère dans sa personnalité. Son caractère reste le même, il a toujours des colères, mais elles naissent aussi dans son cœur, plus seulement dans son cerveau.





Involontairement, l’innocence de Vivi rapproche les personnes attentives à son bien-être. Des scènes m’ont énormément émue. J’ai été touchée par l’envie de certains de comprendre sa différence pour lui apporter le bien-être qu’elle recherche. Quand la création et la science se rejoignent pour offrir du bonheur à un enfant, cela crée des situations magiques.





Ce roman relate l’histoire de l’atelier de Sant Vicens (qui fête ses quatre-vingts ans), à travers le regard du voisinage. Deux perceptions s’opposent : l’aversion d’André pour le monde de l’art et la fascination de Suzanne pour la création. Avec passion, Hélène Legrais décrit un univers foisonnant et exaltant. Vivi, une enfant autiste, est le lien entre les différents univers. J’ai été très touchée par l’aventure humaine au cœur du roman. J’ai adoré L’alchimiste de Sant Vicens.




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L'Ermitage du soleil

Les livres de type "régional" fonctionnent souvent sur la même trame : un lieu typique, une époque donnée, un évènement de l'histoire oublié, l'évocation du parler local. L'Ermitage du soleil coche toutes les cases prévues. Hélène Legrais a voulu ici mettre en parallèle l'arrivée d'un des premiers fours solaires dans un petit village du Roussillon et la fabrication des cravaches de tradition dans ce même village.



Les deux histoires ont un peu tendance à fonctionner de façon autonome, avec pour trait d'union le personnage principal, second du patron de l'usine et fasciné par l'arrivée de la nouvelle invention. On a parfois l'impression que toute l'histoire de l'usine de cravaches est surtout là parce que l'anecdote principale aurait du mal à occuper tout un roman. Mais petit à petit le maillage se fait par le biais de ce personnage central, plutôt réussi dans son statut de star locale qui ne voudrait pas l'être.



Le final, intéressant dans l'analyse qu'il permet de mener sur les fonctionnements en vase clos et les bouleversements provoqués par la tentation de l'ailleurs, reste malgré tout un peu trop alambiqué à mon goût, en opposition avec la simplicité qui se dégage plutôt du début de l'histoire. Il reste l'évocation d'un terroir français et d'un village au début du siècle, avec sa galerie de personnage assez hauts en couleurs, même si rapidement brossés.
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Les enfants d'Elisabeth

Un roman poignant basé sur des faits réels. Une leçon de courage et de générosité. C'est une histoire de femmes, de celles qui donnent la vie en temps de guerre et celle qui se bat pour plus d'humanité. L'amour, le dévouement, l'amitié : tout est là. Entremêlés. On ne peut qu'être touchée par cette histoire bien écrite et au ton juste. Coup de cœur !
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Nous étions trois

Immersion au milieu des années 80 pour suivre les quotidiens personnels et professionnels de trois jeunes femmes qui ont fait de leur passion un métier et de leur métier, une passion : le journalisme sportif. L'on suit pas à pas l'intégration de ces femmes déterminées pour se faire reconnaître en tant que professionnelle mais également en tant que femme, tout court. C'est par une belle plume qu'Hélène Legrais raconte ses débuts dans ce roman autobiographique et quel plaisir de me replonger dans les années de mon adolescence pour y retrouver cette société de l'époque dotée de ses grands événements d'actualité. Au delà des mots, c'est bien la valorisation du féminisme pour démontrer que quoiqu'il arrive, la place de la femme dans la société est primordiale et nécessaire, qu'il faut la respecter dans son humanité.
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Les anges de Beau-Rivage

Entre roman et évènements historiques réels, c’est la vie d’une femme au fort caractère et libre que nous relate l’auteur. Il s’agit du dernier livre que j’ai lu en 2017 et je la finis en beauté car j’ai aimé ce roman avec une héroïne attachante qui évolue dans un décor de luxe tout en restant elle-même et dévouée aux autres.
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Les enfants d'Elisabeth

Les enfants d'Elisabeth est un roman sur une infirmière suisse Elisabeth Eidenbenz qui a accueilli à Elne des femmes enceintes internées dans les camps de Barcares, Riveslates et Saint-Cyprien. L'auteur a recueilli les propos de mères mais également d'enfants ayant séjourné à la maternité. Son ouvrage donne un très bon aperçu de ce qu'a pu être la vie au sein du Château d'el Bardou.
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Les ombres du pays de la Mée

Très bon livre, bien écrit avec des personnages et une histoire attachants.



Il me fait penser au film TV qui passe sur France 3 le samedi soir, chronique de région et d'une famille...



Très agréable moment qui a trouvé sa place dans ma bibliothèque ;-)



Seul bémol, peut être un peu déçue par la fin mais je ne regrette pas du tout cette lecture :-)
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La transbordeuse d'oranges

Lu dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, ce roman "terroir" m'a intéressée dans la mesure où il aborde le sujet de la main d'oeuvre féminine ( je pourrais écrire exploitation) au début du XXème siècle. Rosette fait partie d'une équipe de femmes travaillant pour une entreprise: elle "transborde " des oranges. Tâche pénible, fatigante, et bien évidemment sous payée!

Elle vit une histoire d'amour passionnée avec le fils de son patron...alors, lorsque vient le temps de la révolte des femmes, de la grève, Rosette se trouve déchirée entre les deux camps!

Un roman simplement écrit, qui souligne encore une fois combien les femmes ont du se battre pour acquérir leur autonomie. Et il reste bien du chemin à faire à travers le monde!
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Le cabanon à l'étoile

Journaliste, chroniqueuse radio et romancière primée Hélène Legrais est originaire de la Catalogne chère à son coeur et auteur d'une vingtaine de romans. C'est dire que l'on ne présente plus son talent de conteuse que tant de lecteurs affectionnent. Pour ma part j'ai lu « Les enfants d'Elysabeth », « Les ailes de la tramontane » et son tout nouveau roman ; sorti des presses quelques jours avant la Foire aux livres de Brive où j'ai eu le bonheur de la rencontrer.

« le cabanon à l'étoile » est une belle histoire de femmes, de solidarité et de générosité. L'histoire est tout empreinte de nostalgie, de beaucoup de sensualité et d'une certaine gravité. Nous voici à bord d'une « deudeuche » en compagnie des deux protagonistes dans les années 60 sous le soleil de la côte méditerranéenne puis au Bourdigou plus exactement. Entendez par cette appellation un de ces villages de vacances « sauvages » faits de cabanes bariolées et bricolées avec les moyens du bord, qui fleurissaient à cette époque sur le littoral. On y profitait de la vie, des périodes estivales dans une ambiance de communauté solidaire. L'une a la cinquantaine, l'autre la vingtaine. Elles nous embarquent avec elles, on se laisse porter par les sentiments, les sens. Un roman dramatique sans être noir.

La psychologie des deux protagonistes est bien cernée : Estelle l'artiste peintre très attachée à sa qualité de vie au cabanon, qui a coupé les ponts avec sa famille trop conformiste, qui aime un homme marié est généreuse et ouvre grand sa porte et son coeur à la jeune rebelle. Cassiopée est la petite fugueuse, aux airs délurés, un petit animal sauvage et sexy porteur de secret qui va s'installer chez Estelle en bousculant quand même un peu l'équilibre de la communauté. Se laisse t-elle trop vite apprivoiser ?



Le cadre est enchanteur, vivifiant avec le soleil et la mer Méditerranée, l'histoire émouvante avec une part de mystère juste ce qu'il faut pour tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout. L'intrigue bien ficelée et documentée nous captive d'emblée. L'ambiance du lieu y est pour beaucoup, je dirais même que le Bourdigou devient dès les premières pages et reste tout le long du récit, un personnage à part entière avec son côté « paradis perdu » à jamais disparu d'une époque révolue. Les années 60 sont mises en avant en multiples références : vestimentaire, vie quotidienne, chanson, cinéma et créent l'ambiance. On baigne dans l'insouciance de cette époque. Enfin les descriptions de la nature, de la région sont poétiques et réalistes ; quelquefois tendent vers la découverte de paysages d'une manière didactique. Tout comme les nombreuses références des oeuvres picturales qui peuvent à certains moments être un peu trop pédagogiques à mon goût.

Je ne dévoilerai rien de la narration, des nombreuses péripéties, des personnages secondaires ni du dénouement final tant attendu parce que j'aurai alors le sentiment de trahir un roman tout coloré de bienveillance car l'auteur a su assurément mettre en scène un beau moment d'humanité. Pas si mal n'est-ce pas ?

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Le Bal des poupées

Une très joli histoire comme j aime en lire de temps en temps

Cette fois ci il est plus question de vie à l'usine que de découvertes de paysages

C'est la vie au sein de l'usine de fabrication de poupées Bella

C'est un peu mon enfance ces poupées.

C'est l'amitié qui unit trois enfants qui vivent autour de l'usine.

C'est sympa , facile à lire en bref une bonne chronique des années 1969 sans violence dans le sud de la France.
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Trois gouttes de sang grenat

Auguste Laborde, joaillier travaille principalement le grenat. Il est entouré de sa mère, sa sœur, et de l'épouse qu'on lui a donné mais pour laquelle il ne porte aucune attention. Auguste veut créer un bijou exceptionnel pour l'exposition mais n'a aucun calme chez lui. Il décide en cacheter d'acheter un bien pour pouvoir créer librement. Ce n'est que plus tard qu'il découvre ce bien jouxte une maison close et que par l'alcôve il peut voir ce qui se passe dans une chambre. Auguste va se émoustillé par ce qu'il voit au plus grand bonheur de son épouse mais sa création va aussi s'en ressentir. Auguste va avoir du succès, mais il garde son secret. Il s'attache à ses femmes en leur donnant à chacune un prénom et est totalement perturbé lorsqu'une de celles-ci est assassinée. Il veut mener son enquête de son côté, mais se rendre compte trop tard qu'il y a des personnes que l'on touche pas.

Moyen et long, le personnage ne devient intéressant que sur la fin de l'histoire.
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L'Alchimiste de Sant Vicens

Une nouvelle histoire qui a pour cadre l'atelier de céramique de Sant Vicens bien connu des perpignanais. L'action débute dans les années 50, Firmin Bauby est le fondateur de ce lieu unique qui a vu défiler de nombreux artistes tels que Jean Lurçat, Pablo Picasso et Salvadore Dali pour les plus célèbres. Vivant juste à côté de ce lieu légendaire, un couple de paisible retraité sans enfants, les Escande , André et Suzanne. Au fil des pages nous en apprenons plus sur la personnalité d'André Escande ancien professeur de mathématique dont la personnalité n'est guère engageante, solitaire, égoïste, taiseux, coincé par tout un tas de principe. A ses côtés, Suzanne, une petite souris qui ne demande qu'à pouvoir exprimer sa joie de vivre. C'est par la céramique qu'elle va enfin pouvoir explorer sa créativité. Dans une seconde partie, de nouveaux voisins font leur apparition, parents d'une petite fille pas comme les autres. Aujourd'hui on en sait un peu plus sur l'autisme mais à l'époque, on en était aux balbutiements. Des personnages bien construits, attachants, amusants mais aussi émouvants qui prennent vie et deviennent familier comme des membres de la famille.

Avec sa plume dotée de finesse et d'intelligence, Hélène Legrais nous brosse le tableau d'une époque révolue mais pas si éloignée de la nôtre, 70 ans à peine. Une belle histoire qui sert de prétexte pour nous raconter la grande Histoire, celles de personnages célèbres en leur temps tombés plus ou moins dans l'oubli mais qui ont marqué la région. Les événements marquants de ces années viennent étoffer la trame de notre histoire, l'enrichissant et la cadrant dans le temps et l'espace. Une fois de plus comme dans son précédent roman, cette énumération de lieux, d'anecdotes historiques m'est apparue à double tranchant. Certes, je suis toujours heureuse d'apprendre et de découvrir le patrimoine régional des Pyrénées Orientales et à la fois, il n'y a rien de tel pour me sortir du récit et comme cela se répète souvent, c'était un peu compliqué pour moi. En revanche j'ai apprécié les mots en catalan et la notion de catalanité qui font partie du roman. En refermant ce livre, je n'ai qu'une envie c'est d'aller visiter l'atelier de céramique de Sant Vicens et de découvrir cette ambiance artistique et créatrice, qu'elle a su si bien retranscrire. Bonne lecture.
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Le cabanon à l'étoile

Dans les années soixante, il existait un endroit au bord de la côte catalane, encore sauvage et authentique. Il n’en fallait pas plus pour que les petites gens se l’approprient pour en faire leur paradis d’été. C’est ainsi qu’est né le Bourdigou, construit de bric et de broc, hautement symbolique puisqu’il a été rasé en avril 1979. C’est dans ce lieu mythique pour les catalans que se déroule le roman d’Hélène Legrais. Estelle, artiste peinte, la cinquantaine, issue de la bourgeoisie perpignanaise y vient tous les étés pour fuir la chaleur et vivre plus simplement au bord de la mer. Elle va croiser la route de la jeune Cassiopée, une belle jeune fille qui ne dévoile rien de son passé et croque la vie et les hommes à belles dents. Estelle l’accueille le temps d’un été dans son cabanon. Petit à petit entre les deux femmes va naître une amitié, une complicité qui amène la jeune rebelle à se livrer.

Perpignanaise d’adoption depuis plus de trente ans, je suis entrée avec délectation dans l’intrigue riche en émotion mais pas que, que nous propose l’autrice. J’ai eu le sentiment que l’histoire n’était finalement qu’un prétexte pour nous parler de sa région de cœur, la catalogne. Dans la première partie on apprend à faire connaissance avec les personnages, puis vient une seconde partie qui aurait pu ressembler à ce que l’on trouverait dans un guide touristique tant foisonne l’énumération du patrimoine régional, lieux et anecdotes historiques.

Pourtant grâce à son talent de conteuse, une écriture fluide et un style prolixe, on se laisse prendre à se tour d’horizon version catalane. De nombreuses expressions en catalan viennent donner tout son charme à ce récit qui pointe sur ce qu’était que le temps d’avant en contraste celui d’aujourd’hui. Une lecture simple qui fleure bon la nostalgie sans mélancolie, à découvrir. Bonne lecture.




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Le cabanon à l'étoile

J'ai eu le plaisir de découvrir Helene Legrais grace à la box occitanie proposé par les éditions Calmann levy territoire, habitant moi même cette région.

Les romans du terroir sont de plus en plus en tete de mes lectures favorites et celui ci ne va pas déroger à la règle. C'est un petit bijou à lire de toute urgence.



J'ai assisté à la rencontre de ses deux femmes à qui la vie a donné rendez-vous, j'ai fait avec elle un merveilleux voyage et j'en ressors émotionnellement comblée.



Estelle croise sur la route de Perpignan qui la ramene à son cabanon avec une seule étoile, la belle et jeune Cassiopée. Elle brille par sa présence, mais doit forcément assombrir par son absence un ailleurs dont elle ne dit rien. Elle profite de la vie peut etre un peu trop. Estelle voit en elle la fille qu'elle n'a jamais voulu avoir, faute de temps et d'envie surtout. L'été s'écoule doucement au gré des baignades et des siestes sur le hamac du cabanon. Pourtant peu à peu le voile de mystère se lève révélant une tragique vérité. Cassiopée a choisi sa destinée Estelle devra elle aussi faire un choix : lui tenir la main ou la lacher. Quelqu'il soit la vie du cabanon changera à jamais.



Tellement prise par l'histoire, je ne m'attendais pas du tout à la révélation de Cassiopée. Une tragédie se joue et nous chamboule de l'intérieur. Hélène Legrais nous offre une belle leçon de vie. le dénouement est dur, mais si beau à la fois. Beaucoup d'émotions nous submergent, notre coeur s'ouvre et pleure un peu aussi.
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