AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Heliane Bernard (25)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

1515, ça vous rappelle quelque chose ?

Oui, c'est ça, Marignan, ville proche de Milan, et la victoire du jeune roi François 1er.

L'histoire se passe donc au XVIe siècle, mais pas à Marignan, à Lyon, victime d'un Corbeau et à Venise. Le récit est ponctué de cartes de l'époque. Les quartiers et lieux-dits me parlent car j'ai beaucoup arpenté cette ville : Les Cordeliers, La Guillotière, Les Terreaux etc.

Quant à l'histoire, au départ, elle avait tout pour me plaire. Il y est en effet question d'imprimeurs, de libraires, de livres. Mais j'ai trouvé la trame alambiquée, les noms difficiles à retenir ( Trivulce, Dioneo, Pariette etc ) et les détails techniques trop fouillés pour une profane.

Lecture mitigée donc.
Commenter  J’apprécie          304
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

J'ai découvert ce livre grâce à l'opération Masse Critique de septembre, où j'ai eu le plaisir de le gagner.

Je remercie donc Babelio et les éditions J'ai Lu.



Je n'avais pas sélectionné ce livre totalement par hasard...

J'avais lu qu'il s'agissait d'une histoire se passant essentiellement à Lyon, ( mais aussi à Venise...) durant la Renaissance et plus particulièrement dans le petit monde l'imprimerie.

Etant lyonnaise et de surcroit issue d'une longue filiation d'imprimeurs ancrée depuis longtemps à Lyon, cet ouvrage avait déjà tout pour me séduire.



Et cela fut le cas !



Sous prétexte d'une enquête concernant un " corbeau" qui envoi des lettres anonymes à différentes personnalités , nous voici en fait plongés dans l'histoire et l'ambiance de Lyon sous la Renaissance, au moment où cette ville devient une véritable plaque tournante de l'imprimerie.

l' Imprimerie qui va permettre d'étendre la connaissance, de la "démocratiser", de la sortir du carcan de l'Eglise, qui jusqu'alors, seule, maitrisait dans ses ateliers de copistes, les quelques écrits édités.

Nous sommes avec ce livre au cœur de cette véritable révolution technologique, car effectivement cette poignée de lyonnais a, à ce moment là, fait avancer l'Histoire.



Ce livre est incroyablement documenté et précis.

Il mêle astucieusement des personnages fictifs avec des personnalités lyonnaises ayant effectivement existé , le tout dans un contexte historique parfaitement retracé et s'appuyant en permanence sur des évènements véridiques.

Ce livre comporte également quelques reproductions des plans de Lyon à cette époque ...

C'est tout juste formidable de vivre sa ville, à travers une histoire, comme elle était 500 ans plus tôt !



J'ai beaucoup aimé les descriptions faites de Lyon et de Venise durant la Renaissance, j'ai beaucoup appris sur les début de l'imprimerie et ses acteurs majeurs .



La trame policière m'a moins emballée, mais je pense qu'elle n'est que le prétexte au superbe travail d'historiens fait par les deux écrivains.



Pas du tout indispensable d'être lyonnais ou issu d'une lignée d'imprimeurs pour aimer ce livre !

Mais quand on aime les livres, c'est bien de comprendre ceux qui ont, par le passé et au risque de leur vie, œuvré pour qu'ils existent.
Commenter  J’apprécie          243
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

Ce premier opus de la trilogie Les dents noires me donne-il le goût de lire les autres ? A cette question je réponds d’emblée que je viens de faire l’acquisition du second. Je complète ce préambule en précisant que j’ai des affinités avec l’histoire. Avec un grand H quand elle relate les faits communément admis par les spécialistes. Avec un petit h quand elle comble les lacunes de l’historiographie par une intrigue plausible. Le talent résidant en la faculté d’inclure cette intrigue dans les faits avérés. Cet ouvrage peut se lire comme une roman tout court mais, pour fixer les esprits, s’il est une date que le plus grand nombre a retenu, c’est bien 1515.



Avec Les dents noires nous remontons en effet en ce début du règne de François 1er qui connaît la naissance de l’imprimerie. De tout temps les inventions ont eu leurs détracteurs. Des nostalgiques bien sûr de voir la machine remplacer la main de l’homme. Plus souvent des craintifs de voir leur propre commerce construit sur les méthodes ancestrales s’effondrer avec la survenance des techniques nouvelles. Mais pas seulement.



L’invention de l’imprimerie c’est aussi l’accession d’un plus grand nombre à la connaissance. C’est l’assurance de voir s’éclaircir l’obscurantisme savamment entretenus par ceux, au premier rang desquels les membres du clergé, dont le pouvoir reposait sur l’ignorance des masses. Les auteurs de cette trilogie font bien ressortir cet aspect.



Mais un roman historique, c’est avant tout un roman de la vie des hommes et des femmes dans le contexte d’une période choisie. Vie des hommes avec leurs joies, si peu nombreuses, et leurs peines d’autant plus abondantes que les temps étaient rudes. Heliane Bernard et Christian-Alexandre Faure nous adressent un ouvrage bien écrit et bien construit, avec des chapitres nommés et numérotés dont les titres et sous-titres nous avertissent des faits à venir. Un ouvrage dont la pédagogie ne nuit pas à l’intrigue. On y apprend par exemple, entre autres nombreuses notions historiques ou étymologiques, l’origine du mot ghetto, celle du nom de colline aux corbeaux attribuée par ses fondateurs à la ville de Lyon. Le texte est augmenté de représentations cartographiques de l’époque qui ne manqueront pas de parler aux Lyonnais.



Bel ouvrage qui repose sur un travail de documentation sérieux et sur un talent certain pour y inclure une intrigue n’ôtant rien de leur sensibilité aux personnages de ce drame. Car c’en est un. On ne bravait pas impunément les puissants en ces temps entre bas Moyen-âge et Renaissance.

Commenter  J’apprécie          190
Guernica

Ce Guernica d'Heliane Bernard et Olivier Charpentier est à la fois un superbe album avec un graphisme simple et épuré, et un documentaire jeunesse très précis qui retrace le contexte de production du tableau de Picasso.

Et il peut faire l'affaire même pour des personnes comme moi qui ne sont sensibles ni à Picasso ni à l'histoire de l'Espagne !

L'album pourra contenter ceux qui n'ont rien compris pendant les cours sur la guerre d'Espagne et le tableau de Picasso. Et pour les plus curieux, le dossier à la fin de l'album permettra d'aller plus loin.



Cet album pourrait aussi faire partie d'un atelier pour les jeunes pour faire des parallèles aussi bien avec ce qui s'est passé quelques années après pendant la guerre, ou avec les mobilisations pour la guerre en Syrie, Charlie Hebdo ou l'engagement des artistes dans les années 1930.
Commenter  J’apprécie          170
Les métamorphoses d'Aladin ou comment il fut ..

Voici la réédition d'un célèbre conte oriental, "Aladin ou la lampe merveilleuse", illustré en 1912 et reproduit sur les pages de gauche de l' album. A droite, un autre conte, "la ballade de la pie voleuse", a été écrit grâce à la pratique du caviardage. Cette technique recouvre d'encre certains mots du texte d'origine, ainsi que les illustrations, pour en reconstruire un nouveau. Un magnifique travail de création, de multiples possibilités de jeux avec les mots et les images. Superbe !
Commenter  J’apprécie          150
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

Le roman s'ouvre sur l'arrivée de François 1er à Lyon. Nous faisons la connaissance de Dioneo, un jeune apprenti imprimeur de 15 ans plein de talents, dont nous allons suivre le parcours.

L'histoire de Dioneo est le fils d'une servante qui va découvrir la littérature grâce à Pariette, la fille de la riche famille dans laquelle travaille sa mère. Il deviendra le protéger du père de Pariette, le banquier Albizzi, qui saura voir ses capacités et le placera chez Maître Aymée, libraire.

Ayant soif de connaissances Dioneo part pour Venise afin d'apprendre l'hébreux... Il reviendra à Lyon où son destin rencontrera celui de l'Histoire...

Ce roman est certes un roman historique sur la Renaissance et plus particulièrement sur l'histoire de l'imprimerie à Lyon et à Venise, mais c'est aussi un thriller politique qui fait écho au monde d'aujourd'hui. Le lecteur qui ouvre ce roman ne peut être que captivé, car on s'attache au personnage de Dioneo mais aussi à ceux qui vont croiser sa route pour le meilleur ou pour le pire. Enfin, ce roman est un bel objet avec des gravures de l'époque parsemées tout au long du roman.

Un véritable coup de coeur pour ce premier tome d'une trilogie.
Commenter  J’apprécie          120
L'homme au gant

À la fois livre d'histoire et d'aventures, « L'homme au gant » se lit avec gourmandise, sans que le lecteur y prenne garde, captivé qu'il est par la multitude de rebondissements et de coups de théâtre parsemant le récit. Une foule de personnages, réels ou fictionnels, permet de faire connaissance avec la société du XVIe siècle, les décors décrits avec précision, et les idées foisonnantes du moment, tout y est, les débuts de l'imprimerie en Europe n'ont plus de secret, pas plus que les idéaux révolutionnaires ou les dogmes réactionnaires. Un excellent second tome à « feuilletonner » sans modération.
Commenter  J’apprécie          100
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

Cette saga historique commence à Lyon en juillet 1515, à la veille de l'entrée solennelle du jeune roi François 1er qui part guerre pour conquérir le Milanais.



« La colline aux corbeaux » est la signification du nom Lugdunum donné par les Romains à cette cité majeure en cette période de bouleversements qu'est la Renaissance. Car la majorité de cette histoire se tient à Lyon, grande ville d'Europe, au croisement des voies commerciales qui viennent de l'Italie et vont vers les Flandres, avec ses quatre foires annuelles, carrefour des savoirs et des nouvelles technologies, et aussi des idées vite considérées comme hérétiques par l'Eglise.



Le grand bouleversement est dû à l'apparition de l'imprimerie : elle donne soudain accès au savoir, à la circulation de l'information, donc à la contestation de l'ordre établi.



Le roman met en scène Dianeo, un jeune Florentin de 15 ans, qui aime les livres, est avide de connaissances, apprenti imprimeur, imprudent étudiant de la langue hébraïque. Il est aussi, dès son plus jeune âge, le fervent compagnon de jeux de Pariette, la nièce du banquier Albizzi qui a recueilli la mère de Dianeo après la mort de son mari.



C'est toute l'histoire de l'imprimerie de Lyon à Venise au XVIème siècle, entre contestation du pouvoir des échevins de la cité, révolte des affamés – la grande révolte (Rebeyne) dura jusqu'en 1531 - répression de l'Inquisition, diffusion de lettres anonymes et amours contrariées du héros surdoué et terriblement attachant … mais si imprudent !



Une saga bien écrite, truffée de références, qui donnerait sans doute lieu à une série télévisée avec plein de traitres et de salopards, de nombreux rebondissements. Un premier tome qui ne nécessite pas forcément de suite … et pourtant je viens de me procurer le second volume !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          70
Les métamorphoses d'Aladin ou comment il fut ..

Deux contes en un : la réédition d'"Aladin ou la lampe merveilleuse", une version particulièrement enchanteresse, illustrée en 1912 par le jeune Lucien Laforge et en regard "La Ballade de la pie voleuse".

En bref un album hyper original, de délicieuses illustrations et un texte évidemment savoureux.
Commenter  J’apprécie          60
L'homme au gant

Deuxième volet de la saga lyonnaise mettant en scène en ce début du XVIème siècle Dioneo et Iulio, porte-paroles des idées des grands humanistes de la Renaissance, typographes et libraires férus de textes et de langues anciennes, grands voyageurs entre Lyon, Rouen et surtout Venise ... grands séducteurs aussi.



Témoins et acteurs d'une technologie nouvelle – l'imprimerie – ils sont en lutte contre l'intolérance, en cette époque troublée qui prélude à la Réforme, et qui voit naître la fin d'une civilisation et le début d'une ère nouvelle de la connaissance.



Iulio est, comme Dianeo, le héros du premier volet de la saga, un bâtard, né du viol de sa mère, servante chez le banquier florentin Thomas Gadagne.

Enfant surdoué, il est dès sa prime enfance harcelé par le neveu du maître de maison, Thomas le Jeune. Comme dans le premier volet de la saga, on trouve les intrigues mortifères d'un ennemi acharné.



On envoie Iulio à Venise parfaire sa formation. Il y rencontre la fine fleur de l'intelligentsia vénitienne et se fait remarquer par le célébrissime peintre officiel Tiziano Vecello, qui le prend pour modèle de son « Homme au gant ».



A Venise, il rencontre aussi l'amour charnel. Sa première conquête est Laura Bagarotto, patricienne épouse de Nicolo Aurelio, celle qui pose pour le tableau « Amour sacré, amour profane ». Une héroïne déjà rencontrée dans « Les fortins de Venise » … Puis ce sera Chiara Duodo, épouse de Andrea Mocenigo. Comme son contemporain et ami Dioneo, Ioulio devra fuir Venise et la vindicte de ces maris trompés et surtout de l'Inquisition.



Les deux jeunes et brillants héros partagent bien des points communs. Trop en avance sur son temps, Iulio court après une chimère : l'Utopie, ce livre de Thomas More, qui décrit une cité idéale où les hommes vivent libres et égaux. Une thèse insupportable aux pouvoirs établis.



Dans la grande tradition des sagas historiques, les auteurs font évoluer une foule de personnages réels autour des héros fictifs : humanistes, navigateurs (Giovanni et Girolamo Verrazano, découvreurs du site qui deviendra New York), libraires et éditeurs, poètes (Clément Marot) et femmes de lettres …



En attente du troisième volet de cette histoire de savoirs et de violences.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          50
Les dents noires, tome 3 : L'encre et le feu





Un tome peut être plus politique que sociale puisque centrée autour des difficiles relations entre la France, Constantinople, et, Venise sous couvert d'espionnage, mais, qui conclut en beauté la trilogie Les dents noires.



Malgré tout, le livre - et, de surcroit, les libraires / imprimeurs, les écrivains - continuent d'être un enjeu religieux, et, politique avec la "création" du dépôt légal par François I - en fait, il en est plutôt l'initiateur -, obligeant ainsi les libraires / imprimeurs à déposer un ou plusieurs exemplaires des ouvrages imprimés par leurs soins à la Bibliothèque Royale via l'ordonnance de Montpellier du 28 décembre 1537 afin de mieux contrôler la production littéraire de l'époque.



C'est aussi l'occasion de fréquenter au travers les portraits de Diana et Iullo - les deux protagonistes principaux de ce volume - des homes de lettres tel que Rabelais, mais, surtout Diego Hurtado de Mendoza, alors ambassadeur espagnol en Italie lors de leur séjour à Venise, et, surtout présenté comme l'auteur de Lazarillo de Tomès.



Les prémices des guerres de religion y sont également décrites avec leurs lots d'horreur lors du massacre des vaudois dans le Luberon. Massacre ordonné par le parlement d'Aix en 1540, entachant ainsi le règne de François I.



Une trilogie "formidable" se lisant comme un roman policier où l'on apprend plein de choses sans se rendre compte, avec plaisir, sans "se casser la tête", et, cela même si le contexte historique peut sembler parfois dur, sanglant.

Commenter  J’apprécie          50
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

Nous sommes en 1515, à Lyon. Dioneo est apprenti imprimeur. Il est intelligent et amoureux de Pariette. Malheureusement, leur amour ne peut être dévoilé, ils n'apartiennent pas à la même classe sociale. Dioneo reçoit finalement une lettre anonyme dénonçant cet amour impossible. En effet, un corbeau s'attaque à la population, les échevins sont soupçonnés de s'en mettre plein les poches au détriment des pauvres gens et sont les premières victimes. Les guerres du royaume engendrent partout la misère. de plus, l'inquisition est omniprésente. Dioneo en fera les frais. Il a osé se moquer de Champier, médecin proche de la reine mère. Ce dernier n'aura de cesse de poursuivre Dioneo. Celui-ci va tenter de se faire oublier et d'échapper au corbeau : il s'évade en Italie pour apprendre l'hébreu (projet de traduire en plusieurs langues la Bible). Là encore, il rencontre de nouveau l'amour, tout autant impossible : un catholique n'épouse pas une juive. Il se voit l'obligation de revenir à Lyon, fonde sa propre imprimerie. Tout pourrait rouler s'il n'était pas perpétuellement poursuivi, souvent à son insu, par l'idée fixe de Champier, pendant que le peuple lyonnais se révolte.

Jolies gravures de Lyon de l'époque qui parsèment le roman.

Un beau roman historique qui nous fait entrer dans ce monde des imprimeurs et révèle la folie et la bêtise des hommes. Par contre, du début jusque la fin, j'ai craint pour la vie de Dioneo, contrairement à d'autres, j'ai espéré ... La fougue de la jeunesse n'apporte pas toujours que du bon. Inconscience, ouverture d'esprit et modernisme sont les 3 mots qui pourraient résumer ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
Les dents noires, tome 2 : L'homme au gant





Deuxième volume de la trilogie Les Dents noires avec toujours l'histoire de l'imprimerie entre les villes de Lyon et de Venise - deux villes intimement liée dans ce domaine - à l'époque de la Renaissance.



Dans le présent volume, Héliane Bernard et Christian- Alexandre Faure s'attachent plus à développer l'aspect culturel c'est-à-dire la peinture, le théâtre, la poésie, la littérature, la philosophe qui ont fait la "gloire" de la Renaissance Renommée qui a pris tout son essor grâce à l'imprimerie.



Malgré tout, la découverte d'un nouveau monde - le continent américain par Christophe Colomb en 1492, et, baptisé America en l'honneur d'Amérigo Vepucci ainsi que les recherches - toujours d'actualités pour les navigateurs ayant pris le relais de C. Colombe, de Magellan et A. Vespucci - afin de trouve la route menant aux Indes ne sont pas en reste, et, continuent de plus belles.



Au passage, le lecteur assiste à la bataille sans merci que se livrèrent l'Espagne, le Portugal, et, la France pour le partage de ce nouvel eldorado tout en débarquant sur ses côtes afin de coloniser, d'évangéliser les peuplades au passage mais, sans oublier de mettre la main basse sur l'or, et, autres richesses trouvés.



Via de "simples" traités politiques, philosophies critiquant les sociétés, les gouvernements européens (réf. à Utopia de Thomas Moore), on assiste également à l'émergence de cités, de communautés idéales dans lesquelles les hommes seraient égaux. Malheureusement, celles ci ne virent jamais le jour dans la réalité, et, ne restèrent pour la plupart des idéalistes qu'un simple rêve, qu'une simple utopie.



Enfin bref, un deuxième tome aussi excellent que le premier. En ce qui me concerne, j'attends avec impatience la parution du troisième tome.

Commenter  J’apprécie          40
Mandela, l'oeil et le mot

"Nous ne pourrons remporter la victoire que par les épreuves,le sacrifice et l'action militante.La lutte est ma vie.Je continuerai à combattre pour la liberté jusqu'à la fin de ma vie".

Ces mots, constituant l'un des extraits de discours ou citations de Nelson Mandela, l'oeil et le mot (album Dada jeunesse éducatif), sont représentatifs de la pensée de cet homme charismatique,généreux,courageux,assoiffé de justice, avocat engagé contre la ségrégation pour une Afrique du Sud libre,que le "pouvoir blanc a tenté de briser" par 27 ans de prison, qui a aboli l'Apartheid, prix Nobel de la paix en 1993.

Les photos lumineuses en noir et blanc (véritables oeuvres d'art) deWilliam Wilson(photographe français né de père togolais, auteur d'un Album Dada La Déclaration universelle des Droits de l'homme) sont d'une rare intensité. Enfant noir nu et grave dans une simple couverture, nourrisson noir pleurant sur un champ de ruines, manifestants noirs aux poings levés, ombres noires sur murs barbelés....traduisent on ne peut mieux le désespoir et l'espoir entrevu des opprimés. Une bonne approche pour les jeunes!
Commenter  J’apprécie          40
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..



Un roman historique "dense" dans lequel se mêle étroitement l'histoire avec un grand H, et, la fiction, personnages réels et fictifs tout en se déroulant entre Lyon et Venise.



Héliane Bernard et Christian - Alexandre Faure, tous deux historiens de formation, donne une part belle à l'imprimerie, au métier de libraire dans les villes de Lyon et Venise, alors en plein essor culturel et commercial, etc, grâce notamment aux idées, aux œuvres philosophiques ainsi qu'aux auteurs antiques dont les ouvrages mis à l'index ou non par l'Eglise ont circulé dans l'Europe humaniste (en sous main ou non) via l'intermédiaire de ladite imprimerie qui fut, à l'époque de sa découverte par Gutenberg, un fabuleux progrès.



L'intrigue romanesque - toute simple - est entièrement axée autour d'hommes passionnés par leur métier : celui d'imprimeur / libraire ainsi que par leur découverte ou redécouverte d'auteurs, de philosophes, poètes sulfureux ou non ainsi que leur imagination afin de braver l'interdit de l'Eglise, via son bras armé : l'inquisition.



Au travers le portrait tragique du jeune Dineo, c'est tout un petit peuple - celui des imprimeurs / libraires qui grouille de vie, s'enthousiasment pour leur métier, leur trouvaille, tout en essayant de s'organiser en corporation, de se libérer du joug de l'église, du pouvoir en place.



L'imprimerie, l'histoire de France, et, notamment le règne de François 1er sont intimement liés, e(t, ne vont pas l'un sans l'autre.



Ce roman semble dense d'un prime abord, mais, il se laisse littéralement dévoré petit à petit tout en étant illustré, au fil des pages, par des planches visualisant les villes de Lyon et Venise pendant le règne de François Ier.







Commenter  J’apprécie          30
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

J’adore l’Histoire, j’ai toujours été fan d’Histoire. D’ailleurs au collège je voulais être professeur d’histoire tellement ça me passionnait. Je me faisais des recherches sur mon temps libre sur pleins de sujets différents. Clairement c’était ma passion. Le temps que je prenais sur mon temps libre juste par plaisir de me cultiver sur certaines périodes, c’est fou. Et pourtant, je ne lis pas tant de romans historiques que ça. Voir quasiment jamais même! Je ne suis pas sûre d’avoir un roman historique dans ma PAL d’ailleurs tiens. C’est quelque chose que j’aimerais beaucoup changer. J’aimerais en lire plus souvent qui traitent différentes périodes de l’Histoire. Ce roman est donc arrivé à pic et je remercie encore une fois Babelio ainsi que les éditions J’ai lu pour l’envoi de ce roman.



J’étais très contente de voir que j’avais été sélectionné dans l’opération Masse Critique. Le résumé me donnait vraiment envie de découvrir ce roman et je suis ravie de l’avoir lu. Cette période de l’Histoire avec l’imprimerie n,’est pas une de mes préférées et j’avoue avoir pas mal de lacunes concernant cette période. Alors j’ai vu ici l’occasion, en plus me divertir en lisant, d’en apprendre un peu plus. Se faire une culture générale c’est toujours bon à prendre! Le nombre de pages ne m’a pas le moins du monde effrayé. J’avais juste un peu peur que les chapitres soient un poil trop longs à mon goût. Je déteste tellement les chapitres trop longs, ça m’empêche d’apprécier le roman à sa juste valeur. Et bien ici, les chapitres sont plutôt courts, certains plus long que d’autres, mais malgré tout jamais de chapitres interminables. C’était donc parfait pour moi!



Il y a une chose dans les romans historiques qui me bloque pas mal parfois. C’est la plume de l’auteur. On a parfois dans ce genre de roman, une plume assez lourde à lire avec un langage parfois soutenu, alors certes il faut bien que ça colle avec la période à laquelle se déroule l’intrigue ça c’est bien vrai. Mais il n’empêche que souvent une plume lourde voir trop lourde à lire, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Et bien ici, j’ai eu la surprise de voir que ce n’était pas le cas. La plume des auteurs était vraiment hyper agréable à lire. Je n’ai pas vu les pages défiler, pour tout vous dire, j’ai lu ce roman en 24h. L’intrigue était passionnante et je n’ai vraiment pas vu les 550 pages passer! C’était vraiment une chouette lecture que j’ai vraiment beaucoup beaucoup appréciée!



On va suivre le personnage de Dioneo. au début du roman, nous sommes en 1515, Dioneo 15 ans, est un apprenti imprimeur. Il va assister à l’entrée royale de François Ier à Lyon, ville frontière du royaume de France. Il est très loin d’imaginer que cette journée va sceller son destin à tout jamais. Le typique au mauvais endroit au mauvais moments. On va donc plonger dans sa vie et dans l’univers des imprimeurs et des libraires du XVIème siècle. Un voyage entre Lyon et Venise qui va relater les amours et le destin tragique d’une jeune homme avide de savoir et ambitieux. Une victime de l’intolérance religieuse qui déchire son temps.



J’ai énormément apprécié cette lecture. L’intrigue était vraiment palpitante. Elle se déroule sur plusieurs années, on va suivre principalement Dioneo, du moins l’historie va tourner autour de Dioneo. Le contexte historique dans lequel se déroule cette histoire, je l’ai trouvé tout simplement fascinant et passionnant à découvrir. Les imprimeurs c’est vraiment quelque chose que je ne connais pas tellement. Et j’ai découvert vraiment beaucoup de choses pour mon grand plaisir. L’histoire est vraiment très addictive. En fait, c’est tellement intriguant qu’on veut savoir ce qu’il va finir par se passer. Il y a beaucoup de mystères qui entourent cette histoire. Notamment concernant le corbeau. On se demande qui envoie ces lettres et surtout pourquoi? Quel est l’interêt de semer le trouble comme ça? On se demande ce que le corbeau veut au final.



J’ai beaucoup aimé le personnage de Dioneo. On le voit évoluer au fil des années. J’ai beaucoup aimé le découvrir lors de son apprentissage. Il est avide de savoir, il est très curieux et adore dévorer les livres dès qu’il le peut. Et j’ai beaucoup aimé le voir s’épanouir dans son métier d’imprimeur. On voit qu’il aime ça plus que tout. Et le voir évoluer comme cela au fil des années ça fait vraiment plaisir à voir. Bien que sa vie va suivre un chemin bien tragique. Victime des injustices concernant la religion. Il va vire un tas d’aventures, principalement pour fuir. Il va passer de Lyon à Venise. Là bas il va encore plus approfondir ses connaissances, il va apprendre l’hébreux, chose qui ne va pas arranger son destin au final. Pendant tout le long du roman, je me suis posé une tonne de questions le concernant. Je me suis demandé ce qui allait lui arriver au vu du destin tragique qui l’attendait. J’ai vraiment eu le coeur brisé de voir tout ce qu’i la du subir dans sa vie et surtout découvrir son destin. C’est vraiment quelque chose qui m’a peiné. Surtout quand on voit comment tout ça à commencer.. J’ai détesté le personnage de Champardier. De tout mon coeur. Qu’est ce que je l’ai haï! La haine qu’il éprouve pour Dioneo, sincèrement je ne l’ai pas comprise, je n’ai pas compris l’acharnement qu’il a pour lui. Et ça m’a peiné de voir ça d’ailleurs.



Le rythme du roman est parfaitement maitrisé. Comme je l’ai déjà dit, tout se déroule sur plusieurs années. On ne s’ennuie pas une seule fois durant notre lecture. L’intrigue qui tourne autour du Pôvre, le corbeau m’a retourné le cerveau. J’ai essayé de deviner l’identité, de deviner le pourquoi du comment également. Pendant un moment on n’entend plus parler de lui, je pensais d’ailleurs que c’était totalement fini sauf que pas du tout. Même des années plus tard, il continue de sévir. J’ai élaboré tout un tas de théories, qui se sont toutes avérées fausse d’ailleurs. Cette affaire soulève un tas de questions et plus on avance plus on s’en pose!



La fin du roman est tellement intense, elle ne cesse de monter crescendo et nous offre vraiment un final explosif. J’ai beaucoup aimé l’épilogue qui nous montre ce que sont devenus les différents personnages que l’on a pu côtoyer tout au long du roman. Et j’ai trouvé ça vraiment sympa. Cette lecture m’a vraiment énormément plu. L’intrigue est hyper prenante, on ne voit vraiment pas les pages défiler. L’univers des imprimeurs nous permet d’apprendre tout un tas de choses et c’est toujours quelque chose que j’aime beaucoup quand c’est pédagogique comme ça! Je l’ai dévoré en à peine 24h, j’étais tellement pris dedans que je n’ai pas vu les 550 pages défiler. Le rythme est bien mené et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Un lecture vraiment passionnante et très addictive.
Lien : https://enairolf.home.blog/2..
Commenter  J’apprécie          20
Les dents noires, tome 2 : L'homme au gant

"L'homme au gant" est le tome 2 de la trilogie "Les dents noires", mais si vous n'avez pas lu le premier tome, pas de panique, car ils de lisent trés bien indépendamment l'un de l'autre. Dans ce tome, les auteurs continuent de nous immerger dans Lyon et Venise au temps de la Renaissance. Après Dioneo on suit Iulio, un jeune homme, fils d'une servante qui sert le riche banquier Thomas Gadagne. Iulio, va vite de faire remarquer par ses capacités d'apprentissage et sa soif de savoirs. Grâce à Thomas Gadagne il rejoindra un atelier d'imprimerie lyonnais avant de partir pour Venise afin d'y apprendre le grec. Iulio s'avère être un jeune homme qui n'aura de cesse de chercher "l'Utopia" de Thomas More.

Ce tome se lit tout aussi bien que "La colline aux corbeaux", et on s'attache tout autant aux personnages que l'on rencontre tout au long du récit. Les auteurs développent davantage les thématiques de l'art (peinture, poésie, théâtre...), la place de la femme dans la société et la justice sociale. Ces thèmes résonnent complètement avec notre monde d'aujourd'hui.

Un coup de coeur qui se confirme avec ce deuxième tome, vivement le tome 3.
Commenter  J’apprécie          20
Guernica

Des dessins blocs, denses, bourrus, sombres malgré tout le blanc qui les entourent. Un texte concis, précis, direct pour nous expliquer l'engagement de Pablo Picasso...



Quand l’art se fait politique, engagé, révolté, enragé, dénonciateur, dérangeant voire violent, à la fois intime et universel, actuel et futur…



C’est tout cela que l’on retrouve dans l’immense peinture que Picasso a peinte suite à la destruction de la petite ville basque. Une œuvre monumentale, mondialement connue, un symbole, modestement et tragiquement appelée, Guernica.

Tout comme cet album que clôturent 4 pages explicatives sur le contexte historique, la vie et l'Art de Picasso.



http://vivrelivre19.over-blog.com/2015/04/26-avril-1937-guernica-picasso-deux-albums-des-6-ans.html




Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
Commenter  J’apprécie          20
Le Max Jacob

Ayant déjà chroniqué Le Baudelaire dans cette collection Mango jeunesse, dont je trouve l' approche de l'art intéressante pour enfants ou ados, j'ai eu envie de découvrir Le Max Jacob, illustré par Lou Dubois.

Ecrivain français, poète paradoxal à l'humour pétillant, à la satire facile, au charme insolite, à la fantaisie empreinte de magique et de merveilleux (dixit sa biographie), Max Jacob est l'auteur de plusieurs oeuvres empreintes de naïveté ou de mysticisme, sous doute exutoires par rapport aux souffrances endurées en 1944 dans le camp de Drancy.

Cet album nous le présente comme un dandy libertin, magique et insolite tout droit "sorti des rêves d'Alice aux pays des merveilles".

Un poète doit "aimer les mots.Aimer un mot.Le répéter,s'en imprégner,s'en gargariser.Comme un peintre aime une ligne,une forme,une couleur" se plaisait-il à répéter.

J'avoue ne pas vraiment apprécier son style. Exemple: La chanson: "J'ai perdu ma poulette/ et j'ai perdu mon chat/ Je cours à la poudrette/ si Dieu me les rendra." dont les premiers vers semblent un pastiche de La mère Michel qui a perdu son chat.

ou : "-Où allez vous ? canards blessés./ -Faire les bateaux sur la mare (Pour demain soir)"

Par contre j'adore les montages de Lou Dubois (poète et peintre contemporain né à Bourges connu pour ses illustrations de revues). Ce sont des collages surréalistes, constitués de photos,étiquettes,bouts de partitions, morceaux de lettres, qui créent un univers onirique burlesque et fantastique à chaque page.

Couleurs douces et images pieuses pour illustrer La chanson.

Un curé aux ailes de chauve-souris pour le vrai miracle.

L'Afrique et l'Inde gravtant autour d'une vache pour Musique acidulée.

Bref, exit le poète des mots, c'est la poésie mise en scène de Lou Dubois qui m'a vraiment emballée!

N'écrit-il pas "Je sème des mots d'amour dans ma tête pour retrouver mon chemin". Voilà qui me plait.
Commenter  J’apprécie          20
Les dents noires, tome 1 : La colline aux c..

Après avoir lu les deux tiers de ce polar historique, j'ai abandonné. Je m'ennuyais trop. Nous avons là le défaut récurrent des écrivains savants, le besoin d'être professoral. Alors, nous apprenons beaucoup de choses, mais étant donné que dès le prologue nous savons que le jeune héros sera tué à la fin, l'intérêt de la lecture s'en trouve fortement diminué. Les nombreux dessins ne servent à rien aussi.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Heliane Bernard (73)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto : Tome 1 à 27

Quel est le nom de famille de Sakura ?

Uchiwa
Uzumaki
Haruno
Sarutobi

15 questions
382 lecteurs ont répondu
Thème : Naruto, tome 1 : Naruto Uzumaki de Masashi KishimotoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}