Décidément, ce n'est pas faute de n'avoir pas essayé, mais Henri Michaux n'est vraiment pas fait pour moi. Je ne ressent rien, ne comprend guère plus, et passe toute ma lecture à chercher un sens à ce que je lis, à me demander Pourquoi? J'ai essayé ses recueils de poésies déstructurées, j'ai essayé celui-ci dont la forme est tout de même plus carrée, mais je n'y arrive pas et le laisse de côté pour un temps indéfini. Désolé Michaux, mais je ne comprends pas ta poésie intellectuelle moderne.
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Je n'ai pas compris cette poésie, ce style peut-être trop innovant pour moi. J'ai eu l'impression de lire une suite de mots aléatoire, tous tirés d'un registre plus ou moins commun et poétique. Je ne saurais donc ni le conseiller ni le déconseiller, mais juste vous inciter à vous faire votre propre avis, en espérant que vous l'apprécierez plus que moi. Je vais tenter la lecture d'une de ses autres œuvres pour voir si le ressenti est aussi faible qu'à la lecture de "Jours de silence".
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Michaux (Henri) : La vie d’Henri Michaux (Namur, 24 mai 1899 – Paris, 19 octobre 1984), poète et peintre de génie d’origine belge, bascule lorsqu’il perd son épouse. La douleur de ce décès tragique ne cicatrisera jamais, et il portera le deuil jusqu’à sa propre mort. Mais c’est sans doute grâce à ce terrible événement que sa carrière bifurque vers des travaux de tous styles, emprunts de la véritable essence de l’âme tourmenté du veuf inconsolable. Mais déjà, avant cela, ses confrontations à l’Abîme étaient fréquentes et, depuis son enfance, on peut dire que Michaux aura avalé sa part de ténèbres.
Cet homme, qui deviendra un Maître dans ses domaines de prédilection, la poésie et la peinture, a connu une adolescence difficile, entre angoisse et dépressions. A cette époque, ses premiers travaux voient le jour, influencés sans aucun doute par ses plus jeunes années durant lesquelles il a connu les pensionnats et l’éducation à la dure des jésuites, mais surtout à la fréquentation des auteurs russes Léon Tolstoï et Fiodor Dostoïevski. Tout en faisant ses premiers pas dans la littérature, il s’orientera vers la médecine pour l’abandonner assez vite, prenant la mer entre 1920 et 1921. C’est peu de temps après, en découvrant Lautréamont, qu’il se décide à se lancer corps et âme dans la littérature.
Durant les Années Folles, il arrive à Paris, une ville dont il tombera éperdument amoureux. Dès lors, il n’aura de cesse de renier tout ce qui le rattache à son pays natal et se considérera parisien. Même si, par la suite, il voyagera dans le monde entier, la capitale française restera son berceau. Il sera d’ailleurs, avec la plus grande fierté, naturalisé français en 1955. Aussi rédigera-t-il ses "Carnets de Voyages", réel ou fictifs, qui feront partie intégrale de son œuvre colossale, lancé par son éditeur et ami proche, Jacques-Olivier Fourcade. En plus de l’écriture, Henri Michaux commence à s’intéresser de plus en plus à l’art pictural dont il entamera des travaux, restés longtemps secrets.
C’est en 1948 que la vie de l’auteur prendra un tournant radical, suite au décès tragique de Marie-Louise Termet, son épouse, suite à d’atroces brûlures dues à un accident domestique. Michaux en rendra compte violemment avec l’écriture de "La Vie dans les Plis" (1949), l’un des textes les plus viscéraux qu’il aura écrit.
Suite à cet évènement, il se considèrera comme un mort en sursit et comme n’ayant plus rien à perdre, commencera les expériences littéraires sous l’influence des drogues, principalement la mescaline, le LSD et la psilocybine. Ces plongeons dans l’abîme des hallucinogènes commenceront tardivement, à l’âge de 55 ans, alors qu’il n’avait jamais touché auparavant aux produits stupéfiants, mis à part l’éther qu’il consomma plus jeune. Ces expériences psychédéliques renoueront Michaux et la médecine, principalement la psychiatrie, et donneront naissance à des travaux sous l’influence des drogues, avec l’assistance d’un médecin qui calculera les dosages avec précision. Il en ressortira des textes impressionnants, mélangés avec des dessins sur des carnets spécialement utilisés pour ce que l’auteur voulait comme des approches scientifiques des effets des substance et de la créativité littéraire et picturale pouvant en découler. Les toiles qu’il a laissé derrière lui sont autant de bijoux d’art atypique qui ne peuvent pas laisser indifférent. Notons certaines œuvres picturales significatives :
Henri MICHAUX "Têtes"
Henri MICHAUX "Clown"
Henri MICHAUX "Paysages"
Henri MICHAUX "Prince de la Nuit"
Henri MICHAUX "Dragon"
Henri MICHAUX "Combats"
Henri MICHAUX "Couché"
Henri MICHAUX "Parcours"
Henri MICHAUX "Description d’un trouble"
Henri MICHAUX "Arrachements"
Henri MICHAUX "Composition"
Henri MICHAUX "Frottage"
Henri MICHAUX "Mouvements"
Henri MICHAUX "Repos ans le Malheur"
Vers la fin de sa vie, Henri Michaux vivait en reclus et était perçu comme un personnage public fuyant son lectorat et la presse. Il meurt seul à Paris, sa ville d’enracinement, le 19 octobre 1984
La bibliographie de l’auteur étant colossale – 63 ouvrages dont 6 posthumes – on retiendra surtout ses recueils de textes poétiques modernes dont voici une liste non-exhaustive :
MICHAUX Henri "Connaissance par les Gouffres"
MICHAUX Henri "La Vie dans les Plis"
MICHAUX Henri "Epreuves, Exorcismes"
MICHAUX Henri "L’Infini turbulent"
MICHAUX Henri "Poteaux d’Angles"
MICHAUX Henri "L’Espace du Dedans"
MICHAUX Henri "La Nuit remue"
MICHAUX Henri "Plume"
MICHAUX Henri "Ecuador"
MICHAUX Henri "Lointain Intérieur"
Henri MICHAUX "Misérables miracles"
Ghislain GILBERTI
"Dictionnaire de l'Académie Nada"
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Michaux (Henri) : La vie d’Henri Michaux (Namur, 24 mai 1899 – Paris, 19 octobre 1984), poète et peintre de génie d’origine belge, bascule lorsqu’il perd son épouse. La douleur de ce décès tragique ne cicatrisera jamais, et il portera le deuil jusqu’à sa propre mort. Mais c’est sans doute grâce à ce terrible événement que sa carrière bifurque vers des travaux de tous styles, emprunts de la véritable essence de l’âme tourmenté du veuf inconsolable. Mais déjà, avant cela, ses confrontations à l’Abîme étaient fréquentes et, depuis son enfance, on peut dire que Michaux aura avalé sa part de ténèbres.
Cet homme, qui deviendra un Maître dans ses domaines de prédilection, la poésie et la peinture, a connu une adolescence difficile, entre angoisse et dépressions. A cette époque, ses premiers travaux voient le jour, influencés sans aucun doute par ses plus jeunes années durant lesquelles il a connu les pensionnats et l’éducation à la dure des jésuites, mais surtout à la fréquentation des auteurs russes Léon Tolstoï et Fiodor Dostoïevski. Tout en faisant ses premiers pas dans la littérature, il s’orientera vers la médecine pour l’abandonner assez vite, prenant la mer entre 1920 et 1921. C’est peu de temps après, en découvrant Lautréamont, qu’il se décide à se lancer corps et âme dans la littérature.
Durant les Années Folles, il arrive à Paris, une ville dont il tombera éperdument amoureux. Dès lors, il n’aura de cesse de renier tout ce qui le rattache à son pays natal et se considérera parisien. Même si, par la suite, il voyagera dans le monde entier, la capitale française restera son berceau. Il sera d’ailleurs, avec la plus grande fierté, naturalisé français en 1955. Aussi rédigera-t-il ses "Carnets de Voyages", réel ou fictifs, qui feront partie intégrale de son œuvre colossale, lancé par son éditeur et ami proche, Jacques-Olivier Fourcade. En plus de l’écriture, Henri Michaux commence à s’intéresser de plus en plus à l’art pictural dont il entamera des travaux, restés longtemps secrets.
C’est en 1948 que la vie de l’auteur prendra un tournant radical, suite au décès tragique de Marie-Louise Termet, son épouse, suite à d’atroces brûlures dues à un accident domestique. Michaux en rendra compte violemment avec l’écriture de "La Vie dans les Plis" (1949), l’un des textes les plus viscéraux qu’il aura écrit.
Suite à cet évènement, il se considèrera comme un mort en sursit et comme n’ayant plus rien à perdre, commencera les expériences littéraires sous l’influence des drogues, principalement la mescaline, le LSD et la psilocybine. Ces plongeons dans l’abîme des hallucinogènes commenceront tardivement, à l’âge de 55 ans, alors qu’il n’avait jamais touché auparavant aux produits stupéfiants, mis à part l’éther qu’il consomma plus jeune. Ces expériences psychédéliques renoueront Michaux et la médecine, principalement la psychiatrie, et donneront naissance à des travaux sous l’influence des drogues, avec l’assistance d’un médecin qui calculera les dosages avec précision. Il en ressortira des textes impressionnants, mélangés avec des dessins sur des carnets spécialement utilisés pour ce que l’auteur voulait comme des approches scientifiques des effets des substance et de la créativité littéraire et picturale pouvant en découler. Les toiles qu’il a laissé derrière lui sont autant de bijoux d’art atypique qui ne peuvent pas laisser indifférent. Notons certaines œuvres picturales significatives :
Henri MICHAUX "Têtes"
Henri MICHAUX "Clown"
Henri MICHAUX "Paysages"
Henri MICHAUX "Prince de la Nuit"
Henri MICHAUX "Dragon"
Henri MICHAUX "Combats"
Henri MICHAUX "Couché"
Henri MICHAUX "Parcours"
Henri MICHAUX "Description d’un trouble"
Henri MICHAUX "Arrachements"
Henri MICHAUX "Composition"
Henri MICHAUX "Frottage"
Henri MICHAUX "Mouvements"
Henri MICHAUX "Repos ans le Malheur"
Vers la fin de sa vie, Henri Michaux vivait en reclus et était perçu comme un personnage public fuyant son lectorat et la presse. Il meurt seul à Paris, sa ville d’enracinement, le 19 octobre 1984
La bibliographie de l’auteur étant colossale – 63 ouvrages dont 6 posthumes – on retiendra surtout ses recueils de textes poétiques modernes dont voici une liste non-exhaustive :
MICHAUX Henri "Connaissance par les Gouffres"
MICHAUX Henri "La Vie dans les Plis"
MICHAUX Henri "Epreuves, Exorcismes"
MICHAUX Henri "L’Infini turbulent"
MICHAUX Henri "Poteaux d’Angles"
MICHAUX Henri "L’Espace du Dedans"
MICHAUX Henri "La Nuit remue"
MICHAUX Henri "Plume"
MICHAUX Henri "Ecuador"
MICHAUX Henri "Lointain Intérieur"
Henri MICHAUX "Misérables miracles"
Ghislain GILBERTI
"Dictionnaire de l'Académie Nada"
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Quatre ans avant l’Asie, un barbare surréaliste en Équateur.
Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/05/15/note-de-lecture-ecuador-henri-michaux/
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Entre journal intime et carnet de voyage, un livre CONTRE !
Qui nie être journal intime ou carnet de voyage.
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J'ai enfin entrepris la lecture de Connaissance par les gouffres de Michaux, ayant toujours eu un peu peur de la lecture des "voyages". En fait, les recherches sur l'effet des drogues le sont aussi sur notre fonctionnement et, même si ce n'est que les mots d'un poète expérimentateur, m'émerveille... Partie des facultés de cette délicate et splendide machine; le cerveau qui nous a été accordé, intact dans la plupart des cas, et dont nous faisons l'usage que nous pouvons. Car la description du résultat parfois fascinant, souvent d'un ennui prononcé à cause du vide créé, des jeux que permettent les drogues débouche sur Situations-gouffres beau lamento sur la détresse des folies et leur parenté avec ces états.
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Cette édition est riche et intéressante malgré une préface un petit peu longue à lire. Elle aide tout de même à comprendre le contexte et à se familiariser avec le produit. Il faut s'accrocher, cela vaut le coup ! En effet, les lettres, les poèmes et les textes donnent à voir trois expériences bien distinctes d'une même substance : la mescaline. Edith Boissonas exprime son angoisse, son vide intérieur lors de la prise ce qui la mène, au moins au départ, à lutter contre le produit. Jean Paulhan, quant à lui, décrit une experience positive et agréable mais avec un intérêt artistique peu développé. En revanche, Henri Michaud, habitué à ce genre d'expérience, se sert de la substance et de son auto-observation comme matière artistique. La lecture transporte donc le lecteur dans la réalité altérée des auteurs ce qui est très intéressant.
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Mis à part deux ou trois fulgurations plutôt pertinentes, notre esprit est rapidement lassé par les textes présentés, on n'hésite d'ailleurs pas à les enjamber à grand écart tant le contenu est difficile à saisir. 'Difficile' n'est peut-être même pas le mot adéquat, si ce n'est auréoler l'œuvre par un nuage opaque qu'il ne mérite pas, à bien d'égards; encore moins le mot 'complexe'. En vérité, on a l'impression que Michaux présente une logorrhée intro-subjective que lui seul peut comprendre rendant alors la lecture assez pénible à mener. L'inaccessibilité d'un texte ne devrait jamais insinuer une valeur plus proéminente qu'elle n'est réellement, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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« Souvenirs d’un voyage au Mont Analogue » est une anthologie qui comprend neuf textes sur l’alpinisme dont deux de Bernard Amy qui a rédigé l’avant-propos suivi d’un post-scriptum. « Bien souvent, l’aspect héroïque de l’action en masque les motivations secrètes. Et pour mieux comprendre les ressorts de la passion pour la montagne, il n’est pas forcément besoin d’évoquer le plus grand exploit sur la montagne la plus difficile. » (page 11)
En toile de fond, on trouve le roman inachevé de René Daumal « Le Mont Analogue » dans lequel il est question de l’ascension d’une montagne mythique sur une île du Pacifique où serait retourné Bernard Amy auquel un guide aurait remis une sélection de textes. Cependant il n’est pas indispensable d’avoir lu le roman de René Daumal pour apprécier les textes qui nous sont proposés ici.
J’ai particulièrement aimé le texte de Samivel intitulé « Tourmente » où l’on voit le danger se rapprocher à chaque paragraphe et où le ressenti des hommes qui vivent un enfer est extrêmement bien cerné. « Cette tourmente n’était pas à l’échelle. Il découvrait soudain avec désarroi que les choses refusaient de jouer un jeu courtois. » Jusqu’à la fin du récit, on souffre avec les alpinistes, impossible de fermer le livre avant d’arriver au dénouement.
J’ai été emportée par le texte de Jean Ferry « La maison Bourgenew » où l’on visualise toutes les épreuves d’un alpiniste dont le compagnon de cordée s’est tué car son piolet, qui vient de la maison Bourgenew, s’est cassé. Un tas de pensées l’envahissent à mesure qu’il lutte pour survivre et tente de rejoindre le reste de l’expédition, il songe à la vengeance qui pourrait ruiner la maison Bourgenew. Un texte que l’on ne peut lâcher et qui m’a donné envie de voir le film de Claude Andrieux La maison Bourgenew qui date de 1990.
Chacun des textes de ce recueil nous permet de cheminer avec des alpinistes talentueux, de mieux comprendre ce qu’ils vivent, ce qu’ils recherchent et les pensées qui leur traversent l’esprit lorsqu’ils affrontent d’énormes dangers et côtoient la mort.
Merci à Babelio et aux éditions Tensing pour cette belle découverte.
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Admirateur de Plume et curieux de l’importance séculaire du rêve que je vois comme une signal émotif, incontrôlé, parfois fulgurant, j’ai ouvert avec appétit ce petit livre mais il m’a refroidi. Michaux examine sa production onirique dans une lente et prudente introspection, avec un détachement critique proche de l’indifférence : Je me donne des conseils. Oui. En rêve, aussi. Et tout pareillement, je prends des résolutions, bravement, en inconscient qui se croit conscient et qui, naïf, table sur du vent, sur moins que du vent. Avec ce matériau suspect, moi, sotte fourmi, me fais la leçon, prépare une suite pour ma vie à venir, à partir de la fumée de ces événements fantasmatiques, et qui vont se dissiper à l'aurore, mais que je prends pour solides et sûrs (p 20). L’écriture est belle, incomparable dans ses césures et sa syntaxe (J'affleure à la surface qui est l'éveil, lente, cotonneuse, solidifiante affaire, qui dissipe l'autre, p 29), mais dédaigneuse (grâce au subconscient très notaire et terre à terre, p 25). L’idée est la vanité du rêve : Je faisais mes dynamiques rêves de jour, rêveries que je savais rendre fascinantes, exaltantes. Après les rêveries, plus besoin de rêves. Nuits calmes, profondes (p 31). Le rêve, en général fort pour les rappels, ne l’est guère pour les solutions (p 45). Chez Michaux, le rêve cède la place à son contraire, la rêverie : Le contraire du rêve qui, n'importe où il vous mène, vous y mène attaché et sans que vous puissiez rien, la rêverie, dispose de liberté. Elle demande à en avoir. Elle en fait sa jouissance (p 135).
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Dans ce livre, Michaud est sans pitié avec le voyageur qui "veut que ce qu'il voit soit comme il le veut bien". Surréaliste, poétique, cru.
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Ce fut l'une de mes lectures obligatoires en classe prépa, l'occasion donc rêvée pour s'enfuir quelques instants des mathématiques et retrouver avec délice les mots et les phrases...
Et bien occasion complétement ratée. Malgré le thème du voyage qui représente pourtant une composante importante de ma vie, je n'ai absolument rien retenu de ce récit.
Très décevant donc.
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superbement absurde voyage d'un michaux qui décrit un orient improbable, invraisemblable... où comme toujours sa présence là-bas à lui Michaux est un accident de son parcours étrange et burlesque...
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