AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Herman Koch (186)


Film ou pas, il ne faut jamais mettre sur la couverture des photos des personnages d'un livre. Cela bride l'imagination du lecteur. Il est alors contraint d'associer les personnages aux visages des principaux acteurs du film. Quand on a commencé par voir le film puis qu'on a aussi envie de lire le livre par curiosité, ce n'est peut-être pas si grave. Mais quand on a d'abord lu le livre, on est confronté à un dilemme. En lisant, on s'est fait sa propre idée des visages des différents personnages. Des visages qu'on a eu le loisir d'imaginer soi-même. Malgré les descriptions des visages. En dépit de vos descriptions surabondantes de nez, d'yeux, d'oreilles et de couleur de cheveux, chaque lecteur compose les visages au gré de son imagination.
Commenter  J’apprécie          333
- Mais il y a des cultures, des religions, je n'ai pas besoin de les citer, qui se sentent très vite blessées, dit Van der D. Devons nous, nous censurer, tenir notre langue parce que quelqu'un risque de se sentir blessé ?
Commenter  J’apprécie          310
Une femme, qui avait deux homosexuels comme voisins du dessus, deux jeunes hommes qui vivaient ensemble et s'occupaient parfois de ses chats, était interviewée. "Ils sont tellement adorables, ces garçons! " racontait la femme. Ce qu'elle voulait dire, en fait, c'est que ses voisins étaient certes homosexuels, mais le soin qu'ils apportaient à ses chats montrait qu'ils étaient tout de même des gens comme vous et moi. Elle trônait dans l'émission, satisfaite d'elle-même, parce que tout le monde allait maintenant savoir à quel point elle était tolérante. Et que ses voisins du dessus étaient des garçons adorables, même s'ils faisaient des choses dégoutantes ensemble. Des choses répréhensibles en fait, malsaines et contre nature. Perverses en somme, mais excusables parce que les deux hommes s'occupaient de façon désintéressée de ses chats."
...
" Pour comprendre ce qu'affirmait cette femme à propos de ses voisins, ai-je poursuivi puisque personne ne disait rien, il faut renverser la situation. Si les deux homosexuels adorables n'étaient pas venus donner des croquettes aux chats, mais leur avaient au contraire lancé depuis leur balcon des filets de porc empoissonnés, ils n'auraient été tout simplement que de sales pédés, comme d'habitude.
Commenter  J’apprécie          310
Comme la plupart des Français, François Hollande ne devait certainement maîtriser aucune langue étrangère, ai-je supposé.
Commenter  J’apprécie          270
Les femmes ont plus de temps que les hommes. Quand elles ont passé l'aspirateur, elles ouvrent un livre - votre livre- et se mettent à lire. Le soir, au lit, elles lisent encore. Quand leur mari se tourne sur le côté et pose la main sur leur ventre, près du nombril, ou juste en dessous de leur poitrine, elles la repoussent. "Laisse-moi un peu, encore un chapitre", disent-elles en poursuivant leur lecture. Parfois les femmes ont mal à la tête, ou elles sont indisposées, parfois elles lisent un livre.
Commenter  J’apprécie          270
" Tu es tout simplement raciste, m'avait lancé Claire quand je lui avais confié mon aversion pour Beau.
- Pas du tout ! lui avais-je répondu. Je serais raciste si je trouvais cet hypocrite gentil simplement du fait de sa couleur de peau et de ses origines. Ce serait de la discrimination positive. Je serais raciste si je concluais que l'hypocrisie de notre neveu par adoption vient de l'Afrique en général et du Burkina Faso en particulier.
Commenter  J’apprécie          220
... la façon dont il se tenait trahissait la difficulté à écouter une femme qu'il ne parvenait pas à classer sur-le-champ dans les catégories clairement définies comme "nichons", "beau cul" ou "elle peut m'apporter le petit-déjeuner quand elle veut".
Commenter  J’apprécie          200
On n'a pas besoin de tout savoir les uns des autres. Les secrets ne sont pas un obstacle au bonheur.
Commenter  J’apprécie          200
Si je devais donner une définition du bonheur, ce serait celle-ci : le bonheur se satisfait de lui-même, il n'a pas besoin de témoin. " Toutes les familles heureuses se ressemblent, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon", dit la première phrase d'Anna Karénine, de Tolstoï.
Je me contenterai tout au plus d'y ajouter que les familles malheureuses - et au sein de ces familles en premier lieu les couples malheureux - n'y parviennent jamais seules.
Plus il y a de témoins, mieux cela vaut. Le malheur est toujours en quête de compagnie.
Le malheur ne peut supporter le silence - et encore moins les silences gênés qui s'installent lorsqu'il se retrouve seul.
Aussi nous sommes-nous souri, Claire et moi, dans le café quand on nous a servi nos bières, sachant que bientôt nous allions passer toute une soirée en compagnie des Lohman : nous vivions le plus beau moment de la soirée, tout n'irait par la suite que de mal en pis. p.14
Commenter  J’apprécie          180
« [...] Vous êtes allés voir le nouveau film de Woody Allen ou pas ?»
JE TROUVE QUE C'EST UN SIGNE DE FAIBLESSE quand la conversation porte trop vite sur les films. Au fond, les films sont plutôt un sujet pour la fin de soirée, quand on n'a vraiment plus rien à dire. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens toujours un creux dans l'estomac quand les gens se mettent à parler de films : c'est comme s'il recommençait à faire nuit dehors alors qu'on vient de se lever.
Le pire, ce sont ceux qui racontent les films du début jusqu'à la fin ; ils prennent tout leur temps, ils s’étendent pendant un quart d'heure : un quart d'heure par film, j'entends. Peu leur importe au fond que vous ayez l'intention d'aller voir le film en question ou que vous l'ayez vu depuis longtemps, ils ne tiennent aucun compte de ce genre d'information, ils sont déjà en plein milieu de la scène d'ouverture. Par politesse, vous faites mine au début de vous intéresser, mais vous renoncez vite à toute forme de politesse, vous bâillez ouvertement, regardez le plafond et changez sans cesse de position sur votre chaise, Vous ne ménagez pas votre peine pour faire taire le conteur, mais rien n'y fait, il est déjà allé trop loin pour percevoir ces signaux à leur juste valeur, il est surtout esclave de lui-même et des âneries qu'il débite.
Commenter  J’apprécie          170
Le restaurant est d'ailleurs de ceux qu'il faut appeler trois mois à l'avance - ou six, ou huit, enfin, j'ai perdu le compte. Moi je n'ai jamais envie de savoir trois mois à l'avance où je vais aller dîner, mais manifestement certaines personnes n'y voient aucun inconvénient. Dans quelques siècles, quand les historiens voudront connaître le degré d'arriération de l'humanité au début du XXIe siècle, il leur suffira d'examiner le contenu des ordinateurs des prétendus grands restaurants, car toutes ces données sont conservées, il se trouve que je le sais.
Commenter  J’apprécie          163
Soudain je suis de nouveau pris d'un doute. Nous sommes à présent confrontés à deux récits parallèles ou même trois. Des histoires à l'intérieur de l'histoire.
Vous même, vous en raffolez, vous en avez déjà parlé, vous en usez et en abusez dans " règlements de compte" et dans" l'année de la libération".
Commenter  J’apprécie          150
Le proviseur était probablement contre le réchauffement de la planète, et l'injustice en général. Peut-être ne mangeait-il pas de viande de mammifères et était-il antiaméricain, ou bien en tout cas contre Bush - en adoptant ce dernier point de vue, les gens se croyaient autorisés à ne plus réfléchir à rien. Quand on était contre Bush, on avait le coeur au bon endroit, et on pouvait se comporter vis-à-vis de son entourage comme le pire des rustres.
Commenter  J’apprécie          150
Cela arrive plus souvent qu'on ne le souhaite, dans ces restaurants prétendument haut de gamme, on perd le fil de la conversation à force d'être confronté à ces innombrables interruptions comme les explications bien trop détaillées sur le moindre pignon de pin dans son assiette, le débouchage interminable des bouteilles de vin et le remplissage opportun ou non de nos verres sans que personne n'ait rien demandé
Commenter  J’apprécie          150
Le bonheur (…) ou plutôt que de bonheur vaudrait-il mieux parler de contentement – dépend étroitement de l’acceptation de sa propre tête. De son corps. De sa posture. On peut apporter toutes sortes d’améliorations au corps. On peut perdre du poids quand on se trouve trop gros, se mettre à soulever des haltères quand on a honte de côtes trop visibles. Mais on ne peut guère changer sa tête. La tête fait ce qu’elle veut. Elle devient chauve quand elle en a envie. Elle grossit, vieillit, se tache, d’une manière qu’on aurait jugée impossible. Tout le monde la voit, et on la voit soi-même aussi. On ne peut pas cacher sa tête sous un tee-shirt ou un pull. Elle est toujours là, à chaque heure du jour ou de la nuit. Elle vous regarde dans le miroir. C’est celle-là, dit-elle sans cligner des yeux. Il va falloir que tu t’y fasses.
Commenter  J’apprécie          140
J’ai regardé la tête de François Hollande et levé mon verre de vin rouge. «Santé» ai-je dit. (…) Si cet homme avait été caissier dans une banque, ou gérant d’un supermarché, y aurait-il eu une seule femme pour se retourner sur son passage ? Non, s’il y avait bien une illustration du pouvoir érotisant de la célébrité, c’était celle-ci, le visage insignifiant de François Hollande.
Commenter  J’apprécie          121
Entendre qualifier un film, même quand on l'a beaucoup apprécié, de chef-d'oeuvre par son propre frère aîné, c'est comme porter ses vieux vêtements : les vêtements usés qui sont devenus trop petits pour lui, mais qui sont de votre point de vue surtout usés.
Commenter  J’apprécie          121
La simplicité : voilà l'astuce. La simplicité, c'est dire à une belle femme qu'elle est belle. Il ne faut jamais dire : Savez-vous que vous êtes belle ? Une belle femme le sait déjà. En règle générale, c'est seulement à une femme laide qu'il faut dire : Savez-vous que vous êtes très belle ? Une femme qui ne l'a encore jamais entendu. Une femme à qui on ne l'a encore jamais dit. Sa gratitude ne connaîtra pas de limite.
Commenter  J’apprécie          120
L'expérience m'a appris que les gens attendent toujours quelque chose de vous quand ils vous appellent souvent par votre prénom, et qu'il s'agit la plupart du temps d'une chose que vous, vous ne voulez pas.
Commenter  J’apprécie          110
Je sais parfaitement que, dans les restaurants haut de gamme, on privilégie la qualité et non la quantité, mais il y a vide et vide. En l'occurrence, on avait été visiblement très loin dans l'exagération du vide, de la partie de l'assiette sans aucune nourriture.
Commenter  J’apprécie          110



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Herman Koch (1914)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5178 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}