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Critiques de Hermann Hesse (814)
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Le Loup des steppes

Harry se considère comme un loup des steppes, mi-loup mi-homme. Il se sent par conséquent inapte à la vie en société, malheureux, anxieux, vivant une vie vide de plaisirs, remplie de solitude et de mal de vivre. On découvre la vie de notre loup des steppes à travers la vision de celui qui l'héberge, par ses propres carnets, et par un feuillet analysant son comportement.



La première moitié du livre m'a vraiment plu, vraiment très touchante et impactante, car c'est celle où le loup des steppes exprime son mal-être et ses ressentis quant à la société bourgeoise, des émotions qui semblent très actuelles.



Cependant, il va vers la moitié du livre faire une rencontre qui va changer sa vision des choses et son quotidien. À partir de ce moment-là, j'ai trouvé le tout un peu plus brouillon, long voire ennuyant tellement je ne comprends pas ce qu'il se passait. Le livre reste malgré tout une bonne lecture, avec un personnage principal touchant.
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Demian

« L’oiseau cherche à se dégager de l’œuf. L’œuf est le monde. Celui qui veut naître doit détruire le monde. »



Une plongée dans le cœur de la philosophie Nietzschéenne. Conte initiatique, roman d'apprentissage, les nombreuses questions que soulève ce livre incite à la réflexion.



La rencontre soudaine avec Demian va ébranler les certitudes d'Émile Sinclair, faisant s’écrouler la compréhension du monde qu’il avait jusqu’alors. Par ses phrases sibyllines, Demian va apprendre à Sinclair à s’émanciper, sortir du troupeau, à refuser les sentiers tout tracés pour prendre les chemins hors champ. Les petites graines que Demian va semer derrière lui, plongeront le jeune garçon dans une torpeur existentielle jusqu'à l'illumination. Mais pour cela, il faudra qu'il côtoie les ténèbres, danser avec les ombres, pour pouvoir avoir enfin cette chance de remonter et d'apercevoir la lumière.



C'est une leçon de liberté, et une ode à la quête de soi qu'Hermann Hesse nous livre ici.
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Narcisse et Goldmund

J'ai un peu tardé à découvrir (lu en 2017) ce chef-d'oeuvre, alors que je lis Hermann Hesse depuis mon l'adolescence.

Ce roman d'apprentissage est d'une extraordinaire profondeur psychologique, au-delà de sa portée spirituelle et philosophique : c'est le récit d'une magnifique amitié entre deux êtres aux caractères et aux aspirations très différents. J'ai beaucoup aimé le juste équilibre entre la réflexion introspective et le récit aventureux, mais également tout ce qui tourne autour de l'affect, de l'éducation, de l'art, du profane et du sacré.

La plume de H. Hesse est d'une rare puissance, et d'une irrésistible sensualité. Je suis passée par de telles émotions, de telles fulgurances, de telles évidences... Bref, la magie des GRANDS !!

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Knulp

Un joli conte adressé aux grands enfants. Ce roman parle d’un homme libre, un homme aimé par ceux qui le connaissent. C’est l’histoire d’une confrontation, entre le choix d’une liberté physique et morale et le rappel social dans les chemins conventionnels.



Le style est doux et poétique, il est à l’image du personnage: un être vital, bienveillant et rayonnant qui cache en lui un vécu parfois triste et cru.



Ce roman est en fait comme la vie, pour ceux qui la voient avec poésie malgré les aléas d’une vie vécue totalement.
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Le Loup des steppes

Roman inclassable, histoire atypique, chroniquer et noter ce roman parait aussi absurde que de juger ou de comparer des destinées humaines. Chaque lecteur y trouvera un écho (ou non) avec son état d'esprit, sa philosophie de vie. Je pense même que selon où vous en êtes dans votre vie, le récit du personnage principal prendra un sens profond, quasi spirituel, ou sera perçu, à l'inverse, comme totalement délirant, voire psychédélique à la limite de l'absurde. Son impact sur le lecteur sera sans doute très différent selon sa manière d'appréhender son quotidien et selon le sens qu'il donne à son destin.

De mon côté, j'ai d'abord trouvé plutôt étrange l'histoire de cette homme, Harry Haller, rongé par sa solitude et son caractère totalement misanthrope, ce côté « Loup » qui finit par l'isoler du genre humain et provoquer, au fond de lui, un rejet de sa propre personne au point d'envisager sa fin. Et ce alors même que, sous un autre visage, qu'il reconnait dans une lucidité assez brillante, il est également un homme sensible et cultivé totalement imprégné des valeurs de cette société bourgeoise que son côté sauvage exècre de toute son âme. Mais, alors qu'il est au bord du désespoir devant l'inéluctabilité du geste qu'il envisage pour se libérer de ses maux, il va faire La rencontre qui va bouleverser sa vision de la vie. Cette rencontre, c'est celle d'une femme qui, en lui inculquant (ordonnant) le lâcher prise, va lui faire gouter à l'insouciance et à l'état d'ivresse provoqué par une danse ou un son mélo-dramatique. J'ai trouvé cette partie assez puissante dans la leçon que cette homme prend de la Vie tout simplement, comme s'il ouvrait enfin les yeux et voyait pour la première fois la couleur de son âme.

Puis, le récit bascule peu à peu et prend une tournure plus délirante, à l'image du comportement du personnage principal dans les expériences qu'il vit, qui semblent petit à petit le déconnecter de la réalité. J'avoue que, dans cette dernière partie, je me suis senti un peu perdu dans la tête du héros, comme si je cheminais dans les méandres de l'esprit d'un être schizophrène qui imagine sa vie et ne sait plus délimiter le réel de l'imaginaire. Ce petit côté fantastique qui m'avait aussi attiré en début de récit m'a plutôt éloigné sur le dénouement.



Au final, cette lecture me laisse un goût étrange comme si j'avais été privé de la « morale » que l'auteur a voulu retranscrire mais je reste assez admiratif de sa plume imagée et très spirituelle à la fois qui permet de rendre quasi réelles les pensées sortant de l'esprit de Harry Haller. Au delà de l'histoire, la richesse et la douceur des mots rendent cette lecture à part, finalement à l'image de chaque vie humaine, quels que soient les choix et la destinée des êtres qui l'incarne. C'est peut-être d'ailleurs cette forme « d'essentialisme » supérieur que l'auteur a voulu mettre en avant et même « au dessus », des choix de son personnage principal H.H., essentialisme qui voudrait que chaque battement de coeur ait sa valeur à part entière sans préjugé du sens que lui donne celui qui l'éprouve durant toute son existence.
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Le Loup des steppes

Le loup des steppes n'est pas un roman. Parfois essai philosophique, souvent pamphlet incendiaire sur l'époque moderne, cette œuvre est surtout une introspection très profonde de l'auteur.

On accroche ou pas. Moi j'ai été emporté par cette œuvre dont le "théâtre magique" représente pour moi un coup de maître et un des plus grands moments de littérature que j'ai connus.
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Knulp

Knulp est un vagabond. Il erre de village en village, profitant de l'hospitalité de ses amis pour pouvoir vivre. Knulp a préféré une vie d'errance aux conforts d'un foyer confortable avec une femme et des enfants. Pourtant, les gens de son entourage voient son mode de vie comme un gâchis, murmurant dans leurs barbes que son talent et son intelligence aurait pu être utilisés pour faire de grandes choses s'il n'avait pas choisi cette vie de bohème.

Knulp est un homme épris de liberté, en proie à des angoisses existentielles et cherchant dans les rencontres qu'il va faire et ses vagabondages des réponses à ses interrogations. Tantôt philosophe, tantôt joueur, il fascine les gens par ses multiples histoires. Mais très vite, les commérages des gens du coin vont lui faire remettre en question ses choix de vies, se demandant si son existence n'est pas basée sur des échecs consécutifs.
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Le Loup des steppes

Lecture agréable, propos clair et concis, les personnages sont complexes et attachants en particulier le protagoniste qui nous délivre son point de vue de la vie particulièrement cruelle et responsable de son propre malheur. L'utilisation de la notion "Loup des Steppes" est pertinente et reste actuelle encore aujourd'hui.
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Le Loup des steppes

Le livre commence fort avec le portrait méticuleux et malaisant d'un homme angoissé, archétype de l'intellectuel idéaliste déphasé. La peinture du désespoir y est impressionnante, certains passages sont très beaux et très justes dans le choix des mots employés. J'ai cru par moment avoir affaire à une plongée dans mes propres affres, j'ai ressenti l'angoisse du narrateur. Même si ce dernier se considère comme un génie, un lecteur normale ne manquera pas de se trouver quelques ressemblances avec lui. Malheureusement je n'ai pas adhéré au cheminement d'Harry pour sortir de son désespoir. Dans la deuxième partie du roman le fantasme et l'invraisemblance l'emportent sur le réalisme. Je ne vois pas comment une issue crédible au désespoir peut être proposée dans un tel contexte. Alors même que l'auteur aborde le sujet avec un grand sérieux, après nous avoir fait lire une métaphysique subtile, il nous embarque dans un récit très puérile. À quel âge a-t-il écrit ce roman ? Dans la deuxième partie une jeune femme providentielle (remarquez que l'homme a 50 ans !) vient le sauver, elle peut lire dans son âme, ce vieux débris névrosé n'a rien de repoussant, elle se reconnait en lui ! On croirait avoir affaire au romantisme torturé d'un homme en pleine crise d'adolescence. Il y a une autre incohérence impardonnable. L'auteur ne cesse de mettre l'humour sur un piédestal, sans lui il n'y aucune issue possible au désespoir ; absolument rien de sacré, d'assez haut, n'est sensé être épargné par lui. Pourtant, dans tout le roman, je n'ai pas trouvé une seule ligne qui m'ait fait rire. Tout y est constamment et lourdement tragique. Sans compter que le style devient de plus en plus ampoulé, la moindre émotion est amplifiée au suprême degré.
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Le Loup des steppes

Bon je vais faire court, je crois que ce livre contient certains des plus beaux passages que j'ai jamais durant ma modeste et courte vue de lecteurs. Suffisant pour me marquer assez longtemps je penses. Cependant, certains autres passages restent quand même assez poussifs et je penses que la "préface" du début l'est au point où quand on lit la suite on se demande pourquoi une personne dont on a rien à foudre passés 40 âges à nous parler des textes incroyables au lieu de simplement nous les montrer.



Sinon je penses que Hermann Hesse fait partie de ces auteurs qui donnes des vrai leçons, ici c'est aller à l'essentiel, profiter, ne pas rester coincé pour éviter de se convaincre que rien ne vaut le coût et tomber dans le déprime. Rien que pour ça merci monsieur Hesse (je suis presque sûr qu'il lira jamais ça mais merci quand même).
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Le voyage à Nuremberg

Hermann Hesse dans ce texte court de 1927 nous montre une fois encore une splendide humanité, idéaliste en proie à la réalité, avec l'humour comme solution. La souffrance alternant avec des moments de grâce. Qui seuls donnent la force et la possibilité de poursuivre une vie dans un monde déjà de plus en plus fou, froid et pollué.

Le style n'est pas exceptionnel (par rapport à d'autres du génie) mais il est juste tout le temps. Et parlant directement de lui, se prenant lui-même comme personnage, sa sincérité fait mouche.

Une mouche qui bourdonne, comme une abeille, comme une transporteuse de vie.
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Le Loup des steppes

Un des livres qui m'a le plus marqué. Je me suis tellement reconnu dans le personnage principal.. Un chef d'oeuvre ! Je n'en dirai pas plus. Je vous invite à plonger dans ce livre et de ressentir au plus près ce qui en résulte. Il fut l'un des premiers livres qui m'a permis de ne plus me sentir seul par rapport à ceraines pensées et ressentis. C'est saisissant !
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L'ornière

Premier livre de Hermann Hesse que je lis. C'est un roman d'apprentissage, un livre de jeunesse. Cet écrivain allemand, naturalisé suisse (1877-1962) à eu le prix Nobel en 1946. Ce roman est paru en 1906.

Hans Giebenrath est un jeune garçon pas comme les autres dans son village de Souabe. C'est un surdoué et fait la fierté de son père veuf et de ses professeurs. Il aime beaucoup apprendre mais ne déteste pas non plus les balades dans la nature en rêvassant ou les parties de pêche près de chez lui. Victime de l'ambition de ces adultes bien pensants qui profitent et tirent partie de la réussite future de cet enfant, Hans est promis à de grandes études et passe le concours pour rentrer au séminaire de Tubingen. Rapidement, il fait la fierté de ces enseignants, mais les rencontres qu'il va faire, vont changer les choses...

Je ne vous en dirait pas plus pour ne pas dévoiler la suite du récit.

L'auteur, Hermann Hesse, s'est librement inspiré de sa vie, c'est un règlement de comptes qui montre la difficulté de trouver sa place dans l'environnement familial et ensuite dans le monde.

Un bien beau récit, élégamment écrit avec des descriptions à n'en plus finir mais si agréable à lire.

Je ne peux que vous le conseiller.
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Le Loup des steppes

Une Europe meurtrie et décadente, au sortir de la Première Guerre mondiale, avec un second conflit mondial en approche. C’est dans ce clair-obscur que surgit Harry Haller. Intellectuel pacifiste, misanthrope… Préférant de loin la vie d’ascète, plutôt que de se mêler à une époque et des gens qu’il abhorre. Au fond de lui, Harry le sait, il est un « loup des steppes », tiraillé entre son désir de solitude et l’envie d’adhérer au monde bourgeois pour jouir de ses bienfaits. Il se voit comme une dualité : la bête prenant de plus en plus le pas sur l’homme à mesure qu’il rejette ses semblables.

Sa rencontre avec Hermine et le « théâtre magique » lui feront peut-être prendre conscience de l’importance de sourire à la vie, ce théâtre tragique…



Paru en 1927, « Le loup des steppes » d’Hermann Hesse, est autant un récit initiatique que philosophique. Une mise en garde six ans avant l’avènement du nazisme des dangers du nationalisme - conséquence de l’orgueil bourgeois. Un récit qui peut s’avérer fataliste et pessimiste de prime abord. Le rejet et l’incompréhension du monde par son personnage principal s’expliquent aussi bien par la rigidité de son éducation que par ses convictions intellectuelles solidement ancrées. Ajoutons à cela deux époques, deux cultures qui se télescopent créant un malaise chez cet être sensible et érudit. Sur ce dernier point, le livre de Hesse garde une saisissante et pertinente actualité.



Il demandera, cependant, un peu plus de concentration et d’imagination de la part du lecteur dans sa dernière partie. Loin d’un trip onirique sous acides, le « théâtre magique » doit être perçu pour ce qu’il est : l’ultime épreuve d’un parcours initiatique. Haller faisant face à deux choix : se laisser consumer par la bête ou embrasser la multiplicité de son être.
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L'ornière

L’Ornière, second roman de Hesse écrit en 1906 est un croquis de ce qu’il a su faire de mieux dans son œuvre. Il y défend les idées qui lui tiennent à cœur, mais sans les détailler et ses personnages restent au stade de l’esquisse. Le tableau final manque de l’aquarel qui a fait la force de Peter Camenzind et de la peinture à l’huile ésotérique de ses écrits post-Demian.



Hesse nous raconte le parcours initiatique d’un jeune adolescent qui subit “cette histoire d'ambition”. Hans est doté de facilités et de sérieux à l’école et son père et les professeurs de son village le poussent à passer les examens de séminariste. Il s'acharne à l’étude aux dépens de sa liberté. Fini les parties de pêche et autres plaisirs de la nature: il intègre haut la main le séminaire de Maulbronn. D’abord studieux et obéissant, sa rencontre avec un étudiant rebelle et poète, Heilner et l’exclusion de ce dernier, viendra remettre en question les raisons de son zèle, et toute l’autorité qu’on lui impose. Déprimé, apathique, il quittera le monastère après un an pour retourner à son village natal et tenter de retrouver ce qu’il a perdu, la joie de vivre.



On retrouve indiscutablement ce qui a fait le succès de Peter Camenzind (1904): un roman d’apprentissage, où le héros voit sa vision du monde changer au fur et à mesure de ses départs et de ses rencontres. Le style romantique des premiers romans de Hesse est aussi présent. La recette est bonne, mais elle marche moins bien: le style m’est paru moins puissant que dans Peter Camenzind et le développement des personnages moins profond. J’y vois plutôt un exercice de style qui incorpore des thématiques chères à Hesse (le rejet de l’autorité, la force de la nature, l’importance de l’art avec ici la poésie de Heilner, la dépression) sans les exploiter assez. Je recommande cette lecture par ailleurs simple, intéressante et élégante pour des lecteurs avisés de Hesse qui connaissent déjà tout le potentiel de l’auteur avec Peter Camenzind et toutes les œuvres post-1919 (Demian, Siddhartha, Steppenwolf etc.)
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La leçon interrompue

Hermann Hesse écrit pour arracher les êtres qui ont peuplé sa vie au néant : son père, dont il fait le portrait émouvant dans la nouvelle "Le Mendiant" ; un ami d'enfance emporté par la maladie dans "Mon Enfance" ; un autre ami, côtoyé sur les bancs de l'école puis retrouvé 20 ans plus tard à l'occasion d'une retraite au bord d'un lac ; son professeur de grec dans "La leçon interrompue". Avec opiniâtreté et méticulosité, Hermann Hesse convoque ses souvenirs dans les lieux, les odeurs de son enfance, son écriture évoque un peu celle de Rousseau dans les Rêveries, où les sensations tiennent autant d'importance que les pensées. La nostalgie de l'auteur culmine dans "Histoire de mon Novalis" : dans cette nouvelle, Hesse imagine quels ont été les précédents possesseurs de son livre sur Novalis : à partir d'une note marginale, d'un ex-libris, il imagine une histoire à son livre. Là encore, il s'agit de personnages disparus. Quoi de plus émouvant en effet que de manipuler les pages jaunies et parcheminées d'un livre vieux d'un ou deux siècles et d'imaginer ceux, avant nous, qui en ont tourné les pages à la lumière d'une lampe à pétrole ou devant la flamme vacillante d'une bougie ?
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Le Loup des steppes

Nous avons affaire à un cinquantenaire assez cultivé, solitaire qui mène une vie de rentier, disposant de ses journées vides pour lire, aller à des concerts et parfois fréquenter des tavernes. Ce qui le diffère des autres c'est cependant le malaise existentiel que celui-ci éprouve, sa dualité "homme-loup - d'où le titre -" qui fait qui coexistent dans ce même personnage un homme assez accompli et "civilisé" mais aussi un animal aux instincts antisociaux, et c'est cette cohabitation qui a été depuis toujours la source du malheur de notre héros.

C'est à partir de cette prémisse que le héros fera la rencontre, après un soir de divagations où il avait trop peur de retourner chez lui seul, d'une jeune femme ravissante qui, prise de sympathie pour lui, l'accueillera sous ses bras, et qui va le mener dans des soirées, l'apprendre à danser et faire d'autres trucs sociables qu'il s'était jamais permis de faire depuis.



Je dois dire un mot aussi sur le traité du loup des steppes, un pamphlet qui tombe fortuitement sur les mains de Harry Haller et qui disserte sur sa propre condition (celle d'un homme mal dans sa peau), mais touche aussi sur d'autres thèmes comme le suicide, avec des considérations très perspicaces. C'est l'une des parties les plus agréables du livre.



Je crois pouvoir dire que le personnage décrit par Hesse est un anxieux social avant l'heure, avant que le terme soit crée. Sa tendance à l'auto-dépréciation et aussi sa peur des plaisirs bruyants, comme les bals, semblent en attester. En dépit des thèmes évoqués qui me touchent personnellement, j'ai trouvé cette lecture très mitigée.

D'abord, le déroulement de l'histoire, quand celle-ci sort des traités et de la préface et passe à "l'action", à l'apprentissage de Harry sur la vie, ses parties avec Hermine et ses liaisons amoureuses, devient terriblement banale. C'est dur à lire sur cet homme et ce qu'il fait les 2 heures avant d'aller rejoindre le bal masqué, ces rencontres avec x ou y. Tout ça est censé représenter une croissance personnelle, mais c'est juste... chiant en fait. D'autant plus que le style peu coloré n'aide pas non plus à rendre ces passages plus agréables à la lecture.

Ce style est particulièrement rebutant dans certains moments, par exemple quand l'auteur parle du sexe et tout ce qui touche à l'amour. Là, on a droit à une série d'euphémismes et d'autres lourdeurs terribles qui font presque rouler les yeux. Par exemple, quand il parle de deux femmes se mettant ensemble comme "le charme de lesbos". ARGGhh.



Pourtant, c'est sans aucun doute un livre très intéressant, du point de vue de son format, avec plusieurs narrateurs le long de ses différents chapitres e "traités" mais aussi par ces thèmes abordés sur la solitude et le mal-être du personnage principal, qui ont su certainement me toucher aussi que pas mal de monde qui relatent les mêmes difficultés. Par contre je sais pas si je voudrais lire plus du même auteur de sitôt.
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Siddhartha

Magnifique roman qui entraîne le lecteur en Inde, pendant l'Antiquité, dans les pas de Siddhartha qui souhaite donner un sens à sa vie et est à la recherche de la Sagesse. Roman initiatique ou d'apprentissage, où la spiritualité tient la plus grande place avec des références à l'Hindouisme et au Bouddhisme. Ouvrage qui, en trois chapitres, raconte la vie d'un fils de brahmane, ses idéaux, ses choix, ses évolutions, son ascétisme ou au contraire ses appétits matérialistes, ses tourments, ses blessures, sa maturité, sa vieillesse, sa longue quête pour trouver la paix de l'âme et du coeur en fuyant les doctrines et les maîtres et en préservant sa liberté et son libre arbitre.

J'ai beaucoup apprécié la plume de Hermann Hesse, (quand même prix Nobel de Littérature en 1946) et le sujet traité dans ce roman qui questionne sur les valeurs humaines et les vraies richesses.

Lecture coup de coeur.
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Le Loup des steppes

Un livre d'Hermann Hesse étonnant dont le maître mot est bien l'initiation, mais aussi la fantasmagorie. Le lecture peut s'interroger sur la réalité ou le rêve du cabaret, mais c'est un récit d'introspection du personnage qui parlera beaucoup à d'autres "initiés".
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Le Loup des steppes

Harry Haller est un homme dans la cinquantaine, très cultivé. Il est insatisfait de sa vie. Il se considère mi-homme mi-loup de part son caractère.

Ce roman raconte son cheminement grâce à la rencontre d'une femme Hermine. Il apprend à danser, à aimer lui qui se croyait trop vieux...

Un récit initiatique et spirituel que je suis heureuse d'avoir lu.
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