La suite de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, entre le 2 juillet et le 13 août 1990, alors que la santé d'Hervé Guibert s'est considérablement dégradée. Contrairement au livre précédent, la mort n'est plus une possibilité, elle est là, palpable dans la déchéance physique de l'auteur. A la fin du livre, pourtant, il y a une rémission. Hervé Guibert vivra encore 16 mois et écrira un livre de plus sur sa maladie, son époque, son milieu, mais d'une façon qui nous concerne ou nous concernera tous un jour.
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Une histoire totalement déjantée dans le monde très peu connu des aveugles, voila ce que nous offre ce court roman qui est à la fois amusant, délirant et instructif.
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Des portraits, souvent un peu loufoques, des histoires de vie, des interviews un peu surréalistes (comme celui d'un enfant de 8 ans spécialiste de la Bourse), des inventions scientifiques et poétiques, de la tendresse, l'amour des autres et de la littérature, et, finalement, un regard intime qui s'invite dans le journalisme.
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Un livre très touchant, généreux, dégusté d'une traite. Les notes du journal de Guibert à propos de son amour pour Vincent sont franches, parfois tristes, la plupart du temps magnifiques.
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Josette et Roger sont en couple et vivent dans l'institut pour aveugles ou ils ont grandi.ils y travaillent également et vivent leur vie. Un jour , un nouveau masseur débarque à l'institut, étrange et bientôt amant de Josette. Entre eux du sexe et le désir de tuer Roger...mais est ce vraiment ce que désire Josette? aimes t elle encore Roger ou ce nouvel homme?
Un récit simple,un moment de vie de ce couple d'aveugle, entre fantasmagorie et réalité. Court et déconcertant.
la 4 éme de couverture de Folio est vraiment nulle, elle ne reflète pas du tout le contenu, heureusement que j'aime Guibert car avec ce résumé pourri j'y serais pas allé! Pas merci le rédacteur de cette 4 eme de couverture!
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Les souvenirs au travers des photos, les commentaires sur les effets des images, une sorte d'autobiographie en images.
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Franchement, c'est ch....t !
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Dans ce petit village, l'arrivée d'un nouveau curé met tout le monde en émois. L'occasion d'un portrait acide, drôle et fantaisiste d'une certaine France rurale étriquée et perverse, avec néanmoins une certaine tendresse.
Hervé Guibert se montre ici féroce, mais son univers est joyeux et très incarné. Une petite nouvelle bien intéressante !
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Auteur (et photographe) talentueux. Mort trop jeune :(
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A vrai dire je ne sais pas comment il est arrivé dans ma pal...
Commenter  J’apprécie         00 ![Articles intrépides : 1977-1985 par Guibert Articles intrépides : 1977-1985](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/41LhfNnFhDL._SX95_.jpg)
Critique de Claude Arnaud pour le Magazine Littéraire
Qui était en âge de lire Le Monde, à la fin des années 1970, se souvient de ces articles-fleuves qui devaient désespérer les maquettistes et faire enrager les journalistes maison, condamnés à une sorte d'anonymat générique auquel seuls des Fermigier ou des La Reynière échappaient. Le tout jeune Hervé Guibert, qui allait lancer à son insu l'autofiction, y disait partout « je » avec une évidence insolente, bien avant que le « tout-à-l'ego » ne l'emporte.
À les relire aujourd'hui, ces reportages sur le « front » de la culture n'ont rien d'égocentrique. Guibert, dont l'oeuvre douloureuse repose déjà sur des « héros » nommés Hervé, Vincent (l'amant) ou Suzanne (la tante), y montre une curiosité insatiable pour les créateurs en crise et un goût irrésistible pour ces « petits faits vrais », où Stendhal voyait les levains de toute expérience littéraire. De l'urgence d'une répétition menée par Patrice Chéreau au recul d'une rencontre avec Jean-Luc Godard ou Gilles Deleuze à l'occasion de son Bacon, l'auteur de La Mort propagande sonde en chirurgien et opère à cru, avec un mixte de délicatesse et de cruauté, d'ironie et d'empathie où quiconque observe le genre humain se reconnaîtra.
Magnifiquement écrits parfois - je pense aux portraits d'Isabelle Adjani ou d'Orson Welles, comme au texte sur la danse que Pina Bausch lui inspire -, les papiers de Guibert trahissent en même temps le goût morbide de leur auteur pour les écorchés, les cires et la taxidermie, son masochisme réel et son non moins sincère sadisme. Le souci de soi qui hante ses livres s'inverse ici, laissant deviner sa délivrance à être envoyé « sur le terrain », à inventorier des cabinets des horreurs qui ne soient pas les siens. Lui qui aime regarder la mort en face prouve qu'il avait besoin du réel pour nourrir sa sensibilité. En s'en libérant totalement, ses romans, les « fantaisistes » comme les déprimés, flottaient comme des ballons solitaires dans un ciel de plomb. Tous ses textes autobiographiques, de Mes parents au sublime Mausolée des amants, sont à l'inverse vibrants d'émotion. Le meilleur miroir de Narcisse, c'est encore cette réalité qui se montre si liquide pour qui sait l'observer.
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