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Critiques de Hervé Guibert (180)
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Suzanne et Louise:

Dans ce récit entrecoupé de photographies Hervé Guilbert fait le portrait de ses deux grandes tantes, Suzanne et Louise. La première et la plus âgée, veuve de pharmacien, détient le patrimoine. La seconde, ancienne carmélite, tient la maisonnée et fait office de bonne. Un gros berger allemand est chargé de protéger les deux sœurs. L'auteur profite de ses visites pour écouter leurs récits, et devenir le témoin de leur existence respective. Il prend quelques photos à la dérobée avant de parvenir à les convaincre de poser pour lui. Cet ouvrage, qui s'apparente presque à un roman-photo, est un hommage émouvant à la figure de l’aïeul.
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Mes parents

Extraits du journal intime d’Hervé Guibert. Le livre se construit autour d’anecdotes de la vie de l’auteur.



Au départ, le livre ne m’a pas intéressé. La petite enfance d’Hervé Guibert ne m’a pas intéressé et le manque d’intrigue m’a lassé. Puis je suis entré dans cette famille, dans cette époque et son adolescence m’a vraiment excité.



Finalement, non seulement j’ai aimé le livre, mais en plus je l’ai adoré !
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Mon valet et moi

L'histoire d'un enchaînement conscient d'un homme en train de devenir vieux à un homme plus jeune, malintentionné et sans doute pervers. Autopsie d'une relation malsaine. Pour les amateurs du genre.
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Le Protocole compassionnel

J'avais eu quelques réserves au sujet de "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie". Or, je suis encore plus réservé au sujet de sa suite, "Le protocole compassionnel". Ce récit de sa vie de malade est un témoignage rare sur la condition des sidéens, qui étaient alors presque tous condamnés à la mort. Hervé Guibert était un homme sans aucun doute remarquable et très doué. Il évoque sa descente aux enfers car il était frappé par le sida. Mais, même dans le malheur, il me semble assez insupportable, narcissique et presque arrogant. Son âpre lutte pour survivre, pour tenter un protocole "compassionnel" (expérimental et potentiellement néfaste) pourrait être très émouvante. Elle devrait susciter - non pas la pitié - mais une vraie compassion. Or, la personnalité de l'auteur, et jusqu'à son écriture même, m'éloignent de lui. La pensée qu'il est décédé quelques mois après avoir écrit ces lignes n'y change pas grand-chose.
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Fou de Vincent

Une relation devastatrice entre le héro du livre et l'auteur , écrit sous forme de journal. C'est la première fois que je lis du hervé Guibert , son style se rapproche de cyril Collard très cru ce qui ma un peu décu.
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Mes parents

Je n'ai pas aimé. Les scènes érotiques à répétition me lassent. Entre deux chapitres, l'auteur évoque ses relations avec ses parents mais j'avoue que j'avais des difficultés à suivre.
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Correspondance 1977-1987 : Lettres à Eugène

Un échange pur, sensible, sensuel où les mots sont beaux, puissants, altiers, parfois doux, parfois brutaux. Le verbe est poétique, manié avec finesse et savoir faire.

C'est avec plaisir que je me suis laissée entraîner dans la frénésie de Guibert, suspendue comme lui à l'attente.
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Cytomégalovirus : Journal d'hospitalisation

Très court, trop court. Ce journal d'hospitalisation sent un peu l'inédit, publié un mois à peine après la mort de Guibert, par une édition du seuil qui, comme toutes les autres, ne crache jamais sur une publicité gratuite, aussi macabre qu'elle soit.

Une fois cela dit, on peut commencer à regarder un peu en profondeur.



Tout d'abord c'est Guibert. Ce n'est pas simplement pour jeter un nom comme cela, c'est que cela implique une distance par rapport à lui-même, comme un humour et un esthétisation de tout.

C'est Guibert et si cela ne garantis pas une haute qualité (c'est bien inférieur à mes lectures précédentes de lui), cela sous-entends que ce journal d'hospitalisation ne sera pas qu'un enchaînement factuel de détails déprimants.



Guibert devient pointilleux, il devient humain, et cela en devient presque étrange.



Après, au milieu des plaintes il y a aussi cela:



"C'est peut-être très beau une veine qui éclate : un jaillissement qui en met partout, un sang d'artifice bien rouge, un bouquet de sang. Dès que j'y pense, mon sang se met à bouillonner dans les tubulures de plastique. Non, ce n'est pas un éclatement de la veine, mais un reflux de sang.



Et rien que pour ces quelques lignes, cela vaut le coup.
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Mon valet et moi

Ce livre se lit d’une traite, avec plaisir, avec joie, avec tortillements nasaux, avec gêne parfois, avec dégoût rarement, avec respect finalement.



Cette histoire, derrière ses fausses allures du récit d’Intouchables narrant la relation entre un milliardaire et un valet sorti de nulle part mais surtout pas du même milieu social, est en réalité celle du quotidien de l’auteur, sidéen en fin de vie et de sa femme, Christine.



En reposant ce court roman que Guibert a manifestement eu du mal à achever, souffrant le martyre, mes lèvres se sont unies, après un plissement du menton faisant se redresser mécaniquement la lèvre inférieure, donnant une moue communément reconnue, celle de l’admiration.



L’humour et l’auto-dérision sont omniprésentes et je crois inutile de se cacher derrières les apparences trompeuses d’un anti bon-sentimentalisme, devenu monnaie courante : cette histoire est touchante.



Finem Spicere,



Monsieur Touki.
Lien : http://monsieurtouki.wordpre..
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Zouc par Zouc

«Dans la vie, je joue avec la vie et, sur scène, je montre la vie». Avec une simplicité confondante, bouleversante, Zouc l’humoriste, la comédienne, «l’artiste de variétés» se raconte au jeune Hervé Guibert à la fin des années 70: l’enfance triste, l’hystérie, l’hôpital psychiatrique, les séances de pose chez un peintre, l’obsession du suicide, le besoin d’être aimée, la révolte contre l’éducation bourgeoise… «Parfois j’ai l’impression d’être une herbe folle dans un champ.»
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Le Paradis

On retrouve l’écriture particulière d’Hervé Guibert.

C’est hard, glauque et poétique à la fois. Le désespoir et le mal de vivre se mêlent à l’amour.

On suit ses pensées et ses souvenirs. On s’y perd parfois.

Il suggère des événements et nous laisse un peu sur notre fin sans leur donner de suite.

Autobiographie et rêves de vie se côtoient.

La maladie est présente et savoir qu’il a écrit ce livre quelques mois avant de se donner la mort le rend plus poignant.

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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Un roman surprenant qui mérite qu'on s'intéresse au projet porté par l'auteur autant qu'au résultat. Magnifique.
Lien : http://madimado.com/2011/07/..
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Lu étudiante. Dernier roman d'Hervé Guibert, on ne peut plus autobiographique, puisqu'il y décrit son combat contre le sida.

Hervé Guibert s'est suicidé à l'âge de 36 ans, mettant en scène sa fin de vie de façon morbide. J'ai lu quelques uns de ses ouvrages adolescente et plongé dans son univers troublant, sombre et parfois glauque, mais sa plume m'a toujours plu malgré tout.
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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

Il n est pas étonnant que Guibert ait aimé l art de la photographie et l ait pratiqué. Son écriture se dote, je trouve, des mêmes pouvoirs : en racontant sa vie, de façon souvent non chronologique, il tisse des liens, établit des ponts entre les choses, les gens , les lieux, les faits en apparence anecdotiques, et ce faisant il dévoile, révèle une sorte de sens caché… Décidément

Guibert écrit remarquablement bien, dans la mesure, sans rien de trop ni de trop peu, et il est intéressant.





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Les chiens

ATTENTION CE LIVRE N’EST PAS À METTRE ENTRE TOUTES LES MAINS. IL EST DESTINÉ À UN PUBLIC MAJEUR ET AVERTI !



Le texte est brut, cru, brutal, pornographique. Les descriptions sont violentes, cinglantes, précises. Guibert envoûte son lectorat et le transforme en voyeur.



Dans la scène d’ouverture, le narrateur écoute le couple hétérosexuel du dessous en plein ébats sexuels. À la page suivante, l’homme se trouve dans l’appartement du narrateur. Les corps des deux hommes se mêlent et se mélangent dans un ensemble de fluides corporels et de fantasmes sadomasochistes. Ils se désirent et se donnent l’un à l’autre jusqu’à la destruction. Les plaisirs sexuelles s’accumulent dans un torrent de gémissements et de jouissances extrêmes.



Ce livre est aussi dérangeant que fascinant, perturbant que captivant, embarrassant que palpitant. Au-delà du plaisir de jouissance des corps, Hervé Guibert offre avec ce récit une jouissance narrative !



Un livre à lire pour les familiers des livres de Guibert !
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Fou de Vincent

Depuis plusieurs années je souhaitais trouver et lire 𝑭𝒐𝒖 𝒅𝒆 𝑽𝒊𝒏𝒄𝒆𝒏𝒕 d’Hervé Guibert aux éditions de Minuit publié en 1989. Je ressors complètement remué, bouleversé, tourmenté, de cette autofiction sur la relation passionnelle entre l’auteur et Vincent. Dans une écriture érotique aux frontières de l’obscénité, Hervé Guibert interroge les notions d’attirance, de désir, de pulsion et d’obsession.



Le récit débute à la fin du mois de novembre 1989 avec la mort accidentelle de Vincent. Par suite, Guibert remonte le temps jusqu’au jour de leur rencontre en 1982. Le texte est fragmenté. L’histoire est inversée. L’auteur remonte le fil de cette relation ardente, exaltante, obsessionnelle. Une relation dans laquelle les corps des deux hommes s’échappent l’un à l’autre dans l’intensité des souffrances…

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Le seul visage

Bonjour, en ce lundi 27 décembre 2021 j’ai eu envie de rendre hommage à Hervé Guibert pour le trentième anniversaire de sa mort.



𝙇𝙚 𝙨𝙚𝙪𝙡 𝙫𝙞𝙨𝙖𝙜𝙚, publié aux éditions de Minuit est un recueil de 55 photographies qui a été publié à l’occasion de l’exposition qui s’était tenu à la Galerie Agathe Gaillard, à Paris, de septembre à novembre 1984.



Ce livre n’a pas le format d’un ouvrage d’art habituel. Au contraire, il est présenté comme un roman. Par la photo il cherche à saisir et à capturer un corps, une personne, un moment, une situation et un temps présent. La fixation de ce qu’il voit et ce qui l’entoure, permet d’apporter une réflexion sur la photographie et l’écriture.



J’ai beaucoup aimé cet ouvrage où toutes les photographies laissent place à l’imagination…

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Fou de Vincent

Hervé Guibert m'apporte régulièrement des moments de bonheur, dans mes lectures.

Après un passage à la librairie "Les mots à bouche", à Paris, je me suis laissé tenté par ce court texte "Fou de Vincent".

Bien m'en a pris. Ce fut un court mais pur moment de bonheur de retrouver cette écriture pleine de sensibilité et d'émotion.

Ce texte continue de m'accompagner et est sans doute un des meilleurs d'Hervé Guibert, lus à ce jour.

J'attends de prendre un peu de recul pour le relire en partant de la fin, puisque l'originalité de ce livre est de commencer par la fin de l'histoire pour ensuite remonter le temps, à la rencontre de Vincent.

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A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

C'est sûrement l'écriture que je n'ai pas aimée. Il aborde un sujet, passe à un autre puis encore un autre... De quoi il parlait déjà ? Ah oui c'est ça. Mais ce chapitre c'était avant ou après le chapitre précédent ? Et là il est déjà malade ? Alors au début de la phrase oui mais après la virgule non.
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L'image fantôme

« Et j'ai imaginé que la photographie pouvait conjuguer ces deux pouvoirs, j'ai eu la tentation d'un autoportrait... »

(premier texte, « Les lunettes à lire la pensée » p.9)



Ces deux pouvoirs, qui inspirent d'un même souffle à l'auteur crainte et désir, sont celui de lire la pensée et celui de « transpercer » l'apparence, de « déshabiller » par le regard. Comme un remède à l'effroi que lui procure l'idée de ces pouvoirs détenus par un autre et utilisés à son insu (ou comme pour mieux s'y abandonner), Hervé Guibert s'en empare pour lui, sur lui. Avec ce premier texte, il nous annonce l'intention de son écriture : l'autoportrait. Il ne se trompe pas. L'Image Fantôme n'est pas une autobiographie ni une autofiction, c'est un autoportrait. Dans ce roman qui n'en est pas un, (pas au sens classique du terme), à travers soixante-quatre clichés littéraires, il va en-dessous de ce que photographie l’œil, de ce que dit la bouche, il écrit ce qui souvent ne se raconte pas et il est touche son lecteur. Parce qu'il rend sa valeur au commun. Parce qu'une grande impression de calme se dégage de cette écriture juste, mesurée, empreinte de mélancolie. Parce qu'il réussit à écrire. Parce qu'il saisit l'insaisissable, le détail, la nuance. Parce qu'il se dévoile. Parce qu'il ne refuse rien de ses contradictions. Parce qu'il est intime.

Des photos manquées et leur amertume, des tentatives, des vues invisibles, des rendez-vous, des rencontres ratées, des impressions, des objets vécus ; il rend éternel, non pas l'image, mais ce qui a entouré l'image, toute la vie particulière qu'à généré ou à laquelle a participé l'image. Ses textes, dont la longueur varie de quelques lignes à plusieurs pages mais dont le style reste fidèle, sont des portraits d'instants, des silences rendus, des aveux amoureux, des revanches quelquefois.

Il est toujours risqué d'écrire une « critique » trop élogieuse d'un livre – et je dis « toujours » comme si, alors que c'est ma première, en quelques sortes, ma première critique hors du carnet. On voudrait des mots à la hauteur de ceux de l'auteur mais le livre n'en a pas besoin. On risquerait au contraire d'en donner une appréciation presque fausse d'être trop émotionnelle et de gâcher la découverte personnelle d'un nouveau lecteur qui trouverait ses propres raisons. Je l'ai lu par hasard, ce livre-là, sans m'y attendre, sans en attendre. Je ne connaissais pas Hervé Guibert, je le connais un peu. Je devine la douceur de son regard, une tranquillité, la persévérance de la passion, la rigueur qui l'accompagne. Surtout maintenant, j'ai ses textes pour raconter mes « autobus », les « photos de famille », et les « premiers amours »...

À travers l'angle de l'image photographique (ratée), Hervé Guibert aborde la vie dans ses instants particuliers, dans ses amours, dans ses grands petits regrets et dans ses pathétiques espoirs, dans le passage du temps qui nous amène, inaltérablement, du vécu au souvenu, de l'instant à l'histoire, et nous fait chérir la mémoire.
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