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Critiques de Hervé Pouzoullic (52)
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L'homme qui voulait aimer sa femme

Le titre. Déjà.



Tout un programme. Comme si l’amour était l’antithèse du mariage. Comme si, pour changer, pour une fois,on allait vraiment s’aimer …



Ainsi, Marc, le narrateur, rencontre la belle et si joliment russe Vasilissa. Ils vont se marier, avoir des enfants, connaître les affres du quotidien comme la majorité de l’humanité. Et là, Marc va décider d’écrire la plus belle et la plus folle des lettres d’amour …



Le but initial étant de sauver son grand amour du naufrage des jours qui passent.



La thématique m’a tout de suite fait penser à Alexandre Jardin de la grande époque. La comparaison s’arrête là, nous ne sommes pas dans le même registre.



Car Hervé Pouzoullic n’a rien d’un naïf et son écriture à double tranchant m’a offert un très bon moment de lecture.



L’humour omniprésent tout au long du livre, m’a beaucoup fait sourire. Souvent rire.



J’ai particulièrement aimé le jeu de miroir entre ce héros parfois malhabile, pourtant tellement amoureux et l’auteur lui-même. Marc est-il Hervé ? En mieux ? En pire ? Le doute est permis et plane …



Ironique et percutant souvent, doux amer. Tendre.



Marc touche, agace et rend perplexe dans sa folle entreprise de reconstruction ? De démolition ? Il faudra lire pour mieux comprendre si cette aventure aura les effets voulus.



Il paraît que ce livre est une suite mais ça ne m’a pas du tout gêné dans ma lecture ! On peut tout à fait se lancer sans avoir lu le précédent ouvrage.

On est sur moment de lecture, frais et fun, traversé par de belles vérités sur le couple, l’amour et le quotidien. Sur le métier d’écrivain, l’écriture d’un livre. Un livre qui sous des airs rose bonbon cache un arrière goût un piquant …



Si vous aussi, vous voulez passer un bon moment de lecture, lancez-vous à la suite de cet homme qui un jour a décidé d’aimer sa femme …

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Le bigorneau fait la roue

Enfin de la guy lit !!! Mais, tout comme la chick lit peut intéresser les garçons qui s’intéressent aux filles, la guy lit intéressera les filles qui s’intéressent aux garçons. Et de toute façon, pourquoi imaginer cette barrière… Le bigorneau fait la roue est tout simplement un roman d’initiation, qui apporte une réponse originale et humoristique à la question la plus universelle du monde : peut-on trouver l’Amour ?



Originale : la quatrième de couverture le dit d’emblée, le personnage principal prend au pied de la lettre l’idée que c’est l’incompréhension mutuelle qui permet à l’amour de durer. Or, se dit-il, quelle meilleure incompréhension de départ que celle que l’on a avec une personne qui n’a pas la même culture… Bien sûr, les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent : l’incompréhension mutuelle commence avec les petites amies françaises, et elle n’est pas un gage de réussite de la relation avec les petites amies étrangères. Elle est tout simplement le moteur de l’attirance de départ… qui est toujours une attirance envers quelqu’un qui nous apparaît mystérieux, quelle que soit l’origine du mystère. Hervé Pouzoullic a choisi un angle original pour parler d'une expérience universelle : celle du désir, qui naît de l'attrait de l’inconnu. Tout le monde pourra s’y reconnaître...



Humoristique : la plus grande qualité du livre est qu’il est très drôle. Les situations provoquées par l’incompréhension mutuelle sont drôles, les dialogues sont drôles, le regard des étrangers sur des situations qui nous paraissent banalement françaises est drôle … Nous rions avec Marc lorsqu’il fait le point sur ce qu’il trouve étrange chez Vasilissa ? Eh bien quand cette dernière réplique en pointant ce qui constitue pour elle des bizarreries typiquement françaises… cela produit tout à coup un effet de décalage où le lecteur se sent soudain très français : ah mais oui, Marc a fait tout cela ! Ah mais non, je ne l’avais pas relevé, ou plutôt, je l’avais juste attribué à sa personnalité touchante, spontanée et maladroite ! Mais finalement, peut-être que ce mélange d’attendrissement, de spontanéité et de maladresse, que j’ai moi aussi l’impression de vivre au quotidien, c’est très français… et si les Français sont drôles, tant mieux ! Enfin bref, voilà un livre qui, l’air de rien, donne un contenu léger à ce sentiment auquel, en 2018, on n’a plus très envie de réfléchir en s’amusant, celui de se sentir français. Un excellent moment de lecture, qui ouvre de manière inattendue sur des sujets moins anodins qu’il y paraît !
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Le bigorneau fait la roue

Titre : Le bigorneau fait la roue

Auteur : Hervé Pouzoullic

Année : 2016

Editeur ; Anne Carrière

Résumé : Marc est étudiant à sciences-po. Il est assez quelconque, idéaliste et ne s’exprime qu’à l’aide de citations de grands auteurs. Sa seule préoccupation ? Trouver l’amour malgré les échecs répétés qui ont jalonné sa vie de jeune séducteur. Persuadé que l’incompréhension mutuelle est le ciment du couple Marc décide d’aller chercher l’amour à l’international, sa quête passera donc successivement par l’Italie, les USA puis la Russie. Le bigorneau finira-t-il par trouver l’amour ?

Mon humble avis : Le bigorneau fait la roue fait partie des bouquins que j’ai reçu au milieu de cette année 2017. Hervé Pouzoullic avait eu la gentillesse de me faire parvenir son texte directement et après quelques atermoiements je me lançais enfin dans cette lecture. Oui je l’avoue je ne suis qu’un consommateur lambda et le titre et la première page d’un ouvrage revêtent une importance surement excessive à mes yeux…Oui désolé Hervé mais je trouvais la pochette de votre bouquin plutôt hideuse et le titre bien mal choisi et je mis quelques semaines à entamer cette lecture avec (je dois bien l’admettre) un apriori plutôt négatif. Je me faisais donc violence et fort de la parole donnée, entamait cet ouvrage en espérant être surpris et pourquoi pas conquis par ce fameux bigorneau. Il me fallut moins d’une vingtaine de pages pour me rendre à l’évidence : Pouzoullic est un auteur malin, érudit et terriblement attachant. L’habit ne faisant pas le moine j’oubliais rapidement mes préjugés pour dévorer ce roman à l’écriture classique, aux dialogues ciselés, dont le personnage principal est un looser magnifique, une sorte de Beigbeider sans aphorismes assommants, un séducteur idéaliste et sympathique. Le roman de Pouzoullic aborde le thème de l’amour avec intelligence, ses réflexions sont brillantes et viennent ponctuer un texte rythmé et fluide. Vous l’aurez compris j’ai été séduit par ce bigorneau que l’on imaginerait volontiers adapté sur grand écran, Pouzoullic nous fait le coup de la comédie romantique et c’est réussi, addictif et distrayant. Un excellent moment de lecture, un style efficace et trois histoires d’amour très divertissantes bien qu’inégales.

J’achète ? : Fan de comédie romantique ? Ce livre est fait pour toi ! Un texte élégant, distrayant, des dialogues hilarants, ce bigorneau rempli parfaitement sa fonction : divertir intelligemment son lecteur, bravo Mr Pouzoullic !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Le bigorneau fait la roue

Marc est un jeune homme qui se laisse porter par les évènements, lové dans un cocon douillé d'étudiant. Comme de nombreux jeunes de sa génération, il recherche le grand amour, mais ne brille guère par ses éclats de séducteur... Jusqu'à ce que l'illumination arrive en son âme : pour qu'un couple dure, le secret est l'incompréhension mutuelle ! Fort de cet axiome, il se lance à la conquête de belles étrangères, à ses risques et périls ! Si cela a quelques avantages comme :



"- La découverte d'une nouvelle culture et d'un autre pays



- Une autre manière de dire je t'aime



- Le bien-être quand l'autre vous insulte dans sa langue maternelle et que vous ne comprenez rien



- L'excuse de la mésentente culturelle quand votre partenaire se comporte comme un con."



Il se heurte aussi aux limites du système :



"- Vous ne comprenez pas pourquoi l'autre vous quitte (dans une relation, l'incompréhension a toujours le dernier mot)



- Vous ne comprenez pas pourquoi il reste non plus."



Il enchaîne une campagne en Italie, aux Etats-Unis et en Russie, mais inexorablement les mêmes phases reviennent : "Dévastation, sevrage, intériorisation, rage, relèvement." Jusqu'au jour où il rencontre celle qu'il veut "mistoufler" pour la vie ( mistoufler "c'est un mot qui n'existe pas et que je viens d'inventer pour définir ce qu'on ne comprend pas, et qui nous pousse l'un vers l'autre.")



Dans ce premier roman empli de fraîcheur, Hervé Pouzoullic peint les déboires d'une génération en quête du grand amour. Mais ce thème est aussi un prétexte pour raconter son quotidien, l'enfance qu'on laisse derrière soi, les vacances en Bretagne, la famille millénaire :



"Désormais le bruit des vagues sur la falaise et les cris des goélands avaient remplacé nos éclats de rire enfantins. Les portes de la maison s'ouvraient moins souvent, les petits-enfants avaient quitté cet endroit pour vivre leur vie. Mais, à Paris ou ailleurs, nos coeurs battaient ensemble au rythme des marées. En nous ancrant dans son monde de goémon et de granit, ma grand-mère nous avait donné la force de partir. Et de vivre heureux." p.49



Hervé Pouzoullic est un grand gamin qui s'amuse à écrire comme les grands auteurs classiques, offrant ainsi des dialogues truculents et intelligents. Entre le "chick-lit masculin" et une subtilité rafraîchissante, vous risquez de tomber sous le charme de ce "bigorneau faisant la roue"...




Lien : http://www.lecturissime.com/..
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L'homme qui voulait aimer sa femme

Je suis particulièrement touchée qu’Hervé Pouzoullic m’ait demandé de publier une chronique sur son second roman, L’Homme qui voulait aimer sa femme… En effet, nous sommes en contact sur les réseaux sociaux depuis environ un an et j’ai lu en octobre dernier, Le Bigorneau fait la roue, un livre divertissant et léger (https://www.babelio.com/livres/Pouzoullic-Le-bigorneau-fait-la-roue/828731/critiques/1438701 ).



Dans ce second roman, je retrouve sans réelle surprise les personnages déjà rencontrés, un certain univers bobo chic parisien, la même ambiance de réussite sociale et d’aisance matérielle, un dépaysement bretonnant et le même esprit dans la couverture ; la parade nuptiale du bigorneau arborait un bleu turquoise et, ici, c’est un rose vif qui attire l’œil, toujours trop tapageur à mon goût.

Après sa vision de l’amour durable, le même narrateur nous embarque dans une écriture à la première personne dans sa vie conjugale et illustre son désir de maintenir au plus haut niveau la passion des premiers jours.

C’est la même comédie romantique, drôle et déjantée, une suite logique des péripéties du premier opus. Les personnages ont tous un petit côté too much, sauf peut-être la grand-mère bretonne pour qui j’éprouve une certaine tendresse ; à la longue, cela donne un effet de surenchère démesurée quand chacun des membres de la famille, chien compris, participe à la névrose générale et s’en va consulter. Les tribulations du sympathique trio de copains s’enchainent et se succèdent comme une suite de sketches souvent dénués de crédibilité. La vie conjugale est un chassé-croisé artificiel et la psychologie féminine me paraît un peu survolée.



Il y a tout de même une forme d’originalité quand le JE du personnage rejoint le JE de l’écrivain ; en effet, pour montrer qu’il aime sa femme comme au premier jour, le héros du roman entreprend d’écrire un livre sur elle et de chercher un éditeur pour le publier. Et nous voilà plongés dans la mise en abyme de l’écriture du Bigorneau fait la roue dont le pitch était bien « l’incompréhension dans le couple pour durer » !

Là où cela devient encore plus intéressant, c’est lorsque les critiques auxquelles le personnage de fiction doit se confronter vont comme un gant au véritable roman d’Hervé Pouzoullic… Il faut indéniablement saluer l’humour, les dialogues percutants et la richesse de l’intertextualité, mais l’émotion n’est pas au rendez-vous ; il n’est jamais possible de s’identifier aux protagonistes. Plus qu’une comédie sentimentale, c’est un vrai film catastrophe ! Le personnage principal est « tarte » quand je le voudrais romantique, les scènes d’amour sont « consternantes »… À trop faire le malin, l’écrivain perd ses lecteurs. J’ai déjà souligné le côté cinématographique des livres d’Hervé Pouzoullic ; il le dit lui-même dans son roman : « écrivez caméra à l’épaule ».

J’étais à deux doigts d’écrire une critique en tout point similaire à celle que j’avais publié pour Le Bigorneau… L’auteur me sauve en faisant sa propre autocritique dont je me contente de retranscrire les grandes lignes. Je saisis mal cette posture d’auto-flagellation mais elle sonne juste…



Tel quel cependant, ce roman se lit facilement, est idéal pour la chaise-longue ou la plage, mais sans plus.

Hervé Pouzoullic a un vrai talent : pourquoi ne pas l’utiliser autrement, dans un autre registre, d’inspiration moins autobiographique ? Là, je serai curieuse de le redécouvrir.

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Les bleus s'effacent toujours

Je pense que vous serez d’accord : un texte, c’est le fond et la forme.



Concernant le fond, Les bleus s’effacent toujours aborde un thème sensible, la violence intrafamiliale.



Sa double temporalité nous présente d’abord Marc, 11 ans. Pour Marc la maison familiale n’est pas un refuge mais une zone de danger. Il y vit avec la trouille de la raclée hebdomadaire infligée par son grand frère Enzo. Car il ne s’agit pas de « jouer à la bagarre » ni de petites claques, non. Quand Enzo cogne, il fait très mal. Enzo est lui même battu par leur père, un homme atteint de démence. Et la mère ? La mère, fatiguée par ses journées de travail, se montre indifférente. Complice par sa passivité, elle s’associe parfois au monstre pour les sanctions.



Après une ellipse de vingt-cinq ans nous retrouvons Marc marié à une femme très belle mais toxique, qui par son manque d’humanité peut nous faire penser à sa mère, et père d’un petit Quentin qui est sa raison de vivre.

Avec le temps les bleus se sont effacés, mais la brutalité et la cruauté subies dans l’enfance sont ancrées. La douleur, la frustration et la colère sommeillent, prêtes à éclater.



Voilà. L’histoire en elle-même a déjà tout pour me séduire.

Une histoire magnifiquement servie par la plume de Hervé Pouzoullic. L’utilisation de la première personne génère une profonde empathie pour Marc. Les chapitres courts, la tension liée aux situations, confèrent du rythme au roman (amateurs de page-tuners…). Mais pas seulement. Les mots exsudent une certaine magie, tantôt vénéneuse et tantôt radieuse.



Bref, je suis conquise, et espère vous avoir donné envie de connaître l’histoire de Marc.
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Le bigorneau fait la roue

J'avais ce roman d'Hervé Pouzoullic dans ma vertigineuse pile à lire depuis cet été, livre acheté parce que j'en avais entendu parler sur les réseaux sociaux littéraires que je fréquente et que, de fil en aiguille, je m'étais retrouvée en contact sur Facebook avec son auteur…

Avec un titre pareil, le Bigorneau fait la roue, sur ma table de nuit, je me suis attirée des réflexions amusées et incrédules de mon entourage… (oui, je recevais beaucoup dans ma chambre au début de l'été, étant convalescente), d'autant plus que la couverture montre ce gastéropode marin affublé d'une queue de paon.

J'ai lu ce roman ces jours-ci car, après des lectures sur des sujets plutôt graves, j'ai eu un grand besoin de légèreté et cette parade nuptiale m'a paru un bon moyen de me changer les idées.



Un jeune homme un peu bobo, vivant à Paris mais d'origine bretonne (d'où la référence au bigorneau), brillant, cultivé mais peu doué pour les relations amoureuses, développe une théorie selon laquelle l'amour durable ne serait possible qu'avec un certain potentiel d'incompréhension mutuelle ; il va donc entreprendre de séduire de belles étrangères, au gré des aléas d'une carrière professionnelle internationale. À l'instar du bigorneau qui doit migrer pour se reproduire vers un biotope spécifique, entre les zones de marées, le héros de ce roman va chercher l'amour à l'international. Nous allons donc le suivre dans les bras d'une italienne, d'une américaine et enfin, d'une russe.

Cette comédie romantique passerait sans doute très bien à l'écran, dans une adaptation cinématographique servie par des acteurs à la mode. Personnellement, elle ne m'a pas trop convaincue, même si j'ai souvent souri. Les personnages sont assez peu crédibles dans leurs excès et je n'ai, notamment, pas du tout accordé de crédit à la belle russe. de plus, le côté réussite sociale et aisance matérielle assez développé dans les deux dernières histoires m'a rapidement dérangée, un peu comme une publicité pour hôtels et marques de luxe ; j'ai préféré les rapports à la famille, à l'enfance et l'adolescence, à la grand-mère… et l'inexpérience et les maladresses de l'histoire italienne qui sonnaient relativement juste.

Je reconnais cependant à Hervé Pouzoullic une plume fluide et enlevée, pleine d'humour avec des dialogues percutants. Mais, surtout, j'ai relevé une intertextualité très riche qui auréole son personnage masculin d'une aura littéraire originale, d'une patte qui fait son charme et le démarque du séducteur lambda. Malgré tout, cela ne suffit pas pour faire de ma lecture un souvenir impérissable, d'autant plus que j'ai buté sur une incohérence dans la période italienne ou le héros paye deux fois l'addition du restaurant où travaille sa dulcinée.



En conclusion, et malgré mes réserves, je saluerai le côté divertissant de ce roman, qui se lit facilement et dont les citations d'auteurs connus illustrent brillamment et fort à propos les péripéties.

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Le bigorneau fait la roue

Un patronyme à consonance bretonne, Pouzoulic, un titre à consonance culinaire Le bigorneau (j’adore les bigorneaux) fait la roue, il ne m’en a pas fallu davantage pour choisir ce roman dont je n’avais pas entendu parlé.

Hervé Pouzoulic, donc, raconte l’histoire d’un jeune homme, Marc, rêveur, pas très courageux mais d’une culture immense. Ce dernier, hélas, n’est pas très habile en matière de rencontres féminines, d’amour et surtout d’amour durable. Après des discussions avec ses parents et surtout sa grand-mère adorée, il apprend d’eux que le secret d’un couple qui dure est l’incompréhension mutuelle. Il va dès lors décider d’aimer à l’international, la différence de culture ne pouvant qu’être un moteur de longévité.

Le bigorneau fait la roue est, en quelque sorte, le journal de bord d’un homme à la recherche de l’amour. C’est un roman léger, drôle, sympathique. L’écriture est simple mais bourrée d’humour. Les références littéraires et cinématographiques sont pléthores et drolatiques. On avale ce récit en un temps record tant le rythme est endiablé, les personnages rencontrés beaux et agréables, les péripéties cocasses et divertissantes. Ne croyez pourtant pas que tout réussit à ce beau jeune homme… mais je n’en dis pas plus…

J’ai beaucoup aimé cet ouvrage digne du plus efficace des antidépresseurs, pourvoyeur de bonne humeur, distillateur d’optimisme, fournisseur de rires et de sourires. J’ai raison, les bigorneaux, c’est vraiment délicieux, même quand ils font la roue.

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Les bleus s'effacent toujours

C’est sur son seul titre, "Le bigorneau fait la roue", que j’avais choisi de lire le premier roman d’Hervé Pouzoullic. Je l’avais beaucoup aimé. Le deuxième m’avait moins convaincue. Là, je viens de dévorer en un temps record son troisième : "Les bleus s’effacent toujours". C’est de mon point de vue le meilleur des trois.



C’est l’histoire de Marc, enfant battu. Et même si les années passant, les bleus se sont effacés, il reste, cachées par-ci, par-là, des séquelles. Il semblait pourtant s’être reconstruit. Il est désormais enseignant à la Sorbonne, marié à une femme éblouissante, père d’une enfant différent, certes, mais solaire qui est sa véritable raison de vivre. Et pourtant sa vie est loin d'être rose.



L’utilisation du "je", les propos à hauteur d’un enfant de onze ans, l'âge de Marc au début du livre, l’écriture savamment travaillée sans prendre le pas sur le fond, les phrases sèches et qui claquent, les chapitres courts, apportent à ce récit un rythme vif et qui s’accélère au fil des pages jusqu’à la fin. Pas un instant d’ennui, la lecture est haletante tout au long, les personnages magnifiquement brossés. Leurs fragilités, leurs douleurs, leurs difficultés à vivre les rendent attachants, émouvants. Si Marc est le plus touché, les autres ne sont pas pour autant particulièrement heureux.



Ce roman a cette immense qualité de traiter d’un thème particulièrement difficile, la violence familiale, de manière sensible. L’auteur fait de son roman un plaidoyer sur la nécessité de parler, d’informer, de ne pas subir, de lutter contre l’indifférence et l’aveuglement face à toute marque de férocité. Il explique à travers la vie de Marc, et de ses parents totalement indifférents à son mal-être, combien la brutalité, la cruauté, la sauvagerie vécues dans l’enfance sont ancrées et infiltrent l’adulte. Hervé Pouzoullic n’en oublie pas pour autant l’amour, celui que Marc éprouve pour Dolly, sa petite copine de classe, l’amitié pour ses deux amis Chris et Mohammed. Et surtout, surtout, cette fin, que je vous tairai, emplie de résilience et d’espoir.



"Les bleus s’effacent toujours", un roman particulièrement réussi et bouleversant.

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Le bigorneau fait la roue

Rencontrer (et garder) l'amour de sa vie, c'est la quête de Marc, le sympathique narrateur de cette histoire distrayante. Mais il faut bien avouer que du côté de la séduction et des sentiments, il lui reste beaucoup à apprendre ! Jusqu'à ce qu'une petite enquête auprès de ses parents et de sa grand-mère lui fournisse une piste intéressante qu'il n'a de cesse d'explorer : le couple ne peut durer qu'en préservant une part irréductible d'incompréhension mutuelle.

Poursuivant le raisonnement jusqu'à son extrême, Marc arrive à la conclusion que c'est en multipliant les différences culturelles, sociales, linguistiques, comportementales... qu'il aura le plus de chance de découvrir le grand amour. Fort de ce précepte, il décide d'élargir son champ de recherche à l'international. Laquelle de l'Italienne, de la Russe, de l'Américaine sera suffisamment à son opposé pour préserver l'espace d'incompréhension indispensable à la survie du couple ? Les tentatives de vie commune lui réservent des trajets en montagnes russes que son humour lui permet de franchir sans trop de dommages et qu'il raconte avec beaucoup de fraîcheur et d'autodérision.

Beaucoup de vivacité et d'humour dans ce premier roman bien agréable à lire et qui a la malice de détourner l'image de l'âme-soeur. Un bigorneau plutôt succulent !

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Les bleus s'effacent toujours

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J’ai lu et beaucoup aimé :

LES BLEUS S’EFFACENT TOUJOURS .

de @hervepouzoullic .

@editions.anne.carriere .



« Les mercredis, c’est l’enfer !. Barricadé dans sa chambre, Marc tente d’échapper à la violence de son grand frère . Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans les veines de la famille …]



Si je travaille bien au collège, c’est pour avoir la paix. Si je lis autant, c’est parce que les histoires des autres me font oublier la mienne . Et si mon coeur s’emballe, que la frayeur m’empêche de respirer et que parfois je n’ai pas la force de me relever, c’est à cause des dérouillés que mon frère me met .



Les angoisses de chacun à partager . La détresse à observer . La violence qui sort de l’ombre . Le poids des héritages, si douloureux, qui écrase tout . Les émotions qui étouffent .

Il faut tenter de marcher droit pour dompter la bête qui sommeille, lutter contre l’indifférence, sans cesse, sans trébucher .

« Car il en faut du courage pour échapper à la malédiction de ses origines et du sang froid pour faire face au passé. »



[ … Rien ne change . Ma mère nous ignore, mon père torgnole mon frère a l’envi . Enzo se venge sur moi les mercredis . La peur m’habille tous les matins, déshabille mon frère tous les soirs . Le calme revient quand il disparaît . Je reprends mon souffle quand lui le perd … ]



LES BLEUS S’EFFACENT TOUJOURS

C’est un beau roman . Troublant, émouvant, dérangeant, tragique et si touchant .

Comme une lecture vénéneuse, vertigineuse, furieuse, folle… folle furieuse .

Qui remue, qui éclabousse, qui claque .

Une belle découverte . Merci @hervepouzoullic .



Vous l’avez lu ?

Envie de le lire …

Foncez …



#lesbleusseffacenttoujours #hervépouzoullic #éditionsannecarrière #lire #lirelirelire
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Le bigorneau fait la roue

Marc Polovic est étudiant à Sciences Po. Le moins qu’on puisse dire est que ses études ne le passionnent pas. Il vient d’ailleurs d’être collé à ses examens. Enfant, Marc se trouvait laid. Il se sentait la risée de ses camarades. Il s’est réfugié dans les livres et s’est construit une carapace. Une armure faite de citations des grands auteurs qu’il utilise à tout bout de champs pour briller en société, pour se défendre.



« Pour me protéger des moqueries, j’avais finalement décidé de cultiver mon esprit, mon sens de la répartie et de me plonger dans l’apprentissage des auteurs. Et c’est cul sec que je m’étais mis à ingurgiter leur œuvre. Je me droguai aux romans, me piquai aux nouvelles, sniffai de la poésie. Très vite, les bons mots des Grands giclèrent en rafales. Je braquais mon entourage avec Voltaire, tirais au canon avec Scarron, dégoupillais des alexandrins et faisais tout sauter, moi compris. J’étais le Rambo des bons mots. »



La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous.
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Le bigorneau fait la roue

bien écrit

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Le bigorneau fait la roue

Breton et étudiant, Marc se laisse porter par la vie, échoue ses examens et ses amours. Adolescent, il fut du genre boutonneux, il en a gardé un doute sur sa capacité de séduction et se lamente sur ses tentatives amoureuses qui ne durent pas plus de trois jours ...



Il décide de faire sienne la théorie amoureuse suivante, moins on se comprend mieux ça marche . De là , il s'oriente vers des filles d'autres pays.



Pourquoi pas, sauf que trois tentatives, trois pays ça fait beaucoup! Bien sûr les femmes sont sublimes et à partir du numéro deux on nage dans l'argent en plus de la beauté, des talons hauts et de la lingerie chère....



Bref, si au départ il y a une note d'humour agréable, la suite est inintéressante et relativement vide de sens. Certes ça couche avec beaucoup d'énergie et beaucoup (trop) de sobriété dans les mots mais où est l'amour...ce jeune homme semble toujours très absent dans ses relations.



Je lis pourtant, avec plaisir des romances cul-cul la praline mais qui m'émeuvent plus que les déboires répétitifs de cet homme!



A mi-chemin de la romance version mâle( ce qui aurait pu être sympa) et d'une vague histoire d'amour matinée de" je prends ma vie en main", je n'ai pas adhéré à ce récit, trop propre et froid comme le héros
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Les bleus s'effacent toujours

Petit homme de 12 ans, Marc subit chaque semaine la rage destructrice et les coups de son grand frère Enzo lui-même maltraité par leur père brutal et violent qui frise la folie sous l'indifférence totale de leur mère qui semble ne rien remarquer.

Marc est seul face à toute cette violence et son échappatoire, il le trouve dans la lecture de romans mais aussi auprès de ses deux meilleurs amis Christian et Mohammed au collège et ses premiers émois amoureux avec Dolly.



25 ans plus tard Marc est marié avec Caroline jolie jeune femme ambitieuse qui ne voit que par son travail et ne cesse de rabaisser son mari.  Heureusement il y a Quentin atteint de surdité depuis la naissance, le grand amour de Marc, il donnerait sa vie pour lui .



C'est avec ce roman que je découvre l'auteur, j'ai adoré sa plume, son texte et ses mots percutants. 

En lisant ce récit j'ai été extrêmement touchée par le personnage de Marc qui se bat inexorablement pour survivre face aux non-dits, à la maltraitance et ses tentatives répétées pour ne pas avouer ce qu'il subit jusqu'aux cicatrices qui demeurent indélébiles.



Que la maltraitance soit physique ou morale, elle l'atteint au plus profond de lui et s'ajoute une à une mais pour combien de temps....



C'est bien la question que l'on se pose lorsque toutes les peurs les frustrations et les douleurs sont contenues à l'intérieur de soi que se passe-t-il ?



Quelle force faut il avoir pour ne pas être tenté de reproduire ses propres douleurs, ses fêlures ?



A la lecture de ce très beau roman, vous serez sans doute comme moi,  bouleversée et bousculée mais garderez l'espoir que tout ne peut pas recommencer...



Je ne sais pas si les bleus s'effacent toujours ...mais Marc ne s'effacera pas de ma mémoire littéraire.



Merci Tiffany @editions.anne.carriere et à son auteur pour l'envoi à titre gracieux de ce très beau roman.



Aimeriez-vous découvrir ce récit ? Ou bien L'avez-vous déjà lu? Hâte de connaître votre point de vue!!



#booksta #lectricepassionnee #lesbleusseffacenttoujours #passionlecture #passionlivre
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Le bigorneau fait la roue

Marc, un jeune homme de 23 ans d'origine bretonne, étudiant à Sciences Po depuis des années, cherche un sens à sa vie. Brillant dans ses études, il n'a pas la même réussite dans ses relations amoureuses. Il cherche comment trouver l'amour car chacune de ses histoires se termine mal, il se retrouve plaqué en général au bout de trois jours, un amour durable reste son rêve absolu...



Marc va chercher du réconfort auprès de ses parents et surtout de sa grand-mère qu'il adore... Il apprend ainsi que le secret d'un couple qui dure est l’incompréhension mutuelle. Il va alors décider de séduire des jeunes femmes étrangères, il pense qu'une différence de culture va lui garantir la longévité amoureuse à laquelle il aspire tant... Il va rechercher l'amour à l'international auprès d'une italienne, puis d'une américaine et d'une russe...



Voici un premier roman léger et rafraîchissant, un livre sans prétention à la lecture fluide à glisser entre deux lectures plus lourdes. L'immense culture du héros est le prétexte tout trouvé pour l'auteur de glisser de multiples références littéraires et cinématographiques au gré des ses mésaventures. Distrayant, ce roman au joli titre et à la magnifique couverture constituée d'un bigorneau affublé d'une queue de paon, nous raconte une histoire où, pour une fois, les rôles sont inversés, où pour une fois c'est l'homme qui est à la recherche de l'âme sœur.


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Le bigorneau fait la roue

Ce livre est tout simplement formidable, on ne peut plus s’arreter lorsque on le commence on se sent transporté. Bref, je vous conseille vivement d’acheter ce superbe livre.
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Les bleus s'effacent toujours

Bleu.



Les bleus des coups reçus par Marc

Délivrés avec déchaînement par Enzo son frère

Chaque mercredi

Le rendez vous de l'enfer



Les bleus des coups à l'âme

Lorsqu'une mère ne vous aime pas ou si peu

Lorsqu'elle laisse la violence faire la loi dans son foyer



Les bleus de la peur, cette peur bleue d'un père halluciné

Dont les colères homériques paralysent

Peur, effroi, épouvante qui marquent l'esprit



Marc, Enzo, leurs parents, le quatuor de l'abîme d'une famille



Les années passent

Un mariage, un enfant, Marc peut il se libérer du passé?



Bleu, celui des ongles peints de sa femme

Toxique, venimeuse, égoïste, tyrannique

Celui d'un mariage suffoquant d'aigreur

Celui de la colère qui enfle, inexorablement

Dans l'âme et le coeur de Marc

Les bleus ne touchent pas que le corps



Et puis, et puis, il y a Quentin...

Ce fils pour qui Marc donnerait sa vie

Celui pour qui il déploie des trésors d'amour

De tendresse, complicité, câlins, patience

Celui pour qui son coeur déborde d'adoration



Le doute, les questions, les peurs, les craintes

Et si cette violence larvée, cette haine occultée

Cette agressivité ancrée refaisaient surface?



Peut on se libérer du poids du passé?

Peut on arriver à ne pas reproduire l'innommable?

Lorsque c'est là, enraciné en soi, comment y échapper?



Voilà une histoire qui offre le grand écart des émotions

Les montagnes russes entre l'amour et la haine

La détresse, la souffrance et l'espérance



Voilà un roman conté sans vergogne avec poésie

Qui pose les mots sur les maux avec délicatesse et brutalité

Qui entrouvre la porte de l'espoir

Le chemin solaire n'est pas bien loin



Voilà une de ces histoires, une de ces plumes que l'on n'oublie pas

Les bleus s'effacent toujours? Qui sait...

Mais pas ce roman d'Hervé Pouzoullic, chapeau bas! 🙏


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L'homme qui voulait aimer sa femme

« L'homme qui voulait aimer sa femme », c'est Marc, un Breton fou amoureux de sa compagne Visilissa, une jolie Russe. L'auteur décrit leurs premières années ensemble. Des moments passionnels font vibrer ce jeune couple, dont l'avenir était pourtant bel et bien incertain. Les deux protagonistes bravent la distance et forment un magnifique duo. L'arrivée de la jeune femme dans sa belle-famille est plutôt rocambolesque. Une suite d'événements loufoques donne le ton : l'humour est incontestablement au rendez-vous.



Les années passent : Vasilissa et Marc forment désormais une famille composée de deux enfants, Clara et Mathieu, et d'un chien portant le nom de Khrouchtchev. Leur relation amoureuse s'essouffle, les enfants sont en quête d'attention et le chien rencontre quelques problèmes psychologiques... Leur quotidien n'est donc pas si simple ! Un beau jour, une idée traverse l'esprit de Marc. Et s'il écrivait un livre pour montrer à quel point il aime sa dulcinée ?



Je tire mon chapeau à Hervé Pouzoullic, l'auteur, qui réussit haut la main à décrire son propre travail : celui d'écrivain. En tant que lecteur, nous en apprenons plus sur le cheminement. De l'écriture à l'envoi du manuscrit aux maisons d'édition, en passant par le flot de réponses (très souvent négatives) et les critiques, tout y est. Notre protagoniste donne toute son énergie pour son livre jusqu'à en oublier parfois sa vie de famille... et son couple !



Pour conclure, j'ai passé un excellent moment avec « L'homme qui voulait aimer sa femme ». Le personnage principal est aussi drôle que touchant. Les membres de sa famille et ses amis sont quant à eux hauts en couleur. La plume de l'auteur est fluide et légère. Je vous recommande ce roman !
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L'homme qui voulait aimer sa femme

L'histoire d'un homme qui aime sa femme et qui veut vivre son amour comme au premier jour. Il décide alors de lui consacrer un roman mais il se perd dans l'écriture et une distance s'installe...

On passe un bon moment, il y a de l'humour , c'est bien écrit mais je n'ai pas succombé à l'histoire ,c 'est pourquoi je mets seulement 3 étoiles.
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