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Critiques de Hideki Arai (64)
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The world is mine, tome 1

De quoi parle réellement ce manga, je serai bien incapable de vous le dire !



On y trouve deux adolescents plutôt idiots et violents. J’ignore ce qu’ils font à part être idiots et violents. Il y a une histoire d’ours aux proportions démesurées qui sème la mort sur son passage. D’où vient-il ? A-t-il un lien avec ces ados ? Je l’ignore et à vrai dire je m’en fiche royalement.



Globalement, le dessin est laid et désagréable à regarder. Les personnages, quant à eux, sont particulièrement hideux et même repoussants pour certains.



Au cas où vous ne l’auriez pas compris, j’ai détesté ce manga.



Je suis tout de même allé au bout de ma lecture car je suis un peu obstiné comme garçon et je n’aime pas donner mon avis sans avoir entièrement lu un livre, mais je dois reconnaitre que ce fut excessivement laborieux. J’avais le tome 2, inutile de vous préciser que je ne le lirai pas.



Pour conclure, je me contenterai de dire que “This world is NOT mine” !


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Ki-Itchi !!, tome 1

Les visites de Babelio ne font qu'accroître ma PAL, ou devrais-je dire mes PAL au grand dam de ma famille.

En fait ce sont des messages subliminaux pour les inciter à taper dedans et me gratifier d'un petit plaisir quand cette occasion survient.

Quant à moi, pas besoin de messages subliminaux, lire une super critique comme celle de jovidalens sur le tome 2 de Ki-Itchi me captive et me séduit au point de partir à la recherche de cette série.

Alors comme je suis une jeune fille sage (quoi on peut toujours rêver, je l'ai été.....un jour.....jeune !) je commence par le tome 1.

Comment ne pas s'attacher à Ki-Itchi, petit bonhomme de 3 ans au regard déterminé, aux oreilles surdimensionnées et au caractère bien trempé.

Euphémisme dirons-nous, en effet il est toujours prêt à en découdre et à en mettre une bonne (raclée!) à toute personne contrariant ses dispositions ou ses valeurs, qui, faut l'avouer, n'obéissent qu'à ses propres critères, petits ou grands n'ayant pas de préférence à son égard.

Ce petit garçon intrépide, qui ne verse jamais une larme, est l'antagonisme même du monde qui l'entoure, parents désabusés ou trop permissifs dans son éducation, mamans cancanières, système éducatif incapable de gérer un tel comportement, vacarme incessant de la vie citadine japonaise, constance dans les traditions et coutumes et j'en oublie.

Les traits sont nets, expressifs, détaillés et marquent bien la diversité.

Vous l'aurez compris, ce manga m'a conquis, une belle découverte, merci Jovidalens.
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Ki-Itchi !!, tome 2

Nouveau tome, nouvelle couverture !

Et des plus surprenante, ki-Itchi en larmes, lui qui n'en versait pas une dans le tome 1.

Ki-Itchi est plongé dans un monde sans scrupules, violent et sectaire, comment grandir dans une société qui ne vous comprend pas d'autant plus lorsque l'on a que trois ans ?

Des événements dramatiques vont perturber le cours de la vie de Ki-itchi, de sa famille et plus généralement de la population mondiale. Sombre on vous dit ce manga...

Comment réagir face à la perte de ses parents pour un petit garçon tel que lui, combatif et direct. La réaction est certes étonnante, 3 jours en éveil, 3 jours de sommeil, 3 jours de larmes pour finir à errer dans les rues de la ville.

Il est recueilli par un couple de SDF à la dérive et au passé trouble, il se sentira peut-être compris car il semble aller mieux, mais il apprendra aussi d'autres leçons, pas toujours facile de grandir au sein d'une société qui à ses propres règles.

Un manga puissant aussi bien dans le caractère de Ki-Itchi et son apprentissage, que dans le dessin.

A découvrir !
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Ki-Itchi !!, tome 1

Re-lecture de la quatrième de couverture : euh, l'adjectif "discret" ne convient pas, mais absolument pas à Ki-Itchi !

Là où il passe, avec son petit nez en trompette et ses grands yeux en amande, il laisse (pas tout le temps, mais, très souvent) ...un champ de bataille avec des adultes épuisés pour ne pas dire débordés !



C'est un "bébé" pour ses parents aimants, mais l'école maternelle, le fast-food et les policiers le connaissent très bien (faut avouer que les parents commencent à hésiter à les alerter à chaque fugue!)



Rien d'un p'tit dur : c'est un indépendant et un taiseux, qui prononcent peu de mots, mais ceux-la sont essentiels :"La mer" quand il arrive au bout de son voyage en train et qu'il est émerveillé, "Maman" quand il se sent tout perdu. Taiseux qui se fait souvent attribuer la responsabilité de la brutalité de ses condisciples, taiseux qui a le geste réparateur, conciliateur.



Indépendant qui suit SA route, et SON jugement ; et côté jugement, il en a , et du bon, dans sa caboche.



Et l'auteur nous trace à travers le portrait de cet enfant un portrait acerbe du Japon, et de ses concitoyens : les mères "caqueteuses", les institutrices attentives, mais un peu dépassées, les rapports culturels et sociaux entre les différentes ethnies qui cohabitent, les rues bruyantes et les messages politiques tonitruants.



La vie est bruyante et agitée et on suit Ki-Itchi comme un indien plein de sagesse et de bon sens qui trace sa route entre horions et isolations rêveuses.



Le graphisme est sombre et zébré d'onomatopées, de phrases envahissantes. Un petit peu rebutée par cette noirceure graphique, j'ai vite été captivée par ce récit si drôle, si acide et si tendre.



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Irene, tome 1

BlackBox signe avec Irène, le retour d'un auteur phare d'Akata et Casterman mais qui était resté confidentiel de part ses critiques sociales assez âpres et borderlines. Ici l'éditeur aux livres confidentiels, entendez par là qu'on les trouve surtout à la vente sur leur site internet, nous offre de le retrouver avec un titre du milieu des années 90 qui semble encore furieusement d'actualité.



Sur un ton à nouveau entre amertume et causticité, l'auteur nous plonge en plein coeur du Japon, loin des grandes villes et des personnages un peu lisses qu'on connaît. Nous sommes en pleine campagne avec un héros de 40 ans, qui vit encore avec ses parents et bosse dans un pachinko. Célibataire, c'est un peu la misère pour lui même s'il semble se contenter de son sort au début, mais tout va changer quand il va enfin réaliser ses désirs.



J'ai aimé d'emblée le côté très âpre de ce récit. L'auteur n'hésite pas à aller à fond pour traiter de la misère sexuelle de son héros. Il montre la difficulté pour quelqu'un de brut comme lui de trouver quelqu'un à cet âge, dans la campagne japonaise, alors qu'il a à charge des parents sur le déclin. C'est sombre et parfois limite scabreux. Les blagues sur le sexe vont bon train, mais c'est un vulgaire qui correspond très bien à la rusticité du décor, au point d'en être même un peu émouvant, car on se sent en pleine observation d'un milieu social qu'on connaît peut-être trop peu.



Ainsi, l'auteur aborde des sujets peu vus d'habitude. Outre la misère sexuelle évoquée plus haut, il est aussi question du travail dans un pachinko, des relations avec ses collègues, d'être mère célibataire dans une petite ville, d'avoir des parents âgés dont l'un perd la tête tandis que l'autre est hyper intrusif. C'est vraiment riche et toujours doux-amer mais avec beaucoup beaucoup d'amertume.



J'ai aimé grâce à cela suivre un héros qui détonne. Pas d'ado ou de jeune adulte en proie à ses désirs, place à un homme mur, seul, avec ses désirs d'homme qu'il satisfait via la pornographie ou les rencontres d'un soir. C'est brutal, un peu scabreux, mais assez réaliste et on sent bien toute la pauvreté et la misère de cet homme dans le regard à la fois bienveillant et sans concession de l'auteur. C'est émouvant de le voir prendre ainsi soin de ses parents, tout comme c'est touchant de voir cette mère, âgée, supporter son mari qui perd complètement la tête.



Le titre se veut donc également fort émouvant dans la description de ces portraits d'adultes peu habituels. du héros et de sa détresse liée à sa solitude, à la jeune mère célibataire pour qui ce n'est pas simple d'élever son fils et qui en plus reçoit des propositions douteuses, à ce couple de personnes âgées sur le déclin où malgré l'amour une forme de violence rythme leur quotidien. C'est la misère sociale mais portée par beaucoup d'humanité dans le propos qu'on sent fort doux de la part de l'auteur derrière les propos brutaux et parfois un peu scabreux.



Ainsi, ce premier tome m'a fait redécouvrir un auteur un peu tombé dans l'oubli dont l'univers rude me plaît. Il a un dessin qui correspond bien à la rudesse de cette société populaire et miséreuse qu'il décrit. Il a un ton qui invoque beaucoup de douceur et de sentiments pour mettre en scène ces pauvres hères. C'est vraiment beau, touchant et émouvant sous le vernis âpre, rude et un peu vulgaire dont il se dote.
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La vie devant toi

Voici un one-shot assez conséquent ( il fait plus de 350 pages) qui est sorti il y a peu aux éditions Akata et qui nous plonge dans la vie compliqué de Sôsuke, un aide-soignant, âgé de vingt ans, qui vient de démissionner de son travail.



Suite à une erreur de sa part, il a fait tomber une vieille dame de son fauteuil roulant, et il s'en veut terriblement. Alors qu'il ne sait pas quoi faire à présent qu'il se retrouve sans emploi, il va croiser Mlle Shigemitsu, une aide à domicile, qui a deux fois son âge et qui va lui proposer d'être aide-soignant mais pour une personne en particulier : Monsieur Yoshizaki, âgé de 80 ans et connu pour son mauvais caractère.



On a du mal a comprendre vraiment où le titre veut en venir, car au début, on a l'impression que l'on a simplement un manga du genre tranche de vie, mais peu à peu, on se rend compte que le message du récit, ce centre plutôt sur l'acceptation de la mort et sur le temps qui passe.



Nos trois personnages, tous d'âges très différents, vont peu à peu se lier et l'on va se rendre compte que rien n'est simple dans la vie, et que quelque soit son age, on fait tous des erreurs, et que l'on a tous droit à une seconde chance.



C'est un récit très doux et dur à la fois car si l'ambiance est plutôt agréable, le malêtre des personnages est toujours présent et l'on se rend compte qu'il est facile de se retrouver mis au ban de la société, pour peu que l'on entre pas dans les cases, et ce quelque soit notre âge.



À la base, il s'agissait d'un roman de Taichi Yamada, qui est ici adapté en manga par Hideki Arai, bien connu pour ses titres tels que : The World is Mine ou Ki-Itchi. On retrouvera d'ailleurs en toute fin de volume un entretien entre le romancier et le mangaka sur cette adaptation, ce qui est vraiment un très bon ajout !



Une dernier point et pas des moindres, avec les graphismes qui sont très beaux, très soignés, avec quelques effets clair obscurs assez réussis, des décors très fournis sans être surchargés ainsi qu'un travail réaliste sur les corps et les visages des personnages, qui leur donne plus de crédibilité.



Encore un excellent titre des éditions Akata, qui prouvent une nouvelle fois, leur volonté de proposer un catalogue qui fait réfléchir sur la société actuelle.
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The world is mine, tome 4

Le calme avant la tempête. Un tome dépourvu de ses deux acteurs principaux, mais qui au final n'en reste pas moins sans intérêt. J'ai beaucoup aimé le déroulement du récit. Il nous en apprend tout d'abord plus sur le troisième et toujours aussi énigmatique héro de The World is mine qui alimente toutes les rumeurs les plus folles: le fameux Higumadon.



C'est le journaliste Hoshino qui enquête sur le massacre de l'école primaire qui part sur les pistes du monstre avec son carnet à spirales (rempli de centaines de vieux pénis gribouillés). Un volume qui fait également l'introspection du passé de la vieille Hatsue, on comprend alors l'étrange lien qui l'unit avec Mon-Chan et toute la perversité qui habite ce dernier. Un animal dépourvu de toute émotion, aux pulsions énigmatiques, que rien ni personne ne peut arrête
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Ki-Itchi !!, tome 3

Comme il est difficile pour un petit garçon ayant perdu ses parents d'affronter toutes ces émotions, de grandir dans un environnement pénible, inadapté à sa nature vraie et simple.

Émouvant et fort.
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Ki-Itchi !!, tome 2

Ki-Itchi, petit garçon taiseux de trois ans, représenté bien campé sur ses jambes un poing fermé tendu vers le ciel, des oreilles larges et rondes comme des récepteurs d'ondes, de grands yeux en amande pleins de volutes, volutes qui représentent toutes les images, les pensées du monde ...

Sauf que dans ce tome, les premières pages s'ouvrent sur une promenade en ville avec ses parents ; comme d'habitude Papa le filme complétement agité dans les bras de sa Maman souriante et heureuse. Un fou les poignarde et se fait écrasé par un camion ! Tandis qu'un avion d'un président américain se crash. Au milieu de ces catastrophes, les adultes sont complètement dépassés et ne savent pas comment réagir, comment lui expliquer, si tant est que l'on puisse expliquer à un enfant comme Ki-Itchi. Quand enfin les mots sont prononcés, il plonge dans une période où aux trois jours sans pouvoir dormir, succéderont trois jours de sommeil puis trois jours de larmes.

Ce torrent de larmes emporte de ses yeux tout ce qui représentait son enfance. Ses yeux sont maintenant dessinés simplement : plus ces circonvolutions qui évoquaient si poétiquement des nébuleuses.

N'est ce pas cela le pasage à l'âge adulte ? La capacité de voir, regarder, affronter, la réalité du monde qui nous entoure ? La décision de choisir où l'on veut vivre et avec qui ?

C'est ce qu'il fait ! Cette fois-ci, il ne fugue pas : il part, plantant là ses grands parents, ses copains d'école et toutes ces mamans génées, éplorées et jacassantes. Il va par les rues jusqu'à trouver un couple de SDF auprès desquels il se fait accepter et desquels il accepte leurs règles de vie.



Véritable douche froide ce tome deux !

Scénario sans faille, dont la mise en image explose de violence et de douleur. Superbes pages quand Ki-Itchi éclate en sanglots : c'est une explosion, un soleil qui s'immerge dans un océan, un flot de larmes qui semble liquéfier physiquement ce tout petit garçon en pyjama qui hurle son chagrin.

Et puis, c'est l'errance dans le froid de la ville et puis, un peu de séreinité auprès d'un adulte aussi éploré que lui. Peut-être qu'il est plus facile de se reconstruire loin de sa famille et familiers...

Surtout quand ces adultes survivant à la marge de la société, l'acceptent tel qu'il est avec sa colère et sa rage. Ce qui était jugé inconvenant, inadapté devient une caractéristique de sa personnalité qu'il doit discipliner, maîtriser.

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Irène, tome 3

La plongée dans les affres de l'âme japonaise se poursuit avec ce noir et grinçant vaudeville sur fond de mariage arrangé entre un Japonais et une Philippine. Le ton d'Hideki Arai est toujours aussi rude. La violence est toujours aussi palpable. Mais au milieu de tout cela peu à peu naît une petite lumière rendant la lecture moins insoutenable.



Pourtant, cela commence très mal avec un Iwao totalement égocentrique qui cherche à imposer son désir sans écouter son épouse. Mais peu à peu, il réalise l’impossibilité de cela et comprend que c'est en échangeant, en parlant avec elle, que peut-être il obtiendra ce qu'il souhaite : le bonheur.



Irène, cette pauvre Philippine qu'on a vendue, souhaite la même chose, mais elle aura un parcours encore plus chaotique. Le terrible portrait qui est fait de ce Japon raciste et refermé sur lui-même qui peine à accepter les étrangers vivant sur son sol et encore plus les mariages mixtes fait mal. L'auteur y va franchement et n'hésite pas à dénoncer les travers de son peuple.



On assiste ainsi à une flambée de haine, de soupçons de la pire espèce, de violence et de méchants ragots sur Irène et un peu Iwao, que ce soit de gens qu'ils croisent, des collègues de ce dernière ou de sa mère. Le dessin de l'auteur renforce d'ailleurs ce sentiment par un trait volontiers excessif qui met en exergue toute la fureur de cette vieille femme si exclusive. Ainsi, l'auteur dénonce également les relations quasi œdipienne des Japonais à leur mère et leur étrange rapport à l'autre sexe qui en découle, ce qui en fait une œuvre sociologique fort intéressante.



Cependant comme je le disais plus haut, au fil des chapitres, l’œuvre se veut plus lumineuse. Iwao et Irène trouve une sorte de terrain d'entente grâce à un dictionnaire leur permettant de communiquer et Iwao sentant qu'il est allé trop loin se contient. Irène, elle, a compris les sacrifices qu'elle a fait en choisissant cette relation mais elle a toujours espoir de trouver un jour le bonheur à son tour. Et nous lecteurs, nous nous disons que peut-être en dépit de ces circonstances sordides quelque chose peut naître de cette relation entre ce garçon si naïf et cette jeune fille si pure. On a envie d'y croire malgré tout.



Irène avec ces trois tomes sur six que vient de sortir BlackBox permet au lecteur de retrouver les écrits engagés et dérangeant d'Hideki Arai. Il n'est pas question de petit garçon luttant face aux injustices comme dans son grand Ki-Itchi. Il n'est pas question d'un vieillard sur le déclin et de son aide à domicile qui vit difficilement comme dans La vie devant toi. Non, cette fois il parle de détresse humaine dans ce qu'elle a de plus profond, de l'envie de trouver le bonheur et quelqu'un qui nous comprend même quand on ne correspond pas à la norme. Le chemin emprunté est brut, rude et violent mais l'espoir reste toujours de mise avec ces personnages tantôt attachants, tantôt lumineux. On a envie d'y croire !
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The world is mine, tome 7

Tu me tues... tu me fais du bien. Un tome charnière à l'histoire que je pourrais résumer par cette phrase empruntée à Marguerite Duras.



Le mangaka inclus dans ce septième tome une personne que l'on avait presque oublié, Maria Odate. C'est cette étrange fille que l'on avait vu au tout début de l'histoire, Extravagante, un peu fofolle, un brun lucide, elle semble avoir un lien indéfectible que l'a relit à Toshi et Mon-Chan, ensemble ils vont se retrouver à Odate grâce à l'e-mail qu'elle leur a envoyé quelques jours plutôt.



C'est dans cette même ville que le monstre Higumadon va se présenter aux yeux de tous et semer la terreur sur son passage. Pour cette raison, il est vraiment intéressant. On notera un look plus appréciable chez nos deux héros qui sont déguisés pour l'occasion. Ce tome symbolisant la moitié de l'oeuvre complète du mangaka s'annonce très intéressant pour la suite des événements.
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Ki-Itchi !!, tome 6

"Enjo Kasai" : l'attrait de la consommation à outrance et des produits de luxe a favorisé l'émergence d'un nouveau type de prostitution au Japon. Des toutes jeunes filles vendent leurs charmes par téléphone portable.Leurs clients, surnommés "papas", sont des hommes plus âgès "les salarymen". Pas d'intermédiaires...paiement en argent ou en objets de luxe qu'elles exhiberont fièrement aux yeux de leurs copines et parents inconsciemment naïfs. Phénomène de sociéte intelligemment traité dans "Love & Pop" de Ryu Murakami.

Ici, c'est de savoir que d'autres jeunes filles pratiquent l'enjo kasai, qui rassure, quelque peu, Misato de se prostituer pour son père.



Comme lorsqu'il était à l'école maternelle et qu'il protégeait, déjà, une petite toujours apeurée, maintenant du haut de ses dix ans,dans sa classe deCM2, il a entendu la souffrance de Misato, objet de tous les sévices imaginés par ses condisciples. Comme lorsqu'il était à l'école maternelle, il a explosé de colère et cogné à tout va. Mais les poings et la terreur qu'il propage autour de lui, ne résout rien.

C'est Kaï qui, en sous main, va l'aider par son intelligence et son savoir de manipulateur à résoudre le scandale à l'école.



Les sévices subis à l'école ne sont que vétilles par rapport à la réalité de la vie de Misato.

Même s'il essaie de provoquer une réaction de révolte chez Misato avec "Montre-moi clairement ce que tu as choisi ! Vivre ou mourir ?!", force lui ai de constater qu'elle n'a pas la force de mettre en branle les moyens de se tirer de cette situation. Il n'est pas capable de "laisser tomber" et réalise que se battre à poings nus ne résout rien . Quand il rosse son père il se pose la bonne question : "que se passera-t-il...après l'avoir frappé ?".

Vivre seul c'est bien , mais ça ne suffit pas pour survivre. Il apprend qu'il lui faut des alliés dans cette lutte. Et puisque le policier intégre a été éloigné, il ne lui reste plus que KaÏ. Kaï et sa roublardise. Il va l'aider, mais jusqu'où et pourquoi ?



Avec ce sixième tome, "Misato Saji", l'auteur nous entraîne dans les eaux boueuses de la société japonaise. Japonaise ? mais n'est ce pas aussi la nôtre ?



Etrange trio : la faible, un enfant véritable vedette médiatique et dans leur sillage, une intelligence à l'affut.



La dernière page lu, c'est un sentiment d'impuissance qui submerge , teinté de l'espoir porté par le poing tendu rageusement par Ki-itchi.



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The world is mine, tome 10

Le vice monte crescendo dans ce dixième volume. Dans la lignée du précédent, toujours aussi intéressant.



Un nouveau personnage fait son apparition: il s'agit du père de Toshi qui est dévasté par le suicide de sa femme (consacré dans un tome précédent) et les meurtres perpétrés par son fils. Il somme la police d'abattre sa progéniture qui n'est devenu ni plus ni moins qu'un monstre. Le chapitre concernant Junko continue dans les pires circonstances qui soient, est-elle arrivée au bout de son calvaire ? La réponse peut-être au prochain tome.



Toshi est vraiment le plus machiavélique du duo. Ses ultimatums donnent froid dans le dos.
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The world is mine, tome 8

Un tome apocalyptique rempli de rebondissements. Le mangaka a mis les bouchées doubles en dessinant de grandes cases très détaillées relatant du massacre causé par Higumadon qui s’abat tel un cyclone sur la petit ville d’Odate. Je pourrais reprocher le manque de visibilité et de clarté dans le trait lors des actions qui semblent un peu brouillonnes, mais comme il est difficile de retranscrire de telles actions dans l'art compliqué du manga, je n'en tiendrais pas rigueur. Le tome s'achève dans un amas de sang, de larmes et de corps sans vie.
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Irène, tome 2

Après un premier tome très rural, critiquant âprement la misère sexuelle de son héros et sa pauvre vie de célibataire vivant chez ses parents sur le déclin, l'auteur creuse un peu plus le filon de la critique sociale, nous entraînant cette fois dans les mariages arrangés entre Japonais et Philippines.



Dans les mangas, on est habitués aux mariages arrangés, mais d'habitude entre Japonais. Cette fois, c'est la question plus sordide des mariages où un des conjoints achète l'autre à l'étranger dont il est question. Avec la même verbe satirique qu'on lui a connu précédemment Hideki Arai décortique le phénomène et ne nous épargne pas.



Ce tome est donc l'occasion de découvrir l'horreur d'un système bien rodé mais avec un humour grinçant. On suit pas à pas tout le processus qui va conduire Iwao à épouser et ramener sa femme Irène chez lui. C'est rude, c'est sordide, c'est horrible et pourtant il y a toujours quelque chose de drôle pour faire passer la pilule. L'auteur insiste sur le décalage entre les deux cultures : japonaise et philippine, entre les deux héros : le timide Iwao et l'extravertie Irène. Il nous présente dans le détail comment cela se déroule du point de vue d'un Japonais, toutes les étapes où l'homme est aidé par une agence peu scrupuleuse pour rencontrer et choisir sa future femme, les papiers à faire, la rencontre avec la famille, etc. Mais il y a également une vue de la misère de cet archipel, de leurs conditions de vie, de la façon dont est vécu cette nouvelle forme de traite négrière et c'est glaçant !



A la lecture, on se sent emporté par le flux, tout comme le héros. C'est saisissant. L'auteur joue énormément sur l'humour pour cela, mais également sur la langue et la puissance des mots. J'ai beaucoup aimé le travail fait là-dessus et l'évolution conduite par le personnage d'Irène, du début où on ne voit qu'un charabia informe, à la suite où on la voit apprendre bêtement la langue, à la fin où on nous traduit enfin sa langue à elle. C'est hyper impactant et cela participe à ce sentiment que le Japon est quand même un pays bien raciste, qui a du mal à considérer l'autre sur un pied d'égalité. La critique est rude. L'auteur ne nous épargne pas et son héros non plus. Tout le travail qu'il avait fait pour montrer quel pauvre bougre il était est quand même bien contrebalancer par la violence de ce qu'il fait subir à Irène parce que monsieur estime qu'il a le droit de lui imposer son désir. La question de la misère sexuelle est d'ailleurs remise une fois de plus sur le tapis par une nouvelle critique particulièrement rude où l'auteur aborde la méconnaissance des jeunes Japonais, la grande place du porno et ses déviances, ou encore la prostitution. Et on sent que malgré ses traits d'humour, c'est plutôt une dénonciation en règle qu'il fait, ce qui est libératoire pour le lecteur !



Ainsi, partie comme une satirique sociétale tragico-comique sur la vie à la campagne et la misère sexuelle, Irène s'élargit en critique plus vaste sur le racisme des Japonais, leur méconnaissance du sexe et l'exploitation sexuelle. C'est dur, c'est âpre, c'est violent mais que c'est émouvant et bien raconté.
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The world is mine, tome 9

La fin du tome prend vraiment aux tripes. Quelle idée d'avoir pensé que le mangaka avait oublié l'instinct animal de Mon-Chan au cours des derniers chapitres. Un démon insaisissable, c'est bien ce qui le décrit le mieux, tout comme le disait Hatsue. Ses gestes et pulsions ne semblent pas suivre la raison, je pense que son instinct est beaucoup plus développé que celui des autres, ce qui explique la fin très surprenante de ce 9ème tome. Après le chaos, la fuite... Toshi, Mon-Chan et Maria, quittent Ôdaté en hélicoptère pendant que les inspecteurs de police n'ont de cesse de les traquer en les pistant. C'est tout le Japon qui est sous les feux des médias étrangers depuis le chaos semé par Higumadon qui semble avoir disparu.
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The world is mine, tome 6

Un tome placé sous le signe de l'humour acerbe qui caricature les déviances médiatiques du showbuisness avec beaucoup de dérisions.



Le premier Ministre est bien décidé à mettre en échec nos deux comparses en préparant un plan des plus surprenants à la télévision aux côtés d'un groupe d'idoles décérébré comme les Japonais les aiment (pardon pour le pléonasme) . Course à l'audimat et volte-face au programme.



Que font les deux tueurs en série les plus recherchés par toutes les polices du Japon ? Ils créent leur propre agence de tueurs à gage sur internet bien sûr ! Sur le site Geocities en l'occurence, cette référence m'a fait sourire. Le site avait fermé depuis son rachat par Yahoo aboutissant sur un échec financier. Toutes les demandes affluent alors que Mon-chan psychote toujours depuis sa rencontre avec l'ours.

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Ki-Itchi !!, tome 7

Dans cet ouvrage, sous-titré, "Le Marteau", Hideki Arai laisse Ki-itchi donner cour à sa colère, son rejet de la société. Pour aider Misato, il lui faut ne plus être seul, donc autour de lui s'agrègent Kaï, le reporter toujours a ses basques, et un de ses collègues peu reluisant. Il demandera l'aide de son grang-père qui reprend, ici, une dimension humaine. Et ils partiront en combat (?), croisade(?) contre la société "qui se passe très bien de conscience".

Triste et banal constat.

Un peu déçue par cet ouvrage, mais, tout de même...Ki-itchi se pose des questions sur l'utilité de la violence et prend la mesure de sa méconnaissance de la société dans laquelle il évolue. Seul, certes il peut croire que c'est bien, mais est-ce si bien, si adapté que cela ?

Kaï affronte la réalité et s'effondre et se relève avec d'autres yeux. Il est toujours dans le sillage de Ki-itchi avc l'espoir qu'à eux deux ils changeront la société, mais il comprend que la solitude est le lot de chacun. Drôle de réflexion sur une sociéte qui sait faire corps pour une lutte commune mais qui vit en vase clos, dans de petites cellules étanches et protectristes.

Misato, qui a traversé les autres volumes en ombre fantôme se re-vertébrise et c'est peut être elle, la contre-clé, double de Ki-itchi ...

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Ki-Itchi !!, tome 5

Tiens, je n'avais pas remarqué que chaque volume est sous-tritré !

Le volume précédent s'appelait " Sangliers et insectes" : la rencontre de Ki-itchi avec LA nature, la vraie, celle à laquelle il a appris à s'adapter. Quand Akipon l'avait décidé à aller à la police pour retrouver sa famille, il avait accepté et dans la voiture, il avait bien enregistré ce qui allait être son leitmotiv : ses parents étaient décédés mais il les remerciait de lui avoir donné la vie, "vivre est bien" mais "être seul est important...être seul est magnifique. Être seul pas peur". Quand Akipon s'était arrétée pour venir en aide à un autre automobiliste, il s'était sauvé dans la forêt avec son petit équipement de survie. Six mois plus tard, il était redescendu vers les hommes parce qu'il ne trouvait plus rien à manger. Sa famille l'avait retrouvé, il avait fait la une des médias, avec une maturité, une autorité surprenante. Un seul objectif : retrouver Akipon accidentée et plongée dans un coma profond.

Ce cinquième tome est sous-titré "Kai" : sa nouvelle épreuve ?

Le premier chapitre fait la liaison avec le précédent tome : Ki-itchi a retrouvé Akipon qui ne se reveille pas. Il suit ses grands-parents.

Puis on retrouve Ki-itchi six années plus tard. Il a dix ans, a déjà changé de collège parce qu'il fait "craquer" ses enseignants. Pas étonnant . Dés son arrivée dans la classe, il dicte SA règle : "Personne ne m'approche". Il tire son bureau au fond de la classe et dort.

Dans cette classe il y a Kai, adolescent roublard et manipulateur, le (vrai) chef de la classe, de l'école. Il va suivre, espionner, essayer de comprendre pour mieux le manipuler Ki-itchi. Mais...

Etonnant volume qui dépeint, de nouveau, en sous-main, une société. Les professeurs ne sont que des intermédiaires entre une oligarchie complètement hors des réalités et la véritable société avec les meneurs, ceux avec qui il faut composer.

Kai a compris ce qui fait la grande différence de Ki-itchi "Il a déjà développé sa propre personnalité, la finalité de toute notre éducation". Il se sait d'une intelligence supérieure mais il a le même âge et a trois ans il a été marqué par la force de la prestation de Ki-itchi à la télévision, la prise de conscience de ce qu'est le charisme. Que peut l'intelligence face au charisme ? Comment s'y allier pour mieux dominer ? Mais Kai est un pro de la magouille.

Quant au dessin, toujours aussi fin pour exprimer une pensée derrière un regard ou un rictus. Quelques traits et on voit le poing qui part, le mouvement rapide du bras quand un enfant essuie rageusement ses larmes;
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La vie devant toi

Un manga hors du commun, inspiré d'un roman de Taichi YAMADA.

Hideki ARAI commence ce manga en dessinant son propre parcours jusqu'à l'écriture de ce volume. Une entrée en matière originale et intrigante.

On suit Sôsuke, jeune auxiliaire de vie qui a quitté son travail dans un EHPAD suite à un incident avec un des pensionnaires qui a perdu la vie après que Sôsuke l'ait fait tombé de son fauteuil roulant. Ce dernier est plein de remords et n'arrive pas à passer à autre chose...

Supporté par Mlle Shigemitsu, la quarantaine, il retrouve un travail auprès de M. Yoshizaki, qui est âgé et en fauteuil roulant mais encore valide pour rester vivre à son domicile.

Se tissent entre les deux hommes d'étranges liens.

Une histoire prenante sur des parcours de vie difficiles dans trois générations et des situations hors du commun qui permettent parfois de se reconstruire ou de s'accepter soi-même.

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