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Citations de Honoré de Balzac (7039)


Si les gendres et les filles se refusent à te rembourser, tu feras graver sur la tombe: "Ci-gît M. Goriot, père de la comtesse de Restaud et de la baronne de Nucingen, enterré aux frais de deux étudiants ".
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—Mais, mon oncle, Dieu n'a pas fait les femmes pour qu'elles restent filles ; car, elles doivent être ou toutes filles, ou toutes femmes. Il y a de l'injustice dans la distribution des rôles.
— Ma fille, dit le bon abbé, tu donnes tort à l'Eglise qui prescrit le célibat comme la meilleure voie pour aller à Dieu.
— Mais si l'Eglise a raison, et que tout le monde fût bon catholique, le genre humain finirait donc, mon oncle ?
— Tu as trop d'esprit, Rose, il n'en faut pas tant pour être heureuse.
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Mademoiselle Cormon regardait comme un de ses devoirs de parler : non qu'elle fût bavarde, elle avait malheureusement trop peu d'idées et savait trop peu de phrases pour discourir ; mais elle croyait accomplir ainsi l'un des devoirs sociaux prescrits par la religion qui nous ordonne d'être agréable à notre prochain.
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Frappé de la propreté minutieuse qui distinguait cette cour et ses dépendances, un étranger aurait pu deviner la vieille fille. L'œil qui présidait là devait être un œil inoccupé, fureteur, conservateur moins par caractère que par besoin d'action. Une vieille demoiselle, chargée d'employer sa journée toujours vide, pouvait seule faire arracher l'herbe entre les pavés, nettoyer les crêtes des murs, exiger un balayage continuel, ne jamais laisser les rideaux de cuir de la remise sans être fermés. Elle seule était capable d'introduire par désœuvrement une sorte de propreté hollandaise dans une petite province située entre le Perche, la Bretagne et la Normandie, pays où l'on professe avec orgueil une crasse indifférence pour le confort.
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Le génie procède de deux manières : ou il prend son bien comme Napoléon et Molière aussitôt qu'il le voit, ou il attend qu'on le vienne chercher quand il s'est patiemment révélé.
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Une fois endiablée par un désir, et quand elle a mis le pied dans une voie de fourberies, une fille va loin.
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Les femmes ont un instinct qui leur fait deviner les hommes qui les aiment par cela seulement qu'elles portent une jupe, qui sont heureux d'être près d'elles, et qui ne pensent jamais à demander sottement l'intérêt de leur galanterie. Les femmes ont sous ce rapport le flair du chien, qui dans une compagnie va droit à l'homme pour qui les bêtes sont sacrées.
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Pour juger un homme, au moins faut-il être dans le secret de sa pensée, de ses malheurs, de ses émotions ; ne vouloir connaitre de sa vie que les événements matériels c'est faire de la chronologie, l'histoire des sots!
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Il quittait en ce moment la passion parisienne, coquette, vaniteuse, éclatante, pour l'amour pur et vrai.
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Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort : VOULOIR et POUVOIR Entre ces deux termes de l'action humaine, il est une autre formule dont s'emparent les sages, et je lui dois le bonheur et ma longévité. Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ; mais SAVOIR laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme.
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Ah ! mignonne, j'aperçois la vie comme un de ces grands chemins de France, unis et doux, ombragés d'arbres éternels. Il n'y aura pas deux Buonaparte en ce siècle : je pourrai garder mes enfants si j'en ai, les élever, en faire des hommes, je jouirai de la vie par eux.
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Or, rien n'attise un sentiment autant que le vent glacé de la persécution. Avec quelle grâce me disait-elle : «Vous voilà, petite masque !» quand la couleuvre de la curiosité m'avait prêté ses mouvements pour me glisser entre les portes jusqu'à elle. Elle se sentait aimée, elle aimait mon naïf amour qui mettait un rayon de soleil dans son hiver.
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De sept à dix ans, j'ai vécu dans ses poches ; elle aimait autant à m'attirer chez elle que j'aimais à y aller.
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Nous avons tant rêvé de compagnie, tant de fois déployé nos ailes et tant vécu en commun, que je crois nos âmes soudées l'une à l'autre, comme étaient ces deux filles hongroises dont la mort nous a été racontée par monsieur Beauvisage, qui n'était certes pas l'homme de son nom : jamais médecin de couvent ne fut mieux choisi.
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Les femmes sont habituées, par je ne sais quelle pente de leur esprit, à ne voir dans un homme de talent que ses défauts, et dans un sot que ses qualités ; elles éprouvent de grandes sympathies pour les qualités du sot qui sont une flatterie perpétuelle de leurs propres défauts, tandis que l'homme supérieur ne leur offre pas assez de jouissances pour compenser ses imperfections. Le talent est une fièvre intermittente, nulle femme n'est jalouse d'en partager seulement les malaises ; toutes veulent trouver dans leurs amants des motifs de satisfaire leur vanité ; c'est elles encore qu'elles aiment en nous !
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- Oui, Monsieur, le gouvernement actuel est l'art de faire régner l'opinion publique.
- L'opinion ? mais c'est la plus vicieuse de toutes les prostituées ! A vous entendre, hommes de morale et de politique, il faudrait sans cesse préférer vos lois à la nature, l'opinion à la conscience. Allez, tout est vrai, tout est faux ! Si la société nous a donné le duvet des oreillers, elle a certes compensé le bienfait par le goutte, comme elle a mis la procédure pour tempérer la justice, et les rhumes à la suite des châles de Cachemire.
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Tout fatigue, même l'Enfer
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Cette peinture patiente, ces empreintes sur la vie privée des habitudes, du silence, des signes, ce poids donné à l’impalpable qui pèse sur chaque vie, et soudain, la panique des signes, le désarroi dans la fourmilière, c’est la signature de Balzac, son art de conteur, mis en scène et dramatisé magistralement pour la première fois. P. V de la préface de Maurice Bardèche.
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Pendant la rapide saison où la femme reste en fleur, les caractères de sa beauté servent admirablement bien la dissimulation à laquelle sa faiblesse naturelle et nos lois sociales la condamnent. Sous le riche coloris de son visage frais, sous le feu de ses yeux, sous le réseau gracieux de ses traits si fins, de tant de lignes multipliées, courbes ou droites, mais pures et parfaitement arrêtées, toutes ses émotions peuvent demeurer secrètes : la rougeur alors ne révèle rien en colorant encore des couleurs déjà si vives ; tous les foyers intérieurs se mêlent alors si bien à la lumière de ces yeux flamboyants de vie, que la flamme passagère d’une souffrance n’y apparaît que comme une grâce de plus. Aussi rien n’est-il si discret qu’un jeune visage, parce que rien n’est plus immobile. La figure d’une jeune femme a le calme, le poli, la fraîcheur de la surface d’un lac. La physionomie des femmes ne commence qu’à trente ans. Jusques à cet âge, le peintre ne trouve dans leurs visages que du rose et du blanc, des sourires et des expressions qui répètent une même pensée, pensée de jeunesse et d’amour, pensée uniforme et sans profondeur ; mais, dans la vieillesse, tout chez la femme a parlé, les passions se sont incrustées sur son visage ; elle a été amante, épouse, mère ; les expressions les plus violentes de la joie et de la douleur ont fini par grimer, torturer ses traits, par s’y empreindre en mille rides, qui toutes ont un langage ; et une tête de femme devient alors sublime d’horreur, belle de mélancolie, ou magnifique de calme [...]
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— La famille, monsieur, existe-t-elle ? Je nie la famille dans une société qui, à la mort du père ou de la mère, partage les biens et dit à chacun d’aller de son côté. La famille est une association temporaire et fortuite que dissout promptement la mort. Nos lois ont brisé les maisons, les héritages, la pérennité des exemples et des traditions. Je ne vois que décombres autour de moi.
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