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Citations de Honoré de Balzac (7039)


Cette vie monotone où chaque heure amène un devoir, une prière, un travail si exactement les mêmes, qu’en tous lieux on peut dire ce que fait une carmélite à telle ou telle heure du jour ou de la nuit ; cette horrible existence où il est indifférent que les choses qui nous entourent soient ou ne soient pas, était devenue pour nous la plus variée : l’essor de notre esprit ne connaissait point de bornes, la fantaisie nous avait donné la clef de ses royaumes, nous étions tour à tour l’une pour l’autre un charmant hippogriffe, la plus alerte réveillait la plus endormie, et nos âmes folâtraient à l’envi en s’emparant de ce monde qui nous était interdit. Il n’y avait pas jusqu’à la Vie des Saints qui ne nous aidât à comprendre les choses les plus cachées !
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Combien de fois n’ai-je pas lu dans les rides de son front qu’elle souhaitait à Fernand les honneurs et les biens de Felipe! Je le lui disais, elle me répondait par deux larmes et me montrait les plaies d’un coeur qui nous était dû tout entier à l’un comme à l’autre, mais qu’un invisible amour donnait à toi seul.
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Tu seras, ma chère Louise, la partie romanesque de mon existence. Aussi raconte-moi bien tes aventures peins-moi les bals, les fêtes […] Tu seras deux à écouter, à danser, à sentir le bout de tes doigts pressés
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Tu as le fruit sans avoir eu les fleurs, et moi j’ai les fleurs sans le fruit
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L’amour est à mes yeux le principe de toutes les vertus rapportées à une image de la divinité!
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Mon philosophe de l’Aveyron a raison de considérer la famille comme la seule unité sociale possible et d’y soumettre la femme comme elle l’a été de tout temps.
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A force de rouler à travers les hommes et les pays, d'en observer les coutumes contraires, ses idées se modifièrent et il devint sceptique. Il n'eut plus de notions fixes sur le juste et l'injuste, en voyant taxer de crime dans un pays ce qui était vertu dans un autre. Au contact perpétuel des intérêts, son coeur se refroidit, se contracta, se dessécha.
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Le mot gars, que l’on prononce gâ, est un débris de la langue celtique, il a passé du bas-breton dans le français, et ce mot est, de notre langage actuel, celui qui contient le plus de souvenirs antiques.
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Or, quiconque apporte sa pierre dans le domaine des idées, quiconque signale un abus, quiconque marque d’un signe le mauvais pour être retranché, celui-là passe toujours pour être immoral. Le reproche d’immoralité, qui n’a jamais failli à l’écrivain courageux, est d’ailleurs le dernier qui reste à faire quand on n’a plus rien à dire à un poète. Si vous êtes vrai dans vos peintures; si, à force de travaux diurnes et nocturnes, vous parvenez à écrire la langue la plus difficile du monde, on vous jette alors le mot immoral à la face. Socrate fut immoral, Jésus-Christ fut immoral; tous deux ils furent poursuivis au nom dés Sociétés qu’ils renversaient ou réformaient. Quand on veut tuer quelqu’un, on le taxe d’immoralité.
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Enfin, peut-être ne doit-on jamais prononcer qui a tort ou raison de l’enfant ou de la mère. Entre ces deux cœurs, il n’y a qu’un seul juge possible. Ce juge est Dieu ! Dieu qui, souvent, assied sa vengeance au sein des familles, et se sert éternellement des enfants contre les mères, des pères contre les fils, des peuples contre les rois, des princes contre les nations, de tout contre tout ; remplaçant dans le monde moral les sentiments par les sentiments, comme les jeunes feuilles poussent les vieilles au printemps ; agissant en vue d’un ordre immuable, d’un but à lui seul connu. Sans doute, chaque chose va dans son sein, ou, mieux encore, elle y retourne. (Folio, p.287)
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Madame d’Aiglemont avait en effet perdu, de la manière la plus malheureuse, disaient les gens du monde, une fille charmante dont la destinée était presque inconnue, et un petit garçon, enlevé à cinq ans par une horrible catastrophe. La marquise vit sans doute un présage du ciel dans le respect que le sort semblait avoir pour la fille de son cœur, et n’accordait que de faibles souvenirs à ses enfants déjà tombés selon les caprices de la mort, et qui restaient au fond de son âme, comme ces tombeaux élevés dans un champ de bataille, mais que les fleurs des champs ont presque fait disparaître. Le monde aurait pu demander à la marquise un compte sévère de cette insouciance et de cette prédilection ; mais le monde de Paris est entraîné par un tel torrent d’événements, de modes, d’idées nouvelles, que toute la vie de madame d’Aiglemont devait y être en quelque sorte oubliée. Personne ne songeait à lui faire un crime d’une froideur, d’un oubli qui n’intéressait personne, tandis que sa vive tendresse pour Moïna intéressait beaucoup de gens, et avait toute la sainteté d’un préjugé. D’ailleurs, la marquise allait peu dans le monde ; et, pour la plupart des familles qui la connaissaient, elle paraissait bonne, douce, pieuse, indulgente. Or, ne faut-il pas avoir un intérêt bien vif pour aller au delà de ces apparences dont se contente la société ? Puis, que ne pardonne-t-on pas aux vieillards lorsqu’ils s’effacent comme des ombres et ne veulent plus être qu’un souvenir ? (Folio, p.284-285))
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— Tout est inutile, reprit Hélène. Ah ! pourquoi ne suis-je pas morte à seize ans, quand je voulais me tuer ! Le bonheur ne se trouve jamais en dehors des lois… Moïna… tu…

Elle mourut en penchant sa tête sur celle de son enfant, qu’elle avait serré convulsivement.

— Ta sœur voulait sans doute te dire, Moïna, reprit madame d’Aiglemont, lorsqu’elle fut rentrée dans sa chambre, où elle fondit en larmes, que le bonheur ne se trouve jamais, pour une fille, dans une vie romanesque, en dehors des idées reçues, et, surtout, loin de sa mère. (Folio, p.281)
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Raisonner là où il faut sentir est le propre des âmes sans portée. (Folio, p.183)
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Madame de Wimphen était très heureuse en mariage ; et, dans la situation opposée où elles étaient, peut-être le bonheur de l’une faisait-il une garantie de son dévouement au malheur de l’autre. En pareil cas, la dissemblance des destinées est presque toujours un puissant lien d’amitié. P.124
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Le malheur et la mélancolie sont les interprètes les plus éloquents de l’amour, et correspondent entre deux êtres souffrants avec une incroyable rapidité. (Folio, p.105)
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D’ailleurs, le malheur aussi bien que le bonheur vrai nous mène à la rêverie. (Folio, p.96)
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Ne se rencontre-t-il pas beaucoup d’hommes dont la nullité profonde est un secret pour la plupart des gens qui les connaissent ? Un haut rang, une illustre naissance, d’importantes fonctions, un certain vernis de politesse, une grande réserve dans la conduite, ou les prestiges de la fortune sont, pour eux, comme des gardes qui empêchent les critiques de pénétrer jusqu’à leur intime existence. Ces gens ressemblent aux rois dont la véritable taille, le caractère et les mœurs ne peuvent jamais être ni bien connus ni justement appréciés, parce qu’ils sont vus de trop loin ou de trop près. Ces personnages à mérite factice interrogent au lieu de parler, ont l’art de mettre les autres en scène pour éviter de poser devant eux ; puis, avec une heureuse adresse, ils tirent chacun par le fil de ses passions ou de ses intérêts, et se jouent ainsi des hommes qui leur sont réellement supérieurs, en font des marionnettes et les croient petits pour les avoir rabaissés jusqu’à eux. Ils obtiennent alors le triomphe naturel d’une pensée mesquine, mais fixe, sur la mobilité des grandes pensées. Aussi pour juger ces têtes vides, et peser leurs valeurs négatives, l’observateur doit-il posséder un esprit plus subtil que supérieur, plus de patience que de portée dans la vue, plus de finesse et de tact que d’élévation et grandeur dans les idées. Néanmoins, quelque habileté que déploient ces usurpateurs en détendant leurs côtés faibles, il leur est bien difficile de tromper leurs femmes, leurs mères, leurs enfants ou l’ami de la maison ; mais ces personnes leur gardent presque toujours le secret sur une chose qui touche, en quelque sorte, à l’honneur commun ; et souvent même elles les aident à en imposer au monde. Si, grâce à ces conspirations domestiques, beaucoup de niais passent pour des hommes supérieurs, ils compensent le nombre d’hommes supérieurs qui passent pour des niais, en sorte que l’État Social a toujours la même masse de capacités apparentes. Songez maintenant au rôle que doit jouer une femme d’esprit et de sentiment en présence d’un mari de ce genre, n’apercevez-vous pas des existences pleines de douleurs et de dévouement dont rien ici-bas ne saurait récompenser certains cœurs pleins d’amour et de délicatesse ? Qu’il se rencontre une femme forte dans cette horrible situation, elle en sort par un crime, comme fit Catherine II, néanmoins nommée la Grande. Mais comme toutes les femmes ne sont pas assises sur un trône, elles se vouent, la plupart, à des malheurs domestiques qui, pour être obscurs, n’en sont pas moins terribles. Celles qui cherchent ici-bas des consolations immédiates à leurs maux ne font souvent que changer de peines lorsqu’elles veulent rester fidèles à leurs devoirs, ou commettent des fautes si elles violent les lois au profit de leurs plaisirs. (Folio, p.90-91)
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enfant gâtée ! les meilleurs cœurs sont quelquefois bien cruels. Vous consacrer notre vie, ne qu'à vous, préparer votre bien-être, sacrifier nos goûts à vos fantaisies, vous adorer, vous donner même notre sang, ce n'est donc rien ? Hélas ! oui, vous acceptez tout avec insouciance. Pour toujours obtenir vos sourires et votre dédaigneux amour, il faudrait avoir la puissance de Dieu. Puis enfin un autre arrive ! un amant, un mari nous ravissent vos cœurs. (Folio, p.58)
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Peut-être sa compagne avait-elle, comme je l'eus alors, de vagues intuitions de cette nature mélodieuse et fleurie que nous nommons dans sa plus large expression : LE CIEL.
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Ici le point de départ en tout est l'argent. Il faut de l'argent, même pour se passer d'argent.
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