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Citations de Iain M. Banks (179)


Comme disait le proverbe : tomber n’a jamais tué personne ; ce qu’il faudrait, c’est ne jamais s’arrêter de tomber.
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J’avais passé ma journée à faire la tournée des Mâts de sacrifices, quand j’ai appris que mon frère s’était échappé. En fait, je savais depuis longtemps que quelque chose allait arriver ; le Sanctuaire m’avait prévenu.
À l’extrémité septentrionale de l’île, près des ruines délabrées de la cale de halage dont le treuil rouillé grince encore quand le vent souffle à l’est, j’avais deux mâts, plantés sur le flanc de la dune la plus éloignée. À l’un d’eux étaient attachées une tête de rat et deux libellules, à l’autre, une mouette et deux souris. J’étais en train de rattacher une souris, quand des oiseaux s’élevèrent en cercle au-dessus du chemin qui serpentait entre les dunes, et longeait ainsi leurs nids. Je m’assurai que la bête tenait bien, puis me hissai au sommet de la dune pour observer ce qui se passait avec mes jumelles.
C’était Diggs, le policier du village, qui dévalait le sentier à vélo, le front baissé, pédalant avec vigueur tandis que ses roues traçaient un profond sillon dans le sable. Arrivé au pont, il descendit de sa bicyclette et la posa contre les tirants. Puis, il s’avança jusqu’au milieu de la frêle construction et s’arrêta devant la barrière. Je le vis appuyer sur le bouton de l’interphone. Il demeura un instant immobile, les yeux fixés sur les dunes où les oiseaux allaient se reposer. Il ne m’aperçut pas ; j’étais trop bien caché. Enfin, mon père dut répondre, car Diggs se pencha en avant pour parler vers la grille près du bouton d’appel. Ensuite, il poussa le portail, traversa le pont et pénétra dans l’île en empruntant le chemin qui menait à la maison. Je restai assis un long moment après qu’il eut disparu, à me gratter entre les jambes, laissant le vent jouer dans mes cheveux tandis que les oiseaux se reposaient sur leurs nids.
Je pris le lance-pierres passé dans ma ceinture, choisis une bille d’acier de belle taille, visai posément et envoyai le projectile sur l’autre rive, par-dessus les poteaux téléphoniques et le petit pont suspendu. Il frappa la pancarte « Propriété privée – défense d’entrer » avec un son mat que j’entendis de là où j’étais. Je souris : voilà qui était de bon augure. Le Sanctuaire avait été évasif (comme d’habitude), mais j’avais la certitude qu’il m’avait annoncé quelque chose d’important et de terrible. J’avais bien fait d’aller inspecter mes Mâts. Tout était en ordre, les choses étaient encore de mon côté.
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Quoi qu’on fasse, ça ira. On survivra toujours.
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En général, il est préférable de savoir quel genre de personne on est. Je sais ce que je suis, je sais comment je fonctionne. J’analyse trop les choses, mais j’en ai conscience et je dispose d’une sorte de commande exécutive qui prend le pas sur les délibérations les plus vaines dès qu’elles dépassent un certain seuil. Je vois ça comme un comité, une assemblée permanente. Parfois, il faut se rendre à la salle de réunion où se tiennent les débats – c’est-à-dire prendre la décision finale et en assumer les conséquences –, fermer délicatement la porte de l’extérieur, couper court aux conversations fiévreuses, reprendre le contrôle de la situation et poursuivre le plus calmement possible ce qu’on était en train de faire. Je maîtrise si bien la chose qu’on m’a accusé plusieurs fois d’être un peu trop impulsif, ce qui me semble assez ironique, évidemment.
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La paix sociale a un prix. Le système est complètement pourri, mais il fonctionne.
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Cette saloperie de réchauffement climatique, c’est notre faute à nous, bordel, et pas à ces petits enculés de volcans islandais, ni aux politiciens menteurs, à la guerre ou à je ne sais pas quoi. Mais nous, nous ne méritons pas ce qu’ils nous font subir !
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Le recul. Ce dont on est généralement incapable…
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Ça me paraît fou, aujourd’hui. Ça me paraissait fou à l’époque. Impossible de décider qu’on a trouvé notre seule et unique âme sœur sur un simple regard, sur le balancement d’une chevelure, qu’on ait quinze ou cinquante ans – mais le jour où cela se produit, on n’a pas beaucoup le choix. J’étais encore un gamin, à peine capable de penser assez clairement pour savoir ce genre de choses, mais je le sentais. La part de moi décisionnaire, impulsive, dure comme l’acier, m’a présenté tout ça comme une évidence inébranlable, une certitude d’airain, valable éternellement.
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Ne jamais chambouler tout un réseau d’arrangements et de bénéfices mutuels en s’attaquant l’un l’autre. Si les choses devenaient vraiment incontrôlables, les flics ne pourraient plus fermer les yeux.
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Comme la plupart des gamins, nous étions à la fois horrifiés et attirés par n’importe quel truc effrayant.
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Chaque vague se forme, se brise, grossit encore, puis s’effondre à nouveau avant que d’autres crêtes ne renaissent de leurs restes pâles, telle une armée de fantômes condamnés à disparaître dans le flou de la rivière, en amont.
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Soit l’on est joueur, soit l’on est… joué.
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Il tire une bouffée. «On l’a faite, notre expérience ; nous avons eu un parti unique, une idéologie dominante, un plan exécuté jusqu’au bout, une cheffe à poigne – et son éminence grise – et de tout ça il ne reste que de la merde et des cendres. Le substrat industriel est ratiboisé jusqu'à l’os – plus même : la moelle d’en écoule ; les anciennes structures socialistes qualifiées d’inefficaces ont été remplacées par des structures capitalistes encore plus vérolées, le pouvoir est complètement centralisé, la corruption institutionnalisée, et on a donné naissance à une génération qui ne saura jamais que fracturer les portes de voiture avec un cintre et déterminer quel solvant défonce le mieux quand on se colle un sac en plastique sur la tête, avant de dégueuler ou de tomber dans les pommes.» Il tire à fond sur le pétard et me le rend.
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Woak up. Got dresd. Had brekfast. Spoke wif Ergates this ant who sed itz juss been wurk wurk wurk 4 u lately master Bascule, Y dont u 1/2 a holiday? & I agreed & that woz how we decided we otter go 2 c Mr Zoliparia in thi I-ball ov thi gargoyle Rosbrith.
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- Pas grand-chose ?
- Pas grand-chose. Dans le pire des cas, quelques vies humaines sacrifiés peuvent servir de lubrifiant à ce mécanisme compliqué. Mon explication te satisfait-elle ?
- Oui, mon oncle. Plus ou moins.
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- Naturel ? ai-je repris d'une voix plus forte. Mais ces types là t'expliqueront que tout est naturel ! Ils te diront que l'avidité, la haine, la jalousie, la paranoïa, l'effroi religieux décérébré, la crainte de Dieu, la détestation de ce qui est d'une autre couleur ou pense différemment, c'est naturel. Haïr les noirs, les blancs, les femmes, les hommes, les homosexuels, c'est naturel ! L'homme est un loup pour l'homme, on cherche toujours un leader, pas de canards boiteux… Merde, ils sont tellement certains de ce qui est naturel que les plus sophistiqués d'entre eux iront te prêcher la souffrance et la méchanceté comme naturelles et nécessaire, parce que sans elles on ne pourrait apprécier le plaisir et la bonté !
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- Moi je suis humain, j'ai assez peu de contrôle sur mes motifs. Je me demande ce qu'une machine peut bien trouver comme excuse.
- Mais voyons, vous aussi êtes une machine. Nous constituons tous les deux des systèmes, de la matière consciente. Qu'est-ce qui vous fait croire que nous pouvons d'avantage que vous choisir notre manière de penser , Ou, d'ailleurs, que vous n'avez pas le choix ? Nous sommes tous programmés, nous avons tous notre héritage. Vous plus que nous, et il est plus chaotique, voila tout.
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Les champs de Mawhin-Skel flamboyèrent; une lumière, si blanche qu'elle en était douloureuse pour les yeux, incendia l'espace d'une seconde la totalité de la terrasse. Tout le monde se tut et fit volte-face. Il y eut un flottement dans la musique.
Le minuscule drone était en proie à une telle rage muette qu'il en tremblait presque.
"Allez vous faire foutre !" lança-t-il enfin d'une voix suraiguë.
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Et ensuite, que s'est-il passé ?
Combien de fois n'ai-je pas cherché à comprendre ? Combien d'explications n'ai-je pas avancées, moins pour les autres que pour moi-même ?
J'avais alors les yeux fermés - cela peut se concevoir, du moins je l'espère, compte tenu des sentiments que je me suis efforcé de transcrire tout au long de ce journal. Pour cette raison, je n'ai rien vu de ce qui se produisit durant les quelques battements de cœur qui suivirent.
(…)
À mon réveil, si réveil il y eut, je vis quelque chose d'impossible.
Le docteur se penchait au-dessus de moi, vêtue de sa longue chemise blanche. Sa tête était chauve, bien sûr, puisqu'on l'avait rasée. Elle paraissait complètement différente. Un être d'un autre monde.
Elle était occupée à défaire mes liens.
Son visage exprimait le calme et la détermination. De même que son crâne, il était tout éclaboussé de rouge.
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Mon existence n'est pas dénuée d'une certaine pureté. De simplicité. En un sens, il ne se passe pas grand-chose ;
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