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Citations de Iain M. Banks (178)


L'étoile se déplaçait
Fropome l'observa.
Elle clignotait traversait lentement le ciel , se faisait de plus en plus brillante.Le berger fit un vœu : Que l'étoile dans le ciel soit le signe de ma belle! Peut-être s'agissait-il d'une étoile filante ...Il n'avait jamais cru à ces contes jusqu'à présent ,mais l'amour tourneboule les cœurs végétaux.
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Que ce fût à cause d'une transcription peut-être trop fidèle -passant d'une transcription scripturale à une réalité démontrable - ou simplement d'un besoin irrésistible de persécuter ceux qu'on considérait comme passibles de châtiments même après leur mort -,un certain nombres de civilisations -quelques-unes très respectables par ailleurs- avaient construit au fil des Eons des Enfers d'une horreur impressionnante.
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Ils avaient également pour mission de rester vigilants,d'étudier le torrent ininterrompu d'informations provenant des découvertes des lointaines unités de Contact, d'apprendre, et d'être les représentants de la Culture parmi les systèmes stellaires et fédérations de sociétés intelligentes et conscientes que Contact avait pour but de découvrir, d'examiner et -occasionnellement - de modifier.
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-Votre combinaison ,Commandeur, fit une voix derrière lui.
Il se tourna pour faire face au castrat de deuxième classe en uniforme -mais sans combinaison- qui lui tendait son costume spatial.
-Enfin! glapit le Commandeur en lui flanquant un tentacule sur ses tiges oculaires.
Le coup le fit rebondir sur sa carapace.Le castrat battit en retraite en gémissant , son sac à gaz dégonflé.
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-J'ai dit qu'on aurait pu le garder vivant comme on nous l'avait demandé , en nous contentant de lui arracher la langue.
Vollird poussa un soupir.
-Alors,il aurait écrit un message d'avertissement.
Baerth ne sembla pas convaincu.
-On aurait pu lui casser les autres doigts.
-Il aurait écrit en tenant une plume dans la bouche rétorqua Vollird , exaspéré.
-On aurait pu...
-Et il se serait fourré la plume dans le cul,dit Vollird d'une voix forte.
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La chambre de torture au-dessous du palais d'Yvenir était relativement petite et basse de plafond.On y respirait diverses odeurs déplaisantes , dont celle de Nolietti lui-même.Ce n'est pas que le cadavre eût entamé sa décomposition -le meurtre remontait à quelques heures à peine- ,mais à voir la crasse qui tranchait sur la peau blême du défunt premier bourreau , celui-ci n'avait pas été un modèle d’hygiène
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-Maintenant ,les gens meurent mais leur garde-âme peut les ressusciter ,ou les emmener dans un paradis dont nous savons qu'il existe sans avoir besoin de la moindre foi. Nous avons des clones, nous avons des corps recultivés.
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Je te vois à travers les flammes , je crois , froide et blanche , gracieuse dans l'immobilité , intacte entre les marées guerrières; flottant en haut du mât dans ce tourbillon rapide et mélangé, volant dans le souffle bref du vent et saluant toutes les chutes en même temps.
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Maybe he's still infected with some tiny remnant of human decency or something, but he can only really be content with himself and his despicable egotism if he's satisfied that his self-centred attitude doesn't make him a freak. For his own peace of mind he needs to believe that it's not just him, that anybody who claims to care for others is lying; maybe because they're frightened to admit they only think of themselves too, or maybe because they actively want to make people like him feel bad about themselves.
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Sometimes you cannot tell everything about a thing until you've seen it broken.
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De Villes en Royaumes, de Ponts en Tours, j'irai partout, j'en suis sûr. On ne peut pas continuer longtemps comme ça sans arriver quelque part, après tout.
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C'est un vieux bonhomme rondouillard avec quelques rares touffes de cheveux jaunes et des dents assorties.
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Toutes les religions, semblait-il, commençaient impérativement par dire "Croyez :" et à partir de cette injonction en dernière analyse terrible elles ne pouvaient susciter que des images de peur et de domination, quelque chose à quoi il fallait se soumettre, mais qui était fait d'absurdités, de fantômes et d'antiques fumées.
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Je dépasse le sous-marin quelques minutes plus tard en sortant du village au volant de ma voiture, pour me diriger vers l’entrée du loch et, de l’autre côté, vers la base navale. Bizarrement, je le trouve d’une beauté menaçante sous le soleil radieux ; il fait comme un trou d’un noir luisant dans le paysage de terre et d’eau. Je secoue la tête. Douze milliards de livres sterling pour détruire quelques silos à missiles – déjà vides selon toute probabilité – et réduire en cendre quelques dizaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants russes… qui ne sont plus nos ennemis de toute façon. Ce qui naguère était franchement obscène – et parfaitement, délibérément inutile – est aujourd’hui sans objet. Du gâchis pur et simple.
Je me gare quelques instants sur une hauteur surplombant Garelochhead pour regarder le sous-marin approcher du quai. Je ne suis pas le seul ; les contribuables sont venus voir ce qu’on faisait de leur argent.
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Vous rentrez dans le petit salon, refermez la baie vitrée et regagnez la porte en évitant la table basse ainsi que le vase brisé qui gît sur la moquette. Vous redescendez dans la cuisine, où les deux femmes sont toujours attachées sur leur chaise ; vous ressortez par la même fenêtre et traversez sans hâte le petit jardin de derrière pour regagner la venelle où est garée votre moto.
Au moment où vous sortez les clefs, vous entendez les premiers cris, étouffés par la distance. Une ivresse soudaine vous envahit.
Vous avez pu épargner les deux femmes et vous vous en félicitez.
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Vous entendez arriver la voiture au bout d’une heure et demie. Pendant tout ce temps vous êtes resté assis là, sur le tabouret à côté du téléphone, dans le noir, près de la porte d’entrée, à attendre. Vous n’avez bougé qu’une seule fois, au bout d’une demi-heure, pour retraverser la cuisine et jeter un coup d’oeil à la femme de ménage. Elle était toujours là ; le blanc de ses yeux révulsés luisait dans l’obscurité. Une curieuse odeur piquante planait dans l’air, qui vous rappelle celle des chats, mais vous savez bien qu’il n’y a pas de chat. Là-dessus, vous vous êtes rendu compte que la femme de ménage avait fait sous elle. Vous avez ressenti un bref dégoût, suivi d’un léger sentiment de culpabilité.
Elle a gémi sous son bâillon de ruban adhésif noir quand vous vous êtes approché. Vous avez vérifié le ruban adhésif qui l’immobilisait sur sa chaise de cuisine, puis la cordelette attachant celle-ci au fourneau encore tiède. L’adhésif avait toujours le même aspect ; soit la femme ne s’était pas débattue, soit ses efforts étaient restés vains. Quant à la cordelette, elle était en bon état, et toujours aussi serrée. Après un regard pour la fenêtre au store baissé, vous avez dirigé le faisceau de votre torche vers ses mains, plaquées par le ruban contre les pieds arrière de la chaise. Les doigts avaient l’air en bon état ; difficile d’en être certain, à cause de sa peau mate de Philippine, mais apparemment vous n’aviez pas empêché le sang de circuler. Puis vous avez examiné ses pieds, minuscules dans leurs mules noires ; là encore, tout semblait normal. Une goutte d’urine est allée rejoindre la flaque qui s’était formée sur le carrelage, sous la chaise.
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"Chamlis, fit-il. Je ne suis qu’un être humain."
"Voilà, mon ami, qui n’a jamais été une excuse. "
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— Quoi qu’il en soit, nous resterons.
— Et si l’on nous attaque avec des blindés ?
— Dans ce cas nous partirions.
Elle boit un peu de champagne qu’elle fait tourner un moment dans sa bouche avant de l’avaler.
— Abel, sachez cependant que les blindés se font rares de nos jours par ici, de même que ce qui ressemble de près ou de loin à une armée organisée, rebelles ou autres. La situation est particulièrement instable, après toute cette mobilisation, ces mouvements de troupe, cette usure et (elle esquisse un geste de la main, aérien)…Cette déroute généralisée, j’imagine.
Elle penche la tête sur le côté.
— Abel, quand avez-vous vu un tank pour la dernière fois ? Ou un avion, ou un hélicoptère ?
Je réfléchis quelques secondes puis hoche la tête, acquiesçant.
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Autour de nous, nos compagnons de débâcle piétinent la route grasse de boue en marmonnant. Nous sommes, ou nous étions, un flot d’humanité, une hémorragie de bannis, artérielle et vive dans ce paysage paisible ; pourtant quelque chose désormais nous retient. Le vent retombe de nouveau et, lorsqu’il se retire, je flaire la sueur des corps sales et le fumet des deux chevaux qui tirent notre berline improvisée.
Tu lèves la main derrière moi et me prends le coude, que tes doigts serrent.
Je me retourne vers toi et chasse de ton front une mèche de cheveux d’un noir de jais. Autour de toi sont entassés les sacs et coffres que nous avons songé à emporter, remplis de tout ce qui, pensions-nous, pouvait nous servir sans induire d’autres en tentation. Quelques objets de prix sont cachés dans le chariot et sous son armature. Tu es restée assise, dos à moi dans cette voiture découverte, regardant vers l’arrière, t’efforçant peut-être de distinguer la maison que nous avons quittée ; à présent, cependant, tu pivotes sur le siège et essaies de voir au-delà de mon corps, un pli soucieux troublant l’expression de ton visage comme un défaut dans un front de marbre.
— Je ne sais pas pourquoi nous nous sommes arrêtés, te dis-je.
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Comme disait le proverbe : tomber n’a jamais tué personne ; ce qu’il faudrait, c’est ne jamais s’arrêter de tomber.
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