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Citations de Iain M. Banks (178)


Gurgeh ne manquait jamais d’être fasciné par ce que les jeux révélaient d’une société, de son éthique, de sa philosophie, de son âme même.
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Sans doute, avec Excession, mais en plus immédiatement accessible le meilleur roman du cycle de la Culture.
L'on y suit les basses-oeuvres (mais pour la "bonne" cause, du moins telle que la section Circonstances Spéciales de la Culture la conçoit) d'un mercenaire qui accomplit les missions auxquelles les citoyens de la Culture rechigneraient à participer, avec cette question lancinante de savoir si un bien escompté justifie le mal commis pour l'atteindre.
Le roman est écrit suivant une trame complexe (deux fils d'histoire, l'un dans le sens chronologique, l'autre à rebours, qui se nouent à la fin du roman), quand bien même l'histoire racontée pourrait se résumer en quelques lignes : la richesse du roman est ailleurs, dans les aperçus variés des activités de Cheradenine Zakalwe et des lieux par lesquels il passe, dans la découverte progressive de son identité et de son passé, dans la question non résolue de la possibilité de la rédemption, du pardon, de l'oubli...

Un grand Banks, à tous points de vue, pour qui aime le style empli d'humour et de finesse de l'auteur...
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Bzzz. Bourdonnements. Couché sur une surface molle. Fait noir. Essayer d’ouvrir yeux. Ca colle. On essaye encore. Une lumière vive qui fait deux 00. Les yeux ouverts, on sent bien, décollés. Fait noir encore. Odeurs ; à la fois vivantes et décrépites, riches de vie morte, ranimant des souvenirs, récents et à jamais lointains. La lumière s’allume, une petite… on cherche le nom de la couleur… petite et rouge suspendue dans les airs. Bouger le bras, lever la main, bras droit, crissement de la peau sur la peau et sensation qui vient avec.
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Gadfium, eu égard à sa position supérieure, n’avait pas besoin d’un implant : elle était de ces âmes dont l’esprit doit être protégé des distractions constantes de l’intercommunication, afin de pouvoir se concentrer sur les pensées les plus pures, à moins, bien sûr, qu’elles ne souhaitent explorer les corpus de données par des moyens externes. Gadfium s’y était résignée, écartelée cependant entre la fierté coupable que lui donnaient ses privilèges et la frustration intermittente d’avoir à recourir aux autres pour nombre d’informations nécessaires à son travail.
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Le comte Alandre Sessine VII, commandant en chef de la deuxième force expéditionnaire, détourna le regard du lent convoi d’hommes et de machines confié à sa charge pour contempler la coquille aux parois béantes qui les encerclait et le paysage au-delà, tout en méga-architectures nimbées de nuages.
Le comte était debout, encastré jusqu’à la taille dans la tourelle de son tank d’éboulis, ballotté en tout sens par les cahots du véhicule sur un terrain dépourvu de la moindre piste, son armure heurtant de temps à autre avec un choc sourd le rebord interne du sas : et ce n’était pas sans effort qu’il parvenait à se concentrer sur la grandeur morose du décor, effort qu’il lui fallait redoubler lorsqu’il s’arrachait à la contemplation de ce paysage à l’imbécile démesure pour en venir aux mains (ou plutôt aux pieds, aux pattes, aux roues, aux chenilles) avec la mission en cours.
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Mais j'ai vite compris à quel point la vie est plus confortable quand on fait partie du camp des exploiteurs. Et puis je me suis dit que si les prolos étaient assez bêtes pour se laisser exploiter, alors tant pis pour eux. Qu'y puis-je ?
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L'imagination est nécessaire, non pour inventer — ce serait une erreur — mais pour échafauder des scénarios plausibles en fonction de ce que nos sens détectent. Pour établir des théories qui expliquent les événements.
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[...] le sixième - ses objectifs vissés aux oculaires d'un microscope électronique - avait déclenché une série de nanobangs qui criblèrent de trous matriciels l'Institut de technologie d'Anifrast - dépendant de la Cour mondiale -, avant que se produise l'évènement insolite et mystérieux qui fit disparaître l'ITA, tout ce qu'il contenait (à l'exception des vingt-trois trous gentiment rayonnants) et une zone circulaire d'environ mille trois cents mètres de diamètre pour les remplacer par un attrayant lac d'eau salée, parfaitement sphérique et peuplé d'une grande variété de plancton, de poissons et de mammifères des océans polaires.
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Les Canons Lents avaient eu bien des malheurs ; ils étaient apparus pendant l'Interrègne qui suivit la Deuxième Guerre ; c'étaient apparemment des productions du Halo, le vaste artefact/habitat d'intelligence machinique en orbite circumpolaire autour de Thrial détruit par une arme mystérieuse lancée depuis les satellites - apparemment oblitérés par la même occasion - de la planète géante gazeuse Phrastesis.
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Ce n’est qu’un ensemble , au final, un fragment chuchoté d’interrogation perdu dans les blizzards vides de bruit blanc qui hululent par tout l’univers, une oasis fugitive dans un désert infini, un morceau anormal de notre labeur où nous nous sommes transcendés ; il n’en sont que le reliquat.
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Et de toute façon, l’identité a-t-elle une quelconque importance ? Personnellement, j’en doute. On est ce qu’on fait, et non ce qu’on pense. Seules comptent les interactions (cela n’empêche pas le libre arbitre, non incompatible avec la thèse qui veut que nous soyons définis par nos actes). Et d’abord, qu’est-ce que le libre arbitre ? Le hasard. Le facteur aléatoire. Si l’on admet qu’en dernière analyse l’individu n’est pas prévisible, alors le libre arbitre ne saurait être autre chose. (…)
C’est le résultat qui compte, et non les moyens mis en oeuvre pour l’obtenir (sauf, naturellement, si l’on considère le processus d’achèvement comme une série de résultats en soi). Quelle importance qu’un esprit soit constitué de grosses cellules animales spongieuses fonctionnant à la vitesse du son (dans l’air !), ou de nanomousse étincelante à réflecteurs et structures de cohérence holographiques, le tout agissant à la vitesse de la lumière ? (…) L’un comme l’autre, ce sont des machines, des organismes qui s’acquittent de la même tâche.
Tout cela n’est que matière commutant l’énergie sous une forme ou une autre.
Commutations. Mémoire. Cet élément aléatoire qui est le hasard et qu’on appelle choix : tous des communs dénominateurs.
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"Est-ce que vous amortiriez ma chute, mes mignonnes ?" demanda le roi en se calant dans son fauteuil. Les deux filles se fondirent dans un nouvel éclat de rire. (Je jurerais avoir entendu le docteur murmurer que pour plus de sécurité, il eût dû faire en sorte d’atterrir sur leurs têtes.)
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Au fond, elle n'arrivait pas à trouver Horza aussi cruel qu'elle aurait dû.
Tout ça, c'était la faute de la Culture, qui se jugeait trop civilisée, trop raffinée pour vouer de la haine à ses ennemis, préférant s'efforcer de les comprendre, de saisir leurs motivations, afin de les battre sur leur propre terrain puis de les traiter de telle manière qu'ils ne s'oppose plus jamais à elle. Le concept était sain tant qu'on n'approchait pas l'ennemi de trop près; seulement, quand ses agents passaient du temps avec lui, cette démarche empathique se retournait contre eux. Ils devaient alors mobiliser une sorte d'agressivité détachée, artificielle, pour contrer cette compassion naturelle et, justement, Balvéda sentait le recours à cette parade lui échapper peu à peu.
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J’ai la conviction que les gens ne votent pas pour un nouveau gouvernement parce qu’ils apprécient son programme politique, mais simplement parce qu’ils veulent du changement. Ils ont l’impression confuse que tout ira mieux avec les nouveaux.
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Allons, je le sens. Il faut aller jusqu’au bout. Au village, tout le monde me croit fou, à l’exception de Jamie le nain, mon seul ami. C’est bien possible, mais en tout état de cause, je le suis moins que mon grand frère Eric, surnommé ici « le brûleur de chiens » et qui vient, paraît-il, de s’évader de son asile. Enfin, il faut voir les choses en face : n’y-a-t-il pas de par le monde beaucoup de gens infiniment plus fous que moi ?
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Il y avait une partie de moi qui pensait que tout ceci était absurde, mais ca n’était qu’une petite minorité. Dans l’ensemble, j’étais convaincu que cela marchait. Ca me donnait un pouvoir sur ce que je possédais et ce qui m’entourait. Ca me rassurait
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Je m’appelle Franck Cauldhame et j’ai seize ans. Je vis seul avec mon père sur une petite île près du village de Porteneil, en Ecosse.
Certains disent que je ne suis pas normal. Ce n’est sans doute pas faux, mais qu’y puis-je ? Est-ce ma faute si, à la naissance de mon frère Paul, le vieux Saul, le chien de la famille, m’a affreusement mutilé ?
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(..) si cet incident avait la valeur d’un présage, il semblait également se rattacher à mon passé. En effet, la première fois que j’avais assassiné quelqu’un, c’était parce que des lapins avaient connu une fin atroce, brûlés par un lance-flammes presque identique à celui dont je m’étais servi pour dévaster les terriers. La coïncidence était trop parfaite. Etais-je en train de perdre le contrôle de la situation ? Les événements s’enchaînaient plus vite et plus mal que je ne l’avais imaginé. Le massacre du Territoire aux Lapins en était la preuve.
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Je haussais les épaules. Bien sur que je me saoule. Sinon quel intérêt y a-t-il à boire ?
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Le bonheur, on pouvait trop souvent vous en priver. Et puis, la plupart du temps, il impliquait d'autres personnes. Des personnes qui exerçaient un pouvoir sur vous et qui étaient en mesure de vous retirer ce qui, justement, vous rendait heureux.
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