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Citations de Isabel Allende (740)


On était sur une planète d'eau : la vie s'écoulait à naviguer lentement, au rythme du fleuve, des marées, des pluies et des inondations. De toutes parts, il y avait de l'eau. Des centaines de familles vivaient là, qui naissaient et mouraient dans leurs embarcations sans avoir passé une seule nuit sur la terre ferme; d'autres habitaient dans des maisons sur pilotis, sur les rives.
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Les deux premiers jours, ils croisèrent des embarcations de toutes sortes, depuis des canots à moteur et des maisons flottantes jusqu'à de simples pirogues taillées dans des troncs d'arbres, mais plus en amont ils se retrouvèrent seuls dans l'immensité de ce paysage.
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Le début du voyage sur le Río Negro fut surtout un exercice de patience. Ils avançaient à l'allure d'une tortue et dès que le soleil se couchait, ils devaient s'arrêter pour éviter d'être heurtés par les troncs que charriait le courant. La chaleur était intense, mais au crépuscule la chaleur tombait, et pour dormir il fallait se protéger d'une couverture.
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Avec tout le respect que je vous dois, professeur, dit-elle, je n'ai pas l'impression que les Indiens soient aussi féroces que vous le dites, au contraire, la guerre est plutôt un cérémonial chez eux : un rite qui a pour but d'éprouver le courage. Ils se peignent le corps, préparent leurs armes, chantent, dansent et partent faire un raid dans le shabono d'une autre tribu. Ils se menacent et se donnent quelques coups de bâton, mais il y a rarement plus de un ou deux morts. Dans notre civilisation c'est l'inverse : il n'y a pas de cérémonie, seulement un massacre.
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Les paysans sans terre et les travailleurs sans emploi arrivaient en masse en quête de nouveaux horizons , mais nombreux étaient ceux qui echouaient dans des baraques, sans ressources et sans espoir.
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Alex constata que Manaus, située à la confluence de l'Amazone et du Río Negro, était une grande ville moderne, avec des immeubles hauts et une circulation accablante, mais sa grand-mère le prévint que la nature y restait indomptée et qu'en période d'inondation des caïmans et des serpents apparaissaient dans les cours des maisons et dans les cages d'ascenseur. C'était aussi une ville de trafiquants où la loi était fragile et facilement battue en brèche : drogues, diamants, or, bois précieux, armes. Moins de deux semaines plus tôt, on avait découvert un bateau rempli d'une cargaison de poissons ...dont chacun était bourré de cocaïne.
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En descendant de l'avion, à Manaus, la touffeur sur la peau leur fit l'effet d'une serviettte trempée dans l'eau chaude.
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- Avec l'âge, on acquiert une certaine humilité, Alexander. Plus je vieillis, plus je me sens ignorante. Seuls les jeunes ont des explications pour tout.
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Ils allaient à Manaus, la ville la plus peuplée d'Amazonie, qui avait été prospère à l'époque du caoutchouc, à la fin du dix-neuvieme siècle.
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- Il n'y a pas de manifestation d'art chez eux, ils se peignent seulement le corps et s'ornent de plumes, expliqua Alex.
- Ils n'ont que faire de la postérité et se fichent de se distinguer des autres.
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"Ils ne connaissent pas l'écriture, ajouta Alex.
- Ils ont sûrement une bonne mémoire, dit Kate.
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"On dit dans ce livre que ces Indiens vivent à l'âge de pierre. Ils n'ont pas encore inventé la roue, commenta Alex.
- Ils n'en ont pas besoin. Elle ne sert pas sur ce terrain, ils n'ont rien à transporter et ne sont pas pressés d'aller où que ce soit", répliqua Kate Gold, qui n'aimait pas qu'on l'interrompe quand elle écrivait.
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Kate informa son petit-fils qu'ils remonteraient par le Río Negro jusqu'au haut Orénoque , un triangle presque inexploité où étaient concentrée la plus grande partie des communautés indigènes.
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On construisait une route, une entaille ouverte en pleine forêt, par laquelle arrivaient des foules de colons et sortaient des tonnes de bois et de minéraux.
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L'Amazone est le plus large et le plus long fleuve de la terre, cinq fois plus grand qu'aucun autre. Seuls les astronautes en route pour la Lune ont pu le voir dans sa totalité depuis cette altitude, lut Alex dans le guide touristique que sa grand-mère lui avait acheté à Rio de Janeiro.
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Deux fois l'an, il se rendait pour deux ou trois semaines aux Trois Maria avec sa petite-fille. L'un et l'autre en revenaient hâlés, remplumés et heureux. On distillait là-bas une eau-de-vie maison qui servait à la consommation, à allumer la cuisinière, à désinfecter les blessures et à tuer les cafards, et qu'on baptisait pompeusement "vodka". Sur la fin de ses jours, quand ses quatre-vingt-dix ans l'eurent réduit à l'état de vieil arbre noueux et fragile, Esteban Trueba se souviendrait de ces moments passés avec sa petite-fille comme des meilleurs de toute son existence, et elle aussi garderait à jamais en mémoire la complicité de ces virées à la campagne, sa main dans celle de son grand-père, les promenades en croupe sur sa monture, les fins de journée dans l'immensité des prés, les longues nuits près de la cheminée de la salle de séjour, à raconter des histoires de revenants et à dessiner.
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« Si les vents nous sont favorables et que nous ne tombons pas sur des pirates, ce voyage durera six semaines. Vous aurez largement l’occasion de vous ennuyer jeune homme. Au lieu d’effrayer les membres de mon équipage avec des plaisanteries infantiles, je vous suggère de vous consacrer à l’étude. La vie est courte, on n’a jamais trop de temps pour apprendre. »
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Sa mère allait sur ses quatre-vingts ans, mais il y avait longtemps qu’elle avait pris congé de l’existence, en s’abandonnant à une folie douce qui l’avait aidée à se soustraire totalement au affres du quotidien, mais sans affecter pour autant sa manière courtoises ni la délicatesse de son esprit. Au fur et à mesure que la décrépitude de son corps s’affirmait, Nora Reeves revenait vers un autre temps et un autre lieu, jusqu’à se perdre dans les labyrinthes de l’oubli. A la fin de sa vie elle croyait être une princesse de l’Oural et déambulait en chantant des arias à travers les salons immaculés d’une demeure enchantée. Depuis longtemps elle ne reconnaissait que Judy, qu’elle confondait d’ailleurs avec sa grand-mère et à qui elle parlait en russe. Elle retournait vers une jeunesse imaginaire où n’existaient ni devoirs ni souffrances, uniquement de paisibles loisirs faits de musique et de lecture. Elle lisait pour le plaisir de vérifier les variations infinies des vingt-six signes imprimés sur le papier, mais elle ne se rappelait pas les phrases et se désintéressait du sujet, feuilletant avec la même attention un roman classique ou le mode d’emploi d’un appareil électrique. Avec les années elle s’était recroquevillée pour prendre la taille d’une poupée transparente, mais sous les cosmétiques miraculeux de ses chimères, ou peut-être tout simplement avec l’innocence de la mort, elle récupéra la fraîcheur évanouie ...
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Elle avait quelque chose du poisson et si elle avait été dotée d’une queue écaillée, c’eût été manifestement une sirène, mais ses deux jambes la campaient sur une frontière imprécise entre la créature humaine et l’être mythologique.
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Ce soir-là, tandis que le vent rugissait, entraînant des tourbillons de neige et se glissant par les fentes avec insolence, elle éprouva la peur viscérale de l’enfance.
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