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Critiques de Isabelle Villain (726)
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Mauvais genre

Je découvre l'auteure par ce policier, alors que 2 autres opus sont déjà sortis. L'auteure m'ayant dit qu'ils allaient deux par deux, il est vrai que je n'ai pas été perdue avec celui-ci, tout est fait pour que plusieurs affaires soient suivies par le groupe du Commandant De Lost sans éprouver de souci de lecture pour tout comprendre.



Cet opus parle d'un sujet fort, celui des transexuels et des transgenres. Sans jugement aucun, le tout est abordé de façon sobre mais documenté. En fil rouge une autre affaire refait surface, qui va nous tenir en haleine par son côté glauque et hors norme. Les intrigues sont très bien menées et m'ont tenues en tension.



J'ai aimé également ce policier qui fait la part belle à la vie plus personnelle des membres de l'équipe. Le commandant Rebecca et son célibat revendiqué mais lourd à porter, qui hésite à autoriser son amant, marié, de venir vivre avec elle; sa collègue dont les dires et les faits deviennent de plus en plus ambigus; celui qui s'essaie aux plateformes de rencontres etc. Tous sont suivis et prennent de l'importance dans l'attachement que le lecteur va ressentir.



J'ai lu l'opus suivant dans la foulée, et je peux vous dire que je me suis régalée. Par contre "Blessures Invisibles" ne peut se lire que si vous avez lu avant "Mauvais Genre", le fait est qu'ils se suivent.



Une belle rencontre livresque, je lirai donc les deux premiers prochainement.
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Blessures invisibles

Il y a des romans comme ça où vous savez avant de les ouvrir que ça va être de bonnes lectures. C'est le cas avec ce livre, et ce pour plusieurs raisons. Déjà et avant tout, parce que je connais déjà l'auteure, Isabelle Villain, pour avoir lu ses trois précédents romans, pas dans l'ordre, mais je n'ai pas pu résister à tous les lire. J'ai eu en plus le plaisir de la rencontrer « en vrai » lors d'un salon littéraire en septembre, j'ai apprécié la façon dont elle parle de ses écrits, elle m'avait d'ailleurs parlé de cette dernière sortie et le peu qu'elle m'en avait dit me donnait déjà envie de le lire. J'étais impatiente en tout cas. Et enfin, je le dis à chaque fois, mais c'est vrai et ce roman le prouve encore, un thriller qui paraît chez Taurnada éditions, c'est la garantie d'un très bon thriller, avec un suspense de dingue, et des retournements de situation inattendues. Je n'ai jamais été déçue par aucun de leurs publications, je regardais leur catalogue, j'ai déjà lu 18 romans sur leur 32 parus, et aucun ne m'a déplue, et je ne dis pas ça par complaisance, c'est exactement ce que je ressens. Comme je dis toujours, cette maison porte bien son nom, c'est une mini tornade à chaque nouvelle parution.



J'étais donc impatiente de retrouver Rebecca de Lost, commandant de police. Je l'ai rencontrée dans Mauvais genre, j'ai continué à faire sa connaissance dans Peine capitale et Âmes battues, et je suis très contente de la revoir. Vous savez, c'est le genre de personnage auquel on s'attache, que l'on peut même considérer comme un ami. Eh bien, Rebecca de Lost fait partie de ceux là. J'aime beaucoup les romans policiers où il y a un personnage récurrent, qui revient à chaque nouvelle histoire, comme la Kay Scarpetta de Patricia Cornwell ou d'autres comme les enquêteurs du département V de Jussi Adler Olsen. Plus on les rencontre, et plus on a d'affect pour eux, plus ils font partie de notre vie. Je me suis attachée à Rebecca, c'est une femme qui a ses failles, qui a connu des drames qui font qu'elle a parfois du mal à avancer dans la vie. D'ailleurs, une des forces des personnages créés par Isabelle Villain, est que ce sont des écorchés de la vie, tout n'a pas été tout rose pour eux que ce soit dans leur vie privé ou professionnelle et concilier les deux n'est pas toujours évident.

Blessures invisibles commence peu de temps après Mauvais genre. Rebecca et son équipe sont encore sous le choc des derniers événements, des décès qu'il y a eu, de la résolution de la dernière affaire. Je ne préfère pas trop vous en parler au cas où vous n'ayez pas lu le précédent. Tout ce qu'il faut savoir, c'est que du coup Rebecca est vraiment fragilisée et déstabilisée. Une nouvelle affaire voit le jour lorsqu'on retrouve à son domicile le major Maraval mort, une balle dans la tête, l'arme à la main. Tout pourrait faire penser à un suicide, mais l'équipe de Rebecca n'en est pas convaincue. C'est un homme qui a fait la guerre dans des pays chauds et qui est revenu justement d'une dernière mission au Mali complètement traumatisé. Il souffre d'ailleurs de syndrome de stress post-traumatique. Sa mort est-elle un suicide ou pas ? Rebecca et son équipe vont mener l'enquête, sensible par le sujet. Les blessures ne sont pas toujours visibles, d'où le titre d'ailleurs qui est parfait ici.

En parallèle, on suit une seconde enquête, que l'on a commencée dans les précédentes histoires, celle de l'affaire du tueur au marteau, cet homme que l'on a connu dans les enquêtes d'avant, qui tue des femmes en écrasant au marteau leurs mains. Aucun indice sur ces meurtres, les recherches piétinent. Pourquoi le meurtrier s'est-il abstenu de crimes pendant plusieurs années ? Qu'a-t-il pu arriver dans sa vie pour qu'il fasse cette coupure ? Et pourquoi a-t-il repris ? De façon assez acharnée en plus. Quels sont ses raisons, s'il peut y en avoir une pour être aussi cruel ! Bref, l'équipe de Rebecca a pas mal de fil à retordre avec ces deux enquêtes.



Isabelle Villain parle à travers ces personnages et ces crimes de sujets de société importants, comme le stress post-traumatique, un mal qui a été longtemps tabou et dont on parlait que très peu. Ces hommes qui sont partis à la guerre et qui reviennent traumatisés par ce qu'ils ont vécu, souvent lorsqu'ils ont dû tuer des enfants pour survivre eux-mêmes. Les valeurs humaines sont bafouées et il est très difficile de vivre avec toutes ces images. J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure parle de ça, avec beaucoup de sensibilité et sans fards.

Les personnages sont toujours aussi bien traités, avec leurs qualités et leurs défauts. Et ça j'aime. J'aime quand ils ne sont pas lisses, qu'ils ont des égratignures, des blessures, mais aussi de belles convictions qui les font se tenir le plus droits possible. Je les ai tous appréciés, Tom, la famille d'Antoine, et les autres enquêteurs. Une mention spéciale pour Mélina, cette jeune inspectrice de l'équipe. On en apprend plus sur elle et sa vie privée, ses difficultés pour avoir un enfant, puisqu'elle est lesbienne et mère célibataire. Elle m'a touchée énormément, je trouve surtout très intéressant que des sujets sociétaux comme le mariage pour tous apparaissent dans les romans, soient traités avec leurs points positifs comme négatifs.



Et bien sûr, tout cela sublimé par la plume et le style de Isabelle Villain qui, au fur et à mesure des romans, deviennent de plus en plus matures et aboutis. Les phrases courtes au moment des scènes policières donnent ce suspense et ce rythme indispensables à la lecture d'un thriller. Les descriptions sont présentes, mais tout en finesse, sans lourdeurs. Pareil pour les explications des thèmes abordés, elles permettent d'enrichir le texte et donc la lecture. Je me suis encore beaucoup attachée à Rebecca et à tout ce petit monde qui gravite autour d'elle. Et pourtant, le choix narratif de l'auteure n'est pas celui que je préfère pour rentrer dans la tête du héros, puisque c'est écrit à la troisième personne du singulier. Je suis d'habitude plus sensible au « je » qui me permet de rentrer au plus près dans la tête du personnage principal. Et malgré tout, ici, je me suis sentie très proche de Rebecca, je l'ai regardée évoluer comme si je me tenais à côté d'elle, comme si j'étais sa bonne copine à qui elle racontait tout, ses pensées, ses joies, ses peines. Une personne que je suis triste de quitter à la fin de ce quatrième roman passé avec elle. J'avoue, ça a été difficile de terminer cette histoire car je n'avais pas envie de laisser Rebecca et toute son équipe. D'ailleurs, ce quatrième opus voit la conclusion de l'enquête du tueur au marteau, et je peux vous dire de vous préparer et de bien vous accrocher à vos fauteuils, car la résolution dépote. Ouah ! Quelle claque, vraiment ! C'est rare que j'emploie ce mot dans mes avis, je le trouve toujours un peu excessif, mais là, il colle parfaitement à mon ressenti. L'identité du tueur m'a complètement bluffée et glacée les sangs. Et comme à chaque résolution, ça me donne envie de relire ce roman et le précédent, Mauvais genre, pour tout voir avec un œil neuf et en connaissance du meurtrier. Car, ce n'est pas spoiler, on sait très vite, dès le départ, que le tueur au couteau serait une personne qui connaitrait très bien Rebecca. Et donc, bien évidemment, j'ai porté mes soupçons sur certains proches de l'inspectrice, mais j'étais loin de me douter de son identité...je suis restée sur les fesses...



Bon, je pense que vous l'aurez compris, j'ai passé un très très bon moment avec ce dernier opus de Isabelle Villain. Vous pouvez lire ce quatrième avant Mauvais genre, il vous manquera certaines informations sur les caractères des personnages, mais il est possible de le lire sans avoir lu les autres. Si vous lisez Mauvais genre après, vous aurez l'avantage de connaître l'identité du tueur au marteau et cela peut donner un autre œil à la lecture.

Ce qui m'attriste le plus, c'est que je me demande s'il y aura de nouvelles enquêtes de l'équipe de Rebecca. La résolution de cette affaire qui a été une sorte de fil rouge me fait me demander s'il y aura à nouveau d'autres histoires avec ces personnages que j'apprécie énormément. Mais bon, quelque soit le choix de Isabelle Villain, je continuerai de la lire et de la suivre, j'aime tellement son style, sa façon de raconter une histoire et de tenir en haleine son lectorat que je ne pourrais pas faire autrement que la lire. Et si en plus, elle est publiée aux éditions Taurnada, je saurais que c'est gage de qualité.



Je vais arrêter d'être bavarde, mais quand j'aime, j'ai du mal à m'arrêter ! Bien sûr, je vous recommande vivement les romans de Isabelle Villain, et celui-ci en l'occurrence. Un gros coup de cœur pour moi. J'ai déjà hâte de la lire à nouveau ou de lire un nouveau thriller de Taurnada...
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Âmes battues

Je vous parlais hier de Peine capitale qui est le roman qui précède celui-ci. Je vous disais alors que j'avais déjà lu plus de la moitié et qu'il était aussi captivant que le précédent. Et je l'ai déjà fini. J'aurais aimé faire durer un peu plus le plaisir, mais la tentation de savoir la fin m'a poussée à ne pas quitter ma lecture. Je me suis régalée à nouveau, tout autant que le premier.



J'ai retrouvé Rebecca de Lost peu après les événements de la fin de Peine capitale. Suite à cela, elle a été suspendue, et elle passe quelques jours de vacances sur l'ile de Porquerolles. Là, elle peut analyser la situation, se reposer et prendre ses distances. Le séjour prend vite fin, elle est rappelée sur Paris et reprend du service. Elle va être vite remise dans le bain car une femme est retrouvée assassinée et mutilée dans une ruelle. À peine remise de ses émotions, elle va devoir faire face à un nouveau détraqué car il y aura d'autres meurtres. Le lien entre eux est difficile à cerner. Rebecca va encore avoir fort à faire. En plus, il faut qu'elle fasse aussi avec une équipe un peu modifiée, une nouvelle recrue va venir remplacer le collègue absent. Rebecca va devoir régler ses problèmes personnels en même temps qu'elle mène l'enquête. Et celle-ci va l'entrainer une nouvelle fois vers des pistes insoupçonnées.



C'est le troisième roman que je lis avec le personnage de Rebecca. Chacune de ses lectures va devenir un rendez-vous avec une équipe d'enquêteurs auquel je me suis attachée. C'est un peu comme ces séries qu'on aime regarder, où la vie personnelle se mêle à l'enquête policière et qu'on prend plaisir à retrouver. Un peu comme le commissaire Maigret en littérature.



Isabelle Villain travaille bien la psychologie de chacun de ses personnages que l'on regarde évoluer et se transformer. Dans ce roman, elle va encore pousser un peu plus loin les détails. En tant que lecteurs, on assiste aux meurtres, on voit généralement les victimes évoluer un peu juste avant de mourir. Des détails sur le meurtrier nous sont donnés. Je me suis amusée à essayer de les noter pour trouver le coupable, mais je me suis fait avoir tout de même. Mes soupçons se portaient à chaque fois sur une autre personne. J'aime beaucoup cet effet de jeu du chat et de la souris que veut donner l'auteure. Le final m'a laissée pantoise. Et je trouve que l'auteure a bien construit son roman. Dans certains, il faut lire tout le livre pour avoir les grosses révélations à une cinquantaine de pages de la fin. Ici non, les indices sont donnés régulièrement, les pistes se mêlent et s'entremêlent, pour arriver sur la surprise de la fin où on apprend qui est le meurtrier. Et là, je peux vous dire que pour trouver, il faut vraiment s'accrocher ! Je suis vraiment épatée par la grande imagination de l'auteure qui sait embrouiller les pistes.



À travers ses personnages, Isabelle Villain parle aussi de faits de société importants et graves qu'il est toujours bon de mentionner dans les romans pour ne pas les oublier et rester vigilant. Ici, il sera question des femmes battues au travers d'une association qui les accueille, avec tous les problèmes qu'elles peuvent rencontrer pour se séparer de leurs compagnons. L'auteure n'hésite pas à faire mention de cas réels dont on a pu entendre parler aux infos.

Dans un autre registre, Isabelle Villain retrace avec précision la procédure de l'autopsie. Je trouve toujours ça très intéressant quand l'auteure rentre en profondeur dans le sujet. Cela doit sans nulle doute représenter pas mal de travail en amont, et c'est toujours appréciable de lire un roman complet, qui divertit et qui pousse à la réflexion en même temps.



Comme pour Peine Capitale et Mauvais genre, la lecture se fait facilement et avidement. La plume de l'auteure, fluide et entrainante, qui distille les informations avec parcimonie fait que j'ai été totalement accro à ma lecture. Elle m'a fait vivre des sensations fortes à travers ce qui arrive aux personnages et j'ai à nouveau pris beaucoup de plaisir à suivre Rebecca de Lost et son équipe. Et je suis prête à la suivre de nouveau dans de nouvelles enquêtes ! Avec l'imagination débordante de Isabelle Villain, je pense que je vais encore passer d'autres bons moments de lecture. Elle travaille tellement bien le caractère de son héroïne que je suppose qu'il y a encore matière à créer de belles histoires et d'autres enquêtes.



Je ressors de ces deux lectures consécutives de la même auteure complètement conquise. C'est assez rare que je fasse comme ça, j'aime alterner les lectures et leurs genres. Mais là, le suspense de la fin de Peine capitale était tellement à son comble que je ne pouvais pas résister à me plonger dans sa suite très vite. J'ai aimé passer ces instants avec Rebecca. Je prendrai beaucoup de plaisir à lire une nouvelle enquête avec elle. J'ai d'ailleurs déjà hâte de la retrouver.

Si vous ne connaissez pas encore Isabelle Villain ou Rebecca de Lost, n'attendez plus et plongez vous aussi dans la lecture de ses romans. À prendre bien entendu dans l'ordre pour mieux comprendre toute la psychologie et l'évolution des personnages. D'avoir commencé par Mauvais genre ne m'a pas gênée, mais maintenant j'ai de nouveaux détails qui me font encore mieux comprendre les réactions de chacun. Par contre, il faut absolument lire Peine capitale en premier, avant celui-ci, ce sera plus simple pour la compréhension générale.



Comme je le disais dans ma chronique précédente, je n'ai, pour l'instant, jamais été déçue par un roman publié par les éditions Taurnada qui portent vraiment bien leur nom. C'est une mini tornade, un mini séisme à chaque lecture, on n'en ressort pas indemne. Un grand merci à eux de me faire vivre de si bons moments de lecture.

Et bien sûr un grand merci également à Isabelle Villain pour ses histoires prenantes qui font se déconnecter de la réalité, et ça fait toujours du bien. Je lui donne rendez-vous pour une nouvelle enquête de cette chère Rebecca de Lost, je serai là, fidèle au poste.
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Mauvais genre

Ce n'est pas le premier roman d'Isabelle Vilain car on retrouve l'équipe du commandant de Lost. Rassurez-vous, c'est le premier que je lis et cela ne m'a posé aucun problème de lecture.



Le 16 juin 1993, Hugo a douze ans, il fait de la pâtisserie avec sa mère Coralie lorsque son père Sébastien Nicollini rentre. Comme souvent il tabasse sa mère en envoyant Hugo dans sa chambre.

Scène très violente, très réaliste à la limite de l'insoutenable. Hugo se décide à appeler les secours et à porter plainte.



Vingt-trois ans plus tard, le 16 mai 2016, Angélique, une kiné ouvre sa porte et se fait poignarder à mort. C'est le commandant de Lost et son équipe qui vont gérer l'affaire.



Un corps est retrouvé dans la rue, les doigts en bouillie, un mot sur la victime à l'attention du commandant de Lost "en souvenir du bon vieux temps". Le tueur au marteau, tueur en série qui avait stoppé ses activités depuis sept ans reprend du service, oui mais pourtant il est toujours en prison ...



Le commandant de Lost reçoit régulièrement les derniers teps des sms et courriers de menaces.



Le décor est planté, 3 histoires, 3 enquêtes qui s'entremêlent. Il est question d'identité, de mémoire, de traumatismes.



L'auteure utilise le présent ce qui donne l'impression au lecteur de vivre les scènes. Les phrases sont courtes, c'est intense, super bien rythmé. L'ambiance est glaciale par moment. Belle construction, c'est rempli de fausses pistes, maîtrisé, on soupçonne chacun tour à tour, on se fait balader. La psychologie des personnages est bien fouillée.



Suspens garanti jusqu'au bout, j'en veux encore..



Un coup de ♥


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Mauvais genre

Comme vous le savez, après les policiers, les thrillers, ce n'est franchement mon truc mais ceux de la maison d'édition Taurnada ont un quelque chose de particulier. Je n'arrive plus à les lâcher une fois que je les ai commencé.



Je vous présente donc un thriller d'Isabelle Villain, Mauvais Genre, que j'avais dans ma PAL depuis un petit moment mais que je n'avais pas eu le temps de lire. Je trouve que les thrillers au moment de Noël, cela ne va pas ensemble, lol.



Les premiers chapitres vous embarquent très rapidement dans l'histoire, on est saisi par la manière dont Isabelle Villain raconte l'enfance d'Hugo et on souffre avec lui. Au début, je n'ai pas trop compris le lien entre les trois premiers chapitres mais tout s'éclaire très rapidement.



On suit également Rebecca de Lost de la Crim' qui est commandant de l'équipe et qui doit résoudre un meurtre. L'enquête est passionnante, on voit les rouages de l'équipe qui fonctionné plutôt bien. On apprend les différents rôles de chacun, je trouve que c'est très bien expliqué.



Ce thriller permet d'aborder des thèmes peu fréquents dans la littérature en général et dans les thrillers encore moins mais je n'en dirais pas plus car cela serait SPOILER l'histoire et cela, je ne le veux pas. Je veux vous laisser les découvrir. Je dirais simplement que c'est très bien fait.



En ce qui concerne le style d'Isabelle Villain, le rythme, le vocabulaire, les dialogues et les descriptions sont très très bien faits. Cela permet de créer un climat bien particulier au thriller et de le réussir très très bien.



J'ai été emmené dans ma lecture et je n'ai pas pu m'arrêter avant de savoir la fin que j'ai dévoré. Je ne m'y attendais d'ailleurs pas du tout, ce qui est plutôt flatteur pour l'écrivain.





Résumé : Un très bon thriller addictif et avec des thématiques assez inédites.
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Mauvais genre

Un très bon thriller...



Ce livre est l'histoire d'une équipe de policiers enquêtant sur un tueur en série, mais pas que... Les "faits divers" s'entremêlent pour notre plus grand plaisir, puisque cela donne un rythme très soutenu à l'histoire... On a besoin de tourner les pages, toujours, pour connaître la suite...



Entre amitié, amour, adultères, cohésion et traque de psychopathe, je peux dire que je ne me suis pas ennuyée une seconde.



Je recommande vivement...
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Mauvais genre

Une scène du premier chapitre m'a été difficile et comme j'ai eu du mal à rentrer dedans vu que c'était un ebook, j'ai recommencé plusieurs fois donc relu la même scène a chaque fois. Alors j'ai déjà lu des scènes bien plus gores mais on a tous nos points faibles, des sujets auxquels on est plus sensible que d'autres. Grâce à Isabelle Vilain j'ai trouvé mon point faible !

une fois avec l'équipe d'enquêteurs je suis rentrée à fond dans l'histoire et même en ebook, je n'ai pu plus le lâcher."Mauvais genre" est un thriller original, ayant deux intrigues en parallèle en plus de la vie privée des enquêteurs.

Au début, nous découvrons à chaque chapitre un personnage différent, parfois à des époques plus lointaines, parfois aujourd'hui. On pourrait se perdre mais pas du tout. je me suis attachée à plusieurs d'entre eux, comme Hugo, Angélique, Rebecca... Ceux que l'on découvre enfants, je les cherchais dans le présent, et ce n'est pas si évident à trouver !

Rebecca est la flic que nous suivons le plus, elle dirige une équipe de la crim (le fameux 36), elle est loin d'être parfaite mais tellement vraie qu'il est facile de s'identifier à elle.

Ce thriller a un rythme parfait, la lecture est fluide même en passant sur différents sujets et différents personnages.

On se demande si toutes les intrigues se recoupent ou non. On cherche les personnages qui pourraient être coupable. J'avais des idées pour un coupable qui pourrait être le même pour toutes les affaires et d'autres sur une seule affaire, où une autre plus sur les affaires privées et une autre... c'était sans fin, dans ma tête tout le monde a fini par être coupable de tout. Mdr

En fond de trame des sujets lourds, la question de genre, la psychologie des tueurs en série, les erreurs judiciaires, les femmes battues etc. pleins de sujets forts qui s’emboîtent parfaitement en toute simplicité.

Sur la fin que vous dire . Pour ne pas trop en dire, je vous dirais seulement que vous ne l'attendrez pas celle-là ! :-)

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Mauvais genre

Avant de lire ce roman je ne n’avais jamais entendu parler de son auteure, Isabelle Villain ; si j’ai bien tout compris Mauvais Genre est le troisième roman mettant en scène Rebecca de Lost, les deux précédents ayant été publiés par les Editions Auteurs d’Aujourd’hui (Ed2A pour les intimes). Je vous rassure de suite le présent roman peut se lire dépendamment des deux premiers, les événements passés sont rappelés afin d’assurer un bon déroulé (et une bonne compréhension) de l’intrigue.



Mauvais Genre est un thriller rondement mené dans lequel une équipe de flic de la Crim’ va devoir mener de front deux enquêtes distinctes. Au vu du titre du roman, on devine aisément le lien entre Hugo et Angélique, mais pour le reste l’auteure sait y faire afin de brouiller les pistes. Orientant même les soupçons sur un autre suspect potentiel (j’ai foncé tête baissée même si je refusais d’y croire totalement), perso je n’ai aucune honte à avouer que je n’avais rien vu venir.



Le risque avec ces romans qui se concentrent sur une équipe et non sur un enquêteur seul est de trop focaliser l’attention sur le chef de groupe, les autres membres de l’équipe étant davantage réduits à de simples faire-valoir que des personnages à part entière. Isabelle Villain évite brillamment cet écueil, chacun de ses personnages bénéficiant d’une personnalité bien travaillée et d’un vécu individuel et professionnel. La dimension psychologique du récit est donc, elle aussi, totalement maîtrisée.



Rebecca, chef de groupe, approche de la cinquantaine, veuve, sans enfant elle se consacre corps et âme à sa vie professionnelle, même si depuis peu, sa relation avec Tom, lui aussi chef de groupe à la Crim’, la pousse à s’ouvrir à nouveau à l’amour. Tom aussi s’épanouit dans cette relation, mais il est marié et père de deux enfants.



Rebecca est secondée par Cyril, son adjoint, ami de toujours, mais un tantinet psychorigide. Elle peut aussi compter sur le reste de son équipe, Richard, le procédurier (plus ou moins l’équivalent du profiler), Franck, Olivier et Mélina, la dernière recrue du groupe.



Si l’auteure apporte un soin particulier à ses personnages, elle n’hésite pas, pour les besoins de l’intrigue, à les malmener et à leur faire passer de sales moments. À ce titre il peut être un peu frustrant de refermer le bouquin avec encore beaucoup de questions non résolues (une première affaire résolue de façon pas franchement convaincante et la seconde encore en suspens) ; certainement une façon de laisser une porte ouverte à une plus que probable suite. Je serai fidèle au poste, j’ai vraiment envie de découvrir le fin mot de l’histoire…



J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Rebecca de Lost et son équipe (la preuve je l’ai dévoré d’une traite en un après-midi), en attendant (pas trop longtemps j’espère) de lire la suite de la présente affaire, le bouquin a suffisamment titillé ma curiosité pour me donner envie de lire les deux précédents opus… malheureusement, ils ne semblent pas exister en version numérique.
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In vino veritas

Même s'il y a meurtre, même s'il y a enquête de police, on n'est pas ici dans un polar pur mais plutôt dans une "enquête" autour des personnages.

Les auteures n'ont pas cherché à travailler sur l'enquête, ou très peu, pour se concentrer sur les personnages, ce qui fait de ce récit un polar atypique.



Des personnalités, il y en a plus d'une qui vont nous surprendre.

Chacune a sa face cachée, ses non-dits, ses secrets et ses mensonges.

Chacune va se dévoiler peu à peu.

Alors, pour trouver un coupable au milieu de tout ça Magali et Isabelle ont ingénieusement joué avec nos méninges, nos certitudes et nos nerfs, faisant de chacun un suspect idéal.



Les personnalités de chacun ont été très finement travaillées, tout comme le scénario, rendant l'histoire très crédible avec un suspense constant où le rythme est bien entretenu pour captiver le lecteur jusqu'au bout.



Si mes soupçons sur l'identité de l'assassin se sont avérés vrais, je n'en ai pas moins été surprise par ce final aux révélations étonnantes où j'ai savouré cette revanche incroyablement orchestrée.



Un très bon moment de lecture avec cette enquête hors norme.
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De l'or et des larmes

Qu'il soit le plus brillant possible, le plus fou, le rêve de nos enfants. Qu'il les emporte vers les étoiles qu'ils décrocheront, pour les brandir face au Monde. Parfois, cette étoile brille d'un or étincelant, attachée à un ruban, et des dizaines d'entre elles sont capturées par cinq anneaux. Alors, ce rêve devient sacrificiel. De l'enfant qui se projette sur ce tapis de gymnastique, télévisé tous les quatre ans, à l'adolescent qui perfectionne le mécanisme de son propre corps, poussant le moteur a son paroxisme, le chemin est parsemé de douleurs et d'obstination. Car l'enfant est parti, mais le rêve brille toujours au firmament, meme si sa consécration brulera a la vitesse d'une etoile filante.



"On voit que vous n'êtes pas un sportif de haut niveau. Je m'entraine pour aller aux Jeux depuis que j'ai 10 ans. Cela fait onze ans que je travaille dur, tous les jours de la semaine. Je ne prends presque jamais de vacances. Je n'ai pas fait d'études. Je ne rêve que d'une seule chose, I'or olympique. J'y pense le matin en me levant et le soir en me couchant. Je veux monter sur la première marche du podium en août à Paris. Je veux voir mes parents, mes amis, ma famille pleurer de joie en écoutant la Marseillaise. Je veux voir ce drapeau français flotter. Cela fait onze ans que j'enchaîne les mouvements, que je brutalise mon corps, que je ne bois pas, que je ne sors pas, que je n'ai pas de copains. Tous ces efforts pour une seule récompense : aller aux Jeux et remporter une médaille. Vous savez combien de temps dure un exercice aux anneaux ?

- Non

- Soixante secondes. Soixante toutes petites secondes où vous jouez votre vie. Soixante secondes pour des années et des années d'entraînements et de souffrance."



Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se profilent, en cette fin d'année 2023. Et dans l'équipe francaise de gymnastique, la sélection est éliminatoire : cinq jeunes athlètes affûtent muscles et chorégraphie pour exorciser le mauvais pas, la mauvaise prise. Des gestes répétés mille fois, des corps répondant à l'instinct qui assureront le film final. Les jeunes sportifs sont entrés en vocation à l'âge où leurs camarades entraient au collège. Leur famille adoptive est devenue ce couple d'entraîneurs vitaux : Jean-Luc Provost (l'entraîneur) et sa femme Rita (kiné et mère de substitution).



Mais cette abnégation juvénile, cette docilité (terrible pour moi) est un terreau idéal pour l'emprise. L'enjeu d'une vie entière se joue tout simplement là : les attentes de la famille, les espoirs d'une équipe côtoyée chaque jour de l’année, l'investissement d'un pays tout entier. Et tout concretiser avant ses 20 ans, faute de quoi la chance est passée.



Alors que s'est-il passé, ce jour où Jean-Luc Provost s'est encastré avec son vehicule dans un arbre ? L'origine criminelle de ce qui semblait être un accident se dévoile rapidement, et l'équipe du commandant Rebecca Lost entre dans un monde fermé : celui de la haute compétition. Et de ses recoins nauséabonds, peu à peu révélés dans les médias, et encore trop peu érigés en priorité d'action dans le sport professionnel. Un sujet abordé avec beaucoup d'humilité et d'humanité, dans ce polar que je decouvre être le troisième tome d'une trilogie d'Isabelle Villain. De quoi donner envie de lire les deux précédents rapidement !
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In vino veritas

Bonjour j’ai lu in vino veritas de Magali collet et Isabelle Villain.

Un thriller écrit à 4 mains. C’est toujours une aventure d’écrire à deux auteurs, mais dans ce cas on ressent une grande complicité entre elles

Elles nous offrent un excellent thriller psychologique, très réussi, bien écrit, chacune y mettant sa touche , son style

L’histoire se passe dans une famille de viticulteurs, une famille mille aisée qui a déjà subi un drame il y a quelques années. Drame qui a valu l’éclatement de la fratrie.

Leur belle fille, galeriste est assassinée un soir d’exposition. Le coupable semble évident pour la gendarmerie, les preuves à charge s’accumulent.

A partir de là on va aller de secret en secret, de révélation en révélation. Tout ça ne fait que agrandir la liste des suspects potentiels.

Quand je pensais avoir découvert le coupable, une nouvelle révélation ou un personnage , le doute s’installait dans mon esprit

Quand a la victime, sa réputation se ternie au fil de l’enquête

Mes certitudes ont été mises à mal au fil des chapitres

Les auteurs mettent en scène des personnages très bien travaillés sur le plan psychologique , un brin malsain pour certains.

Cette famille est légèrement tordue.

On est entraîné dans de nombreuses fausses pistes et de flash backs au fil des chapitres.

C’est très bien construit et ce fait on ne perd jamais le fil. J’aime déjà ces deux auteurs séparément mais là c’est une belle réussite.

Et la fin inattendue
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In vino veritas

Mon avis :

Le titre

Je l’ai trouvé peu original et, en faisant une petite recherche voici les romans nommés « In vino veritas » que j’ai trouvés (liste non exhaustive, je pense) :

6 romans policiers (par Michèle Barrière - 2021 ; par J.M. Gregson - 2012 non traduit de l’anglais ; par Antonio Bitterli -2014 non traduit de l’allemand ; par Virigina Gasull - 2015 r non traduit de l’espagnol ; par Sofia Carmona - 2017 non traduit du portugais ; par Amalia Zeichnerin - 2021 non traduit de l’allemand).

1 dans la catégorie Romance par Delta James - 2021 non traduit de l’anglais.

1 dans la catégorie Philosophie par Soren Kierkagaard – 1844.

1 dans la catégorie Enquêtes : L’affaire des vins de Bordeaux par Pierre Bert - 1975



De plus, j’estime qu’il ne correspond pas au contenu du roman. Parce que si l’action se déroule dans le vignoble tout proche de Bordeaux, la vigne et le vin n’ont pas beaucoup de place dans le récit et aucune dans l’intrigue policière.



Les personnages

Ils sont tous stéréotypés.

Dans la famille Clavery il y a le père, propriétaire terrien impitoyable et uniquement préoccupé de sa réputation ; son épouse effacée ; le fils aîné rejeté et qui va finir par s’exiler ; le cadet, choyé.

Dans le sempiternel trio amoureux : le mari qui évidemment ne quittera pas son épouse et dans la bouche duquel elles mettent cette réplique tellement classique : « Chez les Clavery on ne divorce pas ! » ; la femme très belle mais devenue froide et intransigeante ; la maîtresse, collègue de travail (comme c’est original !), qui, même rejetée, tentera d’aider son amant.

Les personnages secondaires : l’employée de la galerie, jeune fille inconsistante ; l’associé, « recruté » pour son carnet d’adresses ; l’avocat présenté comme un bel homme, installé et sûr de lui ; la mère de la défunte, pauvre femme qui a tout perdu.

Toutefois, dans ce bain de banalités, Collet et Villain ont quand même mis un des personnages dans une situation plus originale, inspirée d’un fait de société. Je peux au moins porter cela à leur crédit.



L’enquête

Curieusement menée car des indices ne sont pas exploités. Un exemple frappant : des échantillons prélevés sur la victime sont analysés et identifiés. On se demande comment ils se sont retrouvés là. Mais pourquoi le lecteur devrait se creuser la tête puisqu’ils seront inutiles pour trouver le ou la coupable ? C’est vraiment écrire pour rien !

La fin réserve une surprise qui relève un peu le tout.



Hors l’enquête

Des éléments, qui de prime abord donnent matière à réflexion sur les personnages et donc sur leurs relations, sont rapidement « balayés » par les autrices. Alors pourquoi en parler puisque finalement cela n’apporte rien au récit ? Au contraire, cela affaiblit l’intrigue et c'est décevant. D’un autre côté, je me suis posé quelques questions mais n’ai trouvé aucune réponse…



La forme

Je pense qu’écrire à quatre mains est un défi et que le style de l’une ou de l’autre pouvait transparaître. Mais ici aucun de risque car elles ont opté pour un récit au présent sans style particulier, que je nommerai « linéaire plat ».

Trois erreurs relevées :

Chapitre 21 : « …il serre ses doigts tellement forts que son frère… ». Pas de « s » à fort.

Chapitre 25 : « J’en ai discuté avec Aurélie et ils ont convenu d’un arrangement. ». On ne dit pas « avoir convenu de » mais « être convenu de ».

Chapitre 33 : « Après quelques secondes, il dessert son étreinte… » Ici il s’agit du verbe « desserrer » et non « desservir » donc « il desserre ».



Pourquoi les chapitres 1 et 36 sont en italique ? Je n’ai pas compris.



Dans la présentation, il est dit : « Un thriller psychologique délicieusement machiavélique ». Thriller, pas du tout. Psychologique, vaguement. Machiavélique, si on veut.

Bref, un roman qui ne m’a absolument pas séduite.
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In vino veritas

J'attendais beaucoup de ce roman à 4 mains, peut-être trop j'en conviens. Deux autrices dont j'aime beaucoup les univers, les romans noirs, les thriller psychologiques.



Mais je n'ai pas su m'affilier Mathias, ce fils prodigue d'un notable d'une grande maison vinicole, devenue Capitaine de Gendarmerie dans sa petite ville. Il épouse Aurélie, son amie d'enfance et en est fou amoureux. Mais au soir d'un vernissage c'est son corps qui est découvert. Et les gendarmes qui vont mener l'enquête, l'orienteront à charge contre leur collègue.



Nous découvrirons les dessous de leur vie, plutôt moche, plutôt incompréhensible pour moi: comment un capitaine de gendarmerie peut il être aussi peu confiant en lui, aussi simple dans ses déductions. On nous le montre menteur, retenant des informations importantes, sans qu'il ait l'air d'en comprendre les conséquences. Pour moi il y avait un une incohérence: Mec, franchement, au poste où tu es, tu sais ce qu'il faut et ne pas faire en tant que suspect!!!



Pour autant, les autrices permettent de mettre en exergue un thème très peu développé dans la littérature française: celui de l'emprise de la femme sur l'homme, avec ses violences verbales, psychologiques et physiques que cela peut entrainer. On parle souvent et avec justesse de celle de l'homme sur la femme mais le contraire est très peu envisagé car presque contre nature dans la conscience collégiale.



C'est une prise de risque à mon sens qui aurait pu fonctionner si l'homme n'avait pas été un capitaine de gendarmerie. Je suis certainement percluse d'une certaine pensée qui fait que ce poste est incompatible avec un caractère faible.



Et puis j'avoue avoir découvert l'assassin avant la moitié du roman, ce que je n'aime pas vraiment sauf si cela sert l'intrigue, or ici pas vraiment.



Pour terminer sur une note positive, je dois dire que j'ai adoré le titre latin et la couverture absolument magnifique.



Un roman qui n'était pas pour moi, mais ceci est mon propre ressenti, à vous de vous faire le votre.



Enjoy!
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In vino veritas

Un polar qui allie le vin et l'art, voilà qui est original !



Dans cette enquête au cœur des châteaux viticoles Bordelais, les secrets de famille et le respect du nom ont la vie dure.

Quand le pire arrive, il faut sauver les siens en évitant de faire des vagues.



Augustin va tenter de sortir son frère de ce mauvais pas, alors même qu'il avait abandonné sa famille depuis 10 ans.

De révélations en cachotteries, il n'est pas simple de délier les fils de l'histoire.



J'ai suspecté à peu près tout le monde mais pour autant je n'ai pas deviné la fin.



Bien que le roman ait été écrit à quatre mains, l'écriture est fluide et il est impossible de discerner une plume de l'autre.



Un roman court qui se lit rapidement.

À découvrir.
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In vino veritas

Deux talentueuses autrices réunies, à coup sur le dénouement ne pouvait être que grandiose, il va vous tourner la tête même.



J'ai vraiment apprécié cette lecture qui offre une vision sur un champ des "possibles" et des "si" mettant en lumière les évènements passés face aux conséquences présentes. Ces choix que nous faisons dans la vie et l'impact privé et public qu'ils ont. Ils ne faut pas sous estimer les rancœurs même celle dont les pardons et les excuses semblent avoir abolies.



Un roman obsédant et transcendant jusqu'à la dernière ligne. L'écriture a quatre mains est remarquable, les personnages sont suffisamment réels et les détails de l'intrigue sans faille. Impossible de ne pas apprécier ce récit même pour les non amateurs du genre, il vous touchera en plein cœur.



La cerise sur le gateau une ballade dans le monde de l'art aborigène qui enrichira votre culture générale avec un plaisir inégalable.
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In vino veritas

Il me tardait de découvrir le thriller écrit à quatre mains par deux autrices de talent que sont Magali Collet et Isabelle Villain. Et ce que je peux dire d’emblée est que In vino veritas a parfaitement comblé mes attentes de lectrice.



In vino veritas commence pourtant assez simplement, comme tout polar. Une galeriste est assassinée lors d’un vernissage. La liste des suspects est longue, mais certains noms se démarquent assez rapidement des autres de par leur proximité, ou de sombres relations. Entre roman policier, vengeance familiale, amour fraternel, anarque d’œuvres d’art et vignoble, ce thriller ne vous lâchera pas et vous triturera les neurones.



Magali Collet et Isabelle Villain ont parfaitement accordé leur style d’écriture. L’intrigue, le contexte, les paysages et les personnages sont très travaillés, précis. Une fois plongé dans In vino veritas, un sentiment nous envahit : le doute. Qui a bien pu tuer Aurélie ? Etait-elle aussi honnête et lumineuse qu’elle le laissait paraître ? On suspecte tout le monde… Enfin vraiment ? Le rebondissement final m’a scotchée (d’où le coup de cœur car je me suis laissée balader comme une débutante !). Pourtant connaissant les romans de Magali Collet, j’aurais pu le prévoir et après coup, ça paraît tellement évident.



Si vous connaissez déjà les deux autrices, vous serez comblé avec In vino veritas. Et sinon, si vous aimez les polars addictifs, les histoires simples en apparence mais très complexes quand on commence à creuser, ce roman ne pourra que vous plaire !
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In vino veritas

Mon ressenti en trois mots : coup de coeur.



Deux auteures se sont réunies pour nous concocter un thriller addictif. Des fausses pistes, des vraies, des mensonges, de la haine. Une intrigue très bien trouvée avec une fin qu'on ne voit pas vraiment venir.



Les personnages sont étudiés, fouillés. Certains absolument détestables, d'autres pour lesquels on a de l'empathie, de la compassion voire un peu de pitié.



Cette coécriture est claire et dynamique. Elle m'a entrainée dans cette histoire. Plusieurs fois j'ai cru entrapercevoir une réponse, parfois je me suis trompée. Tout ce que j'aime dans un roman de ce genre.



Les 4 mains se complètent harmonieusement. On va de découvertes en découvertes, le vernis de surface se craquèle peu à peu pour finir par s'effriter. Tous les personnages ont leurs secrets, parfois pas très jolis jolis.



Tout semble tellement simple au départ…

La famille Clavery est propriétaire d'un vignoble de renom. Michel et Delphine, les parents. Mathias, le fils préféré et Augustin, le fils ainé « renié ». Alors qu'ils étaient enfants, Mathias a eu un accident et il a failli mourir. Michel n'a jamais pardonné à Augustin qu'il juge responsable. Il a fini par quitter la maison et couper les ponts, ce qui peut se comprendre.



Mathias est devenu gendarme, il s'est marié à Aurélie qu'il connait depuis longtemps. Une galeriste spécialisée dans l'art tribal. Justement, elle vient de préparer une expo et c'est le jour du vernissage, auquel tout le gratin est convié. Mais Aurélie est assassinée lors de cette soirée et tous les indices convergent vers son mari.



Delphine, la seule à avoir gardé un semblant de contact avec Augustin, ne peut s'empêcher de l'avertir. Bien entendu il revient, avec la ferme intention d'innocenter son frère.



Dès lors, les apparences vont se désagréger progressivement.



J'ai été portée par cette intrigue au suspense constant. Les retournements de situation sont nombreux et ne laissent aucune place à l'ennui. Faux-semblants et non-dits sont légion.



C'est machiavéliquement tordu, complexe et démoniaque. Quelques chapitres en flash-back nous permettent de mieux cerner les personnages. Ce père est détestable. Comment peut-on renier ainsi son fils ? Ils n'étaient que des gamins... La mère semble trop soumise à son mari (elle appelle son fils en cachette). Augustin attire presque naturellement la compassion. Mathias semble innocent bien que tout l'accuse. Des personnalités assez complexes, ni toutes noires, ni toutes blanches, qui vont se dévoiler peu à peu.



En bref, une lecture addictive, un « quatre-mains » excellent qui vous retourne le cerveau.
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De l'or et des larmes

Nous retrouvons Rebecca de Lost et son équipe quoi qu'un peu changer mais toujours avec des personnes très attachantes.



Le très grand entraîneur de gymnastique Jean-Luc Provost meurt dans un accident de voiture à seulement six mois des Jeux olympiques.

Sa Veuve ne semble pas plus bouleverser que ça !

Cette affaire extrêmement sensible et politique est confiée au groupe de Lost.

Les cinq athlètes sélectionnés pour enfin aller aux Jeux olympiques viennent de perdre leur entraîneur, comment vont-ils réussir à accéder au podium....



Une histoire où la fiction et faits réels se mélangent avec brio.

Un sujet tabou "la violence sexuelle" qui concerne malheureusement environ 30% d'athlètes de haut niveau.

Dénoncer votre bourreau et vous perdriez votre place à coup sur.



Nous allons être immergés dans le monde athlétique, prêt à tout pour décrocher la médaille d'or aux JO.

Sacrifices, blessures, heures incalculable d'entraînement, ne rien lâcher viser toujours plus loin est leurs priorités mais à quel prix?



Une histoire complètement en raccord avec la réalité.

Isabelle a su nous faire voir l'envers du décor de cet événement extrêmement médiatisé.

La plume de l'auteur est toujours aussi agréable, j'ai à chaque fois le même plaisir de retrouver la cher Rebecca de Lost qui est une femme de caractère et qui maîtrise son équipe d'une main de maître.

Le suspense de l'enquête jusqu'au bout nous plonge au plus profond de notre réflexion.

Dans ce nouvel épisode de la saga j'ai trouvé le récit même un peu plus abouti certainement dû au choix de ce sujet.

Encore une réussite félicitations Isabelle.
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De l'or et des larmes

Rebecca de Lost, commandant de police, est chargée d'enquêter sur la mort du célèbre entraîneur Jean-Luc Provost. A quelques mois des jeux olympiques, l'affaire risque d'être très politisée et médiatisée.



Je découvre l'autrice avec ce roman et j'ai totalement adhéré à sa plume !

Il me faut impérativement découvrir ses premières enquêtes et le passé de ses personnages.



Le groupe de Lost est soudé, c'est une véritable famille qui s'épaule et se soutient.

Nous découvrons avec eux la vie des gymnastes, leur abnégation, leur volonté, leur vie dédiée entièrement à leur sport. Des années de souffrance à s'entraîner des heures tous les jours, sans sortir, loin de sa famille, pour 90 secondes qui peuvent les mener à la victoire.

C'est dans cette ambiance que l'équipe devra découvrir qui a tué leur entraîneur, l'homme qui devait leur permettre d'atteindre leur rêve.



L'intrigue est habilement menée, de découverte en manque d'indice, de soupçons en révélations.

Nous sommes tenus en haleine, plongés au cœur de la préparation olympique.

Page après page nous nous surprenons à vouloir voir ces jeunes athlètes réussir. Nous sommes comme Rebecca : happés par la volonté sans faille de ces gymnastes. Trouver le meurtrier est bien sûr l'objectif principal, mais il y a tellement d'espérance à ce que la vérité n'entrave pas la réussite de ces sportifs hors norme.



Un roman excellemment mené, hors des sentiers battus des thèmes habituels. L'autrice nous fait réellement découvrir le quotidien d'une préparation olympique. Le sujet est traité intelligemment, nous apprenant ce qu'il faut sans jamais plomber l'intrigue. Et les chiffres donnés en note de fin font froid dans le dos (à ne surtout pas lire avant de connaître le dénouement de l'histoire).



Une autrice à découvrir !

#leslouvesdupolar
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De l'or et des larmes

A quelques mois des jeux olympiques de 2024, l'illustre entraîneur français de gymnastique meurt dans un accident de voiture.



Mais la thèse de l'accident se trouve très vite écartée.



Pourquoi vouloir tuer la poule aux œufs d'or qui depuis des années prépare ses athlètes à la victoire et sûrement à plusieurs médailles d'or ?



L'enquête va être confiée au groupe List qui va aller de surprises en surprises...



Mais quelle claque ! Que j'ai aimé retrouver l'équipe de Rebecca !



J'ai été tout de suite embarquée dans ce thriller page turner ! Pourquoi, qui, comment ? J'ai vécu l'enquête comme si je faisais partie de cette équipe de choc !



De rebondissements en questionnements, Isabelle réussit admirablement à brouiller les pistes jusqu'au dernier chapitre !



J'ai beaucoup apprécié la maîtrise du sujet et les références à des événements malheureusement bien réels.



Bref un coup de ♥ encore et toujours pour @isabellevill1 et @taurnada !
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