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Critiques de J.-H. Rosny aîné (227)
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Les navigateurs de l'infini

"Les navigateurs de l'infini" est une odyssée. C'est un classique incontournable du genre que pourtant jusque-là, par le hasard de mes errances livresques, j'avais contourné.

Trois hommes, à bord du "Stellarium", s'embarquent pour un voyage lointain.

Antoine Lougre, d'une nature mathématique et grave, Jean Gravial, magicien de l'expérimentation à la chevelure rouge et Jacques Laverande, le narrateur du récit.

Il leur faudra trois mois pour atteindre la planète Mars et autant pour en revenir.

Ce qui leur laisse également trois mois pour son exploration.

Mars, très vite, cesse d'être un astre pour devenir un monde visible et palpable.

Et la planète se révèle être le domaine de deux sortes de vie évoluée qui ne peuvent cohabiter.

Le peuple décadent des tripèdes s'y défend de l'invasion, grandissante au fil du temps, des zoomorphes dont la présence intoxique le sol ...

Le récit est bien construit, assez prenant mais sa lenteur en amenuise l'intérêt.

C'est une sorte de livre de bord dont la lecture, rapide et agréable, supporte mal les interruptions.

Il manque au récit, pour être passionnant, une épaisseur et un rythme qu'aurait du lui donner son format de roman.

L'ouvrage donne l'impression d'être une nouvelle coincée dans une dimension inadaptée.

Pourtant "Les navigateurs de l'infini" se révèle être un excellent bouquin.

Le périple de ces trois hommes est prenant.

Le vocabulaire employé parfois par l'auteur annonce la hard-science.

Le champ "pseudo-gravitif" du vaisseau, "l'hydralium" qui approvisionne les trois hommes en oxygène et leur provision de vivres comprimés sont quelques exemples qui ancrent cet ouvrage publié en 1925 dans la science-fiction moderne ...













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Les plus belles pages

Le propos de ce livre est d'approcher, pour mieux le cerner, J-H Rosny Aîné par le biais de larges extraits de ses œuvres.

Ce qui lui donne une résonance particulière est, d'abord, qu'il fut publié, en 1936, du vivant même de Rosny-aîné et qu'ensuite il occulte presque entièrement l'auteur précurseur de science-fiction pour mieux mettre en évidence l'auteur de littérature générale que l'on a un peu oublié.

C'est un ouvrage foisonnant et passionnant où l'homme de lettres montre une face, aujourd'hui moins connue, de son immense talent.

C'est un livre superbe, étonnant et rare.



Faisant suite à une courte préface, trois superbes nouvelles, choisies parmi des centaines, viennent nous rappeler que J-H Rosny Aîné était aussi un formidable conteur, dont les textes courts étaient aussi chargés d'humanité que d'inspirations diverses :



"Le condamné à mort" est un petit récit tragique d'un avocat qui ne réussit pas à remporter sa première cause importante et à sauver la tête de son client...

"Dans la forêt gauloise" est l'histoire de la vengeance terrible de quelques femmes...

"Le prix de la vie" est l'aveu d'une femme sauvé, à deux reprises, par un garde-chasse qui lui fit cruellement payer, par amour, le prix de sa vie...



Derrière le conteur s'avance le romancier psychologique et de mœurs. "L'acrostiche", qui fait la transition, est à mi-chemin, entre le court roman et la longue nouvelle. Ce texte est tiré de "Le cœur tendre et cruel". C'est un un récit souriant et plein d'indulgence pour une trahison d'amour.

"Nell Horn" est teinté de naturalisme. C'est une étude mœurs violente.

Le sergent détective Horn est de tempérament nerveux, ce soir-là, il n'avait pas pris la dose d'alcool au-dessous de la laquelle il cessait d'être un homme...

"Dans la nuit des coeurs", "l'appel du bonheur", "Sabine et son père" et "les compagnons de l'Univers" nous font découvrir un ménage jeune où l'on s'aime, la peur d'un monde sans Dieu, la vie simple d'une famille et une œuvre magistrale parue en 1933 où chaque scène est de pure littérature ("les compagnons de l'Univers).



Ces quelques 212 pages refermées, apparaît un auteur plus connu, celui de la cinquantaine qui ouvre une voie absolument neuve qu'il jalonnera de plusieurs chefs-d’œuvre dont "la guerre du feu" et " le félin géant" dont on trouve ici deux larges extraits.



J-H Rosny Aîné imagine que jadis, à l'origine des temps, les hommes eurent à disputer la suprématie terrestre contre une race d'êtres géométriques, incompréhensibles, menaçants : voici les "Xipéhuz".

Puis "la mort de la Terre" où il imagine que les derniers hommes, victimes du manque d'eau" doivent laisser la place aux "ferro-magnétaux"



Et pour finir, l'auteur de science-fiction s'efface devant le mémorialiste, membre et président de l'Académie Goncourt, qui évoque Alphonse Daudet .



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Les rafales

Les jours brillants de leur jeunesse passés, Adrienne et Antoine Lérande sont en passe de tout perdre.

Les dettes sont venues. La pauvreté s'est installée.

Les mauvaises affaires d'Antoine ont tout dévoré.

Seule une liquidation honorable peut maintenant éviter une infamante faillite ...

"Les rafales" est un drame bourgeois.

C'est un roman en trois parties, plus inégales dans l'intérêt qu'elles peuvent susciter que dans leurs longueurs.

La première est passionnante.

La seconde n'en est que plus décevante.

Et la troisième, pourtant tragique et captivante, peine, peut-être parce que trop courte, à réinstaller le lecteur dans le coeur du récit.

J.-H Rosny aîné veut ici être un écrivain de sang-froid.

De son regard pénétrant et psychologue, il envisage ses personnages, comme un entomologiste pourrait le faire avec quelque insecte déconcertant.

Mais le style, très riche, très érudit et désuet, empêche parfois l'émotion.

La vitalité du récit ne perce pas à tout coup l'armure des mots.

N'est pas Zola qui veut !

Pourtant la première partie, isolée du reste de l'ouvrage, aurait pu être une brillante nouvelle.

Il s'en dégage avec bonheur le portrait d'une femme qui, inconsistante jusqu'à la ruine de son mari, est devenue, après celle-ci, le phare d'une famille désemparée.

Seule la seconde partie a un titre : "l'Oasis".

Poissée de fines taches rococos, elle est une sorte d'apologie, un peu ridicule, de la vie simple à la campagne.

J.-H Rosny aîné y associe maladroitement pauvreté et retour à la terre.

Et son ouvrage n'en sort pas indemne.

Mais le legs de la tante Florence, composé de valeurs solides, vient, dans la troisième partie, relancer tout l'intérêt du récit.

Il ne parviendra pourtant pas à lui éviter de basculer dans la tragédie ...



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Les Xipéhuz

Une nouvelle parue il y a 130 ans, considérée, parfois, comme le premier texte de science-fiction française. Une âpre lutte autour de la préservation de l'espace vital sur le thème du contact.

Des avis de finitysend m'avaient donné envie de plonger dans l'oeuvre de Rosny aîné. Une très belle découverte.



Entrer dans ce texte peut dérouter par son style légérement suranné et emprunt de poésie. Puis cela s'efface devant le mystère de l'apparition de ces formes. Les hommes sont impuissants face à cet autre dont le territoire tend à faire disparaitre celui de la tribu. Ils décident de faire appel à Bakhoûn.

"Bakhoûn professait des idées singulières, qui l'eussent fait lapider sans le respect des Zahelals pour son frère aîné, le grand-prêtre suprême.

Premièrement, il croyait que la vie sédentaire, la vie à place fixe, était préférable à la vie nomade, ménageait les forces de l'homme au profit de l'esprit.

Secondement, il pensait que le Soleil, la Lune et les Étoiles n'étaient pas des dieux, mais des masses lumineuses ;

Troisièmement, il disait que l'homme ne doit réellement croire qu'aux choses prouvées par l'expérience."



Le récit s'oriente dès lors vers l'étude scientifique, ethnologique des Xipéhuz. Mais la finalité de cette étude est pour le moins dramatique. Je ne vous en dit pas plus.



L'Homme et la science ne sortent pas grandit de cette rencontre avec l'Autre. Pour savoir qui sont les Xipéhuz et le pourquoi du contact, je vous laisse apprécier ce court texte.

A ce prix là, vous auriez tort de vous en priver. (https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Xip%C3%A9huz)

Et moi de me plonger dans le restant de l'oeuvre de ce précurseur qui semble avoir un oeil critique sur notre humanité et notre évolution.

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Les Xipéhuz

Le court roman les Xipehuz .

Je commente ici ce court texte .

Quand je l'ai lu pour la première fois , j'étais époustouflé , car je l'ai placé dans son contexte et il m'a semblé jaillir du néant .

Un ovni en somme .

Publié en 1887, il a incontestablement quelque chose d'époustouflant et il est visionnaire du point de vue de l’histoire du genre .

Dans un lointain passé en Médie vraisemblablement , mais avant la naissance des grandes civilisations , l'homme devra triompher d'une forme de vie (jaillie de nulle part) à base de cristaux pour survivre .

Le récit rappelle le style antique et fait par exemple penser à des textes comme l'Anabase par exemple ...

Le ton est épique et phrases sont séduisantes .

Il y a comme une grandiose retenue dans ces pages .

Le récit est très factuel , qui sont les Xipehuz ? Que sont-ils ? Comment les vaincre ?

C'est à mon humble avis le premier réel récit de science-fiction francophone .

Il fait honneur au genre car il est tragiquement réussi et sa conclusion est éthique autant que dramatique .

Si vous avez un quart de millième d'intérêt pour la science-fiction , lisez ce texte en ligne !

C'est le grand ancêtre très honorable du genre , versant francophone .

Il ferait un film fabuleux et cet univers rappelle celui ultérieur de la guerre des règnes , où l’auteur mobilisera également une forme de vie d’essence minérale.

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Les Xipéhuz

Cette nouvelle fut publiée en 1887, signée par J.H. Rosny, à une époque ou l'auteur (Joseph Henri) écrit avec son jeune frère (Séraphin Justin). A partir de 1908, ils cesseront leur collaboration, et Joseph Henri publiera sous le nom J.H. Rosny aîné, quand son frère utilisera J.H. Rosny jeune. Pour autant, on sait aujourd'hui que ce texte a été réalisé par Joseph Henri seul.



C'est un texte dont la valeur historique est certaine puisqu'il constitue peut-être le premier véritable récit francophone de SF de l'histoire. J.H. Rosny aîné imagine, dans la région de la Mésopotamie, environ 1000 ans avant les premières grandes civilisations humaines, la confrontation entre l'humanité et une forme de vie radicalement différente, constituée de cristaux (les Xipéhuz). Il n'y a pas de mention d'une quelconque origine extraterrestre, on ne sait rien des conditions d’apparition des Xipéhuz sur terre.



Bien que, d'un strict point de vue littéraire, le texte ne soit pas extraordinaire, à mon sens, il a le mérite d'être un des premier, si ce n'est le premier, à imaginer une forme de vie si radicalement autre, et témoigne donc de l'inventivité novatrice de son auteur. Ce texte parait dix ans avant la Guerre des Mondes, et peut-être lui doit-il beaucoup. D'une manière général, l'influence de J.H. Rosny aîné sur la SF moderne est indéniable (ce n'est pas pour rien qu'un prix littéraire porte son nom).



La fin est tragique et témoigne de l'humanité de son auteur. Le texte, dans son ensemble, montre, dans un même mouvement, la foi en la science et la raison et le besoin de conserver une valeur à l'imagination. N'est-ce pas le sens de ces littératures de l'imaginaire, qui apparurent, finalement, au moment de l'affirmation sans partage du positivisme scientifique ?







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Les Xipéhuz

Ce court récit sensé se passer en des temps préhistoriques décrit la première rencontre dans un texte littéraire de l’homme avec une créature de type inconnu. Cette créature n’est pas qualifiée d’extra-terrestre et la question de ses origines n’est pas l’objet du récit, mais elle est clairement décrite comme une forme de vie intelligente et non organique. Publié en 1887, il s’agit donc du premier texte de science-fiction francophone. Le texte rapporte comment, après de premiers contacts peu engageants, un sage étudie ces créatures, comprend une part de leur fonctionnement, mesure le danger qu’elles représentent pour l’humanité, découvre leur point faible puis invente en tâtonnant le moyen d’en venir à bout. C’est bien construit, pas manichéen mais malgré la brièveté, je l’ai trouvé difficile à lire car si le récit est factuel, le ton est épique et a plutôt mal vieilli, donnant un petit côté suranné à l’ensemble. A découvrir par curiosité à plus d’un titre !
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Les Xipéhuz

Deuxième lecture de J.-H. Rosny-Aîné, et je suis sous le charme.



L'auteur nous emporte dans la région de l'Iran du côté de la future Ecbatane, à une époque où la civilisation sédentaire des cités est encore à venir. Cependant, les clans nomades sont profondément structurés, possèdent déjà une religion commune, commercent, collaborent ou guerroient.

Mais voilà que l'un des clans tombe sur des êtres animés bizarres, aux formes géométriques simples, extrêmement violents et létaux. Ils n'attaquent pas au-delà d'un certain périmètre entourant leur territoire, mais ce périmètre grandit au fur et à mesure que ces cônes et ces cylindres de reproduisent. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Les prières et autres sacrifices sont autant de ronds dans l'eau.



En désespoir de cause, l'on fait appel à Bakhoûn. Cet homme aux méthodes étranges a déjà démontré son efficacité par le passé. Qui ne tente rien…

Bakhoûn s'empare du problème. Ses méthodes étranges, ce sont celles que la science appliquera avec méthodes dans un lointain avenir : l'observation, la réflexion, le raisonnement, la logique. Il étudie ceux que l'on va nommer les Xipéhuz et développe des contres mesures. Il les adapte quand elle manque de performances.

C'est le récit de cette guerre de l'homme et de l'étranger, à laquelle un seul survivra, que nous conte cette nouvelle.



La modernité de ce texte m'a surpris. La précision que Rosny Aîné apporte au comportement des Xipéhuz – dont on ne saura pas s'ils sont d'origine extraterrestre ou non – est digne d'un ethnologue. Les méthodes de raisonnement de Bakhoûn permettent de mettre en avant les avantages de la science sur la religion pour comprendre le monde. le récit date de 1887. Les débats épiques sur la théorie de la sélection naturelle de Darwin sont encore assez frais dans les esprits. Bakhoûn fait penser à un Guillaume de Baskerville – le héros du Nom de la Rose – pré-antique ou protohistorique.

Le style de l'auteur est toujours aussi lyrique. Il peut paraître un peu trop riche, trop baroque, au début. Personnellement je m'y suis vite habitué.



Ce court texte mérite vraiment le détour. Après ces deux succès (le premier était La contrée prodigieuse des cavernes) je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin.

Vers Rosnyyyy et au-delàààà !

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Les Xipéhuz

Ce récit de SF de Rosny ou des deux frères Rosny a été publié en 1887.

Une histoire épatante qui raconte d'une tribu préhistorique qui tout à coup se trouve en lutte avec un ennemi étrange, des êtres en forme géométrique, une forme de vie qui ne semble pas organique, mais qui est pourvu d'intelligence et longtemps la lutte des humains contre ces aliens est sans succès.



fr.wikipédia a un bref article d'une douzaine de lignes sur ce petit roman. Strictement parlant, c'est un récit d'environ trente pages. Un récit qui n'a pas pris de poussière.



Vous pouvez lire le texte en ligne sur wikisource: http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:J.-H._Rosny_a%C3%AEn%C3%A9


Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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Les Xipéhuz

Nous sortons quelque peu de la préhistoire dans ce texte, qui relève de la science-fiction, même si le nom n'existait pas au moment où il a été écrit (1887). Mais comme l'époque pendant laquelle est censé se dérouler le récit se situe à un moment indéterminé, « mille ans avant le massement civilisateur d'où surgirent plus tard Ninive, Babylone, Ecbatane », donc dans le Moyen-Orient d'avant la fondation des villes-états, à l'extrême limite de la préhistoire et l'histoire, la nouvelle a été incluse dans le volume rassemblant des textes préhistoriques de Rosny aîné. Il faut se rappeler que les récits d'anticipation sont un grand pan de la production de l'auteur, scientifique de formation.



Des mystérieuses formes lumineuses envahissent la clairière d'un bois. Une tribu nomade qui les approche se voit décimée par ces étranges cônes. Ils semblent invincibles, mais leurs déplacements ont une limite qu'ils ne paraissent pas pouvoir franchir. Les survivants fuient. Une tentative de se concilier les puissances étrangères est tentée par des prêtres, mais malgré les sacrifices, elles sont toujours aussi meurtrières à tous ceux qui les approchent. Et la zone qu'ils maîtrisent s'élargit progressivement au fur et à mesure qu'ils absorbent les créatures vivantes et qu'ils se multiplient. Une tribu se tourne alors vers un homme qui semble avoir accumulé plus de savoir et sagesse que ses congénères, pour qu'il trouve une solution au problème qui devient de plus en plus inquiétant. Bakhoûn va observer les créatures étrangères, essayer de les comprendre, et trouver une façon de les combattre, pour éviter l'anéantissement des hommes. Il regrettera qu'une communication n'ait pas pu s'établir et qu'une cohabitation n'ait pas été possible, mais sa stratégie permettra aux hommes d'éradiquer la menace venue d'ailleurs.



Un texte très bien construit, rédigé dans une langue soignée, et qui pose la problématique de la communication et du rapport à l'autre, d'une façon qui n'a rien de manichéen. Cela donne envie d'aller voir de plus près les écrits de Rosny aîné relevant de la science-fiction.
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Les Xipéhuz

Cette nouvelle (d'une bonne trentaine de pages) est considérée comme un des premiers textes de la SF francophone moderne. Co-écrite, en 1887, par J.H. Rosny aîné et son frère Justin Francois (= Rosny jeune), elle décrit la rencontre de l'homme avec une entité totalement incompréhensible pour lui.

Ce récit s'inscrit également dans le cycle des romans préhistoriques de Rosny aîné et il met en scène des tribus dans la région de la Mésopotamie qui doivent affronter, pour survivre, une forme de vie intelligente non-organique, appelée "les Xipéhuz".

Ainsi nommée par Bakhoun, un homme réfléchi qui a été désigné par l'ordre des prêtres afin d'observer ces êtres à l'apparence géométrique, défiant la raison humaine...



Peut-être que la "modernité" de ce texte s'affiliait à un des faits marquants de l'avant-dernière décennie du 19e siècle : la lumière électrique ! le caractère incandescent de ces êtres, tellement "autres", qui adorent le soleil, pourrait exprimer aussi bien la crainte de l'inconnu que l'émerveillement des auteurs.

Parce que dans un élégant langage, très "visuel", on perçoit aussi leur admiration pour la lumière dont ils savent à merveille décrire les couleurs et les chatoiements.



...c'était ma première rencontre avec les frères Rosny (nés sous le patronyme Boex) et leur histoire originale à éclairé un beau moment de lecture...
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Les Xipéhuz

Les Xipéhuz est l'un des textes fondateurs de la science-fiction. Cette nouvelle qui se lit en une demi-heure met en scène une puissance extra-terrestre invasive à l'époque... de la préhistoire.

Autant dire qu'après les avoir pris pour des dieux, un peu à la manière des Amérindiens avec les Espagnols, les autochtones ne tardent pas, devant leur violence, à vouloir les tuer, tout en se heurtant à un problème de guerre asymétrique. Le niveau technologique des Xipéhuz est en effet beaucoup plus évolué que celui des Terriens de cette époque.

Un texte intéressant mais un peu suranné, à lire surtout pour sa valeur de précurseur.
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Les Xipéhuz

Le thème ‘’extraterrestres versus hommes préhistoriques’’ n’est, pour des raisons évidentes, pas des plus courant. Difficile d’imaginer comment des êtres capables de voyager entre les planètes auraient pu être vaincus grâce aux subtilités du silex taillé.



Ce curieux texte, presque centenaire, raconte la lutte entre des hommes d’il y a huit mille ans et des créatures ne provenant, visiblement, pas de la terre. Comment y sont-ils arrivés ? Il reste obscur sur ce point. En tout cas, la nature des Xipéhuz est originale. Proche de l’animalité par leur apparence, sans capacité préhensile, ils n’en sont pas moins dotés d’intelligence, et compensent leur absence de toute technologie par leurs dons naturels. Doté d’un bon sens tactique, capables de s’adapter au fil du combat, ils sont en revanche dénués de sens stratégique, et se contentent de s’assurer un espace vital suffisant.



A l’inverse, l’homme comprend l’ampleur de la menace, et met en place une stratégie de long terme en décidant l’extermination des Xipéhuz, et en consentant pour cela à de lourds sacrifices immédiats. Il parvient à ses fins grâce à une union politique, et en se dotant d’un commandement unique. Certains aspects rappellent même la conquête du Mexique : à l’instar des Aztèques qui avaient calculé qu’ils pouvaient se permettre de perdre 25 000 hommes pour un Espagnol tué, nos ancêtres établissent un ratio de perte acceptable par Xipéhuz tué.



Le thème ‘’extraterrestres aux dons naturels vs technologie humaines’’ est devenu depuis un classique de la science-fiction, pour ne pas dire un lieu commun. Mais le placer à l’époque préhistorique reste fort original.

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Maîtres du vertige

Si je peux vaguement comprendre le concept de patriotisme, j'ai par contre toujours considéré celui de nationalisme comme particulièrement idiot. Le chauvinisme m'échappe. Pour tout vous dire, même l'invention du minitel n'est pas parvenue à exalter mon sentiment d'appartenance à mon pays. Mais voilà, lorsque Serge Lehmann affirme que c'est à nos concitoyens que peuvent être attribuées les origines de la science-fiction, là, je me lève comme un seul homme et pousse un retentissant cocorico !



C'est dans un manifeste qu'il publie en 1909 que Maurice Renard, le père du Professeur Krantz et précurseur du registre, s'approprie le terme de "merveilleux-scientifique" et en pose les jalons. Notez le tiret, il a son importance. José Moselli, Théo Varlet, Jacques Spitz ou encore Camille Flammarion, les auteurs qui s'y frottent produisent une littérature populaire à la croisée des chemins entre imagination scientifique et rationalisation du surnaturel. Ce genre connait alors de très belles heures. Il faut toutefois être honnête : c'est outre-Atlantique qu'il s'est largement popularisé au fil du vingtième siècle. Dorénavant, sous l'étiquette "science-fiction", il s'est diversifié en une multitude de sous-catégories, de la dystopie au space-opera en passant par le cyberpunk ou le post-apocalyptique. Depuis, les lecteurs les plus ouverts ou les plus avertis tendent même à considérer cette littérature de genre comme de la littérature tout court.



Dans sa riche préface, longue d'une centaine de pages et qui détaille ce que je viens ici de résumer en quelques lignes, Serge Lehman revient sur cet âge d'or et sur ses origines. L'idée est moins de chercher à remonter jusqu'au père du néologisme pour lui en attribuer le mérite que de tracer les contours du concept. Il en dresse donc une définition et se penche sur les auteurs qui s'en revendiquent. De fait, si elle rend hommage à tous ces romanciers et novellistes, parfois familiers des amateurs mais inconnus du grand public, cette préface est un précieux carnet d'inspiration et une mine de patronymes à retenir, parmi lesquels, notamment, ceux dont Serge Lehman a sélectionné les écrits.



En effet, n'oublions pas que derrière la préface se bousculent six nouvelles, chacune précédée d'une superbe illustration de Greg Vezon. Six nouvelles - trois signées d'auteurs plus que confidentiels (Pierre Mille, Renée Dunan, Claude Farrère) et trois autres d'incontournables du genre (J.-H. Rosny aîné, Jean Ray, Jacques Spitz) - dont je ne suis pas sûr qu'il soit utile d'entreprendre les résumés (vous pouvez de toute manière les retrouver sur votre minitel via un 3615 quelconque). Et pour cause, même si les nouvelles ont toutes un intérêt sont sans doute révélatrices d'un genre et d'une époque, il y a fort à parier qu'une fois le recueil refermé, il n'en restera que la préface, qui, au-delà d'introduire ce qui lui fait suite, l'occulte.



Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Nomaï : amours lacustres

Un des premiers textes préhistoriques de J.-H. Rosny aîné, publié en 1897. Il s’agit d’une courte nouvelle dont l’action se situe à une date indéterminée « Aux temps où les hommes vivaient sur les lacs, dans les cavernes, et les habitations souterraines. La jeune Egypte ne bégayait pas encore ses hiéroglyphes. ».



Nous sommes dans une tribu dans laquelle les filles ne sont que des possessions des hommes, achetées et vendues. Une de ces filles, Nomaï, se révolte, elle ne veut pas appartenir à l’homme à qui sont père veut la vendre. Elle pousse un jeune homme, Amreh à se débarrasser de la brute épaisse par tous les moyens pour pouvoir former un couple avec lui.



Une histoire d’amour et de meurtre dans la préhistoire, c’est assez inédit, d’autant plus que la jeune fille est l’élément moteur dans l’histoire. C’est sympathique et plaisant, même si la faible longueur de texte ne lui permet pas d’être autre chose qu’une curiosité.
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Nomaï : amours lacustres

Cette courte nouvelle préhistorique est la meilleure de cet auteur que j'ai lue jusqu'à présent.

Écrite plus de 10 ans avant la Guerre du Feu, elle préfigure clairement le roman le plus connu de Rosny Aîné, tout en étant à mon sens meilleure, autant qu'une nouvelle puisse être comparée à un roman, parce qu'elle ne souffre pas de la même monotonie ni des mêmes redondances.

Je pense également que Jean-Jacques Annaud a dû la lire avant de tourner son adaptation de La Guerre du feu, car on retrouve dans le film cette notion d'amour naissant, d'animalité qui se transforme subrepticement en sentiments, dans quelques scènes entre Everett Mac Gill et Rae Dawn Chong, que l'on ne trouve pas tant que ça dans le roman La Guerre du feu.

Bon, certaines mauvaises langues diront que dans le film, cette mutation se limite au passage de la levrette au missionnaire, mais c'est un autre débat.
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Nymphée

[livre audio, lu par René Depasse]

Ce roman court est agréable à lire sans pour autant "casser la baraque". le point de vue naturaliste et scientifique est la clé de sa réussite. La même histoire écrite avec un ton plus fantastique aurait donné une pâle copie d'un roman de Lovecraft et m'aurait déçue. Néanmoins, l'ensemble m'a peu émue et j'ai trouvé les motivations des différents protagonistes peu crédibles.



La méta-lecture est assez intéressante à vrai dire. Je suis étonnée du point de vue de l'homme blanc occidental relaté par l'auteur sur les populations primitives qu'il rencontre. Je n'y ai pas vraiment trouvé la condescendance à laquelle je m'étais attendue ni non plus la nostalgie de l'éden perdu qui m'aurait tout autant agacée. Par contre, curieusement, la relation homme-femme est tout à fait typique de l'époque et fera saigner les yeux de toute personne incapable de remettre les choses dans leur contexte.



L'enregistrement par R. Depasse (en téléchargement gratuit et légal sur littératureausio.com) est bien faite et assez agréable, malgré ce ton caractéristique qui n'est pas toujours facile à supporter. Bref, dans l'ensemble, je vous recommande cette lecture.
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Nymphée

Une illustration de ce qu'est le merveilleux scientifique au fin fond d'une Sibérie mystérieuse et envoutante.



Robert Farville, naturaliste et médecin, fait partie d’une expédition menée par Jean Louis Devreuse en Sibérie à la fin du 19ème siècle. Alors que les membres de l’expédition commencent à se révolter face à la rudesse du climat, ils décident de faire halte dans un marécage. Robert Farville, Jean Louis Devreuse et sa fille décident de continuer leur aventure. Alors que des sables mouvants tentent de régler leur sort, une créature vient leur portée secours : un homme-poisson.



Nous sommes ici dans un roman d’aventure scientifique ayant comme sujet les fameux êtres hybrides mi homme mi poisson qui feront la joie des spectateurs de nombreux films dans les années 50 – 60. Tous les éléments y sont : expédition scientifique, nature sauvage, créature étrange, kidnapping et l’indispensable histoire d’amour avec son beau et courageux sauveur.



Cependant, nous sommes ici dans les premiers textes évoquant cet être hybride qui aura une filiation importante dans l’imaginaire mondiale. Alors ne boudons pas notre plaisir.

Pas de sensationnalisme, le narrateur est naturaliste, il observe la faune et la flore avec un œil averti. Ce qu’il voit est une possible évolution différente de l’homme. Leurs us et coutumes ne sont pas païens, mais issus de leur identité culturelle.



Ce texte a tout de même l'apparence de son âge. Difficile pour un lecteur d'aujourd'hui de s'émerveiller. L’intérêt réside surtout sur la rencontre entre l'homme et la créature. Contrairement à ses successeurs, l'homme poisson n'est pas un monstre sanguinaire, mais un être doué de raison et de sentience que l'on peut comprendre si on s'en donne la peine. L'autre est à découvrir.



Oeuvre du domaine public :

Disponible en version électronique ici : https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/index.htm dans Récits de science-fiction II.



Disponible en audio ici : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/rosny-aine-j-h-nymphee.html

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Nymphée

A la fin du XIXème siècles, Robert Farville, le narrateur, nous relate ses aventures, alors qu'il est parti avec une expédition aux confins de la Sibérie. Il y rencontrera l'amour, et rentrera en contact avec d'étonnantes races d'hommes poissons...



J.H. Rosny aîné a écrit plusieurs nouvelles de ce genre, mettant notamment en scène l’explorateur Alglave ("le Trésor dans la Neige", "les Profondeurs de Kyamo", "la Contrée Prodigieuse des Cavernes"). Des récits d'aventure, qui relatent des expéditions lointaines, où l'exotisme se mêle au danger. Bien que l’esprit résolument tourné vers la science, il y a chez Rosny aîné la conviction profonde que la terre regorge encore d'endroits inexplorés et merveilleux.

Dans Nymphée, c'est aussi tout ce "merveilleux scientifique" qui s'exprime, ce courant précurseur de la SF, dont Rosny aîné, à côté d'un Jules Vernes et d'un Herbert Georges Wells, fut un des grands artisans.



Ici le style est très littéraire (il contraste, par exemple, avec le "Trésor dans le Neige", plus proche de Jules Vernes), le ton éminemment poétique et lyrique. C'est ce qui fait la force de cette histoire, qui reste sinon très linéaire. L'évocation des milieux marécageux et des Hommes des Eaux, que rencontre l'explorateur Farville, est vraiment saisissante, et rappelle la minutie des détails présente dans la "Guerre du Feu". La société des Hommes Poissons, imaginée par l'auteur, confine à l'utopie (on sent derrière une certaine idéalisation de la relation Nature / Culture), mais, si c'est une vision bien humaine qui s'exprime, le merveilleux et l'étrangeté sont pourtant au rendez-vous.



Un texte agréable et, si on aime la "Guerre du Feu", il n'y a pas de raisons de ne pas aimer Nymphée (sauf à ne rechercher que le côté "préhistorique" de l'oeuvre de J.H. Rosny aîné).
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Oeuvres - Bouquins

J’attire ici l’attention sur ce recueil qui contient la plupart des fictions préhistoriques des deux frères Aisné , principalement celles de JRA . .



D’une façon générale ( mais au cas par cas ) , j’apprécie énormément le style de Jean Rosny Aisné , il y a une sorte de grandiloquence épique au ton très juste qui est assez fascinante et rythmé , scandée en fait , qui est assez envoutante .



Les nuits deviennent plus que les nuits avec l’auteur , le ciel lui est immense et inaccessible , à part pour les oiseaux et les lances , la musique c’est les bruit des forets , de la pluie , du bois mort qui craque .



Il y a des êtres vivants , des animaux et des hommes qui sont à la lisière du merveilleux malgré l’élan rationnel et scientifique qui a présidé à leur élaboration .



C‘est bien de merveilleux dont ’il s’agit, mais c’est un exquis merveilleux scientifique , délicieusement suranné en plus .

En effet Jean Rosny Aisné est l’auteur de langue française qui fusionnera véritablement la science et la littérature dans une dynamique prospectiviste ou encore , plus « simplement « dans une dynamique élucidatoire .



Mais il ne faut pas s’y tromper, c’est un genre littéraire qui est fondé ici par la mise en fiction du discours et des données scientifiques .

Avec cet auteur beaucoup , beaucoup , trop méconnu , la science-fiction de langue française est posée dans les clous , et du point de vue de la structure , il sera remarquablement intéressant de noter que les formes de ce genre n’ont finalement pas beaucoup bougées depuis .



Jean Rosny Aisné est parfaitement lisible aujourd’hui , mentionnons accessoirement que ce n’est pas totalement le cas de Jules Vernes .

En effet une intégrale de jules Vernes vous surprendra sans l’ombre d’un doute par La suffisance et l’intensité véhémentement raciste de pas mal de ces textes .



Je repasse à Jean Rosny Aisné pour dire qu’il est lui le chantre de l’altérité et que ses textes ne sont pas susceptibles , dans leur exhaustivité , de faire honte à un comité d’éthique improvisé ou non.



En animant le discours scientifique , l’auteur a créé deux genres . En effet , en plus de la SF , c’est le genre des fictions ( romans ) préhistoriques qui est moins florissant et qui est moins diversifié que la SF . Mais qui existe , et qui mérite véritablement d’être exploré . Il possède lui aussi une riche et dense histoire en fait .



En fait les fictions de l’auteur peuvent être l’objet d’un commentaire scientifique qui mobilise l’histoire des sciences qui est assez facile à faire dans les grandes lignes , mais qui est incroyablement fastidieux dans les détails . Pour chaque roman , telle ou telle donnée préhistorique est plus ou moins référencée et documentée par l’auteur , qui a exploré sérieusement la préhistoire jusque l’aube du néolithique , curieusement donc , pas plus loin que les prémices des civilisations ....



Je vais au fil de l’eau probablement commenter beaucoup d’œuvres de JR ( sourires ) , à des références variées , ici je commente, le plus connu des textes de l’auteur : La guerre du feu .

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L’idée de la guerre du feu , c’est que l’homme a apprivoisé le feu . Il ne sait produire lui-même la flamme salvatrice , mais il sait la conserver et la transporter sur de longues distances et pour de longues durées . Il y a déjà dans la simple conservation du feu beaucoup de technologie , comme de savoir théorique . L’auteur postule ici que les hommes se sont battus pour posséder cette source de vie .



Dans le roman et au cour de cette courte guerre , une tribu perd le feu et de ce fait , c’est une fracture psychologique violente pour cette population qui découle de cette perte . Le peuple qui est aussi petit que déjà très structurée en fonctions sociales , perdra avec le feu , la sécurité et avec elle , toutes formes de puissance et de statut , face aux dangers de la nature .



Un guerrier partira à la recherche du feu . Il le trouvera et il découvrira aussi une façon de le faire ( de le fabriquer ) . Il fera cette découverte en même temps que le sentiment amoureux envers une personne qui appartient à un groupe humain physiquement très diffèrent de lui . L’auteur lui , parlera de race . Un concept ( dépassé ) qui introduit des différences radicales entre les êtres , mais qui sera comme souvent , transcendé par les personnages créeS par l’auteur .



JRA pose aussi le socle d’une pensée totémique . Une pensée qui selon lui émerge principalement apparemment , d’une véritable parenté intensément ressentie par l’homme de ces époques reculées , avec les règnes animal et végétal . Pensez par exemple , au retentissement affectif de l’alliance fortuite et merveilleuse avec les mammouths dans ce roman .



L’auteur ne fait pas non plus le postulat du cannibalisme systématique . il le pose comme alimentaire ( ce qui est une erreur partielle ) , mais la progression vers le statut d’homme exclue toujours chez lui le cannibalisme , ce qui est une autre erreur . Cependant saluons ici le refus de l’auteur de souscrire aux thèses qui cautionnaient de son temps , désagréablement , l’équation : Sauvages et primitifs = Premiers et Cannibales .



Un préhistorien contemporain viendrai à ce propos certainement vous décevoir car au contraire , le cannibalisme est bien entre autre un trait de civilisation établis . Il fut quant-il fut , très encadré rituellement et vraisemblablement , il fut aussi un trait de civilisation très structurant et très complexe mais soulignons qu’il ne fut pas systématiquement une réalité , et loin de là .



Je conclue ce texte déjà trop long en insistant sur le caractère épique très réussi de ce roman ( éponyme d’un film ) et en disant que ces fictions préhistoriques sont souvent de beaux textes imagés rédigés dans une langue et un style très dix-neuvième siècle , donc assez littérature classique finalement .



Le génie de l’auteur fut aussi de mettre de la complexité culturelle et psychologique dans de tous petits groupes humains , car songez que l’espèce humaine à passée l’écrasante majorité de son temps dans des groupes presques familiaux à toute petite échelle ( la trentaine de personnes au maximum ) .



C’est aussi un fait et un facteur à prendre en compte pour s’approprier et pour ressentir cette longue et interminable période préhistorique . Ce roman pourrait bien vous y aider en plus de vous distraire ...

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