Citations de Jacqueline Kelen (297)
Une interprétation des contes de fées. Il y a 17 contes présentés, un par chapitre. Il y a un résumé de l'histoire puis les explications de l'auteur.
J'ai trouvé ce livre très intéressant. Je n'avais pas pensé à tout !
Celui qui a Dieu avec lui n’est jamais moins seul que lorsqu’il est seul
Dans la solitude je ne m'enferme pas ; je prends du recul, de la hauteur aussi ; je rassemble mes forces et j'ouvre grand les fenêtres - celles qui donnent sur les choses, sur l'ailleurs et sur l'intérieur.
(...)
Lorsqu'on va seul dans la vie, ce n'est pas qu'on soit méchant ou délaissé ; c'est que le monde entier vous sourit et offre du sens. Lorsqu'on vit seul, ce n'est pas manque de chance ni absence d'amour : c'est que justement jamais on ne sent seul, que chaque instant déborde de possibles floraisons.
Me reste l'essentiel, un trésor que n'entameront ni les rats ni les voleurs ni les courtisanes, me reste l'invisible alliance : ta parole donnée, ton amour, la liberté que tu m'as accordée. Père j'ai tout dépensé et je n'ai rien perdu.
Mais là-bas, dans la ville brillante, bruyante, on se laisse tenter, on s'amuse, on se leurre et un jour l'âme se retrouve sur la paille.
P 193 – Bernard de Clairvaux (…) nous livre une clé d’or lorsqu’il énonce : « l’âme cesse d’être solitude quand elle devient sanctuaire. »
P 187 – ceux qui ne l’ont pas goutée revêtent volontiers la solitude des haillons de l’ascétisme et quand ils ne qualifient pas cette vie d’égoïste, ils ne s’en imaginent que le dénuement. Mais les vrais solitaires y savourent des moments d’exaltation intérieure et de multiples joies, des bonheurs infimes à longue résonance. Dans le jardin bruissant de la solitude, sans cesse on est porté à la caresse parce que l’attention aux choses en est le maitre mot : la fleur que l’on contemple et que l’on frôle, le baiser envoyé aux nuages, le salut aux oiseaux. (…) le solitaire fraternise avec tout le monde du vivant au lieu de se limiter aux hommes.
P 132- dans la solitude on amasse des munitions. Si de ces provision on ne crée rien, on ne parcourt qu’une partie du chemin. La solitude est un détachement qui mène à un débordement. Si elle ne fructifie pas, elle n’est qu’isolement.
P 128 – Marguerite Duras : la solitude c’est ce sans quoi on ne fait rien. Ce sans quoi on ne regarde plus rien.
P 100- lorsque je déclare que je ne lis pas les journaux, que je regarde très rarement la télévision, que j’écoute peu la radio, on s’étonne, on s’inquiète : « mais que reste—il ? » et moi : « tout. La liberté. » la liberté qui se décline en silence, en musique et conversations, en lectures, en amitiés, en écriture, en rêverie. Le bonheur en somme. Mais chut.
P 35 – la plupart des hommes, malcontents, veulent changer le monde. La voie initiatique invite à une transformation intérieure qui enchantera le monde extérieur, qui le transfigurera.
P 13 – le célibat désigne un état civil. La solitude est un état d’esprit. On veut la faire passer pour une malédiction alors qu’elle est le sceau de notre nature humaine, sa chance d’accomplissement.
Votre mort, Noble Maître, nous oblige tous à considérer la mort et à l’affronter sans peur à penser à ce qui s’ensuit : la séparation d’avec les siens, la corruption inévitable du tombeau, l’oubli qui gagne ceux qui restent, la résurrection des justes
Avec lui elle va marcher sur les chemins de Palestine, pourvoyant, avec d'autres femmes au soin du groupe : non seulement repriser un manteau, cuire le pain, panser une blessure, mais à travers les gestes infimes du quotidien faire passer la tendresse et la sollicitude.
L'emblème de Marie-Madeleine est un vase qui ne la quitte pas : flacon de parfum, coupe, pot d'aromates. A ce signe, on la reconnaît aisément sur les tableaux et les vitraux, dans les mises au tombeau qu'affectionna le XVème siècle et parmi d'autres saintes auréolées.
L'errance de Madeleine est le lot de chaque humain sur terre. Est-ce donc une erreur, un péché, ou bien le nécessaire chemin qui conduit au redressement de l'être et à l'éveil ?
L'excès montre qu'on ne sait pas gouverner sa vie ni maîtriser ses appétits - non-seulement de nourriture, mais d'argent, de pouvoir, d'honneurs... Les plaisirs liés aux sens ne sont pas seulement concernés, même s'ils paraissent plus visibles comme la goinfrerie, la débauche et l'ivresse. La plupart des hommes sont menés par leurs instincts et leurs passions qui finissent par les déborder ou les dévorer. L'intempérant ne sais pas et surtout ne veut pas se restreindre ni se priver de que ce soit, il tient à satisfaire tous ses désirs jusqu'à en devenir leur pitoyable esclave.
Le terme de prudence semble de nos jours restrictif, il évoque une précaution frileuse, presque une peur. Or, la vertu de prudence, célébrée par la philosophie antique, la Bible, le christianisme et par toutes les traditions spirituelles du monde, s'avère pierre de fondation. Elle contient la réflexion, le discernement, la lucidité, la vigilance. Comme le dit Aristote, elle relève moins des mœurs (manière de se comporter) que de l'intelligence qui doit sans cesse éclairer le chemin.
La prudence est une disposition, accompagnée de raison juste, tournée vers l'action et concernant ce qui est bien et mal pour l'homme.
Il y a ceux qui prennent la parole et ceux que la parole prend.