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Critiques de Jacques André Bertrand (101)
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Comment j'ai mangé mon estomac

Jacques A. Bertrand est atteint d’un cancer au même moment que sa femme.

Non, merci pas pour moi, déjà qu’on rigole pas tous les jours.

Et bien détrompez-vous car ce court récit est bourré d’ironie, de drôlerie, de finesse. Chaque phrase fait mouche, Bertrand raconte ces mois de détresse, de peur, de questionnement sans jamais se livrer complètement. C’est pas le genre de la maison.

Une pirouette pleine d’esprit et le tour est joué pour éviter tous pathos.

Il décrit ces rencontres avec différents membres du corps médical, l’interminable attente dans les salles justement d’attente, il égratigne aussi avec un bel appétit la bêtise humaine « pour lequel on désespère de trouver un vaccin ». J’ai pensé au regretté François Cavanna (Lune de miel) ou à Jean-Louis Fournier aussi, cette manière de parler de choses graves avec ce qu’il faut de distance pour décrire les accidents de la vie. En lisant « Comment j’ai mangé mon estomac » ce n’est pas la fin d’une vie que nous conte Bertrand, mais au contraire celle d’une belle renaissance.

Et c’est épatant.

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Les autres, c'est rien que des sales types

Les autres, c'est rien que des sales types... C'est vrai, ça !

Entre le voisin qui sort juste pile-poil au même moment que vous et qui s'est renversé la bouteille d'after-shave sur le corps ou encore celui qui ne manquera pas de vous bousiller votre sieste dominicale avec sa nouvelle tondeuse; le touriste (à ne pas confondre avec le voyageur), avec son 4x4, assez insupportable dès qu'il est en groupe, qui a tout vu et tout fait dans sa vie et qui n'oubliera pas de vous laisser quelques canettes ici et là; le Parisien (le vrai, pas le semi-Parisien) qui se la pète dès qu'il va en province (au mois d'août exclusivement); le conjoint qui après de multiples échecs amoureux essaiera coûte que coûte de se recaser avec un autre; le malade qui se croit toujours malade (au pire, il est juste souffreteux) et même quand il ne l'est pas est alors hypocondriaque (ce qui revient au même !) ou encore le végétarien qui pense que l'on devient ce que l'on mange, on n'est pas tiré d'affaire !



Jacques A. Bertrand dresse un constat amer sur la société puisque chacun pourra se reconnaître immanquablement dans l'un de ses portraits. Comme disait Sartre, "L'enfer, c'est les Autres" mais ne sommes-nous pas les Autres ? D'une écriture ciselée, fine, intelligente et provocatrice, l'auteur nous offre, sous forme de fausse légèreté, un ensemble de profils que l'on côtoie tous les jours. C'est souvent juste, acéré, drôle, piquant, doux-amer, savoureux ou acide. Un terrible constat !



Les autres, c'est rien que des sales types et nous en faisons tous partie !
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Comment j'ai mangé mon estomac

Alors que sa femme lutte contre un cancer du sein, Jacques A. Bertrand décide de l'imiter. Après tout, ils font beaucoup de choses ensemble. Alors, pourquoi ne pas tenter celle-ci... Depuis tout petit déjà, il avait des problèmes à l'estomac. Sans s'en préoccuper plus que cela, même s'il reconnaît l'avoir malmené, bon an mal an, il vit avec. Jusqu'au jour où, lors d'un examen, le gastro-entérologue lui apprend que son ulcère dégénérait. Son état s'aggrave d'autant plus que son estomac s'auto-ingérait et qu'une tumeur maligne s'y était logée. S'ensuit le protocole habituel à savoir les séances de chimiothérapie et les effets indésirables qui vont de pair que ce soient les vomissements, l'alopécie, les longues heures d'attentes ou les séjours prolongés dans différents hôpitaux...



Jacques A. Bertrand change de registre pour s'attaquer à un sujet ô combien plus grave mais malheureusement qui nous touche tous. Mais il n'a rien perdu de sa verve ni de sa répartie et encore moins de son humour grinçant. Voilà un bien joli pied de nez à cette maladie qui le ronge! Au passage, il ne manquera pas d'égratigner les pigeons ou l'hôpital et son personnel ou bien de déclarer son amour pour sa femme Héloïse ou bien encore de s'attarder sur la bêtise humaine, tout cela sur le même ton caustique. Sans oublier les médecins qu'il affuble de noms ridicules! Ce roman autobiographique est à la fois poignant, salutaire et doucement ironique. Puisse-t-il lui avoir fait l'économie d'une séance chez le psy... Une belle leçon de courage...



Au scanner: Comment j'ai mangé mon estomac...

Pronostic vital non engagé, en voie de guérison...
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J'aime pas les autres

Avec un titre aussi provocateur et singulier, l'auteur ne risque pas de se faire que des amis !

Nous suivons Anatole, notre héros, depuis sa plus tendre enfance jusqu'à aujourd'hui. Des brides de souvenirs qui remontent à la surface: le papa instituteur trop exigeant avec son fils, la pension où les dimanches de colle étaient de mise, le service militaire, les copains, la découverte de la gente féminine... et les autres qu'il n'aime pas.



Tout est raconté sur un ton parfois léger parfois plus grave, tout en finesse et avec un brin d'humour. L'auteur, même s'il a inventé et arrangé un peu la réalité, a mis beaucoup de lui dans ce roman qui résume la place que prennent les autres dans notre propre vie. Que serions-nous finalement sans eux ? Avec une plume aérienne et concise, il nous montre finalement qu'il les aime les autres, doublement.



J'aime pas les autres...Rien de personnel !
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Comment j'ai mangé mon estomac

C'est avec une cruelle ironie que Jacques André Bertrand nous raconte, dans le détail de ses séances de dépression et de chimiothérapie, comment il a "mangé son estomac".



Avec ses petites phrases assassines mais véritables, il pose l'image du "patient qui patiente", toujours, comme si c'était devenu son métier. Attendant un soin qu'il ne désire pas, attendant un docteur qui daignera lui accorder quelques secondes son temps, attendant la mort qui ne se décide pas non plus, le récit offert par Comment j'ai mangé mon estomac n'est vraiment pas réjouissant, ni rassurant. Du coup, Jacques André Bertrand mêle à ce fond mortifère l'humour noir qu'il affectionne. Même dans les moments les plus difficiles, puisque nous sommes encore là, autant déceler de l'humour noir en chaque situation qui s'offre à nous, voilà en gros la morale de ce trop court roman. Ce n'est peut-être pas à conseiller aux plus hypocondriaques d'entre nous, mais la réelle proximité avec la maladie, quelle qu'elle soit, donne quand même une autre dimension à cette lecture, mais après coup pour moi.



C'est à la fois poignant et dérangeant, car tous ces complications peuvent arriver à chacun d'entre nous aussi soudainement que chez le narrateur. Et alors que faire ? Patienter, assurément.
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Brève histoire des choses

Jacques A. Bertrand est un orfèvre, un ciseleur de bijoux littéraires. A partir de la pierre brute que sont les mots, les mots banals qui désignent les objets du quotidien, un parapluie, une chaise, ou une invention plus conceptuelle comme les jours dédiés (à la mère, aux grands-pères, à la musique ou ou à l’abstention de la cigarette),.il effectue une manipulation et crée une ambiance particulière, comme la lumière qui accroche les faces d’un diamant taillé pour en magnifier les reliefs.



Ainsi le parapluie, qui ouvre ce catalogue : « Rien ne raconte mieux l’Homme et le progrès que le parapluie ». Et qui sait qu’Einstein oubliait ses parapluies comme tout le monde, et que Kundera en possédait deux, l’un chez lui et l’autre à l’université », mais sortait sans de crainte de se retrouver avec deux parapluies dans le même endroit? Le parapluie change de main, s’emprunte et comme les livres ne se rend pas Mais « A tout prendre, il vaut mieux sortir avec un livre qu’avec un parapluie ».



C’est aussi poétique que drôle. L’humour jaillit d’un malentendu, d’une vision détournée et inhabituelle, qui crée la surprise.



Ces courts chapitres ont été repris dans l’émission de France-Culture « Des papous dans la tête » tout à fait dans le ton de ces jeux avec la langue.



C’est un vrai bonheur, un régal pour qui aime le maniement du langage, avec pour effet secondaire de pointer les travers de nos comportements sociaux.





A essayer sans hésiter.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Comment j'ai mangé mon estomac



Il y a plusieurs façons de faire face à la maladie : l’une d’elles est de l’écrire. Là encore, les choix sont multiples : plainte, parcours de résilience, angoisse. Pour Jacques A. Bertrand, c’est l’humour.Le recul. Et l’utilisation du parcours du patient comme matière à scruter et analyser le comportement de nos contemporains.



Epinglées les réponses automatiques qui ont perdu leur sens original, les efforts des amis pour ne pas aborder de plein fouet la menace vitale (on ne vous jamais trouvé une aussi bonne mine que depuis que la maladie vous a paré des nuances de vert-gris et les visites vous envient de profiter d’une si belle vue par la fenêtre de votre chambre), les humiliations ordinaires en lien avec votre dépendance totale… Ce n’est pas pour autant un prétexte pour cracher dans la soupe : de belles rencontres peuvent se faire au détour d’un couloir.



C’est très court, mais à lire lentement pour déguster chaque phrase : avec Jacques A. Bertrand, les mots et les phrases sont multi-tâches, attention tout sens peut en cacher un autre. Une très belle façon de dire sa détresse sans y entrainer le lecteur.





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Comment j'ai mangé mon estomac

Humour de guérison.

Jacques André Bertrand nous livre avec "Comment j'ai mangé mon estomac" un véritable traité d'humour noir face à un sujet, qu'il faut bien le dire, angoisse une grande partie d'entre-nous, à savoir la maladie.

Traitant de sujets sensibles tels que la dépression, le suicide, le cancer, qu'il désacralise en les traitant avec un sens de la dérision qui fait sourire face à des mots qui font pourtant froid dans le dos. J. A. Bertrand fait passer son lecteur par une multitude de sentiments grâce à une écriture légère qui sait éviter le pathos mais qui ne l'empêche pas d'asséner quelques vérités bien senties.

Un livre salutaire, toujours lucide, qui dédramatise des sujets épineux dans un style éblouissant.
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Tristesse de la Balance et autres signes

J'aime rire et ne pas me prendre au sérieux.

J'aime m'analyser et découvrir de nouveaux éléments sur l'être complexe et mystérieux que je suis.

J'aime être Balance même si mes mauvais côtés ont tendance à m'agacer. J'aime mon ascendant Bélier qui commence à prendre le dessus maintenant que j'ai passé le cap de la cinquantaine.



Ce petit ouvrage n'a aucune vocation scientifique ou sérieuse. Il est un voyage au pays des signes zodiacaux plus torturés, plus sensibles, plus affolants voire affriolants les uns que les autres. Il a été écrit pour détendre l'atmosphère, pour inviter les sourires et pour caresser le sens de l'auto-dérision. J'ai adoré lire les signes des personnes que j'aime et qui m'entourent. Qu'il est bon de se moquer un peu, gentiment ou passionnément.

Un petit moment de lecture dépaysant, souriant et tendre qui fait du bien dans ce monde de brutes.
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Des Papous dans la tête. Les Décraqués (L'antholo..

C'est avec nostalgie que je vais tirer quelques lignes, pour joindre ma voix à la grande évocation des délices que la bande des papous a su verser, sur nos neurones, depuis les ondes de France Culture.

J'imagine la Fontaine à qui on viendrait avouer, vous n'êtes plus à la mode quitter le métier, place à l'esprit d'ouverture.

Effaré ! Effarant !



Effrayant d'entendre le porte plume de la langue française s'étourdir des éloges ou des roucoulement de quelques normaliens, ouvrir un large bec, et s'étourdir aux sirènes de l'audimenteur.



Ce livre que je vais dégoupiller, est un condensé écrit et audio de l'émission qui fût le porte maillot de l'esprit français, rendez vous culte de tous les amoureux des jeux, où les mots prennent leur envol, dégrisés de tous les immortels, décomplexés, et libres de tout dire mais avec verve et humour.



Je me suis limité à trois belles farces, sur lesquelles je soliloque encore.



Jean de la Fontaine aurait choisi cette parodie du loup et de l'agneau, réécrite au noms du Homard et l'Espadon, imaginée et lue à haute voix par Patrice Minet.

L'Idée de ce jeu est de ne plus utiliser les lettres u et f, ce jeu appelé lipogramme vous impose d'abandonner beaucoup de mots dont le Loup et l'Agneau, Mince !



Sans la lettre a, "comment faire l'amour, avec vous, ou sans vous ! D'où l'idée du Homard et de l'Espadon. En présentant l'espadon avec l'accent américain, il déjoue le problème du u et du f, le petit homard à l'américaine s'exclame I am a little homard je tête encore ma mère ! Subtil, on est passé à coté du célèbre, "espadons en cale sont".



Entre Dominique Muller et Patrice Comau, c'est une dissertation qui est proposée sur une citation d'un auteur, Kafka pour ce jeu, et dont on ne dévoile que deux mots d'une citation de l'auteur, "Chauves-souris et piétine".

C'est un déluge de mots sur l'aveuglement des hommes, la faiblesse des philosophes à l'image de Socrate dans sa caverne avant l'invention de la lumière, ou l'incursion de Patrcia Kass ," faites rentrer la lumière", pour finir sur "qui a fait disjoncter le sens des mots.

Patrice Comau est éblouissant de verve, et nous livre une vision personnelle de la chouette qui porte une minerve, à force de se tordre le cou dans sa quête de la vérité. Quant aux chauves_souris, elles volent la tête en bas, aveuglées par leurs faim.



Il ne faut pas shunter Serge Joncour, qui brillamment démontre que Vermeer peignait des nues rehaussées de vêtements le dernier moment venu. Entre temps il goûtait au plaisir chaste de peindre et d'admirer les belles jeunes femmes. Une autre vision de la peinture flamande à ne pas sous estimer.



De Vermeer à l'apprentissage de la peinture, Henri Cueco nous dévoile le mystère des petits pois. Ce texte fait parti de anthologie des papous. le lire puis écouter Cueco détailler son itinéraire pictural au sein de l'académie, sur un ton professionnel touts en émettent les pires âneries comme l'analyse de la gousse qui fera l'objet d'un second cycle, est un morceau de bravoure.



Je garde en mémoire l'explication visant à exclure le pois cassé du programme.





D'Henri Cueco vous aurez l'inestimable chance de lire, "il en avait gros sur la patate", un texte qui est dans l'esprit des textes écrits selon un style particulier, initiés par Raymond Queneau. Une mise en scène à la façon de Tchékhov par Patrice Besnier est un vrai bonheur d'humour et d’hommage à l'auteur de la Cerisaie..

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Comment j'ai mangé mon estomac

…Amis du fin, du bon goût, du raffinement et du primesautier, je vous salue mais vous invite à passer le préambule de cette « critique «



…Pour les autres, vous voilà prévenus



Pas de répit malgré (ou à cause) des vacances de Pâques : entre les programmes blindés de reflux gastro-oesophagien, la recherche systématique d’Hélicobacter, les hémorragies digestives sur ulcère creusant, les ligatures de varices oesophagiennes prêtes à exploser comme des grenades dégoupillées, les retraits de divers corps étrangers (de la feuille de laurier avalée goulûment avec la sauce bolognaise et malencontreusement coincé dans le fond de la gorge ou de l’incroyable périple du pépin qui se retrouve citron bien plus bas… »mais si Mr, je vous assure, j’ai du l’avaler en son temps sans le faire exprès »…corollaire, la naïveté confondante des gens et de la propension somme toute naturelle mêlée de curiosité scientifique bon enfant concernant l’exploration des orifices naturels dont Dame Nature nous a doté), sans parler du polype récalcitrant qui, évidement, se terre dans un repli histoire de passer inaperçu et vivre sa petite vie de polype sans passer par l’étape anapath, de la tentative d’autolyse à l’ammoniaque qui nous transforme une jolie muqueuse gastrique en carpaccio de bœuf plus du tout bio, des lithiases vésiculaires qui décident à 16h de se faire la malle mais qui restent coincées et foutent le bordel, de thrombose aigue des hémorroïdes qui fait un mal de chien ( en général, allez savoir, l’hémorroïde est un sujet tabou qui fait rire mais un peu jaune…elle est quand même bizarre la psychologie humaine sachant que l’hémorroïde est physiologique et que nous en avons tous)…constipation opiniâtre, débâcle diarrhéique, vomissements incoercibles etc. etc.…une toute bonne semaine !it’s my life



Quel plaisir donc de se retrouver ce long week-end pascal, sans garde, et, histoire de se vider la tête et l’esprit de cette semaine harassante, de lire un bouquin sur un type qui a un cancer de l’estomac… quand je vous dis qu’elle est bizarre la psychologie humaine (même si dans mon cas, il serait plus juste de parler d’éthologie).



Bon, ce long préambule carabin passé (et oui, infirmier un jour, infirmier toujours…) les âmes sensibles peuvent revenir.



Etrange lecture me direz vous !



Certes…et à « étrange », j’ai envie de rajouter « drôle ».



Car, même si le sujet (la maladie, son approche, son vécu, les implications et les changements profonds –physiques, psychologiques et sociaux- qu’elle induit) est sérieux, l’auteur arrive sans tomber dans le pathos ou le larmoyant à nous faire « vivre », avec un ton tendre et parfois poétique, cet accident de parcours, cette parenthèse impromptue de façon relativement sereine et philosophe.



Douce ironie, subtil humour, pincée d’autodérision, sans vraiment de cynisme mais en réussissant à nous faire réfléchir sur la « condition de soigné/soignant » sans être moralisateur. Rentre dedans sans en avoir l’air mais suffisamment pour nous faire gamberger et mettre le doigt sur certaines « failles » du système (lourdeurs administratives, perte de la « propriété de son corps »,...)



Evidement, difficile de ne pas faire le parallèle avec « Le journal d’un Corps » : pour faire court, « Comment j’ai mangé mon estomac » est un zoom sur une tranche de vie…un gros plan qui vaut le détour…



Et à « drôle », j’ai envie de rajouter « beau »...étrange non...la boucle est bouclée



Et pour tout vous dire, je vais passer de Serge Lama (qui était mon intention première) à Sacha Distel pour mon final classique…



Fred-Fichetoux-Beg mode Oh, La belle vie activé

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La Course du chevau-léger

Jérémie, personnage atypique, au passé inconnu, avec pour seules possession une voiture qu'il perdra bien vite, un chapeau qui s'envolera dans l'Atlantique, une trousse à toilette...et la photo d'une jeune femme. C'est à sa recherche qu'il nous entraîne d'Annecy à Genève, puis dans un hôpital psychiatrique parisien, ensuite à Lisbonne et pour finir en Thaïlande. Il la recherche, mais n'a pas l'air pressé outre mesure... tout comme l'auteur, on attend une intrigue qui ne vient pas, il nous faut attendre la moitié des 114 pages pour connaitre le lien entre Jérémie et cette femme, encore quelques pages avant de d'apprendre son prénom. Avec nonchalance, Jacques André Bertrand nous promène d'Europe en Asie, observant le monde avec philosophie, car finalement la grande question qui ressort de ce livre est issue d'une parabole bouddhiste que Jérémie se remémore à mi-roman : " avait-il atteint la sagesse ou bien était-il parvenu à s'en débarrasser ?"

Un livre aussi atypique que son héros, il ne me laissera pas de souvenir impérissable mais m'a proposé un moment d'agréable lecture.
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Comment j'ai mangé mon estomac



Jacques A. Bertrand nous livre dans ce court récit son combat contre la maladie, contre le cancer. Rien de triste ni de lugubre sous la plume de l’auteur. Il a choisi l’humour pour terrasser le mal.

Tout y passe, les médecins un peu bizarres, les infirmières souvent si belles que l’on voudrait les avoir rencontrer dans d’autres circonstances, et puis bien sûr il y a les proches, les amis surtout qui ne sachant que dire, se contentent souvent comme entrée en matière d’un « Tu as bonne mine aujourd’hui ».

Et puis l’attente interminable dans des salles bondées en espérant que le diagnostic du médecin donnera un peu d’espoir.

J’ai aimé ce texte drôle, malgré la lourdeur du sujet. J’y ai trouvé belle leçon de courage et d’espoir.



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Les autres, c'est rien que des sales types

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même", apprend-on dès la deuxième ligne du Décalogue du Redoutable. Cette sentence devient ici : "Tu admettras avoir autant de défauts que ton prochain et tu en riras de bon coeur". On conviendra en effet que çui qui dit est, que la poutre (apparente) ressemble parfois à une paille et vice-versa.



Dans ce recueil, Jacques André Bertrand dresse vingt portraits succincts de "sales types", en clair de comportements humains qui peuvent agacer - chez le voisin, le commerçant, le médecin, l'éternel enthousiaste, le conjoint - ou dont on se gausse - chez le touriste, l'imbécile heureux... On y reconnaît les défauts des "autres", bien sûr, mais aussi nombre de ses propres travers. Ceci d'autant plus volontiers que l'auteur ne se montre ni prétentieux ni arrogant, ne s'excluant pas du lot. Son regard est plutôt tendre, derrière l'humour moqueur, futé et pétillant d'intelligence. J. A. Bertrand aime jouer avec les mots, leurs différentes significations, leur étymologie. Il est l'un des chroniqueurs des Papous dans la tête (France Culture, 12h45 le dimanche). Son ton m'a en effet parfois rappelé celui de son "collègue" Paul Fournel.



Petit ouvrage très drôle, donc très agréable à lire, d'une traite ou en picorant sans suivre l'ordre des chroniques. Mais soigneusement, attentivement, pour savourer pleinement l'humour.
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Beau repaire : Jacques Higelin reçoit

Beau repaire, le nouveau CD de Jacques Higelin, est sorti le 1er avril 2013. Pour l’occasion, quatorze écrivains ont rédigé un texte s’inspirant d’une chanson de cet album. Nouvelles, poèmes où témoignages, chacun a eu les coudées franches pour rendre à sa façon hommage à celui que J.A. Bertrand surnomme « le grand Jacques ».



Le résultat est forcément varié, parfois inégal, mais respire l’admiration et la sincérité. Parmi mes textes préférés vous ne serez pas étonnés si je vous dis que celui de Valentine Goby mettant en scène les enfants de Manille (comme dans Méduses) m’est allé droit au cœur. Excellentes aussi les nouvelles d’Olivier Adam, de Brigitte Giraud de Didier Daeninckx, de Sylvain Tesson et d’Agnès Desarthe. Touchants les témoignages de moments passés aux cotés du chanteur par Jérôme Garcin et Jacques Bertrand. Flamboyant le poème de Brigitte Fontaine, véritable « ode à Higelin ». Drôle la lettre pleine de mauvaise foi que lui adresse François Morel. Bref, les grands noms se bousculent (j’aurais pu aussi citer Tonino Benacquista, Arthur Dreyfus, Atiq Rahimi ou Nadine Trintignant) et la qualité est au rendez-vous.



La quatrième de couverture parle d’un « kaléidoscope littéraire » et je crois que c’est exactement ça. L’idéal pour souligner le coté touche à tout et lunaire d’un auteur compositeur qui traverse les décennies et les modes avec une classe et une simplicité dont beaucoup « d’artistes » actuels feraient bien de s’inspirer.



A noter pour finir que le recueil contient, en plus des textes, le CD Beau repaire. Un joli cadeau à glisser sous le sapin non ? Il est encore temps…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'aime pas les autres

Avec un titre pareil, je m'attendais à un pamphlet virulent, aussi ai-je trouvé le titre assez inutilement provocateur et fallacieux, car dans ce petit texte , l'auteur s'appesantit sur son enfance et non sur les Autres : beaucoup d'humour et une écriture enlevée pour raconter des souvenirs d'école, de collège et de lycée somme toute assez banals mais empreints d'autodérision et de tendresse pour les "autres" qu'il a croisés.
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Les autres, c'est rien que des sales types

Une galerie de portraits des types les plus exaspérants de l'espèce humaine. Du con au philantrope en passant par le groupe ou l'imbécile heureux, le conjoint ou le touriste. Ici l'auteur brosse avec un humour corrosif et un certain goût pour les jeux de mots et de langue, des portraits au vitriol de ces hommes et femmes que nous croisont tous les jours (que nous sommes aussi parfois).



Même si le comparatif avec les canidés m'a un peu lassée à la fin, j'ai trouvé ces portraits drôles et très bien écrits (l'auteur manie la langue française avec un grand talent). A lire par petits morceaux (les portraits de 2-3 pages s'y prêtent très facilement). Ce qui ressort de ce panorama : "le misanthrope est un brave type". Bercé d'ironie et de virelangues, on déguste ces portraits par petite touche. Agréable et qui fait bien sourire, même si l'humour est inégalement réparti.
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Brève histoire des choses

A travers l'Histoire plus ou moins loufoque d'objets du quotidien, l'auteur arpente les travers de l'humain, de ses origines à nos jours.

Vous vous posez des questions sur votre parapluie, le barbecue de tonton Jeannot, pourquoi il y a des tabourets et des chaises, et la parité dans tout ça ?

En bref, c'est assez drôle, à lire par petits bouts sans prise de tête, histoire de passer un bon moment en compagnie des objets que vous utilisez tous les jours ou presque (oui parce que si la perceuse vous est d'usage quotidien, je plains vos voisins).
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Biographies non autorisées

Quel joli petit recueil de brèves qui nous présente, avec autant de légèreté que de profondeur, des biographies aussi inattendues qu'improbables telles celles du temps, de la larme ou de la première vague... L'occasion pour Jacques A. Bertrand de nous donner à réfléchir sur la vie, les beautés et les monstruosités de l'existence, à sa manière, douce, tout en humour et en délicatesse.

Un bon moment de lecture et beaucoup de sourires assurés!
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Les autres, c'est rien que des sales types

Lecture plaisante qui m'a fait sourire. Je dois reconnais que ce livre est bien écrit, avec beaucoup d'esprit. Mais je n'ai pas vraiment ressenti, à un quelconque moment, de véritable émotion. Je ne me suis pas dit à la lecture des différents portraits "ça c'est vraiment bon !", trouvant parfois j'ose le dire, le propos un peu bavard.

Je n'appartiens donc pas à la catégorie décrite des "Enthousiastes" (même passagers), "allègres, emballés, exaltés, transis".

Mais peut-être serais-je classé dans la catégorie des "Cons", sale con ("le plus désagréable de tous" ou pauvre con ou encore grand con ("généralement inoffensif, pas le plus con mais le plus grand"), tout ceci dixit l'auteur.

Bref un sale type comme les autres, quoi !...
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