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Critiques de Jacques Godbout (20)
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Salut Galarneau !

Le titre, avec son point d'exclamation, m'interpellait, stie!

Je suis donc parti dans ce Québec des sixties, faire la connaissance du François des Galarneau.

Va donc pour les patates frites et les saucisses en hot-dog!

Le personnage vaut sa rencontre! Sa vie, ses déboires, sa tribu, sa réflexion et ses cahiers m'ont passionné, emmené dans cette Belle Province aux chapitres émaillés de ces savoureuses expressions.

Cette Révolution Tranquille que porte Galarneau, je la ressent comme notre cœur hexagonal éloigné depuis longtemps mais étrangement si proche, parti à l'aventure américaine... Francophone, mais pas forcément francophile! Pas confondre, ni trop mélanger non plus.

Galarneau, au fil de ces pages belles comme la Promenade d'Abraham,

Est devenu comme un grand frère d'outre-Atlantique pour moi.

... Et j'ai déjà hâte de dénicher les autres bouquins de Jacques Godbout pour retrouver de bons moments dans ses pages.
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Salut Galarneau !

Au tout début de ma lecture, je fus un peu décontenancée. François Galarneau, le héros de ce livre, aborde des sujets de prime abord loufoques, comme la recette précise de la fondue bourguignonne ou son choix de s’isoler de la société en construisant un mur tout autour de sa maison. Lorsqu’une discussion avec des amis Canadiens m’a confortée dans un double niveau de compréhension de ce roman. Jacques Godbout est une figure importante de la littérature canadienne, et cet ouvrage de 1967 en prise directe avec la Révolution Tranquille. Nous appellerions ceci une littérature ‘engagée’ qui met en scène un antihéros. D’où les prises de position du protagoniste concernant l’éducation, la religion ou les injonctions de la société. Une lecture incontournable de cet ouvrage ‘culte’.









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Salut Galarneau !

Ô bienfaits de la relecture : Salut Galarneau! méritait bien que je m'en repaisse de nouveau, d'autant plus qu'à presque soixante berges, je pouvais mieux en apprécier le propos.

Fin des années 1960, sur l'île Perrot près de Montréal, François Galarneau, le narrateur, tient un stand de patates frites dans un autobus qui ne roule plus depuis longtemps. À vingt-cinq ans, sans diplôme, François tente de prendre le contrôle de sa vie : « J'aime mieux mon château : Au roi du hot-dog, c'est moi le prince et le ministre, et si je ne veux pas travailler, je n'ai qu'à fermer les volets. » Et, poussé par sa blonde Marise et par son frère Jacques, il se met à noircir des carnets de ses réflexions et de ses envies.

À sa sortie en 1967, Salut Galarneau! a dû provoquer quelques remous dans la société québécoise, Jacques Godbout n'y ménageant aucune autorité, qu'elle soit religieuse ou politique. Et sa prose vivante, truffée d'anglicismes, de sacres et de québécismes, contribue à un plaisir extrême de lecture. Une redécouverte, un petit trésor qui était trop bien caché dans ma bibliothèque.



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Salut Galarneau !

Lu pour la deuxième fois avec environ trente ans d'intervalle entre les deux lectures. Comme la première fois, le charme de l'écriture a opéré et j'ai éprouvé une grande sympathie pour le narrateur, intelligent à sa façon, un peu rebelle et réticent à se fondre dans l'ordre établi de la société, sincère et loyal aussi jusqu'à en être naïf, en bref, un québécois au bord de la révolution tranquille. Comme souvent dans les livres de Godbout, on peut déceler d'autres niveaux de lecture que celle du journal d'un vendeur de hot-dogs à l'Île-Perrot dans un vieil autobus. En particulier, sa décision de s'emmurer avec l'illusion de régler ses problèmes relationnels avec les autres et sa décision d'escalader le mur pour renouer avec son ancienne vie, mais dans un autobus rénové, peut se lire comme les velléités séparatistes d'un Québec finalement rentré dans le giron fédéral mais en arborant orgueil et fierté comme jamais auparavant.
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Bizarre, les baisers !

C’est bien utile les lèvres. C’est même la chose qui est le plus utile dès nos premières heures puisque sans elles impossible de téter le sein et le biberon. Et puis, pour chanter, pour siffler, pour parler, pour faire la moue. Pour s’exprimer, quoi.



Et puis, bien évidemment, pour embrasser… Sur la joue, sur le front. Et sur les lèvres. Mais ça doit être bizarre, non, se dit l’héroïne de Bizarres, les bisous! alors qu’elle manifeste à la fois goût, peur, curiosité et bien autre chose pour ce fameux baiser de lèvres à lèvres dont elle voudrait bien vivre la grande première pour en être débarrassée’ Car, quand ce sera fait, elle n’y pensera plus et pourra enfin savoir si c’est vraiment bizarre.



Mais il n’y a pas le feu, lui dit son père. Chaque chose vient à qui sait patienter. Même les choses bizarres?



À vous de le découvrir grâce à cet album signé Jacques Godbout, illustré par Pierre Pratt, qui m’a beaucoup amusée. Car il fut un jour où moi aussi je trouvais bizarres les baisers. J’ai bien changé depuis.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Salut Galarneau !

Rencontre impromptue, inattendue, improbable avec cet auteur désopilant. Certes, le ton n'est pas "révolutionnaire", mais à l'époque où il a publié l'ouvrage (1967), peut-être davantage. Il s'agit d'une sorte de narration plus ou moins autofictionnelle, dialoguée, presque théâtrale, poétique, délurée, déglinguée sur le vendeur de Hot Dog. On parle d'écriture, de sens (ou non sens) de la vie, de famille, de passants, de clients et très peu de hot dog dans le fond, mais y aurait-il quelque chose à dire à ce sujet ? C'est plaisant à lire, même si dans le fond, je n'ai pas été bouleversé. Cela me rappelle que les Québécois sont vraiment aussi zinzins (dans le bon sens du terme) que les Belges et que dans le fond bah, pourquoi pas se plonger dans le grand n'importe quoi ? À une prochaine, peut-être, Mr Galarneau !
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L'aquarium

Premier roman publié par Godbout, écrit dans les années 60 et qui, étonnamment, n'a pas pour cadre le Québec mais un pays colonisé indéfini, un pays au bord d'une révolte indépendantiste (époque oblige). Le narrateur fait partie de la communauté des colons; il relate son mal de vivre dans son milieu décadent et sa tentation de prendre part à l'insurrection des indigènes. Il n'arrive pas à se situer dans cette alternative et finalement choisit la fuite, cherchant un baume pour soigner son mal de vivre dans un ailleurs lui aussi indéfini, à l'extérieur de l'aquarium dans lequel il tourne en rond et risque de disparaître enlisé dans la boue, comme le seul ami qu'il reconnaissait. On ne trouve donc pas dans ce roman la flamme nationaliste que Godbout porte dans plusieurs autres écrits; les germes de sa pensée s'y trouvent peut-être mais on y trouve plus, à mon sens, l'influence de la mode littéraire en France de cette époque de décolonisation: Camus, Malraux...

Je n'ai pas réussi à m'attacher ni au personnage, ni à son histoire d'amour, secondaire au récit et prétexte à sa fuite. L'écriture, souvent déconcertante n'aide pas le lecteur à s'attacher ni au cadre qui semble accessoire ni à la vie intérieure du protagoniste et à ses incertitudes, ce qui semble pourtant être le propos principal du roman. Il y a aussi dans l'édition que j'avais des coquilles qui m'ont fait douter des intentions de l'auteur. Bref, un roman qui, selon moi, ne passera pas à la postérité.
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Opération Rimbaud

Ça ressemble à un scénario de film d'espionnage: dans la forme d'abord tant l'écriture est concise, passant d'une époque à une autre, d'un plan à l''autre, de Biarritz à Addis-Abeba, de Lourdes à Djibouti sans grande transition. Ça y ressemble aussi dans l'histoire, peu vraisemblable, et dans la mise en scène: personnages puissants — rien de moins que le Négus, le Roi des Rois, et ses enfants illégitimes, beaux comme des dieux —scènes d'échanges de tirs, de séduction et de sexe, pour varier les plaisirs. Tout y est. Et ça n'a presque rien de québécois si ce n'est le héros dont le nom n'est pas James Bond mais le père Larochelle, un jésuite pétri de ruse et touché par la chance (à défaut de la grâce), sans foi ni loi, un peu caricatural comme l'est Jean Dujardin dans OSS 117. Notez que l'action se situe dans les années de révolution tranquille au Québec où beaucoup de prêtres ont défroqué. On croit d'ailleurs entendre par la bouche du cynique Larochelle — qui ne cache pas son agnosticisme voire son athéisme — la révolte de l'écrivain lui-même contre l'emprise des institutions religieuses. On trouve aussi au passage une critique d'autres institutions, telles l'administration française, diplomates et leur cour d'expatriés en Somalie, et conservateurs du musée du Louvre.

Un moment de lecture agréable mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable...
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Les têtes à Papineau

C'est un conte. En bref, c'est un journal écrit à la première personne par un enfant bicéphale qui porte deux prénoms, François et Charles, et le patronyme du célèbre patriote Louis-Joseph Papineau. Comme ce denier, l'enfant est très intelligent et même doublement intelligent puisqu'il est doté de deux "têtes à Papineau". Mais ses deux têtes ne s'entendent pas toujours et, comme elles doivent composer avec un seul corps, des tensions se manifestent. Pour les résoudre, François et Charles décident de se soumettre à l'opération proposée par le Dr Northbridge (notez le nom anglophone car le savoir, le pouvoir médical sont aux Anglais): vidanger la moitié du cerveau de chacun pour ainsi les amalgamer. Le résultat est un demi-succès puisque la langue anglaise a pris le dessus dans ce cerveau reconstitué, le français étant perdu à jamais. Le livre se termine par une lettre d'excuse en anglais de Charles F. Papineau (notez le glissement dans l'intitulé de son nom) : il ne peut terminer ce journal commencé dans une langue qui lui est étrangère.

Ce roman a été écrit au lendemain du premier référendum sur la souveraineté du Québec et on doit, bien sûr, y voir des allusions au fait canadien-français, au problème de son identité mal définie: à la fois canadien (donc soumis à l'emprise anglaise) et français revendicateur de sa culture et de sa langue. Plusieurs éléments historiques sont présents pour situer le lecteur dans ce contexte. La conclusion du roman est un peu pessimiste: la coexistence des deux têtes est la cause de grandes tensions qui ne peuvent se résoudre qu'au prix de pertes inestimables. Aucune des situations n'est idéale...

Les têtes à Papineau: un conte philosophique mais qui n'aurait pas portée universelle. Je doute que les lecteurs qui ne sont pas familiers du contexte, de la culture québécoise, y trouvent leur compte.
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Salut Galarneau !

C'est l'histoire de Galarneau qui tient un snack-bar dans un vieil autobus et vend des hot-dogs. Il réfléchit à son père, à ses frères, à son enfance, à ses relations amoureuses. Il écrit aussi des poèmes jusqu'à ce qu'il dérive...



Histoire intéressante surtout pour son personnage central.



Pistes d'exploration pédagogique

S’informer sur le contexte de la Révolution tranquille pour mieux dégager les éléments critiques du roman.



Découvrir les richesses du texte

Échanger sur l’apport ou les effets du registre de langue populaire dans le texte. Appuyer par des exemples.

Relier à sa réalité



S’inspirer du roman pour réfléchir au rôle de l’écrivain dans la société. Approfondir sa réflexion à l’aide de différentes sources d’information.
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Salut Galarneau !

Un bijou de notre littérature! Ça se lit d'un trait!
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L'esprit du don

Analyse socio-économique du phénomène du don ; accessible et intéressant.
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Les têtes à Papineau

Il s'agit d'un conte politique où est dépeinte la situation sociale et historique du Québec. Faut-il rester deux ou devenir un ? Les promesses scientifiques du docteur anglophone se solde par un succès mitigé... Il y a quelques procédés littéraires qui ne font pas mouches, mais le phrasé est beau. À lire.
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Une histoire américaine

Une super lecture très critique sur la Californie des années 80 mais pas que...Ce livre est rempli de réflexions fines , intelligentes et de tristes constats. Le ton est ironique, cynique mais également très comique.Le propos est-il si vieillot ? J'ai adoré la construction du livre et le style, c'est clair et très fluide.

Have a nice California dream !
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La concierge du Panthéon

C'est l'histoire d'un homme qui se prend pour un écrivain; sans grand intérêt, c'est un livre (même pas un roman, les chapitres se succédant sans lien autre que le fait qu'ils concernent le même anti-héros ) vite lu et probablement vite écrit. Je lui ai quand même attribué trois étoiles, soupçonnant Godbout d'avoir fait là un peu d'auto-dérision.
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Les têtes à Papineau

Une histoire tout à fait unique qui relate la vie atypique de deux frères siamois québécois. Une brillante allégorie de l'identité canadienne-française. L'univers stylistique rappelle le film Micmacs à tire-larigot de Jean-Pierre Jeunet (l’extravagance des personnages, l'esthétique du cirque...)



En tant qu'étudiante en littérature, je suis convaincue que pour les enseignants au collégial, cette oeuvre, en plus de respecter les exigences du corpus du 103, a tout pour divertir les étudiants.
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Une histoire américaine

Voilà un écrivain qui ne se casse pas trop la tête avec la vraisemblance. Dans Une Histoire américaine, le personnage principal, Gregory, bien que détenu dans une prison en Californie, accusé de viol et d'acte incendiaire, est invité à présenter par écrit au jury sa version des faits... Aussi, l'intérêt n'est pas là. Godbout n'est pas un pur imaginatif, guidé par l'émotion. Chez lui, l'intrigue sert à mettre en valeur des idées, un propos. Ici, la manière est presque désinvolte : voilà une histoire, qui aurait pu être autre. On a comparé l'auteur de Salut Galarneau ! à un écrivain-journaliste ; son oeuvre est celle d'un observateur fidèle du Québec et de ceux qu'on appelait autrefois les Canadiens français, elle a valeur de témoignage. C'était vrai en 1986, année de la parution d'Une Histoire américaine, ce l'est encore plus aujourd'hui alors que les questions abordées dans ce roman semblent se couvrir d’un voile suranné.


Lien : http://lachambredecoute.blog..
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Le temps des Galarneau

C'est un roman sur le lien familial, qui unit les trois frères Galarneau envers et contre tous, parfois eux-mêmes, « dans cet espace qui [les] désassemble », pour reprendre une formule de Gaston Miron.

C'est aussi un roman sur la mémoire et l'identité. Un roman sur l'écriture.
Lien : http://lachambredecoute.blog..
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Le tour du jardin

Si, pour M. Godbout, le roman québécois n'est souvent qu'une «variation sur le tricoté serré», on peut dire alors que le présent ouvrage se lit, et fort bien, comme un roman.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Le tour du jardin

Un livre entretien sur la pensée de l’auteur. Il parle de sa vie, de culture, du Québec, d’intellectuel, de l’amour et surtout de l’importance du français et de l’amour de la vie. Une belle reflexion qui nous amène à nous questionner sur le futur alors que la culture est de plus en plus ephémère et surtout moins importante au niveau « national ».
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