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Citations de Jacques Lacan (1018)


On peut parler de la parole sans doute, […] mais, ce faisant, sont engagés tous les effets de la parole, et c’est pourquoi on vous dit qu’au niveau de la parole, il n’y a pas de métalangage. Ou si vous voulez, il n’y a pas de métadiscours. Ou, pour conclure, il n’y a pas d’action qui transcende définitivement les effets de refoulé. Peut-être, s’il y en a une au dernier terme, c’est tout au plus celle où le sujet comme tel se dissout, s’éclipse et disparaît. C’est une action à propos de quoi il n’y a rien de dicible.
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On a beau être derrière un rideau, il y a toujours de gros souliers qui dépassent. Pour le surmoi, c’est pareil. Mais assurément, lui ne se doute de rien.
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l'acting out est ce type d'action par où, à tel moment du traitement […] le sujet exige une réponse plus juste.
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Le tu n'est pas toujours le tu plein dont on fait si grand état [...] Il est aussi dans l'emploi du On dépersonnalisant : "On ne marche pas sur les pelouses".
[…] En fait, ce tu qu'on tue là, c'est celui que nous connaissons parfaitement par la phénoménologie de la psychose, et par l'expérience commune, c'est le tu qui nous dit tu, […] ce tu qui parle tout seul, et qui nous dit tu vois ou tu es toujours le même. […]
Nous reconnaissons ici notre bon vieil ami le surmoi, qui nous apparaît tout d'un coup sous sa forme phénoménale, plutôt que sous d'aimables hypothèses génétiques. Ce surmoi est bien quelque chose comme la loi, mais c'est une loi sans dialectique, et ce n'est pas pour rien qu'on le reconnaît, plus ou moins justement, dans l'impératif catégorique, avec ce que j'appellerai sa neutralité malfaisante […].
Ce tu […] est aussi là comme un observateur - il voit tout, entend tout, note tout.
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on soustrait à quelqu’un son désir, et, en échange, c’est lui qu’on donne à quelqu’un d’autre –dans l’occasion, à l’ordre social.
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[...] le problème de la différence qu’il y a entre je suis la femme qui ne vous abandonnerai pas et je suis la femme qui ne vous abandonnera pas.
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Ce refus originel [à l’origine de la névrose], primordial, ce pouvoir de refus dans ce qu’il a de préjudiciel par rapport à toute notre expérience, eh bien, il n’est pas possible d’en sortir.
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N’est pas trauma simplement ce qui a fait irruption à un moment, et a fêlé quelque part une structure que l’on imagine totale, puisque c’est à cela qu’a servi à certains la notion de narcissisme. Le trauma, c’est que certains événements viennent se situer à une certaine place dans cette structure. Et, l’occupant, ils y prennent la valeur signifiante qui y est attachée chez un sujet déterminé. Voilà ce qui fait la valeur traumatique d’un événement. D’où l’intérêt de faire un retour sur l’expérience du mythe.
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Qu’est-ce que l’analysé vient chercher en analyse ? Il vient chercher ce qu’il y a à trouver, […] le trope des tropes, ce que l’on appelle son destin.
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Il y a toujours dans le désir quelque délice de la mort, mais d’une mort que nous ne pouvons nous-mêmes nous infliger.
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Sans doute l’Atè antique nous rendait-elle coupables de cette dette, mais à y renoncer comme nous pouvons maintenant le faire, nous sommes chargés d’un malheur plus grand encore, de ce que ce destin ne soit plus rien.
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[Freud ne s’est posé qu’une seule question :] Comment ce système du signifiant sans lequel il n’y a nulle incarnation possible, ni de la vérité, ni de la justice, comment ce logos littéral peut-il avoir prise sur un animal qui n’en a que faire […] ? –car cela n’intéresse à aucun degré ses besoins. C’est pourtant cela même qui fait la souffrance névrotique.
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[…] La métonymie est au départ, et c'est elle qui rend possible la métaphore. Mais la métaphore est d'un autre degré [subjectif] que la métonymie.
[…] Anna Freud endormie […] - Grosses fraises, framboises, flans, bouillies.
[…] C'est la forme la plus schématique, la plus fondamentale, de la métonymie. […] Qu'ils [ces éléments] soient là, juxtaposées, coordonnés dans la nomination articulée, tient à la fonction positionnelle qui les met en position d'équivalence. […] Nous sommes sur le plan de […] l'articulation signifiante comme telle. C'est seulement à l'intérieur de ce cadre [métonymique] qu'est possible le transfert de signification [métaphore].
C'est le cœur de la pensée freudienne. L'œuvre commence par le rêve, ses mécanismes de condensation et déplacements, de figuration, ils sont tous de l'ordre de l'articulation métonymique, et c'est sur ce fondement que la métaphore peut intervenir.
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[…]L'objet de son manque, au désir - puisque le désir est manque -, est […] identique à l'instrument même du désir, le phallus, […] [c’est-à-dire] cet instrument en tant qu'il est porté à la fonction du signifiant.
[…] Quelle est-elle, cette place [symbolique] ? Eh bien, elle est justement la place du point mort occupé par le père en tant que déjà mort. Je veux dire que, du seul fait que le père est celui qui articule la loi, la voix ne peut que défaillir derrière. Aussi bien, ou bien il fait défaut comme présence, ou bien, comme présence, il n'est que trop là. […] Pour tout dire, la loi, pour s’instaurer comme loi, nécessite comme antécédent la mort de celui qui la supporte.
[…] L'explosion au bout de quoi se réalise la configuration du désir se décompose en trois temps, et vous pouvez le voir marqué dans les générations. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas besoin, pour situer la configuration du désir chez un sujet, de remonter dans une récurrence à perpète jusqu'au père Adam. Trois générations suffisent.
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L’origine du mot Louis, c’est Ludovicus, Ludovic, Lodovic, Clodovic des Mérovingiens, et ce n’est rien d’autre que […] Clovis […]. Ce qui fait de Clovis le premier Louis. Et on peut se demander si tout ne serait pas changé si Louis XIV avait su qu’il était Louis XV. Peut-être son règne aurait-il changé de style, et indéfiniment ainsi de suite. Enfin, passons sur cette amusette, destinée à vous dérider.
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[La métonymie] concerne la substitution à quelque chose qu'il s'agit de nommer - nous sommes en effet au niveau du nom. On nomme une chose par une autre qui en est le contenant, ou la partie, ou qui est en connexion avec.
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Nous sommes interrogés en tant que sachant, et même en tant que porteurs d’un secret, mais qui n’est pas le secret de tous, un secret unique.
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Elle [la psychose] se manifeste par des phénomènes de frange où l'ensemble du signifiant est mis en jeu. Une grande perturbation du discours intérieur […] s'accomplit, et l'Autre masqué qui est toujours en nous, apparaît tout d'un coup éclairé […]. Car cette fonction est la seule qui retient alors le sujet au niveau du discours [Dieu pour Schreber], lequel tout entier menace de lui manquer, et de disparaître. Tel est le sens du crépuscule de la réalité qui caractérise l’entrée dans les psychoses.
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Le signe de la fonction phallique émerge de toutes parts au niveau de l’articulation des symptômes.
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Les objets sont pour [l’obsessionnel], en tant qu'objets de désir, mis en fonction de certaines équivalences érotiques – […] l'érotisation de son monde, et spécialement de son monde intellectuel. Cette mise en fonction peut être notée par phi […] [qui] est justement ce qui est sous-jacent à l'équivalence instaurée entre les objets sur le plan érotique. Le phi est en quelque sorte l'unité de mesure, où le sujet accommode la fonction petit a, soit la fonction des objets de son désir.
[…]Si l'on parle de l'homme aux rats, au pluriel, c'est bien parce que le rat poursuit sa course sous une forme multipliée […].
Le rat symbolise […] phi, en tant qu'il est une certaine forme de réduction de Phi , et même la dégradation de ce signifiant.
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