Citations de Jacques Tardi (519)
...Ayez pitié de moi, Seigneur ! ...Pardonnez quelques passages à tabac ... au poste ... au sous-sol. Et seulement une victime ... tirée dans le dos ... sans sommation ... Si c'est vrai que vous êtes bon, tirez un trait sur ces peccadilles ..."l'homme'" que j'ai tué n'était qu'un nègre.
(page 8)
Ne lui répondez pas ! Caponi n'est plus flic -ce qui ne le rend pas plus intelligent pour autant-. (p.43)
La tombe d'Adolphe Thiers est l'un des plus imposants édifices du cimetière du Père-Lachaise. En 1971, à l'occasion du centenaire de la Commune, un attentat y fut perpétré, mais sans grande gravité pour le prétentieux monument...
Réservé aux visiteurs curieux et attentifs, un discret graffiti à l'entrée du mausolée est aujourd'hui toujours visible, ses lettres maladroites font apparaître trois mots presqu'effacés:
VIVE LA COMMUNE
La mauvaise réputation ça rapporte, de nos jours.
Ou bien tu trouves, la Joncaille exigera que tu cèdes quelques unes de tes propriétés. Il se voit déjà envoyer ses gagneuses au repos dans tes fermes. Le Gers c'est choucard y parait.
Si tous les morts français défilaient en rangs par quatre pour le 14 juillet, il ne faudrait pas mois de 6 jours et 5 nuits avant que le dernier ne nous montre sa face livide...
Le cadavre est à terre et l'idée est debout.
Victor Hugo
(Page de titre)
Plus atroces seront nos plaies et meilleure sera notre place dans les nuages de gaz phosgène, à la droite de notre "saigneur". Moi, les bondieuseries m'avaient toujours donné envie de vomir dans le bénitier !
Ca devait arriver un jour ou l'autre... Je m'en doutais... Je le tuerai la nuit prochaine ! Faut que je descende le rideau maintenant. A demain, Alphonse !
-Dans les quartiers reconquis par Versailles, j'ai vu des hommes semblables à ceux qu'on peut voir le dimanche à la sortie de la messe, des hommes respectables et attentifs à leur épouse et à leurs enfants, enfoncer des goulots de bouteilles dans les bouches des cadavres et les vagins des portes... Émasculer des enfants, casser les nez à coups de pied, crever les yeux, éventrer les corps et faire du bout de leurs cannes à pommeaux d'argent, des guirlandes de boyaux encore chauds !
-De paisibles Français, catholiques et patriotes... De braves gens, cruels, médiocres et délateurs !
-Ils ne m'auront pas ! Et je pourrai être avec le peuple encore, si le peuple est rejeté dans la rue et acculé dans la bataille.
Achevez les blessés !... Autant de Communards en moins !... Ça soulagera les pelotons !
Ne te décourage pas , cure, pour tout ce vide devant toi ! Pour tout ce noir ! Tout ce rien ! Rien ! RIEN !
Ça bâtit, ça maçonne ! Ça brouette de partout ! De la terre, des sacs ! On vous fait des murs ! Des tours de six mètres ! Le sang des curés va couler à merveille ! Tu entends ça, mon cafard ?
Bonne mort TARPAGNAN. Ne perds plus de temps. N'oublie pas que nous sommes déjà sur le chemin du néant.
Je ne suis aperçu que ce n'est pas à coup de bâton, ni à force d'indifférence, qu'on chasse les indigents de toute société humaine. Au contraire, à force de se servir du balai pour les humilier davantage ou de la trique pour les expédier plus loin, nos préfets de police les ont voyes à une épouvantable misère... à une effrayante nudité. Ils ont fabriqué aux portes de la ville des ateliers de rancune !
On entend des coups de canon... Par moment j'ai l'impression que les obus tombent à l'intérieur de Paris. La commune se bat... le cerisier est en fleur
Dites-moi, ma vielle momie, j’ai comme l’impression qu’il y a quelque chose de changé en vous…je vous ai connue plus fripée, plus maigrichonne…Vous rajeunissez…je me trompe?
Pauvre pantin séchant au soleil dans les cordes à linge!
"Et combien de morts y avait-il eu pendant qu'on se la coule douce à l'arrière ?"
Mes personnages ont un certain air de famille, ce sont tous des clones de Brindavoine : une espèce de grand dadais prognate, avec le nez pointu, l’air un peu paume...mes personnages féminins se ressemblent aussi tous un peu : ils tournent autour d’Adèle Blanc-Sec