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Adèle Blanc-Sec - BD tome 10 sur 10

Tardi (Autre)
EAN : 9782203063679
64 pages
Casterman (02/11/2022)
3/5   42 notes
Résumé :
Le dernier Adèle Blanc-Sec, le Bébé des Buttes-Chaumont boucle la série mythique dix ans après le T9.

Grâce à Honoré Fia, son illustrateur de beau-frère, Adèle échappe au poison du Docteur Chou, qui transforme son prochain en bovin écervelé. Mais elle n’est pas tirée d’affaire pour autant, puisqu’un autre danger la guette, des clones explosifs, qui lui ressemblant comme deux gouttes d’eau et se font sauter aux côtés de pontes du gouvernement lui pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
“Ainsi s'achèvent, pour toujours, les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d'y donner suite ! ! !", avertit Tardi à la dernière page.
Comme s'il voulait boucler son cycle, il convoque les albums précédents.
Il distille des messages, fâché qu'il est avec la saleté de Paris et projetant en l'air les trottinettes en bois.

On virevolte d'une scène à l'autre dans cet épisode où tout explose comme un feu d'artifice final.
Le dessinateur-scénariste le reconnaît lui-même : "On ne peut pas parler d'un scénario construit au fil à plomb. le feuilleton c'est ça : on part dans une direction, on court derrière les personnages, et ils ont tendance à prendre un petit peu leur autonomie. C'est eux qui mènent la danse".

Reste le dessin magnifique et la nostalgie de nos lectures passées.
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Jacques Tardi est mon complice de lecture depuis toujours. Nous sommes « de la classe 46 » et nos deux pères ont été prisonniers dans le même camp pendant la deuxième guerre mondiale (notez que je ne parle pas de « seconde » car la menace d'une troisième pointe son nez).

Comme Georges Rémi – inoubliable créateur de Tintin – il a décidé qu'après ce dixième épisode des Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, personne ne serait autorisé à tenter d'y donner une suite. C'est son droit le plus strict. Nous, pauvres lecteurs, respectons sa volonté – mais avec regrets …

Encore que : ce dernier opus est pour le moins déconcertant, voire totalement farfelu. Pour ma part, je n'en retiens que l'excellente mise à la couleur de Jean-Luc Ruault et surtout les vues magnifiques du Paris des années 20, noyées de pluie et d'une fantastique précision.

Tardi joue ici les Nostradamus a postériori : il nous narre une histoire de pandémie (mais il précise que son album était déjà dans ses cartons bien avant la Covid) et de masques, une maladie véhiculée par un pinard empoisonné (par un virus ?) qui a d'étranges effets sur ses consommateurs : apparition de pustules, puis de tentacules auriculaires, enfin la transformation radicale des victimes en bovidés carnivores à la manière de Benjamin Rabier (autre précurseur, créateur inoubliable du logo de la Vache qui Rit) mais sans le sourire.

Le méchant dispose aussi d'une armée de clones d'Adèle (pour lui faire porter le chapeau) qui ont pour mission de se faire sauter en approchant la foule … mais elles n'y parviennent pas totalement.
Autre gag récurrent : l'envoi dans le décor de trottinettes totalement anachroniques. Encore une lutte obsessionnelle de Tardi ?

L'occasion pour l'auteur de faire appel à tous les anciens personnages de ses précédents ouvrages – y compris le cri du peuple – et de glisser une multitude de références aussi vachardes que contemporaines – Le Figaro dans les poubelles p. 13 et 54, la recherche de la formule du vaccin qui enrichira ceux qui réussiront à le mettre sur le marché, etc...

Pour ma part, ayant un peu négligé les dernières aventures de la belle Adèle, je n'ai pas capté tous les retours de personnages pour moi inconnus.

Ici, le scenario n'a toutefois pas grande importance. Il s'agit plutôt d'un exercice de style façon Magritte, une sorte de collage du genre « ceci n'est pas une bande dessinée » où l'essentiel des révoltes de Tardi est mis en valeur : contre les institutions et en particulier la police ...

Mais ce qui ne change pas, malgré les années, c'est le graphisme avec tous ses codes bien connus des aficionados, les dialogues ciselés, les chansons détournées de la chorale des Momies dues à la complice de l'auteur Dominique Grange.

Bref, un ouvrage à décrypter à plusieurs niveaux, qui clôture un cycle de façon explosive … et décevante pour ceux des lecteurs qui en resteront au premier degré.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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A part quelques fulgurances au dessin, c'est l'un des plus mauvais épisodes de ces Aventures extraordinaires.
Alors oui, on a compris que Tardi subvertit sa propre création depuis au moins "Le noyé à deux têtes"* ou, en tout cas, se refuse à donner aux lecteurs ce qu'il pense qu'ils attendent. Mais ce qui fonctionnait très bien avec "Tous des Monstres !" et surtout le "Mystère des Profondeurs" qui revenait au niveau des deux premiers volumes, est ici gommé au profit de pas grand chose. On saura uniquement que Tardi n'aime pas les trottinettes et qu'il trouve Paris sale.
L'énorme problème vient des personnages, bien moins intéressants que ceux d'avant 1914. Brindavoine, Fia, le Dentiste ou encore Chevillard n'ont pas le charisme des personnages qui les ont précédés et on ne peut qu'être content de retrouver cette bonne vieille momie avec sa copine de voyage. Adèle est fidèle à elle-même: désagréable, saoulée de tous ces événements/gens qui s'acharnent à vouloir l'impliquer dans des embrouilles qui ne l'intéressent pas, et décidée à ne pas se laisser faire.
Le début est une fausse course-poursuite derrière une main d'une lenteur digne de l'épisode VIII de "Star Wars" avec les personnages se transformant en boeufs. Cette transformation n'a aucun impact sur les personnages et c'est un fil narratif qui se terminera en queue de poisson. Un peu comme tous les fils d'ailleurs.
Puis on a des clones d'Adèle qui exploseront à intervalle plus ou moins régulier sans impact sur le récit.
Enfin, on a un épilogue étrange jouant sur la nostalgie, la chose même que l'auteur s'évertue à détruire méticuleusement depuis "Le Secret de la Salamandre". La menace finale de l'auteur est déplacée, on avait déjà compris qu'il ne veut absolument pas qu'on reprenne sa série.

*voire même depuis "Le Savant Fou"
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Voilà, s'en est fini de la Blanc-Sec.
Les derniers tomes m'ont parus moins difficile à suivre, mais pas moins loufoques ! Peut être est-ce du aux renvois / flash-back dans les anciens albums qui a aidé ? En tout cas on sentait au fur et à mesure que la fin de se profile, une vague de nostalgie qui grossit.
C'est vraiment la fin alors ? La conclusion en est un peu déconcertante... Mais l'inscription comme citée par d'autres lecteurs : "Ainsi s'achèvent, pour toujours, les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d'y donner suite!!!" Tardi ne pouvait pas être plus claire.
Finalement, je n'ai pas détesté cette bande dessinée, je l'ai plutôt appréciée. Ses balades dans Paris me plaisaient beaucoup, surtout que les dessins les rendaient très bien. Les aventures extraordinaires, farfelues me manqueront aussi sûrement. L'auteur qui se laisse aller à son imagination, comme ça, ce n'est pas souvent, et parfois c'est franchement amusant et hallucinant. Les personnages c'est bon je les reconnait (entre Brindavoine, Stigmates, Moulinot, ...) ! et Pour une fois, on voit Adèle Blanc Sec sourire dans cet ouvrage ( même à deux reprises !) C'est assez exceptionnel ! Ce que j'aimais bien, c'est qu'ils aient chacune une personnalité propre, une caractéristique propre. Même si l'histoire est assez surréaliste, Tardi semble y dépeindre de manière assez accablante la société parisienne, avec son argot, ses traumatisme de la Guerre, son incompétence, son antipathie ...
Maintenant que c'est terminée, je pense me pencher sur d'autres lectures de Tardi. Par exemple le "Cri du peuple". Pas sûre d'y retrouver une histoire à la Adèle Blanc-Sec ;)
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Un album à ne pas mettre entre les mains des novices ou des distraits. Tardi recycle dans cet ultime opus tous les personnages et les thèmes qui constituent cette série. L'amateur retrouvera la beauté du dessin de Tardi et une reconstitution soignée du Paris des années 20, mais le néophyte sera décontenancé par un scénario totalement décousu, façon Tintin chez les Soviets. Heureusement, ça se lit en une demi-heure !
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critiques presse (2)
Sceneario
17 octobre 2022
L'aventure reste loufoque, drôle, amusante, bien dans l'esprit de la saga. Ici, l'auteur conclut à sa façon les diverses intrigues. Il fait, à sa façon, une grande réunion de famille. Le lecteur ne s'ennuie pas une seconde. L'intrigue est tardiesque à souhait. L'auteur semble aussi régler quelques comptes avec ce qui se vit aujourd'hui, en assenant quelques vérités verbales et en montrant un running-gag qui fonctionne tout du long du récit.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LigneClaire
13 octobre 2022
Pour la première fois dans sa vie d’auteur, Tardi n’a pas de projets en vue, quelques idées sans plus. Quand on lit son Bébé des Buttes-Chaumont qui boucle génialement la boucle on se dit que ce n’est que provisoire, bien sûr.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dites-moi, ma vielle momie, j’ai comme l’impression qu’il y a quelque chose de changé en vous…je vous ai connue plus fripée, plus maigrichonne…Vous rajeunissez…je me trompe?
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Vidéo de Jacques Tardi
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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