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Critiques de Jean-Baptiste Andrea (1804)
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Veiller sur elle

Elle n'est pas désagréable à lire, enfin dans mon cas à écouter, cette histoire de Michelangelo Vitaliani, surnommé Mimo, qui va nous accompagner tout au long, ou presque, d'un XXème siècle italien empli de bouleversements, historiques, politiques, sociétaux, culturels..., de ses débuts d'apprentissage chaotiques dans un atelier de sculpture pendant la Première Guerre Mondiale, jusqu'à la fin de sa vie qui l'a consacré comme l'un des plus grands sculpteurs de son temps, auréolé du mystère entourant sa Pietà réalisé des années plus tôt, et sa propre disparition, en passant par sa rencontre déterminante, durant l'adolescence, d'avec Viola Orsini, jeune fille de l'aristocratie éprise de liberté et d'un avenir éloigné de ce qu'exigent son sexe et sa position.



Mais, alors que les ressorts romanesques sont nombreux et riches, que l'histoire se tient, que les personnages sont plutôt bien campés, Veiller sur elle pèche à mon sens d'un style, d'un vrai souffle romanesque pour les porter. J'ai en effet trouvé que l'ensemble restait assez plat, assez calibré prix littéraire français - disons les choses comme je les ai personnellement ressenties -, et était bien loin de Cent milliards d'années et un jour, seul roman lu jusqu'à présent de l'auteur, mais dans lequel l'on pressentait une patte beaucoup plus personnelle, qui semble s'être un peu perdue en chemin.



J'avoue que le parcours de Jean-Baptiste Andrea me fait penser à un autre Jean-Baptiste, Del Amo cette fois, dont j'appréciais l'originalité stylistique jusqu'au Fils de l'homme qui a, justement, remporté le prix du roman Fnac, avec un roman plus policé. Prochaine mission : m'atteler aux romans précédents, pas encore lus, et publiés auparavant, pour confirmer, ou infirmer mon propos.



Je remercie les éditions Lizzie et NetGalley de m'avoir permis la découverte de ce roman en version audio, avec une lecture de Léo Dussollier et Lila Tamazit impeccable, toute en nuances parfaitement adaptées au personnage même de Mimo, plutôt attachant et dans le même temps assez insaisissable.
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Veiller sur elle

Jean-Baptiste ANDREA. Veiller sur elle.



550 critiques pour cette pépite. Une récompense a enfin été décernée à son auteur. Il aurait, à mon humble avis, dû recevoir un prix lors de la parution de son précédent roman ; « Des Diables et des Saints». Mais je n’appartiens pas à l’aréopage des votants pour l’attribution des grands prix littéraires ! ! !



Nous sommes en 1986. Michelangelico Vitaliani, dit Mimo, un ancien sculpteur vit depuis plus de quarante années au sein d’une congrégation religieuse. Il n’a pas prononcer ses vœux. Il est âgé de plus de quatre vingts ans. Pourquoi a-t-il cesser de sculpter et de produire toutes es commandes émanant de nombreuses familles riches ? Il s’est retiré dans ce couvent suite à la cécité qui l’a atteint. Il est en fin de vie, veiller par les religieux. Au cours de cette veillée funèbre, il se remémore son existence et nous la transmet. A l’âge de treize ans, sa mère, veuve, l’a confié à un oncle sculpteur et envoyé en Italie, en Ligurie. Ce jeune adolescent est atteint de nanisme. Son oncle va profiter de cette main d’œuvre bon marché. Au village la famille Orsini règne sur la région. Cette riche famille possède une somptueuse villa nantie de statues, d’ornements et fait réaliser les réparations par l’oncle de Mimo. Mais l’oncle alcoolique ne travaille pas : c’est Mimo qui effectue les réparations et qui sculpte les divers ornements.



Lors de leurs interventions dans cette superbe résidence, Mimo va rencontrer Viola la fille de cette famille. Bien que tout les opposant, une riche, un pauvre, une jeune femme belle, une enfant très douée intellectuellement et un jeune garçon ignorant mais avide de savoir. Ces deux êtres vont vivre une belle mais tragique histoire d’amour platonique, s’épaulant l’un l’autre tout au long de leur vingt années de fréquentation. Ces deux êtres se cherchent, se retrouvent, se séparent, se déchirent. Ce sont deux aimants qui ne seront jamais amants malgré tout l’amour qu’ils se portent mutuellement… Viola , jeune femme téméraire se prend même pour Icare. Son rêve : voler comme les oiseaux, libres. Malgré toute son ingéniosité ce rêve se brisera comme le verre et les statuettes fragiles. Mimo, ignoré par son amie, sombrera et succombera à de nombreuses tentations, multipliant les soûleries, la jouissance sous toutes ses formes goûtant aux plaisirs de la chair. Il mènera une vie une vie dissolue et son art attestera de ces abus. Heureusement, dans son atelier,il possède de bons ouvriers et ces derniers sont sa fierté.



Au cours de son récit, jean-Baptiste ANDREA, nous glisse dans cette grande fresque, la montée du fascisme en Italie et de ses tentacules qui s’étendent sur toute l’Europe. Le récit débute vers 1917, Mimo a treize ans. Nous traversons la seconde guerre mondiale. Mimo est un véritable artiste et ses statues sont très recherchées. Il sait mettre en valeur les personnages sculptés dans le marbre et tient compte des volumes, des perspectives et de l'implantation de son œuvre. Il sera même très riche, rachetant, l’atelier de son oncle. « Veiller sur elle », est-ce sur Viola qu’il faut veiller, cette jeune fille aux multiples connaissances et qui partage son savoir avec son compagnon, Mimo ? Est-ce sur la statue, sa dernière œuvre connue, son chef d’œuvre, sa Piéta qu’il a fallu dissimuler au public et ensevelir dans un tombeau de pierre où les visites sont même interdites. Seuls quelques privilégiés ont pu admirer cette sculpture. Cette piéta représente la beauté parfaite : est-ce Viola qui se dissimule dans ce monument. Mimo rend un bel hommage à celle qu’il a aimé. Pourquoi, Mimo, a-t-il mis fin à ses commandes émanant même des autorités, tant religieuses qu’administratives. Le gouvernement italien lui passera plusieurs commandes et il en exécutera un certain nombre, apparaissant ainsi comme un suppôt du fascisme.



Un récit haletant. Nous sommes suspendus au déroulement de ces longues années de vie de nos deux héros. Une narration poétique. Une intrigue bien ficelée et des personnages fort attachants. Jean-Baptiste nous ensorcelle avec ses rédactions. Chaque livre est une pépite. Quatrième ouvrage de cet auteur et je ne peux vous dire lequel de ses livres je préfère. « Ma reine, », « Des millions d’années et un jour », « Des Diables et des Saints ». Je recommande fortement la lecture de cette narration. Jean-Baptiste ANDREA nous raconte toujours de belles histoires tragiques. Ces personnages fictifs éprouvent de beaux sentiments, nobles. Dans ses récits il y a toujours beaucoup d’humilité, d’humanité, de fraternité et d’amour… Bonne journée et belles lectures.

( 06/02/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Ma reine

Forest Gump en Haute-Provence ?



C'est lui qui se raconte, ce gamin que l'on devine rapidement ‘attardé’. Il vit seul avec ses parents âgés qui tiennent une station service là ou plus aucune voiture ne passe. Une ambiance de bout du monde à la Bagdad café (je devine ‘I'm calling you’ derrière la stridulation des cigales ou ‘a road to nowhere' des têtes qui parlent).



Il est seul.

Seul au monde.

Seul dans sa tête ?



Seul, c’est bien le qualificatif qui lui sied le mieux à notre petit narrateur de douze ans, retiré de l’école ou il n’a plus sa place parce qu’il est différent, seul, sur une route sans trafic, seul, contemplatif au milieu des trépidantes sixties, nous sommes en 1965.



Par imprudence et innocence, il manque mettre le feu à la station essence familiale alors ses parents comprennent qu'il lui faut sortir de sa coquille, connaître d’autres horizons, partir découvrir la dure réalité du monde auquel il devra être confronté   mais surtout finir son éducation…au sein d'un institut spécialisé.



Lui ne l’entend pas de la même oreille alors il fugue dans l’intention d'aller faire…la guerre que lui a montré l’écran incurvé en noir et blanc, sa seule fenêtre contrastée sur le reste de l’humanité !!!



Mais où est-elle, cette guerre idéalisée, juste derrière la montagne qu'il va escalader vêtu de son blouson Shell (qu'il aime), sa coquille ?



Il est ailleurs, lui.



Lui, c’est un escargot dans un univers parallèle où les règles sont régies par son simple esprit d'une innocente naïveté, d’une évanescente poésie liée à sa faculté singulière de tout prendre au premier degré.



Il fugue, donc, et tel un petit Prince égaré sur sa planète déserte où ne vit ni mouton ni renard, il rencontre son Alice au pays des merveilles. Mais elle porte le prénom de la fée d'Arthur, son Alice, et c’est donc Viviane qui va lui fêter son non-anniversaire en l’entraînant derrière le miroir, au bout d'un terrier-tunnel  qui mène à une grotte magnifique, son Avalon dont elle est la Reine mais…sans jeu de cartes et avec ses propres blessures.



Qui est-elle donc cette Viviane apparue de nulle part autrement que le phare hypnotique qui guide le jeune garçon égaré ?



Son guide, sa reine.



Seulement, elle finira par s’évanouir, la fantasque fée Viviane (petite parisienne en vacances en fait), et c’est exsangue que notre petit héros sera recueilli par Matti, un autre personnage atypique parce que muet de convenance.



Celui qui ne dit mot mais qu'on sent sensible à ce gamin esseulé saura-t-il entrer en communion avec lui ?

Quelle résonance aura cette interaction étonnante entre celui qui n’utilise pas les mots que l'autre entendrait au premier degré ?



Viviane aura-t-elle vraiment disparu ?



Un conte contemporain qui nous ramène à la lisière de l’enfance, mais de l’enfance brisée par la difficulté de vivre la différence et par la violence ambiante de notre société qui n’entend pas les appels au secours exprimés pas seulement par les mots.



Un conte contemporain semblable à ceux de notre enfance parce que cruel tout autant.



La poésie de l’innocence qui mène à l’inadaptation mais au rêve aussi, à l’accès vers des contrées parallèles, des compréhension alternatives qui ouvrent à d'autres bonheur mais à d'autres danger périlleux également.



Un petit bémol stylistique cependant, toute la narration se fait au travers de la perception de la vie d’un enfant de 12 ans retardé qui vit dans un hameau isolé. Peut-être eût-il été plus crédible d’utiliser un vocabulaire plus limité et des constructions de phrases plus simples parfois afin d’accentuer ce côté autobiographique voulu par l'auteur !?

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Veiller sur elle

Lorsque j’avais entendu l’auteur parler de son roman à La Grande Librairie, il en parlait comme d’une histoire d’amour entre deux êtres qui ne pouvait s’aimer, car lui était pauvre et issu des basses classes, tandis qu’elle provenait d’une famille riche et située tout en haut de l’échelle.



M’attendant à lire une belle histoire d’amour tragique, de par cette impossibilité de s’aimer, je suis un peu tombée de haut en me retrouvant devant une histoire d’amitié entre Mimo (Michelangelo de son vrai prénom), jeune apprenti sculpteur, et Viola Orsini, fille de riche marquis.



Amitié ? Pourtant, dans l’émission, j’ai bien entendu que l’on parlait de Roméo et Juliette… Ou j’ai mal capté ou je n’ai rien compris.



Anybref, cette histoire d’amitié est tout de même belle, bien qu’elle ait eu des hauts et bas, lorsque nos deux protagonistes passèrent la barre des seize ans (et pas à cause des hormones). Après, leur amitié fut assez compliquée, faite de séparations, de retrouvailles, de trahison… Tels deux aimants, ils s’attirent et s’opposent, une fois qu’on les tourne dans l’autre sens.



Ce roman, c’est avant tout la rencontre entre deux enfants de 12 ans, deux destins que tout sépare, dans une Italie de 1916, où les filles ne sont pas censées étudier, aller à l’université et vivre en toute liberté (et encore plus chez les nobles). Pire, Viola est intelligente, fantasque et aime fréquenter le cimetière.



Quant à Mimo, qui voudrait être sculpteur, qui a du talent, mais une verticalité contrariée (il souffre d’achondroplasie, de nanisme), ce ne se sera pas facile d’aller contre tous afin de tenter de devenir quelqu’un et de sortir de sa classe, de sa pauvreté.



Ce roman, à l’écriture très agréable à lire, c’est aussi un petit morceau de l’Histoire, qui vient s’imbriquer dans la petite, puisque nous allons parler d’art, de religion et suivre la politique italienne, dont l’arrivée au pouvoir du fascisme et de Mussolini.



Quel comportement adopter face à la montée de la haine ? Ne pas entrer dans la danse avec eux et risquer de passer à côté de contrats juteux ? Mimo est assez passif, gagner de l’argent et sculpter lui importe plus que tout le reste (il ne sait pas ce qu’il arrivera plus tard, avec les lois des fascistes) et il n’a pas de scrupules à s’assoir à la table du diable, là où son amie Viola est plus virulente.



C’est Viola qui sauve les meubles, dans ce roman, tant son personne est solaire, intéressant, anticonformiste. J’ai trouvé dommage que l’auteur nous la change après ses seize ans, comme s’il n’avait plus trop su que faire d’elle.



Attention, Viola restera un personnage intéressant, plus que Mimo, qui m’a soulé à force de nous parler de ses virées dans les bars dans lesquels il buvait jusqu’à plus soif, jusqu’au black-out. Finalement, je l’ai plus souvent vu avec un verre d’alcool en main qu’avec ces ciseaux pour sculpter…



Ce roman était une promesse de vibrer toute entière en le lisant, notamment à force de lire les chroniques enjouées des blogueurs et blogueuses.



Ma lecture fut agréable, j’ai apprécié le voyage dans cette Italie, entre 1916 et les années 80, j’ai aimé la grande Histoire dans la petite (même si elle restera ténue), j’ai apprécié me retrouver avec un Mimo vieillissant (et les allusions à cette mystérieuse Pietà cachée), mais pour les vibrations, je repasserai.



Malgré tout, je ne bouderai pas mon plaisir, c’était une bonne lecture, dont j’attendais trop, ce qui n’est jamais bon…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Veiller sur elle

1986, dans un monastère italien, un homme va rendre son dernier souffle. Né en France en 1904, Michelango Vitaliani, surnommé Mimo, vit avec les moines depuis 40ans pour veiller sur elle. Elle, c'est sa dernière oeuvre, une statue au pouvoir indéfinissable, qui trouble tous ceux qui la regardent. Mais quel est le secret de cette statue ?



Les dernières heures d'un homme qui va nous plonger dans sa vie : une enfance en France, un père tailleur de pierre qui meurt au front, envoyé à l'âge de 12ans en Italie en apprentissage auprès d'un tailleur de pierre alcoolique à Pietra d'Alba, grand domaine de la famille Orsini, connue dans toute l'Italie. Et la rencontre avec Viola, la fille unique des Orsini, qui se prend d'affection pour ce tout petit et pauvre sculpteur mais sculpteur aux mains d'or.



Deux opposés qui s'attirent, Mimo et Viola vont connaitre le pire comme le meilleur. A travers leur vie, l'histoire de l'Italie en toile de fond (la seconde guerre mondiale, Mussolini, la montée du fascisme, les luttes pour le pouvoir..). Mimo deviendra le sculpteur qui tout le monde veut alors que Viola, simple femme devra rester à sa place.. Viola et Mimo s'esquiveront, se retrouveront, amis ou ennemis sans jamais s'avouer la vérité.



Jean Baptiste Andrea revient avec un très grand roman, une véritable perle romanesque au coeur de l'Italie entre puissance, admiration, rebondissements, art, amour est amitié, et totalement cinématographique. Grâce à ses mots justes, à toutes une galerie de personnages tantôt attachants, tantôt détestables. Jean Baptiste Andrea nous hypnotise à travers cette fresque italienne à la fois familiale, historique et sociale. Quel roman époustouflant !



L'amour et la beauté habitent les personnages comme la plume de l'auteur. Mimo, parti de rien et qui devient celui que tout le monde s'arrache et Viola qui est connue comme une figure de proue d'un féminisme avant l'heure. Rencontre entre deux personnages qui provoquent des étincelles à l'image de ce roman, qui risque de briller lors de cette rentrée littéraire.



Jean Baptiste Andrea livre une ode à la différence, à la liberté, à l'amour, aux rêves qui confirme le talent de maitre Andrea !
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Ma reine

Voilà un auteur que je ne connaissais pas et qui m’a conquise par son écriture très poétique et son point de vue particulier sur le monde.



En effet, le narrateur est un garçon de 12 ans qui a un retard mental et qui est moqué, méprisé par beaucoup de personnes autour de lui, à commencer par l’école. Les parents veulent l’envoyer dans une institution mais lui voudrait vivre comme tout le monde. C’est pour cela qu’il décide de partir de chez lui, une station-service de la Provence profonde, pour « faire la guerre ». Car quand on a cet âge, « la guerre » est quelque chose de lointain et d’inconnu. Quoi de mieux alors de dire et de penser cela pour s’enfuir de chez soi !

Il part donc, et se retrouve dans les montagnes derrière chez lui, là-haut. Il y fera la rencontre d’une fille de son âge à peu près, qui se dit « reine ». S’ensuivra une relation particulière à laquelle nous assisterons, entièrement immergés dans l’esprit et le cœur du garçon.



Ce point de vue totalement interne colle à la manière de penser naïve, ce qui implique beaucoup de non-dits, beaucoup d’implicite que nous comprenons à demi-mots. Et quelle poésie !



« Ma reine » baigne donc dans un univers onirique, celui de la pensée d’un jeune inadapté à la vie moderne et à son lot de méchancetés gratuites.

Ce roman qui se lit vite m’a ravie, mais j’ai été tout aussi satisfaite de le refermer, un peu mal à l’aise à cause de cette ambiance très spéciale.



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Cent millions d'années et un jour

C'est une histoire d'amitié. C'est une histoire de rêve fou. C'est une quête insensée pour redonner du sens à une vie désenchantée.



Se mettre en quête d'un fossile de squelette géant, parce qu'une petite fille vous en a parlé avec des étoiles dans les yeux, est-ce bien raisonnable de la part d'un paléontologue expérimenté ? Peu importe. Il veut y croire, Stan. Donc il y croit. Cette foi démesurée en un rêve démesuré, ça le réchauffe, ça l'aiguillonne, ça le revivifie. Et ses amis le suivent. Mais jusqu'où ? Car qui ose profaner un glacier plus ancien que le plus ancien de ses ancêtres risque fort de se mesurer à un être qui nous dépasse tous : la Montagne.
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Cent millions d'années et un jour

Le père de Stan était violent, sa mère était fragile.

Il veut fuir sa campagne natale et devient paléontologue.

En fin de carrière, par l'intermédiaire d'une petite voisine, il apprend qu'un squelette d'animal préhistorique serait enfermé dans les glaces entre l'Italie et la France.

Ça devient son obsession, et il réunit un ancien collègue et son assistant et un guide, et les voilà partis dans une incroyable aventure à la recherche de ce squelette.

C'est une recherche à but scientifique, certes, qui donnerait enfin la reconnaissance de ses pairs à Stan.

Mais c'est aussi une recherche personnelle où se mêlent les souvenirs du passé et particulièrement de l'enfance.

Le poids de l'enfance justement est lourd à porter et mène à une quête du sens de la vie en même temps qu'à l'accomplissement des rêves les plus enfouis.

L'écriture est belle et poétique mais en même temps détachée ce qui empêche un peu de se laisser aller à l'empathie pour les personnages.

Je l'ai trouvée plus efficace à magnifier la nature.

Les montagnes y sont particulièrement vivantes.
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Des diables et des saints

Avec ce quasi huis-clos, Jean-Baptiste Andrea se rapproche des school stories si communes dans les littératures américaine et britannique, histoire d'amitié à la vie à la mort dans un établissement fermé et, en l'occurrence, peu accueillant. Le narrateur raconte son adolescence, parsemant quelques notes (peut-être trop rares) de poésie dans cet Enfer froid et étouffant, orphelinat des Confins aux confins du monde et de la vie, de la douceur et de l'espoir (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/06/30/des-diables-et-des-saints-jean-baptiste-andrea/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Des diables et des saints

L'histoire d'un pianiste qui joue dans des gares et des aéroports. Bien sûr, il joue merveilleusement. Bien sûr c'est un mystère qu'il se produise uniquement dans ces lieux publics. Il a du lui arriver bien des malheurs.... Oui, il est devenu orphelin tôt. Il a du être très malheureux. Oui encore : il s'est retrouvé dans un horrible institut.



A ce stade, vous vous doutez que je ne partage pas l'enthousiasme presque général sur ce roman.



Tout m'a semblé très convenu : l'histoire, les personnages (le méchant surveillant, le directeur sadique, les copains qui ressemblent aux enfants de la Guerre des boutons etc), les sentiments. Quant au style, que dire....l'auteur fait des belles phrases et se regarde écrire.

Je ne veux pas être trop injuste non plus car je l'ai lu sans déplaisir. C'est facile et agréable. Mais sans tripes et sans saveur. Je suis désolée de casser un peu l'ambiance...





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Des diables et des saints

Joseph et les autres, ou la complainte des enfants abandonnés, jouée par un vieil homme sur les pianos publics.



Devenu orphelin pour cause de crash aérien atomisant sa famille, Joseph passe de la vie confortable d‘enfant privilégié à la brutalité éducative d’un sombre orphelinat pyrénéen dans les années 60.

Sous le joug d’un encadrement catholique quasi militaire, l’apprentissage des quelques malheureux enfants élevés à la trique et aux sermons va autant briser l’enfance et l’innocence, que consolider une amitié fraternelle abrupte, née dans l’adversité et le refus de se soumettre.



Je referme avec regret le dernier roman de Jean-Baptiste Andrea, conquise par cette triste partition de destins brisés et de désirs de liberté. Dans le quotidien âpre et révoltant d’enfants incarcérés, entre corvées et maltraitances iniques, se glissent des purs moments de luminosité, par les rêves, l’espoir, les émois d’adolescents, sur fond de musique de Beethoven.



L’auteur n’est par le premier à nous immerger dans le sadisme éducatif des orphelinats d’antan, où les méthodes d’apprentissage privilégiaient l’ordre moral au détriment de la qualité de l’enseignement. Cette trame tristement romanesque fait toujours recette. S’y ajoutent ici un dynamisme rafraîchissant, une tension narrative dans un projet d’évasion, et une approche psychologique des adultes, conditionnés eux même en brutalité dans leur destin passé..



Un roman social très réussi !

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Des diables et des saints

Un vieil homme joue de façon divine du piano dans une gare, refusant de jouer ailleurs. Lorsqu'on lui demande pourquoi, il reste évasif et finit par raconter son histoire. Une histoire terrible et belle. On y parle d'orphelinat, de tristesse, et de sanctions morales et physiques infligées à des enfants par des éducateurs sadiques . Mais c'est si bien raconté que c'est un roman lumineux. Si vous avez aimé Les Choristes, La Guerre des Boutons et Le Grand Meaulnes, foncez ! Un des plus beaux romans de cette rentrée littéraire.
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Veiller sur elle

Je ne retrouve pas mon avis, bizarre...J'ai lu ce livre à sa sortie car j'avais aimé les trois précédents. Ce dernier n'échappe pas à la règle; si la langue est la même, les thèmes sont très différents. C'est donc mon 4e coup de coeur pour cet auteur qui vient chaque année Au Temps Lire. D'emblée, j'en ai fait "mon" Goncourt. Il avait déjà été remarqué par les nombreux lecteurs du prix FNAC.

L'histoire se passe en Italie, en partie sous Mussolini. Mimo est nain , pauvre, mal aimé. Le hasard le fait côtoyer un sculpteur et Mimo découvre qu'il a un talent supérieur à son maître.

Les Orsini sont nobles et riches: jamais Mimo ne les aurait approchés mais au cours de travaux, un incident le met en présence de leur fille Viola; jeune fille fantasque et attachante. Elle aime s'allonger sur les tombes du cimetière, invite le jeune homme à faire de même et se moque de son inculture. Elle va le cultiver, lui faire lire beaucoup de livres. Ils sont nés à la même période et elle décide qu'ils sont jumeaux cosmiques.

A un moment, elle veut voler, construit un appareil et échoue avec de nombreuses blessures...Mimo lui a sculpté un ours pour son anniversaire.

Une étrange amitié va naître entre ces deux êtres si différents.

Ceci est une partie de l'histoire racontée par Mimo au cours de son agonie: il vit depuis 40 ans dans un monastère où a été cachée la piéta qu'il a réalisée et qui a fait scandale.

Andréa est un conteur: son roman que je qualifierai de populaire, au sens noble du terme, est accessible à tous.

Ses prix me semblent tout-à-fait mérités
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Des diables et des saints

Joseph est pianiste, il est exceptionnellement talentueux.

Mais alors, pourquoi se produit-il dans les lieux publics (gares, aéroports, centres commerciaux) sur des pianos destinés à tout un chacun ?

La musique et surtout sa façon de jouer compose le langage commun entre lui et une précieuse personne, une Rose !

Le roman commence par la rencontre avec Joseph, un homme d’âge mûr qui va nous conter le fil de son existence particulière. Orphelin alors qu’il est enfant, ce sont les murs d’un orphelinat sordide « Les confins » qui le verront grandir. Malgré la tristesse du lieu et les règles strictes dépourvues d’humanité, les enfants vont tisser des liens d’amitié, de solidarité entre eux.

L’écriture est de qualité, elle emprunte parfois la voie poétique pour décrire et adoucir certains passages sombres. L’envie de vivre, de s’épanouir brave tous les dangers.

Ce roman est un hymne à l’amour, la patience, au courage et enfin à la tendresse qui réside en chacun face à la cruauté et aux embûches de la vie.

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Des diables et des saints

Quoi, encore une histoire d'enfance meurtrie, de maltraitance et de pensionnat sinistre ? Encore une troupe de gosses attachants martyrisés par un abbé tyrannique ? Encore un narrateur au grand coeur, modèle de courage et de résilience, qui nous prend à témoin pour nous compter ses malheurs ?

Oui, peut-être, mais là c'est différent.



L'écriture, d'abord.

Sensible et poétique à souhait, mais jamais larmoyante. Lumineuse, imagée, sensible : voilà pour moi la force première de ce texte très vivant, qui se lit tout seul.



Le personnage de Joseph, ensuite, la force de caractère de ce gamin revenu de l'enfer par la grâce de l'amour et de la musique.

Sa passion pour Beethoven, sa quête permanente du "Rythme" élevé au rang d'absolu, de divinité ultime. Et puis la savante alchimie entre ses mots d'enfant et le regard d'adulte qu'il porte rétrospectivement sur son adolescence abîmée. Tout ça fonctionne très bien, c'est simple et tragique à la fois, bourré d'humanité, d'émotions et de délicieuses références musicales.

Que demander de plus ?



Alors oui, c'est vrai, on peut juger les personnages un peu caricaturaux, puisqu'on retrouve sans grande surprise le méchant directeur, l'innocent simplet, la bande de copains à-la-vie-à-la-mort, le vieux prof de musique complètement possédé par son art, la jeune fille en fleur qui fait tourner les têtes...

Oui, on peut considérer qu'il y dans cette histoire facile d'accès profusion de bons sentiments.

Oui, Des diables et des saints est un roman populaire que certains liront comme un roman de gare (en un sens ça tombe bien : Joseph est devenu "pianiste de gare", c'est un virtuose des pianos publics et tous ceux qui l'ont entendu jouer vous le confirmeront : c'est parfait ainsi !)



Heureusement, on peut aussi choisir de faire l'impasse sur ces quelques réserves et simplement se laisser porter par la jolie plume de Jean-Baptiste Andrea, que je découvre ici avec beaucoup de plaisir.

On peut se contenter de tendre l'oreille à la musique de Beethoven et on peut, entre deux chapitres, lever les yeux vers le ciel pour y chercher la sihouette de Michael Colins (le 3ème astonaute de la mission Apollo 11, le quasi-inconnu, celui qui n'a jamais foulé le sol lunaire mais qui dialogue régulièrement avec le petit Joseph) et même celle de Mary Poppins (oui oui, cherchez bien, elle est là elle aussi !)



On passe alors un très bon moment en compagnie de Joseph et de ses compères de la Vigie (Momo, Sousix, Sinatra...), et on se laisse aisément cueillir par ce roman initiatique très réussi.

Rien de tel, croyez moi, pour démarrer l'année du bon pied !
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Ma reine

Mélange de deux produits et voici un roman. Lancelot du lac, surnommé ainsi par Viviane. La Viviane, ici, le baptise Shell et est aussi amoureux de la reine. Pour la suite, un peu de Neige de Fermine. On pourrait encore en ajouter d’autres. Un enfant déscolarisé, autiste je suppose, qui pour devenir un homme veut aller à la guerre comme à la télé. Il va croiser Viviane et son imaginaire. L’écriture est belle. Ce qui me gêne c’est que l’auteur a pris les ingrédients qui font un produit commercial avec des situations peu crédibles et des personnages en surface.
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Cent millions d'années et un jour

Alpes. Années 50. Des paléontologues en quête d'un Graal préhistorique....



Excellente aventure que cette recherche obsessionnelle d'un fossile improbable, nous invitant dans un autre espace-temps et contexte géographique.



Moi qui m'étais agacée en lisant Reine, je reviens conquise de cette expédition scientifique, enchantée par la beauté de l'écriture, éblouie par le dépaysement visuel qu'elle porte si bien.

L'auteur a gardé ce goût pour le conte et l'irréel mais a su donner une cruelle réalité au drame humain, par l'omniprésence de la nature et du climat indomptables. La narration porte une dramaturgie oppressante, sublime la beauté des Alpes, le dépassement de soi, la folie présomptueuse d'hommes mais aussi leur courage et leur fraternité.

Et en contrepoint se dégustent des moments jubilatoires avec des hurluberlus contraints à cohabiter entre enthousiasme et déconvenues répétées.



On souffre avec eux, on a froid dans la tempête, on marche en aveugle dans l'obscurité, dans le danger traître des crevasses, dans le silence ouaté des chutes de neige. On s'enchante aussi de moments de poésie savamment dosés pour alléger l'aventure, comme le permettent aussi les digressions introspectives.



Un livre en apnée et tension, pour enfin le découvrir (ou pas), ce fichu squelette !

Magnifique et épuisant. Un petit bijou jusqu'à l'ultime étoile.

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Cent millions d'années et un jour

J’ai fini de lire Cent millions d’années et un jour hier soir mais je me suis dit que tant que j’avais les idées claires à son sujet, autant les coucher très vite sur le clavier (et puis après un week-end rempli de fournitures scolaires, rangement et ménage, j’avais besoin d’une récréation !).

Les dinosaures ça t’intéresse ?



Je n’ai pas de fascination particulière pour les dinosaures, je n’ai jamais rêvé d’être paléontologue lorsque j’étais gamine mais malgré tout, l’histoire de cet homme qui décide, a 50 ans, de partir en expédition dans la montagne entre la France et l‘Italie, à la recherche d’un squelette de dinosaure, c’est précisément cela, avant tout, qui m’a donné envie de le lire.

Et puis j’ai mis mes chaussures de randonnée



Et j’ai suivi les pas de Stan (le personnage principal de Cent millions d’années et un jour) mais aussi d’Umberto, de Gio et de Peter. J’ai eu mal aux jambes, le vertige, froid. J’ai frôlé la mort, j’ai espéré. Ce rêve fou de trouver un brontosaure, ce rêve de trésor qui a animé bien des hommes à travers le temps, j’y ai cru.



Pourtant comme Stan « Je n’ai jamais été très à l’aise en montagne. Petit, je la voyais d’en bas, elle s’appelait les Pyrénées, sauf qu’à 6 ans, j’entendais « Pires Aînés ». J’imaginais de grands frères immenses et effrayants, d’une autre race que moi, sans doute méchants. C’est peut être pour ça que nous n’y montions pas. » Pourquoi Cent millions d’années et un jour est un coup de cœur de la rentrée littéraire



Quand j’étais au collège, l’étude des roches ne m’a jamais passionné, je trouvais cela ennuyeux mais c’était peut être la façon dont on m’a enseigné cette matière qui était ennuyeuse (ou alors j’étais une ado écervelée )). Ici que Jean-Baptiste Andréa parle de pierre, de nature, de neige, il n’y a jamais un mot de trop.



J’ai aimé le goût d’enfance de ce roman : à travers cet homme qui a gardé enfui au fond de lui ce rêve de trésor depuis des années, à travers les souvenirs qui reviennent à la surface au fur et à mesure de l’aventure dont ces 13 minutes de bonheur au cinéma avec sa mère, véritable moment de grâce.



Je me suis très vite attaché à Stan » Je suis parfois maladroit. Blessant, bourru, bête même. Réservé, froid, méfiant. Empoté et désespérant. Mais je ne suis pas un mauvais bougre. J’ai la gentillesse ébouriffée des abeilles, je pique parfois sans m’en rendre compte la main qui m’apprivoise, parce que je crois par habitude qu’elle va m’écraser.«



J’ai été touchée par cet homme qui est devenu paléontologue car il aimait les histoires et qui, à son tour, à travers sa quête, a la possibilité de raconter une histoire.



Cent millions d’années et un jour dit la beauté des saisons, la grandeur de la nature (et l’arrogance de l’homme qui pense pouvoir la contrôler). C’est aussi un huit clos fort entre des hommes :



« J’ai voulu dire quelque chose, partager les miennes, de cicatrices. Lui avouer qu’à 52 ans, je cousais encore mon nom au revers de mes pulls parce que ma mère m’avait expliqué que, comme ça, elle me retrouverait toujours.«



Et si ce qui apparaissait comme un rêve de gamin un peu irrationnel pour un scientifique était un défi, un prétexte à tester ses limites et une façon de régler ses comptes avec les blessures du passé ?



Sensible, beau, puissant !
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Cent millions d'années et un jour

Stan un paléontologue n’a qu’une obsession : partir en expédition à la recherche du monstre (squelette d’un dragon/dinosaure). Que va-t-il trouver ou perdre dans cette aventure. Il n’en ressortira pas indemne et nous aussi !

J’ai apprécié son style poétique. Tout au long de cette expédition, il arrive à nous faire ressentir chaque sensation : froid, de l’effort, de la solitude,…

Ce roman sera disponible en librairie à partir du 21 aout 2019

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Veiller sur elle

Mimo, fils d'immigrés italiens est renvoyé par sa mère en Italie chez un "oncle" pour devenir apprenti sculpteur. Malgré sa petite taille, il a de l'or dans les mains. Quand il rencontre Viola Orsini, fille d'une riche famille, leurs destins semblent liés.

Je ressors un peu déçue par mon écoute de ce livre audio. Pas par les narrateurs qui sont vraiment talentueux pour donner vie à cette histoire, Léo Dussollier, qui incarne la voix de Mimo, dans tout les chapitres raconté de son point de vue à la première personne (la majorité), et Lila Tamazit, qui s'occupe elle, de nous raconter le présent.

Non, je suis déçue par le récit. En ressortant de mon écoute, j'ai l'impression d'une histoire dans la lignée des grandes sagas familiales qui passait l'été à la télévision et que ma grand-mère suivait assidûment. Et pourtant, Veiller sur elle manque cruellement du souffle épique qui les caractérisait. J'ai trouvé le résultat plat. Les personnages semblent toujours se trouver des excuses pour ne pas vivre comme ils le veulent et se laissent porter par les évènements.

Et puis ce mystère autour de la piéta Vitaliani censée nous tenir en haleine pendant tout le roman, et dont on se doute bien du secret dont la révélation fait pschitt.

Bref, si ne me suis pas ennuyée, je ne pense pas garder beaucoup de souvenir de ce roman dans quelques mois. Une lecture peu marquante.
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