AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Jean-Baptiste Baronian (46)


" Toute rencontre fortuite est un rendez-vous. "

Jorge Luis Borges

(page 111).
Commenter  J’apprécie          302
Brel
Dans ma vie, j'ai eu la chance d'assister à quatre récitals de Jacques Brel et, chaque fois,j'ai éprouvé des frissons, un profond choc émotionnel. J'en ai noté les dates dans un petit cahier toilé: le 5 février 1961 et 27 mars 1962 à l'Ancienne Belgique, rue des Pierres, à Bruxelles; le 23 juillet 1963 au grand casino de Knokke (j'y étais avec ma sainte mère); et le 15 novembre 1966 à son spectacle d'adieu à Bruxelles...etc...etc...
Commenter  J’apprécie          230
- Je viens de passer trois semaines à La Rochelle dans la propriété de Simenon. Un enchantement. Nous avons fait du bon travail. Le découpage du scénario que nous allons tourner est terminé et il y a du bois dans la remise pour deux hivers.

- Je ne vous savais pas bûcheron…

- Moi non plus… j’ai appris. Simenon est un homme extraordinaire. Son activité ne connaît pas de trêve. Lorsqu’il n’écrit pas, il coupe du bois, fait exécuter des tours à son chien, dresse sa chèvre ou va à la recherche de ses personnages.
Lorsque nous avions bien travaillé, nous nous asseyions sur un banc, entre le danois et la chèvre, et nous causions… c’est-à-dire que Simenon racontait des histoires. Sans doute pensez-vous qu’il se lançait dans des dissertations philosophiques sur la mentalité de ses personnages ? Ce serait mal le connaître : « Un état d’âme, dit-il, ne s’explique pas par des mots, il s’explique par des actes. Ce sont les réactions des êtres en face des événements qui livrent le mieux les secrets de leur âme ». Simenon a raison. Et en disant cela, il prouve en même temps son sens du cinéma.


[Interview par Aline Bourgoin de Valery Inkijinoff, acteur d’origine russe avec qui Simenon a travaillé sur un scénario pour adapter « La tête d’un homme » au cinéma, parue dans « Pour vous » le 19 mai 1932.]
Commenter  J’apprécie          220
- Quelle honte ! A peine un carré, un mouchoir... Audiard méritait quand même autre chose...Un Boulevard, une avenue ! Très pointilleux sur le chapitre de la toponymie, Petit-Colbert. Il ne supportait pas qu'un salopard ait son boulevard, une morue son avenue, un empaffé son allée... A contrario, il s'offusquait lorsqu'on collait une épée dans une impasse ou un cador dans un cul-de-sac.
Commenter  J’apprécie          192
Il vous faut donc, pour bien représenter l’œuvre, entrer dans la peau de l’être créé, vous pénétrer profondément des sentiments qu’il exprime, et les si bien sentir, qu’il vous semble que ce soit votre œuvre propre.
Commenter  J’apprécie          180
La sensation de l'index, c'est majeur dans la vie. Ce doigt sert à se gratter la tête à la recherche d'une idée pour séduire une femme... à deviner les courbes d'une femme dans l'obscurité... à taire la bouche de son amour pour demander pardon... à désigner la femme de sa vie !
Commenter  J’apprécie          162
Tous ceux qui ont réfléchi sur leur propre vie, qui ont souvent porté leurs regards en arrière pour comparer leur passé avec leur présent, tous ceux qui ont pris l’habitude de psychologiser facilement sur eux-mêmes, savent quelle part immense l’adolescence tient dans le génie définitif d’un homme. C’est alors que les objets enfoncent profondément leurs empreintes dans l’esprit tendre et facile ; c’est alors que les couleurs sont voyantes, et que les sons parlent une langue mystérieuse. Le caractère, le génie, le style d’un homme est formé par les circonstances en apparence vulgaires de sa première jeunesse.
Commenter  J’apprécie          160
A présent que vous venez d'atteindre les quarante-cinq ans, il vous faut faire preuve de civisme et laisser la place aux jeu-eû-eû-nes.
Commenter  J’apprécie          150
En 34, Couéchard, à la dérive, pistonné par un collaborateur de Chiappe, un sous-fifre des bureaux, entrait dans la police. A 28 ans. La brigade criminelle. Adieu le cinoche ! Un crève-cœur, pour lui. Et la honte ! La rage ! Une rage folle de se voir flic, fonctionnaire, avec le futal rayé, la gabardine, le melon et les écrase-merde, tenue des poulets en civil à l'époque, alors que son rêve le plus cher avait été de devenir un Boris Karloff ou un Lon Chaney !
Commenter  J’apprécie          140
SENSATION
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

Mars 1870.
Commenter  J’apprécie          130
De la boîte à gants de la voiture, j’ai sorti un compact des Quatre derniers lieders de Richard Strauss. La version d’Elisabeth Schwartzkopf avec le Philarmonia Orchestra dirigée par Otto Àckermann. La meilleure selon moi. Oû avais-je lu un jour à ce sujet que cette version était “définitive” et qu’il s’agissait là d’un disque pour l’éternité?
Le temps s’est tout à coup figé. Je roulais au pas mais je ne m’en rendais pas compte. Et je n’entendais même plus le vacarme des voitures, les millions, les milliards de bruits de la ville.
Commenter  J’apprécie          130
Mon père s’inquète de savoir si, par hasard, le père Toussaint et M. Radoux ne seraient pas xénophobes.
Nectar lui demande d’expliquer ce terme, qu’elle juge barbare et qu’elle n’a jamais entendu. Moi non plus, je ne l’ai jamais entendu.
L’explication de mon père me laisse songeur. Si je comprends bien, nous, les Sarian, nous serions tous des étrangers.
Maman, mon père et ma grand-mère ont fui les massacres des Armeiens en Turquie pour venir vivre en Belgique, où ils seraient, depuis de leur arrivée à Anvers dans les années 1930, considérés comme des réfugiés politiques. Ils n’auraient pas la nationalité belge. Ils n’auraient, du reste, aucune nationalité du tout. Ils seraient sans-patrie.
Apatrides.
Je le serais également.
Commenter  J’apprécie          130
La licorne se met à trembler et se réfugie à l'intérieur du château-fort. Elle ne comprend pas pourquoi tout le monde la chasse, elle ne comprend pas pourquoi les animaux la traitent de monstre et d'horrible créature.
Commenter  J’apprécie          130
Et depuis que le romantisme a inventé - ou plutôt a magnifié - la première personne du singulier, le lecteur, un peu malgré lui, est devenu un voyeur ... Aujourd'hui, avec la mode du livre documentaire, alors que n'importe qui est autorisé à rendre publics ses souvenirs et que le moindre faiseur d'illusions est conduit, contraint de raconter les grandeurs et les misères de sa petite existence, le lecteur est de surcroît pris au piège.
Pis encore : confondu.
On lui fait croire que tout est littérature, que la littérature est l'acte par lequel on condense à travers des mots des tranches de vie, que le livre n'est jamais qu'un témoignage.
Et malheur à ceux qui ne témoignent pas !
Malheur à ceux qui inventent ...
Commenter  J’apprécie          111
(...) Il a tendu le bras et m'a désigné un canapé de cuir rouille.
- Le corps était là.
J'ai essayé de me le représenter. Sans succès. Tout à coup, Alexis Brigard me devenait terriblement proche. Complice... Je ne savais rien de lui avant de me trouver dans cet immeuble de la rue des Taxandres et maintenant j'avais l'impression que sa mort, son meurtre m'entamaient, ôtaient une partie mystérieuse de mon être.
Commenter  J’apprécie          110
Dans toute œuvre de fiction, c’est toujours la première phrase qui compte. Si elle est bien frappée, tout le reste suit sans problème.
Mais comment s’appelait encore ce vieux professeur d’anglais qui n’arrêtait pas de prononcer ces mots ?
Commenter  J’apprécie          100
"Mes héros ne sont que des marionnettes que diriger des fils invisibles. Dieu se charge des hommes. C'est lui qui embarque en fraude toute cette cargaison de rancoeurs , d'espoir, de jalousie, de tendresse, et nul douanier n'y fera jamais obstacle. L'aventure, c'est de promener son coeur douloureux du Havre à Rio de Janeiro." - Pierre humbourg--- (p. 84)
Commenter  J’apprécie          90
Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit et le suprême Savant.
Commenter  J’apprécie          80
Baudelaire, misanthrope invétéré, pour qui le genre humain est une sinistre et lamentable faute de la nature.
Commenter  J’apprécie          70
A qui veut l'entendre on lui demande pourquoi il une nouvelle fois quitté sa famille, Baudelaire raconte qu'on ne boit que du bordeaux chez sa mère et qu'il ne peut pas, lui, se passer de bourgogne ...
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean-Baptiste Baronian (401)Voir plus

Quiz Voir plus

La Bible

Quel était le vrai prénom de l'apôtre Pierre?

Ben, Pierre!
Simon
Jésus
Joseph

12 questions
518 lecteurs ont répondu
Thèmes : ancien testament , nouveau-testament , antiquité , histoireCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..