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Critiques de Jean-Claude Grumberg (396)
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Si ça va, bravo

Entre le meilleur Devos et le plus rusé Pirandello, un délectable moment de lecture - et de spectacle.



Dernier recueil de dialogues théâtraux de Jean-Claude Grumberg, publié en 2011, "Si ça va, bravo" est monté au Lucernaire à partir d'avril 2012 par Johanna Nizard, avec les acteurs Étienne Coquereau (que l'on avait déjà pu apprécier l'an dernier dans le remarquable "Les amnésiques n'ont rien vécu d'inoubliable" d'Hervé Le Tellier ) et Renaud Danner.



Des scènes courtes, utilisant brillamment le petit espace concocté par Johanna Nizard, avec ses "lignes de jeu" auxquelles on tente par moments désespérément de se raccrocher pour démêler le réel de la fiction, scènes provoquées par un "Ça va ?" ou un "Merci !", jetés de manière anodine en apparence, mais qui permettent aux deux acteurs un puissant jeu sur le langage, là où Grumberg leur demande de traquer par le rire ce qui se cache dans les mots de tous les jours, trop vite utilisés, et oubliés à peine prononcés. Pas de cela ici, où le galvaudé résonne longtemps, son sens renouvelé au milieu des rires que le public ne peut réfréner...



Entre le meilleur Raymond Devos pour le jeu verbal et le plus rusé Luigi Pirandello (la référence absente, et pour cause, de la superbe scène "Prof", qui donne mine de rien un beau cours de théâtre) pour la mise en abîme du texte et de l'acteur, un délectable moment de lecture et de spectacle.

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Marie des grenouilles

Voici une belle pièce de théâtre comme l'indique si bien l'éditeur " Etonnantissime". C'est une comédie pleine d'humour, de légèreté, de jeux de mots, de tolérance aux allures de conte mais où les références politiques modernes sont très présentes. C'est une histoire qui invite à la réflexion sur le monde moderne. En fin d'ouvrage un livret de jeux accompagnera le lecteur dans une nouvelle aventure "de Marie et Brillant". C.Fontanel
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Le Petit Chaperon Uf

J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette réécriture du Petit Chaperon Rouge version Uf (entendre juif), face à un loup aux allures de Caporal SS...

Un texte saisissant à voir sur scène ou à mettre en scène, pour une véritable réflexion sur la condition des juifs lors de la seconde guerre mondiale.
Lien : http://minifourmi.blogspot.f..
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Ça va ?

À partir de la formule banale et quotidienne « Ça va ? », Jean-Claude Grumberg compose vingt-sept variations dialoguées renvoyant l’auteur imprudent de ce qui est indéniablement une question au risque de s’entendre répondre non et de voir s’ouvrir devant lui bureau des plaintes ou catalogue des petites et grandes misères terrestres. Une formidable partition, tragi-comique, ouverte à un nombre de comédiens variable.
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Maman revient, pauvre orphelin - Quatre com..

"Hiroshima commémoration".- Sur le plateau de télévision, le présentateur, le Major Thomas Feriby, Sœur Anne-Marie des Anges du Calvaire et leurs deux interprètes. Grande mise en scène médiatique : cinquante ans après, l’artilleur qui libéra "Little Boy" au-dessus d’Hiroshima va serrer la main d’une rescapée. Grumberg se contente de laisser parler un présentateur plus vrai que nature, à l’imbécillité et au cynisme monstrueux, interviewant ses deux invités.

Le Major : "Hanté?... Qu’est-ce que vous entendez par hanté ?... Regretté quoi ?... Je regrette mes vingt ans, ça oui… nous avons fait la fête avec les copains… bu je crois du champagne... c’était la guerre… j’ai fait mon boulot… on a profité de conditions météorologiques particulièrement favorables…"

La religieuse : 1. "Il n’y a pas de coupables il n’y a que des victimes". 2. «Il n’y a pas de coupables il n’y a que des victimes". 3. "Il n’y a pas de victimes il n’y a que des coupables."

Le présentateur : "Le contraire… Nous venons de vivre en direct une grande minute de télévision."



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L'Atelier

La vie d'un atelier après guerre avec des personnages tous attachants qui représentent chacun une partie de la société.



Il y a Léon, juif caché en zone occupée ; Hélène, juive réfugiée en zone libre ; Simone, juive, dont le mari a été déporté ; Mimi qui profite de la libération dans les guinguettes avec les amerloques ; Gisèle qui pense que si la guerre la met en difficulté, c'est quand même un peu à cause des juifs qui sont "différents" ; Madame Laurence la collaboratrice et Marie, qui incarne le renouveau et la jeune génération qui n'a pas vraiment vécu la guerre.



Une pièce aussi agréable à lire, à regarder ou à jouer.

Je la conseille très vivement à tous les publics.

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Votre maman

Trois personnes dans cette pièce. Le fils, la mère et le directeur de la maison de retraite. La mère est un peu perdue ce qui nous vaut quelques jolis moments de dialogues un peu absurdes. Mais ne le fait-elle pas exprès de temps en temps ? Le fils est très présent et attentionné, le directeur obtus, limite veule. Ce qui compte pour lui c’est le rendement de son établissement.

La mère l’ennuie. Cette fois-ci elle a décidé des rester assise dans un fauteuil roulant alors qu’elle n’en n’a pas besoin. Le directeur, si ! Pour un autre pensionnaire car des fauteuils roulants il en a peu. Il manque du personnel également. Il le dit au fils. En plus sa mère frappe les pensionnaires, à coup de parapluie. Pourquoi demande le fils ? Demandez-lui, répond le directeur.

Et la mère, à ses yeux, a une bonne raison. Car les pensionnaires utilisent ses WC privés et c’est un vrai défilé dans sa chambre (certaines ne tirent même pas la chasse) « Alors moi, quand j’en chope une, je lui colle des coups de pébroc sur la bosse pour lui ôter l’envie de venir pisser chez moi ! »

Cela pourrait faire sourire…Cela fait sourire mais on sent toute la détresse de la mère. Elle a une forte personnalité mais elle a aussi une lourde histoire qui la hante…

Un jour la mère disparaît. Le directeur, de plus en plus antipathique, ne s’en affole pas plus que cela, on finit toujours par retrouver les petits vieux qui fuguent. Le fils est angoissé, surtout qu’il vient d’apprendre que des gendarmes recherchent sa mère avec des chiens. Et ça ce n’est pas possible car la mère elle en a très peur des gendarmes et des chiens. Et elle va se cacher. « Je ne veux pas de gendarmes, c’est clair ? »

C’est son histoire qui remonte à la surface…



C’est un texte superbe. Il y a beaucoup de détresse dans ces dialogues, on sourit malgré tout -un peu- mais on est troublé par ce texte, criant de vérité.

A découvrir absolument.

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Moi je crois pas !

Comme pour "Si ça va bravo" Jean-Claude Grumberg utilise une constance à travers ces 12 petites pièces qui mettent en scène Monsieur, Madame qui n'ont comme passions dans leur vie plutôt "beauf" que la télé et la bouffe et qui commencent toutes par "Moi je ne crois pas".

Les répliquent volent très très bas. Exemple :

…….

Madame : Et pourquoi au juste j’aurais pas de coquillard ?

Monsieur : Le coquillard est un attribut masculin, la coquillette, elle, est féminine.

Tu peux te la tamponner à loisirs

Monsieur : C’est quoi au juste un coquillard ?

…….

Madame : Féminin c’est masculin

…….

Monsieur : Féminin c’est féminin, masculin c’est masculin

Madame : Oui mais manque de pot les deux sont masculins



Un autre de ces dialogues s'appelle "grand cru" et je vous promets que c'en est un !

Ah ce Grimberg, quel génie de l'écriture théâtrale.

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Vers toi Terre promise : Tragédie dentaire



Comme dans l’Atelier, Jean-Claude Grumberg traite l’après guerre et la double peine infligée aux juifs. Double peine c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette pièce magnifique. Obligés de partir précipitamment se cacher pour échapper aux rafles laissant tout derrière eux ils retrouvaient bien souvent des bons français installés à leur place. C’est le cas de Charles et Clara, qui essayèrent durant 30 mois pour récupérer leur cabinet dentaire. Jeannette, leur fille cadette, elle, ils ne la reverront pas. Le gaz des douches a mis fin à ses jours. Leur fille aînée a été recueillie par les sœurs. À la fin de la guerre, ils apprendront avec bien des difficultés, bien des démarches, qu’elle s’est convertie. Enfin c’est ce qu’on leur dit. Aucun contact direct. Aucune adresse.

Comment vivre la douleur d’être parents orphelins de leurs enfants ?

Magnifique pièce récompensée par un Molière en 2009 : celui du meilleur auteur francophone vivant et aussi le prix de la critique. Et aussi meilleure création d’une pièce en langue française.

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Si ça va, bravo

Jean-Claude Grmberg, l’auteur de l’Atelier, nous propose dix petits duos écrits pour le théâtre qui commence tous par « Ça va ? » ou « Bravo ». D’où le titre du recueil « Si ça va, bravo ! ».

J’entends déjà les premiers commentaires : « 1 ou 2 fois…. ça va… 13 fois, bonjour les dégâts ».

Prenons par exemple la première d’entre-elles « Président ! L’actualité sonne à notre porte et c’est peut-être pour cela que je cite celle-ci alors que les treize sont excellentes. Un type rencontre un de ses bons amis : « Ça, va ? » - « Tu ne me croiras pas ». …. « Vous venez d’être élu Président de la République….. par tirage au sort des abonnés au gaz….. »

Un vrai régal d’absurdité !!!! Mais une absurdité née de l’intelligence de Jean-Claude Grumberg.

Avec ce recueil théâtral, il n’y a aucune raison pour bouder son plaisir ! Surtout pendant cette période électorale où l’absurdité ………….

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L'Atelier

Relecture et toujours le même plaisir. Jean-Claude Grumberg est un grand auteur.

La vie dans l'atelier de couture parisien de Léon et Hélène, tous deux juifs, de 1945 à 1952.

Parmi le personnel, , il y a Simone (la mère de Grumberg) sans nouvelles de son mari déporté est déclaré "mort à Drancy" . Elle passe son temps à essayer d'obtenir une pension mais "elle n'y a certainement pas droit à cette0 pension". Elle essaie encore et encore.

Tous ce petit monde se cottoye, s'affronte , se soutient; "Le singe" (le patron) est un homme bougon, colérique. Mais n'est-ce pas pour cacher son immense bonté ?

Très belle pièce d'un très grand auteur



J'ai été Léon sur scène il y a 9 ans et j'ai l'impression que c'était hier.



PS : Autobiographie. Simone n'est autre que la mère de l'auteur. Cet atelier existait. Grimberg lui-même y a travaillé
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L'Enfant do

Avec un regard acéré et un humour grinçant, Jean-Claude Grumberg nous plonge dans le quotidien d'une famille juive, avec ses relations humaines riches, complexes et parfois tendues.

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Le Petit Chaperon Uf

Quand le petit chaperon se voit contraint de porter un capuchon jaune par un loup caporal, quand tout lui est interdit ou presque, tout simplement parce qu'il est Uf...

Cette intéressante parodie du traditionnel Chaperon rouge est l'occasion d'ouvrir une réflexion et un dialogue avec les jeunes et les moins jeunes.
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Ma chère vieille terre

L’auteur s’appelle Grumberg il est l’un des auteurs contemporains français dont les pièces sont les plus jouées et les plus lues.

Peut-être rêvez-vous de devenir comédien de théâtre, ou acteur de cinéma ?



Vous avez le choix entre trois personnages dans cette pièce : la mère, Josie (sa fille) et Bonne-Maman (la grand-mère de Josie).

Est-ce que Bonne-Maman va « bourrer » Josie qui ne peut pas aller à l’école parce qu’elle est souffrante pendant que sa mère va au travail et la laisse seule avec elle ? Grave question.

Mais en plus ça ne se passe déjà plus sur terre, sur « Ma chère vieille terre »…(Le titre de la pièce.)

Où alors ?

Est-ce que ce sont des humains comme nous ces trois personnages ?

Où que ce soit en tout cas il y a école et travail…tout de même, et « Bonne-Maman » en plus, une forte personnalité.

Entre « Personnalité », « personnage », « personne » quelles sont les articulations, les différences… ?



Revenons à la pièce : Josie, sa mère et Bonne-Maman sont sur cette planète « Paumée », c’est son nom, à cause des robots. (Est-ce que un ou plusieurs des trois mots ci-dessus ( « personnalité, personnages, personne ») peuvent s’appliquer à des « robots » ?)

Les robots qui peuvent se téléporter (rien à voir avec la télévision, encore que…) et il y en a même de poissons rouges, des robots !



Il faut aimer lire du théâtre ? Il s’agit d’une pièce exprès « pour la jeunesse »

Vous verrez ce qu’il arrive à Josie.




Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..
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Vers toi Terre promise : Tragédie dentaire

Pièce de théâtre de J C Grumberg que j'ai d'abord vu au théâtre fin février, au Treize Vents. Pièce que j'ai failli rater car le titre ne me tentait pas. Je me suis dit : allez un truc religieux...



Résumé : Dans l'immédiate après guerre, le dentiste Spodek et son épouse ont perdu une de leurs filles déportée quant à l'autre fille, ils l'avaient confié à une institution religieuse pour la sauver, or elle ne veut plus en "sortir" et préfère rester en retrait du monde et prier.

La pièce traite de la souffrance de la perte, ici double!

Le narrateur est l'auteur, il allait en effet se faire soigner par un dentiste à qui cette histoire est arrivée.



Pièce à voir (mais je crois bien qu'elle est prise d'assaut à Paris - Théâtre du Rond Point) et à lire d'urgence
Lien : http://mustango.over-blog.co..
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Ça va ?

Hilarant et reprenant une formule voisine du "bonjour",



l'auteur nous décline diverses possibilités alambiquées ou extra simples,



de conversation commençant par ces 2 petits mots!





...rires assurés! ^^
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