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Critiques de Jean-Michel Lecocq (69)
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Disparitions

Comment la disparition d’un touriste français en Arménie pourrait être liée à celle d’un étudiant parti terminer sa thèse en Ecosse ?

Deux policiers vont donc enquêter sur ces disparitions inquiétantes, d’une part le commissaire Payardelle, et d’autre part son ex-adjointe Marthe Senard, deux personnages que l’on retrouve dans les autres romans de l’auteur, mais si, comme moi, vous ne les avez pas lus, ça n’a aucune importance.

J’ai bien aimé le style de l’auteur, il m’a happé dès les premières pages.

Il faut dire que trouver le lien entre ces disparitions dans deux pays aussi éloignés l’un de l’autre n’avait rien d’évident.

J’ai aussi apprécié le fait que les policiers ne soient pas des alcooliques ou des dépressifs en instance de divorce, ça change !

J’ai appris qu’il existait une sorte de « Stonehenge », en Arménie, un site archéologique qui aurait peut-être servi d’observatoire astronomique il y a bien longtemps.

J’ai passé un bon moment avec ce volume et je pense lire d’autres romans policiers de la même série si l’occasion se présente, car l’ambiance qui régnait dans ces pages était vraiment dépaysante.

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Le squelette de Rimbaud

Un élu piqué d'idées farfelues décide d'exhumer la dépouille de Rimbaud, afin d'exposer son fémur dans le musée local consacré à faire vivre la mémoire du célèbre poète. Malheureusement, ce dernier voit ses projets contrariés car le cercueil est vide ! Mais où est donc passé la dépouille d'Arthur Rimbaud ? Un scandale sans précédent soulève la commune de Charleville et gagne bientôt la France entière. Les plus folles rumeurs circulent et les médias de tous bords ainsi que les réseaux sociaux se déchaînent...

Diligentés pour résoudre cette épineuse affaire, le lieutenant Vidal et le juge Molinier, qui préfère de loin la poésie de Baudelaire, vont aller de surprises en découvertes et déterrer de nombreux squelettes du placard, s'attirant l'ire des élus locaux. Cette enquête périlleuse, qui de fausses pistes en chausse-trappes leur donnera bien du fil à retordre, les amènera à lever le voile sur une vérité peu reluisante...



Mêlant fiction et faits réels, ce polar atypique, parsemé des vers du poète à chaque ouverture de chapitre, nous éclaire sur les derniers mois de la courte vie de l'auteur aux écrits sulfureux qui marqua la fin du 19ème siècle. Avec un suspense habilement orchestré, l'auteur nous balade entre les époques et nous fait voyager de Charleville-Mézières à Marseille. Les personnages hauts en couleur et l'humour omniprésent donnent une saveur supplémentaire à cette fiction policière riche en péripéties.

Ce roman, qui n'est pas uniquement destinés aux aficionados de poésie rimbaldienne, trouvera également son lectorat parmi les amateurs de suspense policier teinté d'histoire !
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Trier les morts

Le sous-titre de ce roman porte la mention « roman policier mais pas que... », et bien je dois dire qu’il est très bien choisi, car oui j’y ai découvert bien plus qu’une enquête policière. Voilà un roman truffé de sciences (archéologie, paléontologie, anthropologie, biologie), d’histoire (guerre franco-prussienne), de géographie (Provence, Gers, Ardennes), de culture (Zola, Gambetta), d’art (musée Tussaud, art du modelage) et faits divers sordides (affaire Fourniret, tueur en série). Je me suis régalée de bout en bout devant tant de connaissances amenées judicieusement tout au long de l’histoire.

J’avoue que l’auteur m’a bluffée par son érudition et ses recherches documentaires variées. De plus, il semble que son commissaire Payardelle soit un personnage récurrent de ses romans, ce qui appelle un certain intérêt pour des lectures futures si elles sont d’un même calibre.

Un seul petit bémol cependant ne me permet pas de mettre cinq étoiles à mon ressenti. En-effet l’écriture trop lisse, trop propre m’a empêchée d’éprouver de la sympathie, de la compassion ou bien encore de l’animosité et de l’écoeurement devant les personnages. Mais je le répète ce n’est qu’un petit bémol tant l’histoire et les digressions en tous genres sont addictives.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Lajouanie pour cette enquête hors du commun.



Sur les marchés, un artisan fait sensation avec ses moulages de bras, de pieds, de têtes... Ils semblent si réels que les badauds nombreux sont au rendez-vous qui pour frissonner, qui pour acheter. C’est ainsi qu’un de ces objets se retrouve chez un médecin-légiste, objet qui se brise lors d’un dépoussiérage, et qui intrigue et inquiète ledit médecin qui a reconnu immédiatement la qualité humaine de ce troublant fragment. A partir de là, une longue et minutieuse enquête se met en place...
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Un charmant petit village

J’ai découvert cette série en commençant par le troisième tome, qui se passait en Arménie et en Ecosse où un touriste et un étudiant étaient portés disparus dans des conditions mystérieuses.

Ayant bien aimé l’ambiance, j’ai décidé de lire le premier volume consacré aux enquêtes de l’inspecteur Payardelle.

Dans ce volume, nous nous rendons dans le sud de la France, en Provence où un couple semble s’être suicidé.

Mais le maire trouve ces décès suspects.

Je ne sais pas trop pourquoi je n’ai pas accroché à cette histoire, peut-être parce qu’elle est lente, que les personnages m’ont semblé fades, que l’enquête se traîne, le commissaire n’apprend des choses que par hasard et parce qu’un corbeau a décidé d’aider la presse et la police en envoyant des lettres, le suspense n’est pas trépidant….

Je l’ai lu jusqu’au bout, mais j’en ressors déçue, je ne suis jamais vraiment entrée dans cette histoire.

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Le squelette de Rimbaud

Moi qui ne suis pas polar, je dois dire qu'en ce début d'année je les enfile comme des perles. Celui-ci est plutôt light, et tout à fait à mon goût puisqu'il s'agit de mon cher Arthur. Le tout se passant sur les terres ardennaises que mes pieds foulent depuis de nombreuses années. Forcément, on n'a plus l'impression de lire l'Ardennais qu'un livre, d'ailleurs ça fait bizarre.

Je ne connaissais pas cet auteur ardennais, et ma foi je dois dire qu'il m'a plutôt séduite. Son petit dernier m'attend et c'est avec grand plaisir que je le lirai.

Bien je ne raconte pas l'histoire du squelette qui s'est volatilisé, et encore moins l'histoire de Rimbaud, il y a eu tant d'encre qui a coulé sur ce poète mais j'ai trouvé intéressant de lire des anecdotes vraies ou fausses là c'est tout un mystère. Il y a toujours une part d'ombre chez Arthur, on ne saura jamais, il a emporté son secret mais tout ce que je sais, c'est que son âme n'est point à Charleston (Charleville) mais bien à Roche. Suffit de vous s'asseoir au lavoir et vous ressentirez tout à fait ce drôle de sentiment qu'Arthur est toujours là : rêveur, chevelure ébouriffée, à griffonner ses vers uniques, intemporels et éternels.

C'est une chance d'aimer un poète et de vivre sur ses terres, croyez-moi, et cette lecture me donne la plus grande envie de rerererererlire ses poèmes.

A chaque début de chapitre quelques vers, comme un écho, un doux froufrou, un irrésistible besoin de réciter cette musique rimbaldienne.



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Le roman oublié

Connaissez-vous Émile Gaboriau ? De mon côté, difficile de déterminer avec précision le sillon qu’il a pu réellement creuser dans le champ de l'histoire romanesque.

Eh bien grâce à ce récit de Jean-Michel Lecocq vous allez découvrir sa place de père du roman policier moderne, avec son héros récurrent, l’agent de la sûreté Lecoq -tiens tiens -dont Arthur Conan Doyle himself, se serait inspiré pour son personnage de Sherlock Holmes.

L’auteur français a donc l’idée de nous proposer ici ces deux histoires parallèles en l’hommage de l’illustre romancier français du XIXème siècle.

On y retrouve le commissaire Payardelle qui profite de la douceur d’Aix en Provence pour se refaire une santé dans les bras de la charmante Diane. Son repos va vite être interrompu par une affaire de meurtres dont l’un des notables et sénateur de la région , Henri de Maisonneuve , issu de la noblesse et probable nouveau premier ministre, pourrait être impliqué. Une enquête où la découverte d’un manuscrit oublié d’Emile Gaboriau pourrait faire toute la différence et apporter de nouvelles lumières sur les investigations en cours …

Disons-le tout net : ce roman aurait mérité d’être plus court, coupant dans les redondances et certains paragraphes apathiques, pour gagner en efficacité. Le récit manque cruellement de rythme, ce qui rend parfois sa lecture éreintante. Heureusement les personnages prennent le dessus ! J’ai beaucoup aimé le rôle joué par la compagne d’Emile Gaboriau, Amélie, dont on se demande si ce n’est pas elle qui porte la culotte comme la plume. Elle est sans doute l’une des seules à s’intéresser à la vie des petites mains, ces domestiques au service de leur maître, et dont l’existence ne semble se concrétiser uniquement quand elle apparaît pour répondre aux tâches qu’il lui ont été affectées par la gouvernante de maison. Moins aimé par contre le personnage de Payardelle, qui manque sérieusement de relief et de consistance.

Dommage !





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Un charmant petit village

Grand plaisir de retrouver le commissaire Théo Payardelle, dont c’est la troisième enquête que je lis. J’avoue que c’est mon petit préféré dans toute l’offre de Jean-Michel Lecocq, écrivain ardennais établi dans le Var que je connais depuis un petit moment et dont j’apprécie l’écriture et la gentillesse. Les faits se déroulent à Villecroze, un petit village tranquille et plein de charme du Haut-Var. D’ailleurs, depuis cette lecture, j’ai bien envie d’aller le découvrir. L’office de tourisme du lieu devrait vendre ce polar qui met en valeur ce joli coin de Provence !

Un couple est retrouvé mort, sur leur lit, les mains enlacées… Très vite l’affaire est classée sans suite, pour cause « évidente » de suicides. Les choses auraient pu en rester là… Mais les langues dans le village vont bon train, le maire doute des circonstances du décès du couple, et une lettre anonyme arrive au journal du coin qui met en cause l’enquête menée par la gendarmerie. Il n’en faut pas plus, pour que dans ce charmant petit village, se retrouvent un journaliste avide de vérité et d’article retentissant, un commissaire hors pair venu de Paris, et contraint par les circonstances, la gendarmerie qui doit rouvrir l’enquête et un procureur « Pisse-froid » (ce n’est pas moi qui le dit mais l’auteur !) et un juge un brin malicieux. Que du beau monde qui va faire l’attraction du village, entre ragots et passé douloureux. Les Ardennes feront leur apparition dans cette histoire de vengeance, de crimes, de suicides… et j’ai vraiment retrouvé la patte très personnelle de l’auteur : les Ardennes, donc, son département natal, l’Education nationale, et en particulier le métier d’inspecteur de l’Education nationale (Jean-Michel Lecocq exerçât cette profession avant de profiter d’une retraite bien méritée et très active sur le plan littéraire) et une vision très épicurienne de la vie (la bonne chair, les bons vins, la convivialité autour d’un repas).

Très bien écrit, une enquête bien menée, un suspens qui tient bien en haleine, un cadre magnifique… « Un charmant petit village » est un excellent moment de lecture, que je vous recommande vivement !
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24

J’ai entendu parler de Jean-Michel Lecocq via un ami, instituteur dans le Var et qui avait beaucoup aimé ce livre, « 24 » (merci JF). Et j’ai découvert à cette occasion que Jean-Michel Lecocq était né à Bogny-sur-Meuse dans les Ardennes… où je vis (les Ardennes, pas Bogny lol) et qu’il était désormais installé dans le Var. Il a été longtemps inspecteur de l'Éducation nationale de la circonscription de Sedan. Et si j’ai bien compris, un de ses premiers livres prend Sedan comme lieu de son histoire. Donc je m’étais dit, je lirai ce monsieur… j’ai forcé un peu le destin, en demandant « 24 » pour mon anniversaire (merci les copines !).

Et voilà je viens de le terminer, et franchement je ne suis pas déçue !

J’ai beaucoup aimé. Très bon suspens, agréable à lire, bien écrit qui nous emmène dans Paris aux veilles de la Saint Barthélémy (et oui je retrouve ce fou de Charly 9 même si ce n’est pas lui le personnage principal et que le style d’écriture est bien différent de celui de Jean Teulé). Décidément, nous n’avions rien à envier à tous les Serbes, Hutus et autres génocidaires actuels ! Et nous n’avons aucune leçon à leur donner… nous avons bien fait les choses, quelle horreur !!! Je ne m’y habituerai jamais, même si je « connais » les faits.

L’intrigue : Des crimes rituels tous les 24 du mois. Les victimes dans le monde la musique. Une enquête qui piétine… Catherine de Médicis fait venir de son Florence natal, son filleul, Vincenzo, jeune prodige musicien, dont elle espère qu’il pourra mener, discrètement, l’enquête et trouver enfin le nom du criminel et mettre fin à ces meurtres qui mettent en péril, la très fragile paix entre Catholiques et Réformés. Enigme trouvée trop tard pour éviter la Saint Barthélémy….

Je ne vous dirais rien d’autre… à vous de lire pour connaître le dénouement.

Franchement, je vous conseille vivement cette lecture, et moi je vais me mettre en quête des autres livres de Jean-Michel Lecocq car j’aime son écriture ! Yauque nem ! 



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Rejoins la meute !

J’ai eu la chance la semaine dernière de rencontrer Jean-Michel Lecocq lors d’une séance dédicace de son dernier polar « Dans la mémoire de l’autre ». J’avais déjà beaucoup aimé cette enquête du commissaire Payardelle et de son équipe de supers flics. Je me suis donc fait plaisir en m’offrant « Rejoins la meute ! », la 1ère enquête de cette équipe de flics hors paire qu’une grande complicité réunit au-delà du travail. Et franchement je ne regrette pas. Dès le début, Jean-Michel Lecocq nous ferre avec adresse dans ses filets. Il nous campe un charmant décor campagnard au cœur des belles Cévennes… et là, contraste violent, on est confronté au théâtre d’un meurtre sordide aux relents moyenâgeux.

Aussitôt, retour à l’époque actuelle, où l’équipe du commissaire Payardelle doit résoudre une série de crimes qui se sont déroulés sur une année, 5 ans plus tôt. Dont fait partie ce premier meurtre que l’on vient de découvrir. Chaque meurtre avec des modus operandi différents et vraiment horribles, rappelle des punitions appliquées au Moyen-Age. Ces crimes font référence à des hordes de brigands violents, les grandes compagnies, qui écumaient les Cévennes à cette époque.

Payardelle et ses coéquipiers ont 4 mois pour résoudre cette enquête, celle-là même où la gendarmerie et les polices française, allemande et anglaise se sont cassé les dents.

Passionnant de suivre toutes les pistes, toutes les références historiques, les démêlés des enquêteurs… Plus l’enquête avance, plus tout s’embrouille… un vrai suspens et un vrai plaisir à lire…

Bref j’ai eu un vrai gros coup de cœur pour ce polar, que je vous conseille vivement.

Je vais continuer à explorer les autres polars de Jean-Michel Lecocq.

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J'irais bien refaire un tour...

Ceux qui me suivent, savent que j’aime beaucoup Jean-Michel Lecocq. J’ai eu la chance grâce à Babélio et son opération masse critique d’avoir reçu son petit dernier « J’irais bien refaire un tour… », dès sa sortie. Et j’en suis ravie. Je viens de le dévorer en deux jours. Merci donc à Babélio et aux éditions Lajouanie pour cet envoi. On retrouve dans ce roman le commissaire Théo Payardelle que j’apprécie tout particulièrement. Notre bon commissaire fait face à un fait assez inédit. Son patron, le grand directeur de la Police Judiciaire, Jouve, a disparu. Lui qui ne prend jamais de vacances, a posé dernièrement une semaine de congés et n’est pas revenu à l’heure dite. Inconcevable. Dans les hautes sphères des ministères on s’affole car cette disparition inexpliquée de l’un des plus hauts fonctionnaires de la Police pourrait faire désordre, voire scandale. Payardelle est convoqué en toute urgence et doit mener l’enquête dans le plus grand secret. Pour comprendre ce qui se passe, il va devoir enquêter dans la vie privée de son directeur. Et cela le perturbe au plus haut point. Tandis qu’on suit l’enquête de Payardelle en 2019, l’auteur nous raconte l’histoire de quatre fonctionnaires de police issus de différents services, DGSE et DST, qui se déroule entre 1993 et 1994. Ces trois hommes et cette femme ont été choisis minutieusement pour une mission de la plus haute importance, une mission d’infiltration dans le milieu marseillais. En effet, une guerre sanglante entre les gangs fait rage et l’Etat veut absolument ramener l’ordre. La disparition de Jouve des années plus tard aurait-elle un lien avec cette fameuse mission qui ne s’est pas forcément terminée comme on l’espérait ? J’ai vraiment beaucoup aimé l’histoire, les personnages et l’écriture très alerte de Jean-Michel Lecocq. L’intrigue est menée tambour battant et notre bon Payardelle n’a pas le temps comme dans d’autres ouvrages de vivre de doux moments avec Diane, son amoureuse, ni de déguster avec gourmandise de bons repas arrosés de bons petits vins. Sa démarche habituelle, tranquille, à la Simenon, n’est pas de mise dans cette enquête qui lui tient particulièrement à cœur. En effet, même s’il ne connaît pas les détails de la vie privée de Jouve, il apprécie beaucoup son directeur et il lui tarde de le retrouver… vivant. En général, je ne goûte pas particulièrement les infiltrations que ce soit dans les films ou les livres, mais celle-ci dans le milieu marseillais m’a happée et m’a tenue en haleine jusqu’au bout. Vraiment un gros coup de cœur pour « J’irais bien refaire un tour… » de Jean-Michel Lecocq qui sait habilement se renouveler et dont je ne me lasse décidément pas. Mention spéciale pour la couverture qui est superbe ! J’attends le prochain cher Jean-Michel !
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Le roman oublié

Un roman dans le roman… puisque le début de cette intrigue porte sur la quête d’un livre « oublié » et jamais publié d’un auteur de la fin du XIX° siècle : Emile Gaboriau, décrit comme le « père du roman policier ».

Le commissaire Théo Payardelle est en arrêt forcé après une blessure à la clavicule et il « prend du bon temps » pour se ressourcer à Aix-en-Provence auprès de sa compagne Diane, propriétaire d’une galerie d’art.

C’est donc dans le milieu des Arts que Jean-Michel Lecocq nous emmène : peinture, livres anciens, …

Dans ce milieu bourgeois, tout est feutré, lisse et respire l’aisance… jusqu’au moment où un riche antiquaire, ami de Diane, est assassiné.

Quelques jours plus tôt, à Nice, un journaliste d’investigation est retrouvé mort alors qu’il enquête sur une suspicion de pots-de-vin distribués par une grosse entreprise locale pour se voir attribuer des marchés publics.

Quels rapports entre les 2 meurtres et ce roman jamais publié ? C’est la question qui va rapidement se poser au commissaire.

Deux enquêtes parallèles, aux similitudes étonnantes, vont nous être proposées à 150 années d’intervalle…

Une belle rencontre au salon de Nemours que cet auteur érudit à l’humour discret…

Un style recherché, un vocabulaire élaboré voire désuet, des phrases complexes sans emphase, des descriptions poétiques donnent à ce roman un petit air d’autrefois digne de Sir Conan Doyle dont il se décrit comme adepte d’ailleurs.

Ces aspects associés aux retours dans le passé pourraient engendrer un ensemble « poussiéreux » mais loin de là : ce policier sur fond de recherche historico-littéraire se veut résolument moderne avec des méthodes d’investigation actuelles.

« Roman policier mais pas que… » (comme spécifié par l’Editeur Lajouanie), sans débauche d’hémoglobine, où l’enquête prime sur les rebondissements.

Un bon moment de lecture malgré un petit manque de dialogues pour rendre le récit plus vivant et quelques longueurs sur des détails concernant l’architecture des lieux ou les paysages, qui prennent parfois le pas sur l’intrigue.

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Le squelette de Rimbaud

« Roman pas policier mais presque… » Voici le sous-titre de ce roman atypique de Jean-Michel Lecocq, Ardennais d’origine, qui nous avait plutôt habitué jusqu’à présent à des romans policiers plus « classiques » avec entre autre, un de ses flics récurrents que j’aime beaucoup, le commissaire Théo Payardelle.

Ici, retour pour lui dans son département d’origine les Ardennes. Il nous y entraine dans une aventure étonnante sur la star locale : Arthur Rimbaud. Et en particulier son squelette. Je vais être honnête, je ne suis pas une grande fan du poète aux semelle de vent mais habitant les Ardennes depuis une vingtaine d’années, il a bien fallu que je m’y fasse. Rimbaud est partout dans le département et en particulier à Charleville-Mézières, qu’il n’aimait pas du tout et qu’il a fui toute sa vie, mais qui lui voue un culte depuis quelques années maintenant, essentiellement pour son attrait touristique indéniable. Dans ce microcosme ardennais, cœur de la Rimbaldie, l’adjoint à la culture de la ville de Charleville a l’idée lumineuse et farfelue d’exposer le fémur de Rimbaud (le vrai, pas une copie !) dans le musée qui lui est consacré pour illustrer une exposition autour d’un roman de Franz Bartelt (écrivain ardennais illustre dans le département et que je soupçonne ami avec Jean-Michel Lecocq) « Le fémur de Rimbaud ». Pour cela, il faut exhumer Arthur Rimbaud qui repose dans un cimetière à Charleville. Drame absolu quand on ouvre le cercueil…. Le squelette a ses deux jambes ! Cela ne peut donc pas être celui d’Arthur Rimbaud car comme chacun sait, il a été amputé à Marseille avant de décéder. Scandale cataclysmique dans le département, en France voire dans le monde entier. Toutes les hypothèses, même les plus farfelues, sont avancées. Des commissions sont mises en place, une enquête est ouverte… Voilà le début de cette drôle d’aventure qui nous emmène sur les pas de Rimbaud via Vidal, le policier rémois chargé de l’enquête, d’un juge qui n’aime pas Rimbaud et à l’humour provocateur, d’un procureur qui ne veut pas perdre la face, tout comme le maire de Charleville et tout son conseil municipal etc. Teintée d’humour, l’enquête se révèle être tout de même une enquête criminelle… Suspense et cadavres… autres que celui de Rimbaud ! On sent bien que l’auteur s’est bien amusé à revenir via ce roman dans son département d’origine auquel il est attaché et a pris un plaisir amical et facétieux à se moquer un peu de la Rimbaldie bien-pensante et du culte que le département voue à ce poète qu’il n’aimait pas vraiment du temps où il courrait les chemins ardennais avec son amant Verlaine.

Plaisant à lire même si on n’est pas un spécialiste et un amoureux de Rimbaud.

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Trier les morts

Avouez que le titre « Trier les morts » est séduisant pour quelqu’un qui aime les polars. En plus, c’est une enquête de l’un de mes commissaires préférés, Théo Payardelle… Alors, il ne m’en fallait pas plus pour partir à l’aventure ! Le commissaire Payardelle, Ardennais d’origine mais basé à Paris et naviguant souvent dans le sud, en particulier à Aix depuis qu’il est amoureux de la belle Diane, n’est pas un violent. C’est plutôt un policier à la Maigret. Ici, l’intrigue commence sans lui. Un habitant de Draguignan, détective de son état, fait l’acquisition sur le marché de Noël de la ville, d’objets assez curieux, à la limite du malsain pour en faire cadeau à un de ses amis, légiste à Nice. Il s’agit de copies en cire de têtes de personnages connus et de sculptures toujours en cire de membres humains qui peuvent servir de gratte-dos ou bien encore de serre-livres. Tout cela exécuté avec un réalisme incroyable qui frise le malaise. Le légiste apprécie ce cadeau de mauvais goût et les expose à la morgue et dans son bureau. Un jour, la femme de ménage de l’IML fait tomber l’un des objets. Le légiste constate alors, effaré, qu’à l’intérieur se trouvent des os qui pourraient bien provenir de squelettes humains. Commence alors une incroyable enquête qui fera travailler ensemble de nombreuses disciplines : un détective (celui qui a acheté ces sculptures bizarres), le légiste qui a reçu ce cadeau empoisonné, le service de police de Marthe Senard de Nice, notre commissaire bien aimé Théo Payardelle, des archéologues, des scientifiques, des historiens, le CNRS… Bref, une sacrée aventure qui va se dérouler dans différents coins de France : le sud de la France avec Nice, Draguignan, le Gers… mais aussi les Ardennes avec en particulier Sedan, Balan et les lieux de combats de 1870. Bien que j’ai trouvé par moment l’intrigue un peu lente (ça s’accélère de manière inattendue à la toute fin), j’ai pris plaisir à cette nouvelle enquête de Théo Payardelle qui permet également d’apprendre beaucoup de choses comme toujours avec Jean-Michel Lecocq. Je recommande bien entendu ! Je conseille néanmoins de lire les autres enquêtes de Payardelle avant pour mieux apprécier même si chaque enquête peut se lire indépendamment.
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Le squelette de Rimbaud

Charleville-Mézières - Son maire a toujours eu des idées loufoques.

Cette fois, il veut agrandir le musée dédié à Rimbaud et y exposer le fémur du poète.

Après moultes tergiversations, il peut exhumer le corps, mais une surprise de taille l'attend......



La devise des éditions Lajouanie est roman policier mais pas que....

Une fois de plus, ce récit colle au fichier des charges.

Jean-Michel Lecocq mêle suspens, humour et poésie.

Un mélange assez farfelu me direz-vous, mais qui fonctionne à merveille.

L'histoire est originale et m'a permis de mieux connaître la vie de Rimbaud et d'aller sur le net pour en savoir plus.

Avec une écriture alerte, l'auteur nous entraîne dès les premières pages dans cette comédie policière assez rocambolesque.

Ce qui n'empêche pas l'intrigue d'être bien ficelée.

Difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire.

Mais si vous aimez et le polar et l'humour, vous allez vous régaler!
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Un charmant petit village

Mais quelle sublime couverture, ça pourrait tout à fait être un village de chez moi dans le Lot, mais non c'est un peu plus loin dans le sud.



Mireille et Thierry Loret sont retrouvés morts sur leur lit, liés dans l'éternité par la main.

Fait étrange, car plusieurs éléments laissent à penser que ça ne peut pas être un suicide, ça ne colle pas à 100%.

Le Maire, fortement troublé par ce cas inhabituel dans sa petite bourgade, fait appel à un ami policier pour enquêter en off sur place.

Pendant ce temps, l'équipe éditoriale d'un journal reçoit une lettre anonyme dénonçant le crime et qui dément le suicide.

Un de leurs journalistes est également envoyé dans le charmant village pour rendre un article rapidement...



Le petit village de Villecroze se voulait tranquille à la base, j'ai bien dit à la base, parce qu'il faut occulter les motards bruyants et les jeunes qui jouent les racailles.

Non en fait, je fais référence au couple retrouvé mort, parce que si ça arrange tout le monde de penser qu'il s'agit d'un suicide, il se pourrait que le procureur ait tiré des conclusions un peu hâtives. (no stress c'est dans le résumé)



Tour à tour, le lecteur va voir la progression de l'enquête avancer, soit grâce au policier qui séjourne chez le Maire, soit grâce au journaliste.

J'ai trouvé ce jeu très agréable, surtout rester discrets alors autant s'allier et ce journaliste apporte un vrai plus.



Comme dans tout village, certains oublient d'être avares de commentaires outranciers et n'hésitent pas à se confier.

L'enquête progresse assez rapidement, même si ce n'est pas aussi simple qu'il n'y parait.

Le final se déguste avec une rondelle de citron au bord du verre.




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J'irais bien refaire un tour...

Un immense merci aux éditions Lajouanie et à Babelio pour le cadeau de ce livre dans le cadre des masses critiques !



Un vieux tube cathodique tressaute sur des images marseillaises bien loin du Guide du Routard. La pègre s'étale sur le petit écran, et les coups de filet dans le milieu du grand banditisme noircissent les fiches des journalistes. Au milieu des annees 90, l'odeur de poudre envahit l'actualité méditerranéenne, et les politiques tentent une opération en quitte ou double : infiltrer leurs meilleurs éléments dans ce monde sans merci. Mais une fois injectés dans la Bête, les quatre globules blancs de la DST doivent gérer la maladie par leurs propres moyens, et réguler par eux-mêmes leur sortie de l'organe malade. Peu importe les moyens, et la perte encourue.



Alors qu'aujourd'hui l'INA fait renaître la vie politique de ces années du siècle dernier, le souvenir des sacrifiés est impossible, puisqu'ils nexistent pas en dehors de leur fonction de fusible.



Mais  lorsque le Directeur de la Police judiciaire parisienne disparaît, et que les indices remontant de cette fibre mafieuse refont surface, quelles seront les clés à trouver pour comprendre le passé, et trouver une issue favorable à cet imbroglio ?



Le commissiare Théo Payardelle (que je regrette infiniment de découvrir seulement maintenant) est sur lesbrangs pour jouer la course contre la montre, et plonger dans la vie de son vénéré patron. Les rebondissements fleurissent, mêlant Histoire et romanesque, sans jamais tomber dans la caricature ! Le ton de Jean-Michel Lecocq est vivifiant, et le devoir de mémoire qu'il partage extrêmement intéressant (une guerre en chassant une autre, les reglements de compte reviennent deposer des fleurs de sang à Marseille, sans que les caïds ne portent aussi haut le flambeau du grand banditisme).



Les personnages sont criants de réalisme, et je nai pu m'empêcher de repenser au Bureau des légendes au cours de cette lecture, mais en y ajoutant pour le coup l'abandon des agents en mission. Et ce parti pris de l'auteur, je n'ai pu qu'y adhérer sans faille, tant la photographie temporelle est criante d'objectivité !



Enfin, je ne peux faire mon retour sur ce roman sans renouveler, comme à chaque parution, mon admiration pour cet éditeur, les Éditions Lajouanie et ses choix ! La qualité des plumes est indéniable, le choix éditorial des couvertures est une réussite systématique, et cet air qui vous trottera longtemps dans la tête est un bonbon de plus pour parfaire votre plaisir !



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Le Christ jaune

Je suis très heureuse d’avoir découvert une des premières œuvres de Jean-Michel Lecocq, auteur que j’aime beaucoup. En effet, « Le Christ jaune » est son deuxième roman qui date de 2010. Eh bien, le talent de l’auteur était déjà là. Tout ce qui fait le charme de son écriture, érudition, humour et suspense, tout est déjà là. J’ai donc pris un grand plaisir à suivre François Lemel, galeriste éclairé mais un tantinet pédant et flegmatique dans ses pérégrinations quelque peu dangereuses. La galerie d’art de François Lemel et de son épouse Jane qui se situe à Saint-Tropez, périclite doucement. Si bien que lorsqu’un homme d’allure étrange et un peu suspecte lui propose de gagner beaucoup d’argent pour retrouver des peintures d’inconnus mais à grande valeur sentimentale pour son commanditaire, François Lemel poussé par son épouse, n’hésite pas trop longtemps à accepter. Et le voilà ainsi parti aux quatre coins de l’Europe à la recherche de ces toiles d’inconnus, de véritables croûtes à ses yeux d’expert. En parallèle de ses recherches, des conservateurs de musées de renom sont assassinés de manière rituelle et cruelle. A chaque fois, une toile de peintres reconnus est détruite. Peu à peu François Lemel entrevoit un lien entre ses recherches et ces meurtres sordides. Mais plus question de reculer car l’intermédiaire de son commanditaire se fait de plus en plus menaçant. Il est coincé et ne peut pas en parler à la police car il s’est procuré certaines toiles de manière illégale. Le galeriste se lance alors dans une enquête périlleuse, parfois en solo mais aussi quelquefois entouré d’une fine équipe composée du conservateur Miraucourt et de son ami restaurateur Malzieux. Franchement c’est très agréable à lire. J’ai apprécié naviguer avec l’auteur dans le milieu artistique. On apprend des choses au fil des pages qui sont aussi une ode à la Provence, région d’adoption de Jean-Michel Lecocq. On découvre ainsi un Saint-Tropez intimiste bien différent de la station balnéaire de l’été, bondée de touristes. Le seul petit bémol pour moi est que j’ai découvert le coupable assez rapidement. J’ai espéré m’être trompée jusqu’au bout car j’aime être surprise. Mais non, mon suspect était bien le méchant de l’histoire. Pas grave, j’ai passé un très agréable moment de lecture. Je vous recommande vivement « Le Christ jaune ».
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Le roman oublié

Avec ce polar – et, comme l'annonce la couverture « mais pas que … » - je pénètre dans l'univers d'un nouveau policier hyper malin et de ses acolytes, dont ce livre est apparemment le cinquième épisode. C'est la référence explicite à l'oeuvre fondatrice du roman policier – à l'époque, on disait « judiciaire » - Emile Gaboriau, qui m'a tentée …



Effectivement, dès la première page, l'auteur rend hommage à cet écrivain dont s'inspirèrent Conan Doyle, Agatha Christie et Georges Simenon, et dont j'ai lu avec grand intérêt les principaux ouvrages, qu'il cite à plusieurs reprises : L'Affaire Lerouge et le crime d'Orcival.



Comme dans le scenario d'une série policière américaine, deux intrigues se mêlent à un siècle et demi de distance : à l'été 1866, le décès suspect d'une servante dans un château où séjourne le feuilletoniste et à l'été 2019, lorsqu'un journaliste d'investigation et un antiquaire aixois sont sauvagement assassinés à leur domicile, l'un à La Garde Freinet, l'autre à Aix en Provence. Justement là où le commissaire Payardelle se remet d'une blessure en compagnie de sa nouvelle maîtresse, une proche amie de la seconde victime.



Au cours d'un dîner chez ce riche collectionneur, ce dernier avait fait part au commissaire de sa passion pour l'oeuvre trop mal connue d'Emile Gaboriau et l'avait mis au défi de retrouver le manuscrit d'un roman jamais publié, écrit lors d'un séjour de l'écrivain en 1866 chez le comte de Maisonneuve. L'affaire se corse lorsque l'on apprend que l'Elysée envisage de nommer Premier ministre le descendant direct du comte, aujourd'hui sénateur classé à droite, alors qu'une campagne de presse commence à sourdre pour salir l'honneur de cette famille prestigieuse … Les deux crimes seraient donc liés et pourraient aboutir à un scandale d'Etat.



Une construction « en sandwich » des chapitres alternant entre l'ancien crime et les nouveaux, et toujours le problème récurrent des auteurs de polars : comment trouver le moyen de faire sortir le limier de son aire de juridiction. Est-il en vacances, en convalescence, en mission à l'étranger … Une autre dérive des auteurs, hélas trop fréquente : l'influence supposée des plus hautes autorités de l'Etat sur le cours d'une enquête judiciaire. On peut le comprendre dans la France de Napoléon III, mais elle est incongrue de nos jours.



Dernière remarque : j'ai peu apprécié l'abus de références littéraires comme l'utilisation de patronymes célèbres en leur temps : un jeune conseiller du Président se nomme de Villefort (Dumas), le directeur de la PJ Jouve (Zola), Victor Cousin (comme le philosophe). Mais le pseudonyme de l'auteur n'est-il pas justement un manifeste ?



L'intérêt majeur de ce livre est donc de remettre en lumière la fulgurante carrière d'Emile Gaboriau (1832 – 1873), le créateur français du roman policier, ami de Paul Féval, Ponson du Terrail, George Sand, Gustave Flaubert, Gustave Courbet, Jules François Félix Husson écrivant sous le nom de plume de Champfleury … dont on retrouve un descendant dans la double énigme contemporaine.



En conclusion, ce polar m'est apparu comme un exercice de style, parfois laborieux et, contrairement à mes habitudes, je ne pense pas remonter à l'origine de la série des enquêtes du commissaire Payardelle cette fois !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le squelette de Rimbaud

Quand l’adjoint au maire de Charleville-Mézières décide de mettre un peu d’animation au musée Rimbaud, il se dit que ce serait bien d’exposer le fémur coupé de Rimbaud près du roman de Franz Bartelt …. Oui mais après nombreuses polémiques, le corps est exhumé et ce corps retrouvé sous la tombe d’Arthur n’est pas le sien : il est complet !!!!

Commence alors une enquête loufoque pour retrouver le corps et les raisons de sa disparition … Drôle et historiquement bien documenté, ce roman est une pépite !

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Un charmant petit village

Lorsqu'un matin Aurélie Poivre découvre le couple chez qui elle fait le ménage dans leur lit main dans la main mort elle prévient tout de suite les gendarmes. Pour les enquêteurs et le Procureur en charge de l'affaire il ne fait aucun doute que le couple s'est suicidé à cause de leur endettement. Mais le Maire du village pense qu'il peut s'agir d'un meurtre. Il va demander de l'aide à une vieille connaissance de la Police qui va dépêcher sur les lieux Théo Payardelle son meilleur commissaire.



D'un autre côté au journal Le Mistral on reçoit une lettre anonyme qui évoque le crime du couple et non un suicide et demande que l'on enquête sur ce crime. Cette lettre sera suivie par plusieurs autres. Benoît Maucolin, journaliste, part de son côté enquêter. Il va rapidement faire équipe avec Théo qu'il avait déjà rencontré. Les deux hommes vont vite sympathiser et mettre leurs lumières en commun pour essayer de comprendre ce qu'il se passe dans ce charmant petit village.



Et puis entre certains chapitres, il est évoqué le cas d'un directeur d'école de Moissons qui ait poursuivit par la Mairie pour avoir téléchargé des photos à caractère pornographique sur l'ordinateur portable de l'école.

Quel est le lien entre cette affaire qui date de 1998 et la mort du couple?



Tout au long de ma lecture j'ai eu un doute quant au mobile du meurtre du couple Loret : la vengeance. Mais je ne voyais pas le lien entre l'histoire de 98 et ce meurtre déguisé en suicide. D'autres personnes vont se retrouver assassinées. Plus l'enquête avançait et moins je ne voyais de lien. L'auteur a su avec brio me perdre et me flouer. Les histoires de vengeance sont courantes dans les polars mais rien n'est simple dans celle-ci. J'ai été agréablement surprise par ce livre car je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'avais hâte de connaître les "pourquoi" qui m'ont hanté tout du long. Et même quand le coupable est enfin découvert (un des personnages que je ne soupçonnais pas une seule seconde) et bien rebondissement de dernière minute et uppercut dans ma tronche (excusez-moi l'expression mais c'est ce que j'ai ressenti!)



L'auteur du crime a presque réussi un crime parfait mais comme tout le monde le sait le crime parfait n'existe pas et il y a toujours un inspecteur chevronné pour déjouer les plans du meurtrier.



J'ai beaucoup aimé les deux protagonistes de l'affaire, ce commissaire et ce journaliste qui vont enquêter ensemble. J'ai même eu l'impression que Jean-Michel aurait pu changer la temporalité de l'histoire à une autre époque. J'ai trouvé que le langage utilisé entre les personnages très sophistiqué avec des "Mon cher ami" ou "Mon vieux" aurait très bien pu aller au début du siècle. En effet, si au début de chaque chapitre il n'y avait pas mentionné la date j'aurais pu penser que l'histoire se déroulait à une autre époque.



Pour conclure ce livre est une petite perle. Une enquête rondement bien menée qui nous laisse de belles surprises et de bons rebondissements.



Je remercie les Editions Lajouanie pour leur confiance et je tiens à pointer encore une fois la qualité de la couverture de ce livre donc bravo Caroline !
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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