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Citations de Jean Starobinski (119)


Liberté
à Henri Deblué



Un feu profond qui descend dans la terre
Et qui pour vivre doit descendre et se cacher
Sous les cailloux et les herbes mouillées
Ce feu qui chante et qu’on voudrait tuer

Comme il vit fort dans sa nuit souterraine
Et quand parfois les orages d’été
Le font percer le gris au-dessus de la plaine
Il est plus beau qu’un ciel de midi sur les blés

Ce feu qui tremble et nourrit votre vie
Et qu’on retrouve au regard des amis
Qu’on le trahisse une fois dans sa vie
Et pour longtemps la terre s’obscurcit.


// Jean-Pierre Schlunegger (25/09/1925 – 23/01/1964)
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A nous de nous apercevoir qu'il nous représente tous , que nous sommes tous des pitres , et que toute notre dignité ((puisqu'il est permis ici de paraphraser Pascal) consiste dans l'aveu de notre pitrerie.
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La plus centrale de ces figures fut le « Jean-Jacques » auquel le « Rousseau » des Dialogues rend visite. C'est un écrivain qui se cache pour n'être pas le captif des rôles qu'il a confiés à ses porte-parole.
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L’objet de la pulsion est ce en quoi ou par quoi la pulsion peut atteindre son but. Il est ce qu’il y a de plus variable dans la pulsion, il ne lui est pas originairement lié : mais ce n’est qu’en raison de son aptitude particulière à rendre possible la satisfaction qu’il est adjoint. Ce n’est pas nécessairement un objet étranger, mais c’est tout aussi bien une partie du corps propre.
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« La critique complète n’est peut-être ni celle qui vise à la totalité (comme fait le regard surplombant), ni celle qui vise à l’intimité (comme fait l’intuition identifiante) ; c’est un regard qui sait exiger tour à tour le surplomb et l’intimité, sachant par avance que la vérité n’est ni dans l’une ni dans l’autre tentative, mais dans le mouvement qui va inlassablement de l’une à l’autre. Il ne faut refuser ni le vertige de la distance, ni celui de la proximité ; il faut désirer ce double excès où le regard est chaque fois près de perdre tout pouvoir. »
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La fonction du clown présuppose alors l’existence d’une société organiquement structurée à laquelle il est possible d’apporter la contradiction, sous une forme et un déguisement ritualisés.
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Je crois aux livres comme je crois aux maisons et aux arbres.
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"Et il n'est point de mélancolie plus "profonde" que celle qui s'élève, face au miroir, devant l'évidence de la précarité, du manque de profondeur, et de la Vanité sans recours."
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la poésie conjure notre peur devant le rien. (p.830)
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[Claudel] Ce n'est pas lui qui parle, il retentit comme un superbe instrument, qui connait ce que retentir peut avoir de vain et d'humble. Il parle parce qu'il écoute. Il ne cesse d'écouter. (p.648)
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(Valéry) est cette conscience insulaire au milieu d'un océan de néant. (p.593)
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L’énigme gère tes pas


Extrait 2

Quel signe suivre
L’entrelac des paroles disperse
Sait-il faire silence
Au vent du crâne passent trop de huées
La caverne du cœur résonne de trop de colère
Appels coups sursauts ressac
La hache du temps a taillé dans l’aubier de l’âme
La lame a fendu l’arbre de sel et de sang
La racine a tremblé comme un paysage de neige



//Jacques Chessex (1934 – 2009)
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L’énigme gère tes pas


Extrait 1

Fuite des prés
Devant le soir
Le soleil est une barre jaune
Les graminées d’automne se penchent sous le vent
C’est l’heure où le passant fait ses comptes
Ni royaume ni certitude
D’autre tissu que d’air et de chemins perdus
De pensée en va-et-vient comme l’inquiet oiseau du regret
De pistes brûlantes et vaines
Cendre du soir



//Jacques Chessex (1934 – 2009)
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L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait ôté.
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Il fit dire que les premiers qui se trouveraient malades seraient enterrés vifs ; cette punition ayant été exécutée le lendemain sur deux ou trois, il n’y eut plus un seul mélancolique dans toute l’armée.
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Hofer eut la main heureuse : à l’aide de retour (nostos) et de douleur (algos), il créa nostalgia, mot dont la fortune fut telle que nous en avons complètement oublié l’origine. Il nous est si familier que nous l’imaginons mal de formation récente et surtout de formation savante. Ce néologisme pédant a été si bien accepté qu’il a fini par perdre son sens primitivement médical et par se fondre dans la langue commune. Il est entré tard dans le Dictionnaire de l’Académie : 1835. Son succès l’a dépouillé de toute signification technique : il est devenu un terme littéraire (donc vague). C’est là souvent le sort des vocables qui désignent des maladies mentales en vogue : pareille aventure est advenue au mot « mélancolie » (dont les psychiatres du XIXe siècle ne voulaient plus, tant il était galvaudé) et n’est pas loin d’advenir au mot « schizophrénie », autre néologisme formé en Suisse.
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Il est inévitable que nous parlions le langage de notre époque. Il est souhaitable, en revanche, que nous évitions d’attribuer à des figures du passé la teneur affective de notre expérience présente, et que nous réussissions à ne pas confondre les voix qui nous interpellent d’ailleurs et le ton de voix de notre interprétation.
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Comme le lait est un aliment très simple, il se digère parfaitement, et avec moins de difficulté que beaucoup d’autres nourritures ; ce qui produit nécessairement du bon sang et des esprits de même nature.

-Sydenham Thomas, Dissertatio epistolaris-
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Les -accidiosi- sont des vaseux (au sens littéral de ce terme familier) et par conséquent ils sont les prisonniers du limon. Seul le poète peut percevoir l'informe murmure qu'ils font entendre.
Fichés dans le limon, ils disaient :
Nous fûmes toujours tristes sous cet air doux qui s'égaye au soleil, en portant au-dedans de nous-même une lourde fumée. A cette heure nous sommes tristes dans ce noir bourbier.
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"Les ecclesiastiques sont intéressés à maintenir les peuples dans l'ignorance;sans cela ,comme l'Evangile est simple ,on leur dirait :"Nous savons tout cela ,comme vous" Montesquieu "Mes pensées"
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