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Critiques de Jean-Yves Laurichesse (43)
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L'hiver en Arcadie

Je viens tout juste de refermer ce roman et je suis encore sous le coup de l'émotion. Rares sont les auteurs qui peuvent se vanter de faire passer ainsi de tels sentiments.



Non seulement l'histoire est aboutie mais le style l'est également. Nous sommes ici en pleine prose poétique où chaque mot, chaque phrase va résonner dans la tête du lecteur.



Qui est ce personnage quelque peu énigmatique ? Nous ne pouvons ici, comme dans les deux premiers romans, faire une référence familiale. N'est-il pas, finalement, chacun d'entre nous ? Cet homme solitaire n'est pas sans rappeler l'Etranger de Camus, du moins, c'est ce qu'il m'a évoqué.



A travers de nombreuses références culturelles, notamment musicales, on suit le cheminement de ce voyageur énigmatique et l'on retrouve ici quelques détails que l'on pouvait déjà voir dans les premiers romans, notamment celle d'un récit pouvant se créer au travers de documents retrouvés. Ici, il s'agit de lettres que le voyageur, refaisant une pièce chez ces étrangers pour en faire un salon de musique, va retrouver. La différence est qu'il ne sera pas curieux au point de les lire jusqu'au bout. On n'en saura pas plus, ni sur ses lettres, ni sur le sort du personnage principal. Mais, après tout, l'Arcadie ne doit-elle pas rester mystérieuse ?


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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L'hiver en Arcadie

"L'hiver en Arcadie" est un splendide petit roman allégorique.

Un homme laisse tout derrière lui et prend la route, seul.

Il veut faire table rase du passé qui n'est pas encore définitivement mort.

Une voiture s'arrête et l'invite à monter : il passe quelques jours auprès d'un couple d'inconnus qui lui confie la rénovation d'une pièce mystérieuse : il faut faire le vide, passer des murs à la chaux, installer au sol un vieux tapis reproduisant le tableau de Nicolas Poussin "Les bergers d'Arcadie".

Il y a aussi la découverte d'une ancienne correspondance sous un plancher et la rencontre d'un impénétrable accordeur de piano...



Quel rapport tout cela a-t-il avec le passé de l'homme solitaire ?



L'écriture de Jean-Yves Laurichesse est limpide, presque transparente : elle ressemble à une source qui transporterait l'éclat d'une langue simple et belle sculptée avec amour.

C'est le contraire du tape-à-l'oeil : une caresse pour l'esprit, un chemin pour l'imaginaire.

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Sans étonnement en questionnant la grande soeur Wikipédia à la fin de la lecture, j'apprends que l'auteur est né à Guéret et qu'il est a publié plusieurs études sur Jean Giono, Claude Simon et Richard Millet.



Il est actuellement professeur de littérature à l'Université Jean-Jaurès de Toulouse.

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La loge de mer

C'est vraiment un très beau livre, d'une très belle écriture toute en finesse et en sensibilité. J'ai beaucoup aimé le mystère autour des personnages et de leur histoire...
Lien : http://ole-regionlr.fr/?p=8791
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La loge de mer

Un livre magnifique teinté de nostalgie et de mystère. Une écriture douce et poétique. A lire absolument ainsi que les autres romans de l'auteur.
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La loge de mer

Sans être une perle, j'ai bien aimé ce petit roman, qui nous transporte dans un univers particulier et agréable. Le ton mélancolique et le mystère pesant se lient particulièrement bien, et donne un rendu sensible pour un roman plaisant à lire. Petit coup de cœur pour la scène sur les toits, qui marque davanatage, sans pour autant que j'en connaisse la raison. Peut-être m'a-t-elle tellement "happé" qu'elle s'est ancrée en moi? Je ne sais pas, mais je conseille la lecture de ce roman, bien écrit et dont l'histoire et l'univers sont bien réalisés et très efficaces.
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La loge de mer

Magnifique petit livre, plein de poésie et de mystère, placé sous le signe de la « Mélancolie » de Edvard Munch qui illustre la couverture.

Bien d’autres signes se croisent au fil des errances d’Hermann, artiste peintre, qui a laissé derrière lui son ancienne vie. Il a tout quitté, a pris le train en direction du Sud sans savoir où il allait s’arrêter. Ce sera dans une ville que le titre du livre et le cours du récit peut laisser deviner.

Un livre « à la lisière du visible et de l’invisible » comme la jeune femme qui marche « d’un pas à la fois léger et décidé » dans un film que Hermann va voir parce qu’il est l’oeuvre d’un cinéaste qu’il a beaucoup admiré et qu’il croyait mort, peut-être « Par delà les nuages » de Michelangelo Antonioni. Cette jeune femme ressemble à une autre qu’il a rencontrée à la bibliothèque de la ville, Elena.

Les rencontres, les signes se croisent tout au long de ce parcours semé de cailloux blancs tels le grand acacia qui pousse dans la cour du vieil hôtel particulier où vit Elena, un vers d’Apollinaire etc… Ils se réunissent en faisceau à partir du Retable du XV ème siècle qui a attiré le regard et fasciné Hermann lorsqu’il se rend au musée de la ville et plus particulièrement la scène maritime qui occupe la prédelle et va accompagner ses pas et ses rêves.

Hermann va découvrir que tout ce qui lui arrive sans qu’il le veuille prend une forme, une nouvelle forme qui émerge doucement, où les ombres et les peurs angoissantes vont laisser place à la lumière et lui permettre en rassemblant des éléments en apparence hétéroclites de prendre une autre direction en évoluant de la peinture à l’écriture.

"Tout revenait finalement à cette ligne qui coupait en deux la prédelle du retable, séparant les eaux agitées des eaux calmes." p 124



Comme Hermann le lecteur tente de deviner, ouvre son chemin à travers les non-dit, les esquisses et les incertitudes. C'est une des forces de Jean-Yves Laurichesse que de nous entraîner à sa suite en laissant planer un mystère et de garder une grande cohérence à son récit sans en cerner les contours.

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Les brisées

Dans la lignée de ses autres livres mais avec une structure différente, Jean-Yves Laurichesse raconte avec brio des parcelles de vie, de mémoire ; moments intimes que l'on peut tous connaître – et en cela le lecteur ne peut qu'adhérer – et qu'il a très certainement connu, même si, au final, on ne sait pas si le narrateur est l'auteur (sauf si vous furetez sur son site). C'est la figure paternelle ici qui est mise en avant. Un père aimé et aimant qui, malheureusement, a disparu. Les souvenirs s'enclenchent alors sur les lieux du passé, les lieux de l'enfance qui reconstituent une trame fragile mais ô combien puissante. Comme à son habitude, l'auteur emploie un style tout en finesse et en retenue, où la pudeur est de mise. On ressort de cette lecture à la fois ébloui par l'écriture et convaincu par cette histoire qui pourrait être la nôtre.
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Les brisées

La Feuille Volante n° 1171

Les Brisées – Jean-Yves Laurichesse – Le temps qu'il fait.



C'est à un parcours intime, sur les chemins de son enfance, « aussi invariables que ceux des chats » que nous convie le narrateur qui y revient à l'occasion des obsèques de son père. Les lieux ont changé dans ce petit chef-lieu, les rues sont devenues piétonnes et les boutiques modernes, autant dire qu'il n'en reste pas grand chose mais les visions de sa jeunesse l'assaillent comme des photos en noir et blanc, autant de moments enfuis, définitivement disparus et qui ne reviendront pas. Les échoppes qui ont résisté à la modernité sont vides mais il lui revient « le picotement acidulé de la poudre magique », les odeurs, les couleurs, les visions furtives, une version personnelle de la madeleine de Proust, des bribes de cette enfance qu'on n'oublie jamais. Je découvre petit à petit l'univers de cet auteur mais ce qui me frappe c'est à nouveau le thème de l'abandon des lieux, des appartements, par leurs occupants. J'avais déjà fait cette remarque dans son premier roman, une façon de marquer le silence, la solitude, la fuite du temps, la fragilité de cette vie dont chacun de nous n'est que l'usufruitier. L'auteur nous raconte une histoire comme s'il était le témoin de celle d'un autre, utilisant le pronom personnel « il » mais en réalité c'est la sienne qu'il confie au lecteur. Il déroule rapidement l'écheveau du souvenir et, aux soirées parfois scolairement studieuses de l'hiver répondent les longues journées de vacances, les jeux d'enfant, la découverte d'un atelier aux odorants copeaux de bois ou de la délicate odeur des foins dont ses mots plus tard se nourriront.

En réalité, ce que j'ai choisi de lire c'est son voyage au pays de l'écriture. Cela commence par la lecture de romans traditionnels où l'ancien temps succède au dépaysement du voyage et son parfum d'aventure. Elle préexiste à ce qui sera sans doute un long cheminement où les poèmes à la prosodie hésitante au début, sont un point de passage obligé. Elle s'affinera par la suite et la feuille blanche sera déjà le témoin des émotions, des émois peut-être, des échecs et des désillusions mais le solipsisme s'accorde fort bien avec le secret et mes mots seront toujours un exorcisme qui aident à supporter les vicissitudes et l’ingratitude du monde. La poésie d'enfance laissera la place à la prose, les mots appelleront les mots qu'on tressera en textes parfois aboutis, parfois jetés, parfois interrompus, qu'on rangera pour plus tard, qu'on thésaurisera comme un trésor ou qu'on oubliera. On en fera même un tapuscrit, en faisant semblant de croire que c'est déjà un pas vers l'édition, vers le succès. On se rêvera bohème et inspiré et se réveillera un peu groggy parce qu'il faut bien vivre, faire autre chose que ce qu'on avait imaginé, parce que la vie quotidienne reprend ses droits avec ses contingences et ses obligations. Puis viendront les essais qu'on jugera réussis, qui seront réalistes, poétiques ou abscons, qu'on enverra à l'éditeur qui bien entendu les refusera, la déception sera grande et avec elle naîtra le doute, pointera le découragement … Pourtant l’inspiration sera là, qui parfois puise ses mots dans une sorte de mémoire héréditaire inconnue et qui attendra qu'on accepte d'écouter son message. Si on passe outre, elle s'évanouira dans un replis du temps pour ne jamais revenir mais si on est vigilant elle offrira un legs inattendu. Puis ce sera la visite qu'on fera à un écrivain reconnu et qui sera un grand moment de sa vie, plein d’illusions et qu'on rangera dans un coin de sa mémoire. Elle sera sans lendemain parce qu'il faut que chacun fasse son chemin, à son rythme, avec son talent, ses imperfections et ses fêlures, avec sa chance aussi, si elle veut bien se manifester. On finira sans doute par se dire qu'on est passé à côté de sa vie qui est unique et qu'on ne peut refaire le chemin à l'envers ou on s’engouffrera dans une opportunité, en se disant que peut-être elle sera la dernière.

Courts chapitres d'un court roman où j'ai retrouvé avec plaisir la poésie des descriptions, le rythme de la phrase qu'on confie au papier pour qu'il en garde la mémoire, pour qu'il recréé sous les yeux du lecteur respectueux tout le charme de ce passé qui revient, qui prend corps avec des mots porteurs de vie. L'écriture est le témoin de son parcours parce que la vie l'inspire, la nourrit, la justifie, débrouille les choses dans la forêt des souvenirs. Tout cela est prêté au lecteur devenu témoin privilégié qui peut cependant passer outre. Moi j'ai choisi d'y être attentif.



© Hervé GAUTIER – Août 2017. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Les brisées

Un beau texte, de jolis mots pour décrire des souvenirs d'enfance qui nous parviennent tout en douceur, au fil de la mémoire.

Un retour en arrière un brin nostalgique, mais sans mélo, en lien avec un père aimé et la redécouverte du lieu de vie.

L'intérêt est somme toute relatif. Seule la qualité du récit m'a maintenue en connexion. Cependant, la grace de cet ouvrage peut plaire à de nombreux lecteurs.
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Les chasseurs dans la neige

Merci à Masse Critique et aux Editions atelier henry dougier pour la mise en avant de ce joli roman.



Jean-Yves Laurichesse nous propose une plongée dans un tableau qui l’avait fasciné plus jeune : ‘Les Chasseurs dans la neige’ de Brueghel.



L’auteur imagine ainsi Brueghel parcourant la campagne flamande avec son carnet de croquis, saisissant des scènes de la vie quotidienne d’un petit village.

Chaque chapitre est l’occasion de faire le focus sur une partie du tableau et si l’on prend la peine de lire avec une reproduction de l’oeuvre du peintre sous les yeux, on peut s’amuser à chercher les détails évoqués dans le récit.



J.-Y. Laurichesse retranscrit l’ambiance hivernale parfaitement (le sous-titre du roman est d’ailleurs ‘Une histoire d’hiver’).

J’ai beaucoup aimé l’écriture, à la fois simple et précise. Les descriptions sont très efficaces, on voit à chaque scène les petits personnages du tableau prendre vie comme dans un joli dessin-animé.
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Les chasseurs dans la neige

Quelle merveilleuse manière de nous faire connaître un tableau en construisant une histoire qui le raconte… Les chasseurs dans la neige est un tableau peint par Pieter Bruegel l’Ancien en 1565. C’est un tableau que j’avais déjà vu, mais sans vraiment le voir, je m’en rends compte… Par son récit, Jean-Yves Laurichesse nous emmène à l’intérieur du tableau, à la découverte de ses personnages et de ses paysages : les chasseurs, mais aussi les aubergistes, les patineurs sur l’étang… Et on ne peut s’empêcher de quitter les pages à plusieurs reprises pour aller explorer la peinture, à la recherche des détails évoqués dans le roman, et bien sûr de Maeke, la jeune brodeuse pour laquelle l’auteur imagine que Bruegel se serait pris d’amitié.

Merci à Babelio et aux Ateliers Henry Dougier pour cette belle découverte.

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Les chasseurs dans la neige

Quelle bienheureuse découverte que ce roman !



Son auteur, Jean-Yves Laurichesse, éprouve depuis l'adolescence beaucoup de tendresse et d'intérêt pour le tableau de Pieter Bruegel intitulé "Les Chasseurs dans la neige". Il choisit, dans ce livre, d'en faire à la fois le décor et le sujet central de son histoire. Le célèbre peintre flamand campe d'ailleurs un des deux personnages principaux.



Le pitch : Pieter Bruegel, au cours d'un de ses voyages à travers les Pays-Bas espagnols, fait la rencontre de Maeke, une jeune brodeuse. L'homme, malgré son milieu bourgeois, n'aime rien tant que la compagnie des gens simples. Un lien privilégié, fait de curiosité et de considération, se noue ainsi entre les deux protagonistes. L'artiste tombe sous le charme du village où vit Maeke, décide de peindre cet endroit et promet à la jeune fille, malgré la distance qui va dorénavant les séparer, de trouver un moyen de lui montrer, une fois terminé, son tableau avant qu'il soit vendu à un notable de Brussel.



De sa plume sensible, douce et minutieuse, l'auteur s'attarde sur les mille et une sensations de l'hiver et de l'époque, mettant en lumière toute leur beauté. Un vrai poème :-)



Pour apprécier pleinement ce délicieux petit récit, je me suis équipée de mon gros bouquin sur les œuvres de Bruegel (éditions Hazan) pour scruter les détails du chef-d'œuvre en question. Jean-Yves Laurichesse s'amuse en effet à promener ses personnages (et son lecteur ravi !) dans le fameux tableau en décrivant nombre de ses éléments : ici, des traces de pas dans la neige ; là-bas, trois enfants qui patinent en file indienne sur l'étang gelé ; plus loin encore, le début d'un incendie que quelques paysans cherchent à éteindre. L'auteur imagine aussi ce qui se trame derrière les murs des maisons peintes par Bruegel.



Tout cela concourt à une lecture contemplative, enthousiasmante, jouissive !
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Les chasseurs dans la neige

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre ! Amoureuse de Brueghel, j'ai bien sûr flashé sur la couverture, qui représente un tableau d'hiver du peintre, et je me demandais ce que le livre pourrait apporter à ma compréhension du tableau.



Néanmoins, même si la lecture a été divertissante, ça a été un peu décevant. Trop court, pour commencer. C'est frustrant, il y avait de la matière pour écrire plus ! Et puis dommage de n'avoir pas mis une reproduction du tableau ! Est-ce une question de droits ? Parce que quand on lit ce livre, on a tellement envie de se référer à l'original pour y retrouver les éléments de l'histoire ! En effet, ce livre retrace et recontextualise très bien le tableau du maître. Il manque juste le tableau lui même, que la couverture ne remplace pas. 



On a envie d'en savoir plus. Je comprends que la vie de Brueghel soit assez mystérieuse, mais plus d'éléments sur la vie paysanne, les jeux d'hiver par exemple auraient pu enrichir encore l'ouvrage. 



Reste que l'objet livre est soigné, la mise en page est belle et fine. 



Cela a été donc un plaisir, mais un court et un peu frustrant plaisir. 





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Les chasseurs dans la neige

Une très belle sortie littéraire en ce jour, aux Ateliers Henry Dougier, encore !



Lorsque Nadia des Ateliers HD m’a proposé ce livre, j’étais réticente. Peur d’une trop grande sortie de confort, dans le domaine de la peinture.. Comme quoi les résumés sont parfois trompeur, trop de préjugés de ma part car j’ai vraiment aimé ce roman de Jean Yves Laurichesse.



La couverture représente une petite partie du célèbre tableau de Pieter Brueghel l’ancien. L’auteur a décidé de faire parler cette œuvre, imaginant une genèse des plus émouvante. Nous plongeons très vite au cœur d’un village des Flandres, un jour d’hiver. Une fête au village, un bal dansant, un inconnu, des regards puis, la vie qui continue pour Maeke une jeune et jolie brodeuse de famille très modeste. Le retour de ce bourgeois inconnu, qui est en fait le peintre Pieter, apportera un espoir d’avenir plus serein pour la jeune fille..



Autour d’eux, vivent amis et familles, chasseurs, villageois. Des tranches de vies modestes et emplies de sincérité, pour y découvrir l’âme de cette vallée enneigée. Mais aussi la jalousie et l’hypocrisie des gens de la ville à Brussel, lorsqu’elle séjourna dans la famille de Pieter.



La plume est parfaite, belle et poétique ; des chapitres courts se succèdent facilement et nous laissent spectateurs de ce beau paysage et de ces vies parfois sombres mais toujours chargées d’amour et de générosité. Il y a bien ce tableau, image figée dans le temps, et puis ce roman qui fait durer le plaisir de la contemplation.. Nous vivons cette peinture, nous nous réchauffons près du feu, nous patinons sur l’étang gelé, nous pouvons même entendre l’église sonner..



Mon seul regret, qu’il soit si court..



Je remercie Jean Yves Laurichesse pour cette pause hivernale au milieu de cette belle vallée des Flandres anciennes.
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Les chasseurs dans la neige

Le tableau Chasseurs dans la neige (en néerlandais : Jagers in de sneeuw, ou De terugkeer van de jagers) fut réalisé par Pieter Brueghel l'Ancien en l’an 1565. Il décèdera quatre années plus tard dans la fleur de l’âge comme il est dit parfois, soit autour de quarante ou quarante cinq ans.



L’auteur de ce roman imagine la vie du peintre durant cet hiver particulièrement rude et les conditions qui ont pu inspirer ce tableau d’un paysage hivernal.



Ce roman est avant tout une ode au génie de ce peintre, à la place donnée au paysage, à l’affection que le peintre a dû porter à ce monde rural pour le peindre avec tant de tristesse et de beauté. Ce tableau capture un moment à la fois dur et joyeux où celui qui le contemple a l’impression de s’être invité à un moment d’éternité.



Belle initiative de l’auteur que d’imaginer la genèse de ce tableau. C'est une écriture et une histoire toute simple, sincère et belle, comme ce tableau.



Belle découverte aussi d’un éditeur que je ne connaissais pas et dont la description dit ceci :

Créée en 2014, la maison d’édition les ateliers henry dougier souhaite « raconter » la société contemporaine dans le monde, en donnant la parole aujourd’hui à des témoins souvent invisibles et inaudibles : peuples, régions, métiers, catégories sociales ou générationnelles parlent ici de leurs valeurs, de leur mémoire, de leur imaginaire, de leur créativité.

Notre objectif : briser les murs et les clichés !

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Les chasseurs dans la neige

C' est un roman facile à lire, elle nous transporte rapidement dans l'histoire. On n'en apprend pas beaucoup sur les personnages si ce n'est que des caractéristiques générales, ce dont j'aurais préféré qu'ils soient plus approfondis, aussi il manque peut-être plus de retournements de situation. Sinon c'était agréable, les personnages étaient attachants. Un point positif dans ce livre est qu'il est éloigné des clichés, même s'il reste un peu général. Je le recommande aux gens qui veulent commencer la lecture, pour moi ce serait un bon début.
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Les chasseurs dans la neige

ce qui m'a attirée de prime abord, c'est le thème du roman: une histoire imaginée d'après un tableau d e Bruegel l'ancien. Et puis l'auteur, qui vit à Toulouse comme moi, et dont jamais beaucoup aimé le roman "Place Monge"

L'histoire tourne autour de Maeke, cette jeune brodeuse que le peintre va rencontrer dans un village pendant l'hiver. Le peintre croque les scènes villageoises, comme ces chasseurs fourbus, ces patineurs sur l'étang gelé et la jeune Maeke figurera dans le tableau avant d'entrer dans la vie du peintre. Nous suivons la création de ce tableau qu'on peut voir à Vienne au Musée d'histoire de l'Art.

C'est avec finesse et sobriété que l'auteur nous emmène sur les pas de ce peintre dont on ne sait pas grand chose. Pour notre plaisir de lecteur, il crée tout un univers intimiste et sensible.

Une belle lecture
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Les chasseurs dans la neige

Je connaissais Jean Yves Laurichesse mais pour des écrits différents, un essai sur Giono et sa participation au Dictionnaire Giono, un monument d’érudition

Ici c’est un auteur bien différent, attentif, curieux, un auteur qui veut partager son admiration pour un peintre et surtout un tableau.

Bruegel le peintre de la Flandre, l’héritier des livres d’heures qui a peint au temps d’Ulenspiegel et de la guerre des gueux.

Quelle est la genèse d’un tableau ? La vue d’un paysage, une rencontre, une lecture, des couleurs ?

Jean Yves Laurichesse garde un souvenir très fort des Chasseurs dans la neige au point de vouloir à travers un roman nous faire partager son enthousiasme et son admiration.

Je vous propose d’entrer dans le tableau et de rejoindre Bruegel qui cherche l’inspiration pour une commande que lui a fait un riche bourgeois d’Anvers sur le thème des saisons.

La terre qu’il peint ressemble à sa terre natale lui le peintre des villages et des paysans.Il croque des scènes villageoises et croise le chemin de Maeke, une jeune brodeuse. Le temps d’une danse à la fête du village, mais Maeke croise à nouveau le chemin du peintre et elle découvre ses dessins.

Pour la jeune fille c’est une découverte, son village lui parait soudain riche de mille détails

Son quotidien se transforme, son regard s’élargit, elle voit le paysage d’un oeil neuf. Un lien se crée.

« Jamais il n'avait eu cette impression de vivre dans un paysage comme dans une peinture et il savait en être redevable à Maecke. »

Maecke assiste à la création de l’oeuvre, elle voit petit à petit apparaitre les détails, la vieille femme ployant sous ses fagots, l’enseigne de l’auberge qui ne tient pas bien, le feu allumer pour griller le cochon et les chasseurs qui rentrent à moitié bredouilles

Elle entrevoit le mystère de la création d’un tableau.

Avec Maecke nous entrons nous aussi dans le village, est-ce que l’on entend le carillon de l’église étouffé par la neige, les aboiements des chiens, on a envie de glisser sur l’étang gelé puis de rejoindre l’abri d’une maison car l’hiver est rude.

" Les arbres au tronc nu et l’étendue gelée des lacs où s’agite une foule menue "

Le peintre se sent proche de ces villageois.

« C’est eux qu’il aime peindre, dans leurs travaux et leurs fêtes, pour donner gloire à leurs vies promises à l’oubli, comme recouvertes déjà du drap blanc de la neige » Plus tard il reviendra pour affiner ses croquis pour poursuivre son travail dans son atelier et faire une proposition à Maecke.



Jean Yves Laurichesse a donné vie à Bruegel dans un texte plein de sobriété, de grâce, de beauté, de poésie sans une once d’esbrouffe, un texte à l’image du tableau.

L’auteur a payé sa dette et peux enfin découvrir l’oeuvre de Bruegel au Kunsthistorisches Museum de Vienne pour un moment de contemplation.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Les chasseurs dans la neige

En 2011, j'ai plongé dans l'univers pictural de Bruegel au travers du film de Lech Majewski « Bruegel, le Moulin et la Croix ». Depuis je rêvais de séjourner de nouveau dans les peintures de ce merveilleux maître flamand.

Merci à Jean-Yves Laurichesse de m'avoir donné cette opportunité.



Ce court roman reprend chaque élément du tableau pour lui donner une justification dans l'histoire. Ainsi l'auteur pointe du doigt nombre de détails qui passent inaperçus au premier coup d'oeil. L'univers de Bruegel est retranscrit à la perfection, on prend le temps d'apprécier l'ambiance du lieu et de ses habitants.



Malheureusement le concept de la description ne fait pas une histoire et celle proposée par Jean-Yves Laurichesse n'est pas des plus palpitante. le thème manichéen du « la campagne c'est bien et ses habitants ont des valeurs alors que la ville est un lieu de menteurs, de malfaisants et de décadence » manque de nuances.



Pour résumer : Les chasseurs dans la neige est un roman de contemplation qui rempli parfaitement sa mission, il ne faut pas lui en demander plus.
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Les chasseurs dans la neige

une histoire simple,écrite dans un style simple et avec beaucoup d'humilité face au tableau de Bruegel l'ancien dont il s'inspire.

un livre dont on se souvient .un grand et beau livre.

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