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Critiques de Jeanine Cummins (321)
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American Dirt

American Dirt raconte l’histoire de Lydia et son fils Luca qui vivent une vie paisible à Acapulco, mais qui du jour au lendemain bascule dans l’horreur. Ceux qu’ils aiment par-dessus tout, se font assassiner par le cartel des Jardineros. Pour éviter qu’eux même se fassent assassiner, ils doivent fuir loin !



C’est en voyant la première de couverture que j’avais très envie de lire ce livre, mais j’avais quelques réticences vis-à-vis de l’histoire et les nombreuses pages qu’il comportait, j’allais finalement abandonner l’idée quand je me suis rendu compte que je pourrais regretter ce choix, alors sur un coup de tête je me suis dit qu’il n’y avait qu’un moyen de savoir si j’allais aimer ce livre, c’était de le lire !

Et finalement je ne regrette pas trop ce choix, parce que cette histoire démarre d’une force qui fait qu’on ne peut pas rester insensible à ce début. Et comme dit plus haut j’avais une certaine réticence, je craignais qu’elle soit trop politique et qu’elle y fasse passer l’Amérique pour les grands fautifs, mais non rien de tout cela !

L’auteur nous livre une écriture qui nous donne envie de continuer à lire, pas pour sa violence mais au contraire pour savoir si les personnages vont y arriver !

Tout au long de l’histoire je me suis attachée à ces deux personnages que l’auteur décrit d’une façon qu’on comprend les chagrins qu’ils ressentent mais qu’ils ne peuvent pas montrer dû à la situation qu’ils traversent ! Et puis l’auteur y décrit aussi à la perfection ce que l’amour d’une mère est capable de faire pour protéger son fils.

Il est juste dommage que l’histoire m’ait semblé un peu trop longue et que je n’ai pas pu m’émouvoir comme je pensais que je le serai, je trouve que l’auteur aurait pu bousculer un peu plus son lecteur avec des scènes un peu plus violentes et brutes, pour vraiment aller au bout de cette histoire… ou plutôt ce cauchemar !



En conclusion, American Dirt est pour moi un très bon livre qui m’a permis de me rendre compte de la situation des migrants Mexicains ainsi que la violence qui règne au Mexique et de l’horreur qu’un être humain est capable de faire à un autre quand celui-ci se retrouve amoindri !

Merci à #NetGalleyFrance ainsi que les éditions 10/18 de m’avoir permis de lire ce livre #AmericanDirt

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American Dirt

Un début laborieux sur les 150 premières pages. Nous sommes plongés la tête la première dans la violence causée par les cartels au Mexique, ce qui rend la lecture difficile au début. Puis le récit avance, au début lentement, à la même vitesse que la migration difficile de Lydia et son fils vers el norte, puis le rythme s'accélère, on s'attache aux personnages, on partage l'horreur de ce périple inhumain qui finit par nous emporter au fil des pages.
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American Dirt

Je viens de terminer ce livre exceptionnel et j’en suis bouleversée.



Le long voyage de Lydia, Luca, Rebecca, Soledad, et tant d’autres, qui fuient dans des contextes différents la folie meurtrière des Narcos d’Amérique Centrale, m’a littéralement pris aux tripes. J’ai vécu plusieurs jours en apnée suspendue au souffle de leur vie et survie bien fragiles, accrochés au dos de la Bestia, dépouillés terrorisés, abusés, affamés, avec un seul espoir : El Norte, leur seule chance de survie. Mais la route est si longue, si dangereuse, si inhumaine… Beaucoup d’entre eux sont pétris de traumatismes tels, que les mots ne sortent plus de leur bouche. Les seules forces qui leur restent ils s’en servent à s’accrocher à ce train, cette Bestia, dévoreuse et faucheuse d’hommes et de femmes en déroute, qui les emmène vers un avenir plus qu’incertain, mais aussi à affronter dans cette inhumanité absolue, la perversion d’hommes prétendus de loi, La Migra, aussi terribles que les Narcos. A qui se fier ? A qui faire confiance ? Quelques amitiés naissent mais la méfiance et l’instinct de survie dominent et chaque seconde qui passe est un moment gagné sur la mort qui rode partout.



Il est facile pour des hommes & femmes politiques opportunistes et populistes de présenter les migrants comme des envahisseurs délinquants et dangereux en surfant sur la peur de l’autre et de la différence. Mais il ne faut jamais oublier que derrière ces gens qui fuient, qui quittent leur vie, leur pays, leur culture au péril de leur vie, il n’y a que de l’angoisse et du désespoir. Ainsi serait-il facile de tout abandonner du jour au lendemain, laissant tout d’une vie déjà construite derrière soi pour s’installer dans un pays qui en plus ne veut pas de nous ? Qui oserait confier ses économies d’une vie à un passeur inconnu, sans foi ni loi et souvent délinquant et le laisser décider du sort de ses enfants sans pouvoir se défendre ? Qui ne souhaiterait pas mettre ses enfants à l’abris d’un pays qui ferme les yeux sur les rapts, les viols, les mutilations, les massacres, où la survie de toute une famille dépend du bon vouloir d’un « jefe » intouchable, à la tête d’une bande de « sicarios » cruels.



En France, on a l’impression d’être protégé de tout ça, mais il suffit de voir ce qui se passe en Ukraine, avec ses millions de gens en déroute sur les chemins européens, et se dire que n’importe qui dans le monde peut se retrouver du jour au lendemain dans la peau d’un migrant. L’histoire est faite de tant d’histoires similaires y compris chez nous ! D’ailleurs dans le livre, Lydia le dit très bien, jamais elle n’aurait imaginé vivre ce qu’elle regardait de loin sur un écran de télé dans son appartement douillet d’Acapulco.



Ce livre est une pépite qui nous oblige à regarder et à réfléchir sur ce qu’est l’humanité, dans ce qu’elle dit de sentiments de bienveillance, de compassion envers autrui. En tout cas c’est l’effet que ce livre a produit sur moi.



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American Dirt

Énorme coup de cœur pour ce roman qui se lit d'une traite. L'auteure nous fait ressentir de nombreuses sensations fortes !



J'ai été bouleversée par le destin de Lydia et son fils, par les épreuves qu'ils ont traversées et par leur courage extraordinaire. J'ai été choquée de découvrir à quel point les cartels et narcotrafiquants gangrénaient toutes les strates de la société et faisaient la loi absolument partout (des barrages routiers etc). J'avais bien sûr déjà entendu parler de ce fléau mais je crois que je ne m'étais pas rendue compte de l'ampleur. La vie dans certains endroits au Mexique a l'air extrêmement dangereuse et les chiffres donnés par l'auteure font froid dans le dos (nombre de journalistes tués par jour, d'homicides par heure etc).



L'autre grand thème du roman qui m'a également bouleversé et le destin des migrants. Là aussi je me doutais des difficultés que ces personnes doivent rencontrer mais je crois que je ne me rendais pas compte de l'ampleur non plus. Ils vivent des choses absolument inhumaine : viol, kidnapping, torture, extorsion d'argent, sans compter les autres dangers "naturels" : traversée de désert etc. Je ne connaissais pas du tout le train appelé "la bestia" sur lequel les migrants sautaient (en marche) pour essayer d'atteindre El norte. Ils risquent leur vie à tout instant mais n'ont pas le cho8x : ils doivent fuir les atrocités de leur lieu d'origine.



Ce roman est profondément humain, nous y voyons toute la bonté et l'horreur que l'homme peut commettre envers ses congénères. J'ai trouvé particulièrement touchante la solidarité et la profonde amitié qui a liée Lydia, Luca et les sœurs Soledare et Rebeca.



J'ai été aussi admirative des sentiments ressentis par une mère pour son fils, le courage dont elle peut faire preuve pour sauver son petit. Une femme, libraire, avec une vie bien rangée, peut se révéler du jour au lendemain être une véritable guerrière. J'ai aussi été épaté par le petit Luca, huit ans, profondément mature pour son âge, qtoîc malgré les horreurs qu'il a vues et vécues.



L'écriture de l'auteure était très agréable. J'ai trouvé le roman bien écrit et richement documenté. Elle a utilisé les mots avec beaucoup de justesse et a su décrire des sentiments profonds et complexes avec brio. Ses descriptions étaient tellement réelles que je me voyais marcher aux côtés des personnages, je me cachais avec eux et mon cœur s'accélérait dans les moments de peur ou quand il fallait sauter sur la bestia.



Ce roman m'a vraiment profondément marqué et il restera longtemps dans ma mémoire. C'est rare qu'un roman me laisse une telle impression. Je le conseille à tous.
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American Dirt

Une très grosse claque que ce roman ! Il nous plonge dans la violence des cartels de la drogue au Mexique, comment le quotidien est emprunt d'angoisse, de sang, de meurtre, de suspicion.

J'ai eu du mal à lâcher ce livre, happée par la folle cavale de cette mère et de son petit garçon, cachés, fuyant à travers le Mexique les meurtriers des 16 membres de leur famille abattus un jour de repas familial. On comprend bien les mécanismes de la peur et de la violence et au choix auxquels les mexicains sont confrontés : se taire, dénoncer, courber l'échine, risquer sa vie, combattre...

Cette histoire est dure très dure, heureusement qu'il y a des moments de solidarité et d'entraide : ces gens qui viennent au contact des migrants pour leur donner à boire et à manger, ces deux sœurs qui gardent le sourire malgré leur fuite et qui se prennent d"amitié pour la mère et son fils.

Ce récit est puissant et terrifiant à la fois. Il apporte un éclairage édifiant sur la migration vers les États-Unis et la réalité des migrants, notamment les risques qu'ils encourent dans l'espoir d'une vie meilleure.
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American Dirt

A Acapulco, la scène d'ouverture de ce livre est saisissante...Pendant une fête familiale, Luca et sa mère Lydia sont dans la salle de bains quand des narcos arrivent et ouvrent le feu sur toute la famille, soit 16 personnes. Cachés, Luca et sa mère seront les seuls survivants...Sebastian, le père, avait sorti quelques jours avant un article pour dénoncer le chef d'un cartel et celui-ci veut sa vengeance, sachant qu'il a des raisons personnelles d'en vouloir à Lydia...

Lydia va alors embarquer son fils dans un périple à travers le Mexique pour rejoindre Al Norte, les Etats-Unis, le seul endroit où elle pense qu'ils seront à l'abri. Au côté d'autres migrants, ils vont devoir traverser le pays sur le dos de la Bestia, c'est à dire en sautant sur un train. Le danger est immense, tout comme celui de se faire attraper par la Migra. Ils devront également se méfier de tout le monde, le cartel pouvant être encore à leurs trousses...Et arriver à la frontière, il faudra trouver un coyote fiable pour les faire passer aux Etats-Unis....

L'histoire de cette mère et son fils est très très poignante. Elle est prête à tout pour le sauver, elle s'endurcit, elle n'a plus qu'un but dans la vie alors qu'elle devrait être à terre suite aux meurtres de 16 personnes de sa famille. Au côté de Luca et de Lydia, il y a aussi d'autres migrants qu'ils rencontreront sur la route qui sont tout aussi attachants...le plus dur dans cette lecture, c'est de se dire que ce qui est romancé est la réalité pour des milliers de migrants sud américains chaque année, comme pour des milliers de victimes de cartels...

Merci à Netgalley et 10-18 pour cette lecture coup de poing !
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American Dirt

Fascinant et prenant récit sur la toute puissance des cartels narco-traficants au Mexique. J'ai été littéralement happée par cette histoire dès les premières lignes!



Après être légèrement remise de mes émotions, j'ai frénétiquement suivi le destin de Lydia et Luca, son fils de 8 ans, qui partent en catastrophe d'Acapulco pour parcourir tout le Mexique et tenter ainsi leur chance de traverser la frontière américaine pour sauver leur vie. Ce périlleux trajet durera près de deux mois sur plus de 4000 kilomètres de leur résidence d'Acapulco. Pénible et angoissant périple où ils suivront la route dangereuse de tous ces migrants qui affrontent mille dangers qui s'avèrent parfois fatals.



L'autrice a visiblement fait un incroyable travail de recherche sur les migrants mexicains. Pour un peu, on croirait faire partie de la cohorte de Lydia pour cette terrifiante et essoufflante traversée. Captivant et très instructif!
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American Dirt

Le livre débute sur une de ces scènes de violence qui nous font douter de la nature humaine et nous plonge dans l’incompréhension face à la situation actuelle du Mexique. Lydia et son fils, seuls rescapés d’un règlement de compte, n’auront plus qu’un seul espoir pour échapper à une mort certaine, fuir pour essayer de rejoindre les États-Unis .

L’auteure, à travers le récit de cette fuite, nous fait toucher du doigt le parcours chaotique des migrants d’Amérique du Sud vers ce qu’ils pensent être l’eldorado situé au bout du chemin. Le pire comme le meilleur seront leurs compagnons de route tout au long du récit. Le roman est prenant et d’une lecture facile . Cela reste un récit très romancé mais j’ai eu plaisir à le lire.

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American Dirt

bonjour

c'est ma première critique

juste pour vous dire à quel point j'ai apprécié ce livre qui nous tient en haleine dès les premières pages,l épopée est très bien écrite et décrite l autrice n a pas eu besoin d insister sur le caractère de la violence on l à comprend bien.
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Une déchirure dans le ciel

De cette auteur, j’avais, en 2020, énormément apprécié American Dirt.

Ici, dans Une déchirure dans le ciel, il n’est nullement question de roman, mais bien d’un récit.

Jeanine Cummins y relate un sordide fait divers datant de 1991: Julie, Robin et Tom – 3 cousins – se baladent sur l’Old Chain of Rocks – un vieux pont métallique désaffecté de la région de Saint-Louis lorsqu’ils croisent la route de 4 délinquants qui vont leur faire vivre l’enfer sur terre.

L’auteur développe la théorie selon laquelle la société s’intéresse toujours plus au sort des meurtriers qu’à celui de leurs victimes, qu’elles soient directes ou indirectes – cette cause la sensibilisant énormément étant donné que Tom n’est autre que le frère de Jeanine Cummins / l’auteur.

Un récit prenant qui ne peut laisser le lecteur insensible – tous les ingrédients d’une enquête qui part en vrille s’y trouvent… heureusement les coupables finiront pas être retrouvés et jugés par la justice, n’empêche les traumatismes sont profonds!
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Une déchirure dans le ciel

Le premier livre de l’autrice d’« American Dirt », qui avait suscité une forte controverse en 2020 sur le sujet de l’appropriation culturelle, est aujourd’hui traduit. Dans « Une déchirure dans le ciel », elle manifestait déjà la volonté de se mettre à la place des victimes
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American Dirt

Récit haletant de Lydia, une mère qui, ayant tout perdu, refuse le dernier prix à offrir aux cartels: son fils et sa vie. Ce livre, parfois si dur, qu'on doit le poser quelques heures avant de se sentir suffisamment forts pour affronter le prochain obstacle qui se présente sur le chemin de fuite de Lydia et Lucas vers les Etats Unis, relate avec beaucoup de vigueur la terreur qu'exercent les cartels en Amérique centrale et la méfiance qu'ils encrent à tout jamais chez leurs victimes, les privant à vie de sommeil. Mais c'est aussi le récit d'une mère louve qui ne reste en vie que pour permettre à son fils de survivre, de choix qu'elle trouve objectivement égoïstes mais qu'elle sait impératifs pour leur survie et celui aussi, tout aussi touchant, d'un enfant qui doit grandir bien avant l'âge et qui, fort d'un courage hors pair, sauve des amis migrants sur la longue route qui les mène aux Etats Unis. Des histoires qui s'entrecoupent et qui prouvent que le pouvoir et la terreur des cartels ne se limite pas seulement aux frontières du Mexique...
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American Dirt

American Dirt s’ouvre sur l’assassinat à Acapulco d’une famille entière, à l’exception de Lydia et de son fils Luca, 8 ans, cachés pendant l’attaque. Commence alors une course poursuite haletante de Luca et de sa mère pour échapper au cartel des Jardineros. Celui-ci est dirigé par Javier dit La Lechuza, un client érudit qui s’est profondément lié d’amitié avec Lydia au sein de sa librairie. Lorsque Sebastian, son mari, révèle l’identité du chef du cartel au sein d’un article, la situation dérape complètement.

Voyage au cœur de l’enfer



Aux côtés de dizaines de migrants, Lydia et Luca tentent de voyager clandestinement à travers le Mexique, à bord de la Bestia, un train de marchandises qui se dirige vers le nord. Ils souhaitent atteindre les Etats-Unis pour se mettre à l’abri et ne doivent laisser aucune trace derrière eux. Lydia fait preuve de beaucoup de courage et même d’un instinct maternel fort envers les enfants migrants rencontrés. Beto, drôle de loustic dont on oublierait presque qu’il n’est qu’un enfant, les magnifiques sœurs Honduriennes Soledad et Rebeca … C’est comme s’ils formaient un cocon rassurant dans ce monde d’une violence inouïe. Chaque minute est angoissante avec la présence de narcos au sein même des forces de l’ordre et les arrestations répétées de la Migra. Personne n’est digne de confiance.



L’auteur raconte le quotidien de ces migrants constamment sur le qui-vive se dirigeant tant bien que mal vers la frontière des Etats-Unis. Plus que l’immigration latino, ce roman haletant et dur émotionnellement invite à changer de regard sur les migrants en général. A réaliser combien leur parcours est complexe, dangereux et inévitable pour échapper à une situation désespérée. C’est un hymne à tous les migrants qui prennent des risques inconsidérés dans le monde entier et à de nombreux destins tragiques. Un thème qui reste fortement d’actualité avec l’exode de millions d’Ukrainiens. Ce livre prenant et totalement bouleversant résonnera encore longtemps en moi.



« Elle songe à quel point les migrants doivent faire preuve de capacité d’adaptation. Ils sont obligés de changer d’avis chaque jour, chaque heure. Et de ne s’entêter que pour une seule chose : survivre. »


Lien : https://alinebouquine.fr/ame..
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American Dirt

C'est un roman très intéressant, je n'avais jamais rien lu sur le Mexique, les cartels et les migrants. C'est une histoire très difficile avec beaucoup de violence, de douleur et de tristesse mais c'est aussi une histoire sur la résilience, le courage et la soif de vivre. Tout le monde devrait lire ce genre de livre afin d'ouvrir son esprit, d'essayer de se mettre à la place de ces gens qui ont tellement souffert mais qui risque leur vie dans l'espoir d'un avenir meilleur et qui sont traités de moins que rien...
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American Dirt

Dès les premières pages, j'ai été emportée par cette histoire incroyable. Elle débute cependant avec un moment tragique et bouleversant. Commence alors une épopée main dans la main avec Lydia et son fils Luca. Comme eux, on se méfie de tout. On est tenus en haleine tout au long du roman, et on a tellement peur que le pire se produise... Malgré les 534 pages, la lecture se fait très facilement, l'écriture est très prenante et intense, et surtout les émotions ressenties sont fortes. Je me projetais complètement dans ce voyage impossible. Les quelques mots/phrases en espagnols m'ont d'ailleurs encore plus transportées. Chaque personnage est touchant, fragile et fort à la fois. L'autrice a un réel don pour les mettre en valeur. Le sujet est difficile mais ce roman m'a bouleversée. Il ouvre les yeux sur ces "migrants" qu'on a tendance à catégoriser, alors qu'ils cherchent seulement une vie meilleure. La note de l'autrice à la fin est très intéressante et montre à quel point elle s'est documentée pendant 5 ans pour écrire cette histoire (je ne comprends pas d'ailleurs la polémique apparue après la sortie de ce livre). Je vous le conseille vraiment, il m'a marqué !
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American Dirt

Est-ce qu'on peut vivre une vie tranquille lorsqu'on habite Acapulco et qu'on est une libraire mariée à un journaliste enquêtant sur les cartels ? La réponse est non. Lydia verra toute sa famille assassinée par ordre de La Lechuza, un baron de la drogue qui n'est autre qu'un client et ami de la libraire. Son fils Luca de 8 ans et elle-même seront les seuls à sortir indemnes de cette tuerie. Et maintenant ? Maintenant il faut quitter le pays. La femme et l'enfant se lancent dans une traversée du pays aux côtés d'autres clandestins direction l'Amérique. Une traversée loin d'être de tout repos.



On tremble de peur. On vibre sur le toit de la Bestia, le train emprunté illégalement par les clandestins. On souffre de la faim, de la soif, de la violence. On suffoque. Comme Lydia et Luca, on vit intensément cette traversée sous la merveilleuse plume de Jeanine Cummins. Un livre à lire.
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American Dirt

Au Mexique, la ville d'Acapulco n'est plus la station balnéaire paradisiaque qu'elle était jadis. Aujourd'hui, elle subit le joug de cartels de la drogue ultra-violents, qui se déchirent pour le pouvoir, l'argent et le territoire, et les habitants en sont souvent les victimes collatérales, soit qu'ils tombent directement sous les tirs croisés, soit qu'ils subissent les conséquences économiques de cette violence : effondrement du secteur du tourisme, racket des petits commerçants par les narcos, impuissance ou corruption généralisée des autorités. le danger est désormais présent partout, tout le temps et pour tout le monde, mais encore plus pour les journalistes téméraires (lire : suicidaires) qui persistent à enquête sur les cartels. Tel est le cas pour Sebastián, assassiné avec une douzaine de membres de sa famille lors d'une fête d'anniversaire. Seuls sa femme Lydia et son fils Luca, 8 ans, en ont réchappé par miracle. Mais Lydia sait que le cartel va revenir pour les tuer eux aussi, alors elle n'a d'autre solution que de fuir le Mexique et d'essayer de passer aux Etats-Unis. Et pour éviter de laisser des traces qui permettraient au cartel de les localiser, il faut renoncer à utiliser téléphone, internet, cartes de crédits, passeport, avion, autocar... le seul moyen, paradoxalement le moins "dangereux", est de se fondre dans le flux de migrants qui remontent l'Amérique centrale en direction du nord et de voyager clandestinement, à pied ou sur le toit d'un train de marchandises (surnommé « La Bestia », un nom méchamment évocateur), avant de tenter de passer la frontière et traverser le désert avec un passeur. Un périple au cours duquel tous les dangers et toutes les horreurs sont possibles.



Grand succès de librairie aux Etats-Unis, « American dirt » a également fait l'objet d'une polémique, parce que écrit par une Américaine blanche sans racines mexicaines ou latinos, et en conséquence taxée d'appropriation culturelle illégitime. Je n'ai pas d'avis sur la question, sauf que l'auteure s'est manifestement documentée sur son sujet, que ce qu'elle raconte à propos du parcours épouvantable de ces migrants semble tout à fait plausible, et que sa démarche paraît sincère.



Là où je coince un peu, c'est sur la façon dont elle raconte cette histoire. Son écriture m'a semblé par moments tellement scolaire, appliquée, naïve, qu'elle échoue à susciter la compassion, l'effroi ou l'horreur qu'elle recherche. Avec la conséquence que je n'ai pas éprouvé d'empathie pour les personnages qui, par ailleurs, sont un peu caricaturaux : Lydia est intelligente, belle, cultivée et était vaguement amoureuse sans le savoir du chef du cartel qui a abattu son mari, Luca est très intelligent, très mignon et étonnamment mature pour son âge, les deux jeunes soeurs Honduriennes qu'ils rencontrent pendant le voyage sont hyper-belles, hyper-solaires et hyper-courageuses. Fallait-il en plus que tout cela se termine en happy-end peu subtil, et que le texte soit parsemé de mots et d'expressions en espagnol pour faire plus authentique ?



Je ne remets évidemment pas en question la tragédie vécue par les migrants sud-américains (et les autres d'ailleurs), dont le désespoir et la détermination sont déchirants, ni le fait qu'il est nécessaire de parler et d'écrire sur ce sujet. Ce roman, malgré qu'il soit un peu long, répétitif et prévisible, a le mérite de rendre hommage à ces damnés de la (leur) terre. de là à comparer l'auteure (comme le fait Don Winslow) à John Steinbeck, c'est une autre histoire.



En partenariat avec les Editions 10/18 via Netgalley.



#AmericanDirt #NetGalleyFrance
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American Dirt

Je viens de terminer ce pavé de 560 pages que j'ai adoré.

Je l'ai littéralement dévoré et quelques centaines de pages de plus ne m'auraient pas dérangée.

Il est de ces livres-là que l'on referme à regret.

Un beau témoignage sur ces migrants qui traversent parfois tout le Mexique pour aller vers "el norte". Dans ce cas, Lydia n'a pas d'autre choix que de quitter Acapulco au Mexique pour sauver sa peau et protéger Luca son fils face à un cartel très dangereux. Ils ont massacré 16 membres de sa famille pendant un anniversaire en raison d'un article de journal du mari de Lydia qui dénonçait les crimes du chef du cartel, Javier.

Quelle trépidation ! Nous sommes bousculés, happés, terrifiés, nous sautons sur le toit du train en marche comme eux, nous pleurons la mort de Beto qui n'a plus de ventoline, nous avons les pieds en sang après ces 4260 kms et 53 jours de fuite insensée.

Je me suis surprise à trembler comme eux, à craindre la Police des frontières ou bien, pire, des cartels peu scrupuleux.

Ce qui m'a plu dans ce livre, c'est qu'il n'est à aucun moment très glauque ; les moments atroces sont simplement évoqués, mais il n'y a pas de description à n'en plus finir, ils sont simplement suggérés, et c'est très bien comme ça.

Lecture très plaisante, très addictive, je regrette de l'avoir terminé.

Du coup, je vais lire du même auteur Une déchirure dans le ciel, avec un tout nouveau thème.

À lire pour passer un beau moment de lecture.
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American Dirt

Ce très long livre de plus de 500 pages nous fait suivre Lydia et son fils Luca d'Acapulco jusqu'en USA après l'assassinat des 16 membres de sa famille par un clan de narco trafiquants qui n'avait pas aimé le récit de son mari journaliste sur leur chef.

Nous vivons donc à travers ses yeux et ses ressentis leur fuite sur les routes, les trains, le désert ainsi que leur rencontre avec d'autres migrants et leurs différents vécus venant de toute l'Amérique du sud.

L'horreur, la peur, l'accoutumance sont très bien décrits dans ce livre qui nous parle de l'exode, de l'exil, de la recherche de la paix et du bonheur malgré le long trajet semé d'embusques qu'ils doivent traverser.
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American Dirt

Découvert par hasard, American Dirt de Jeanine Cummins est un roman prenant qui mêle 2 registres de lecture. D’un côté, il a tous les attributs de l’épopée romanesque, l’intimité partagée des personnages pour permettre l’identification du lecteur avec tel ou tel, les rebondissements, les allers-retours entre passé et présent…

Dans le même temps, en choisissant de traiter de l’immigration clandestine du pont de vue des femmes et des enfants, ce roman constitue un document étayé sur la réalité de ce phénomène qui, aux états-unis comme en Europe, occupe l’actualité sans qu’on s’attarde suffisamment sur la souffrance humaine en jeu dans ces déplacements contraints.

Sur le volet purement littéraire, l’ouvrage s’inscrit dans la tradition du roman américain sans originalité particulière.

J’ai avalé les quelques 600 pages de cet ouvrage en quelques jours. Le périple des personnages principaux m’a permis de mieux appréhender la dureté et les souffrances qui accompagne la fuite contrainte de son pays. Une œuvre vraiment intéressante et sincère!
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