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Critiques de Jennifer Lesieur (64)
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

Cette lecture fut un vrai coup de cœur. Parce qu’il propose le portait d’une femme dont on parle trop peu, je vous encourage déjà à lire ce roman publié chez @robertlaffont !



Vous avez sûrement rencontré Rose Valland puisqu’elle apparaît dans le film Monuments Men. Néanmoins, si j’aime bien ce film qui a tout de même l’avantage de mettre en lumière des héros de la guerre que l’on a tendance à oublier (comme beaucoup d’autres), ce roman nous propose de découvrir le vrai visage de cette femme qui a mené une vie discrète et dédiée à l’art, tout en prenant des risques incroyables.



Elle saura saisir les occasions d’écouter aux portes pour avoir des informations déterminantes et surtout tiendra des fiches pour suivre les œuvres facilement, pour les futures restitutions qu’elle espère. Cette femme, homosexuelle, va donc jouer un rôle important.



Je vous recommande de découvrir cette femme discrète jusqu’à sa mort. Je vous encourage aussi à découvrir cette plume que possède Jennifer Lesieur et qui arrive à nous transcrire cette biographie d’une façon très agréable, peu scolaire tout en donnant des éléments intéressants et pertinents pour comprendre cette histoire dans la Grande.



👩🏼‍💻Pour en savoir plus, mon avis complet est sur le blog
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Jack London

Cet ouvrage permet de prendre conscience de la richesse de l’œuvre de Jack London qui dépasse de très loin le roman d’aventure et écrivit même un roman de science fiction politique à la Orwell « le Talon de Fer » livre qui fut salué par Trostky lui même (!) ainsi qu’un de ses chef d’œuvres « Martin Eden » , réflexion sur le métier d’écrivain.



Cette bio met aussi en lumière les contrastes jalonnant la vie d’un homme.



Jack London prit apparemment le parti de vivre fort et intensément, de brûler la vie par les deux bouts.



Cela se traduisit par ses engagements politiques, sa curiosité son goût de l’aventure.



La partie plus trouble de sa personnalité notamment son racisme, montre que l’être humain est souvent multiples avec plusieurs facettes quelques fois contradictoires.



Il me paraît également difficile de juger moralement un homme de la fin du XIXéme siècle avec les yeux d’un homme du XXIéme siècle.



Un biographie très complète qui donne envie à la fois de relire les classiques mais également de découvrir les autres œuvres moins connues mais tout aussi intéressantes d’un des écrivains les plus lus dans le monde, et ce avec raison.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Amelia Earhart

On reste quelques instants auprès de cette aventurière qui n’avait peur de rien. Le temps s’envole assez vite. L’auteure nous laisse un peu sur notre faim car on en aurait voulu en savoir plus sur tous ces voyages, ces rencontres, ces amis… Un long chapitre sur ce qui a pu arriver à son dernier voyage intéresse un peu moins car on ne sait pas ce qui s'est passé. Surtout que c’est en rupture temporel avec le chapitre d’avant. Mais n’est pas une façon peut-être de nous inciter à aller plus loin que sa mise en bouche ? L’ouvrage se dévore assez rapidement, peut-être trop. Heureusement, en toute fin on nous donne des conseils pour se plonger dans d’autres livres consacrée à l’aviatrice.
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-8rr
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Jack London

Une très bonne biographie au sujet de Jack London qui nous permet de retracer sa vie et de découvrir ainsi les personnes; événements et paysages qui ont inspiré ses romans.
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Jack London

Comme bon nombre d'adolescent, j'ai lu "L'appel de la forêt" et "Croc Blanc". Adulte, j'ai lu "Construire un feu". Aujourd'hui, je me suis confronté à la biographie de l'auteur. C'est un homme qui a étreint la vie passionnément et avec excès. Je suis très admirative face à des individus bourrés de ressources et de talents. Engagé politique, ce début de XXème siècle connait de nombreux bouleversements industriels, économiques et sociaux. Jack naît dans une famille ouvrière. Le père qui l'élève n'est pas son père biologique. Il l'apprendra plus tard. Très tôt, il découvre qu'il a un goût immodéré pour la littératures et la philosophie. Autodidacte, il dévore tout ce qui lui tombe sous la main grâce surtout à des rencontres et à la bibliothèque municipale. Il sait qu'il deviendra écrivain. Mais son désir est contrarié par la précarité de ses proches. Il doit travailler. Il découvre l'usine aliénante. Il est saisi par le pouvoir du capitalisme. Il devient un socialiste engagé. Certains écrits comme "Le Peuple d'en bas" et "Martin Eden" révèlent l'effroyable réalité du monde ouvrier.

Il profite de la ruée vers l'or pour partir à l'aventure. Il revient avec le scorbut et un tas d'histoires à raconter. C'est le début de la reconnaissance littéraire.

Il se marie ; a deux filles qu'il ne verra presque plus après son divorce. Il se remarie avec une femme qui lui ressemble. Ensemble, il tente le tour du monde en bateau. Le tour du monde s'arrêtera en Australie. Malade, le couple rentre aux Etats-Unis. Jack London se fait construire un ranch immense. Il s'endette, boit, fume. Pas étonnant que sa santé décline rapidement et qu'il meure à quarante ans. Il a commencé sa carrière d'écrivain par des histoires courtes diffusées en feuilleton dans les magazines. Même s'il écrit des fictions, c'est un écrivain ancré dans son époque. Socialiste, il soutient la révolution mexicaine - il y sera correspondant de guerre - ainsi que la révolution russe. Dans certains récits transparaît le racisme de l'auteur. Racisme surtout envers le métissage.

Jack London est un homme complexe, moderne, visionnaire.
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Mishima

Lorsque j'avais lu cette biographie, je ne connaissais de Mishima que La Mer de Fertilité. J'avais pris cette biographie complètement par hasard, parce que la couverture me plaisait que le livre était flambant neuf.

La courte biographie de l'auteure m'avait déjà surpris: elle ne semblait pas être une éminente spécialiste de la littérature japonaise, voir même de parler japonais. Peu importait, et j'ai lu cette biographie assez rapidement.

Ma première lecture fut assez satisfaisante. J'avais le sentiment de mieux cerner Mishima, même si une personnalité aussi dense que lui restera toujours flou. Mon seul regret était que Jennifer Lesieur passait trop de temps à expliquer l'intrigue des livres de Mishima plutôt que de les analyser, mais dans l'ensemble, j'estimais avoir fait un bon choix en choisissant ce livre, qui pourrait d'ailleurs plaire à tous ceux qui veulent découvrir Mishima.



Puis, j'ai fait quelques recherches sur l'auteure et la biographie, et là, ça a été la déconvenue...Comme l'explique Iansougourmer dans sa critique, Lesieur a allègrement copiée d'autres biographies de Mishima...Ni une, ni deux, j'ai été lire quelques extraits desdites biographies, qui ont effectivement bien été plagiées, mais qui en plus offrent un portrait un peu plus fin et moins cliché de l'auteur.

Bon...Qu'en dire, alors ? Eh bien déjà, l'éditeur du livre, Folio biographie, est une bonne collection de poche. Bonne qualité de papier, de caractère...Le livre se lit bien. Ensuite, à ma première lecture, sans a-priori, cette biographie s'est révélée plutôt satisfaisante. Son plagiat m'empêche de la conseiller avec ferveur, mais néanmoins, si vous mettez la main dessus et que vous êtes curieux de la lire, ne vous gênez pas....



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Mishima

Mishima

Jennifer Lesieur

Gallimard - Folio Biographies



Yukio Mishima (1925-1970), de son vrai nom Kimitake Hiraoka, est une figure emblématique de la Littérature du XXème siècle. Son œuvre trouve sa place dans des univers proches de Georges Bataille et du marquis de Sade, pourtant à mille lieues de sa culture originelle.

En 1949, il fait une entrée fracassante à 24 ans dans le monde des Lettres nippones avec la publication de son premier roman Confession d'un masque, livre culte qui marque déjà sa singularité.

Pour les européens ou les occidentaux en général, Mishima reste un auteur sulfureux, celui des Amours interdites notamment, mais il a aussi marqué l'imagination de bon nombre d'intellectuels nihilistes (et pas qu'eux) en se suicidant à la façon des samouraïs, en commettant le dernier seppuku du XXème siècle qu'il avait déjà mis en scène dans ses pièces de théâtre, ses photos d'art, ses films ou ses nombreux écrits (dont beaucoup ne sont pas encore traduits en français!).

Vu d'Occident, notre mémoire collective ne garde que l'aspect romantique de ce suicide qui a pourtant profondément choqué la société japonaise. C'est l'occasion pour la jeune biographe Jennifer Lesieur de revenir sur la vie de Yukio Mishima, en s'attardant sur les moments clés qui ont marqué la vie de l'écrivain dans un Japon qu'il croyait condamné à la vacuité, victime d'une occidentalisation forcée.

A sa naissance sa grand-mère Natsuko l'arrache littéralement des bras de sa mère. Il vit éloigné du monde, sous son emprise, loin des autres enfants, jusqu'à l'âge de douze ans. Ce rapt amoureux le marque à tout jamais. Elle élève son petit-fils à la façon d'un seigneur d'un autre temps.

La découverte du tableau de Guido Reni, Le martyre de saint Sébastien, crée en lui un véritable choc : fantasmes, mort, jouissance, souffrance se mêlent dès lors dans ses pensées d'enfant précoce ; on retrouve quelques années plus tard ses obsessions érotiques et pornographiques mêlant Éros et Thanatos dans ses différentes œuvres.

Mishima est un « personnage » narcissique, ayant une haute estime de soi ; il est sans cesse en représentation et aime jouer de sa popularité.

Le fantasme d'un Japon ancestral qui n'existe plus, fait de samouraïs, de combat pour l'honneur et d'idéalisation de l'Empereur originel, le coupe peu à peu de la réalité de son pays qui se modernise à grande vitesse.

La dernière partie de l'essai de Jennifer Lesieur est de loin la plus captivante, elle met l'accent sur la période charnière qui met en place l'acte final, son holocauste.

L'écrivain laisse le monde des Lettres (en partie seulement, car il finit avant de se suicider le cinquième tome de La mer de la fertilité) pour former le Tatenokai (« Société du Bouclier »), sorte de milice regroupant des étudiants issus de la droite nationaliste pour défendre l'Empereur, davantage d'un point de vue conceptuel que la personne de Hirohito. Mishima nage en plein délire, croit avec une naïveté déconcertante en une certaine idée de son pays qui n'existe plus depuis des décennies mais qu'il souhaite ressusciter.

La scène du seppuku est racontée dans le détail, depuis sa préparation, près d'un an auparavant jusqu'à sa mise en scène ou sa mise à exécution le 25 novembre 1970.

Il tente un coup d'État voué par avance à l'échec pour restaurer un nouvel ordre en prenant en otage le général Mashita (« Restaurons Nippon dans son état véritable et mourons! », hurle-t-il à la foule incrédule). Mishima veut haranguer les soldats qui se massent autour du bâtiment, mais son discours minutieusement répété ne trouve pas d'écho. Humilié, il s'enferme dans le bureau du général pour se donner la mort.

Son suicide se transforme en un véritable carnage gore. Son favori, Morita, doit lui trancher la tête, mais il s'y prend à deux reprises sans y parvenir, il le blesse à l'épaule et à la mâchoire, laissant Mishima agoniser, les entrailles ouvertes, se vidant de son sang. C'est finalement un autre membre du Tatenokai qui lui tranche la tête comme le veut la tradition des samouraïs.

Avec le recul, bien que les dernières années de sa vie aient été marquées par une idéologie nationaliste farfelue, on ne peut qu'éprouver une infinie compassion pour Mishima, qui en fin de compte est mort ainsi qu'il l'a toujours souhaité. Le fantasme de son suicide l'a hanté depuis sa plus tendre (!) enfance et a alimenté toute son œuvre ; il est devenu néanmoins une finalité qui avec le temps a perdu un peu de son sens.

La biographie de Jennifer Lesieur est dans l'ensemble bien construite et référencée.

Le parallèle entre son œuvre et sa pratique du bodybuilding, une certaine vision de la beauté très classique, est fort bien interprété. L'intérêt du livre reste cependant inégal, la vie famille avec sa femme Yoko est trop peu développée et on ne sait que très peu de choses sur son rôle de père. Beaucoup de zones d'ombres subsistent notamment sur les amours interdites qui ont marqué sa vie.

Les passionnés de cet immense auteur japonais, car c'est avant tout la pertinence littéraire de son travail d'écrivain qu'il faut retenir, trouveront leur compte dans cette biographie inédite. Pour ceux qui veulent découvrir Mishima, la lecture de cet essai peut être une bonne introduction pour mieux appréhender son univers.



http://faranzuequearrieta.free.fr
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Antarctica Blues

J'ai beaucoup apprécié ce voyage immobile avec Jennifer Lesieur! Le rythme doux et contemplatif de sa croisière en Antarctique, le bon dosage entre l'expression des sentiments, la découverte de l'histoire et de l'exploration de ce continent si hostile, et les portraits animaux et humains croqués ça et là... Tout m'a transportée et dépaysée.



Au fil d'une réflexion et d'un cheminement aussi personnel et intime qu'universel, la narratrice rend compte aussi bien de la fascination incroyable qu'exerce l'immensité blanche et immaculée, que des risques que lui fait courir l'humanité. Que ce soit par cette forme de tourisme - même encore limité - comme par les actions pourtant si lointaines de nos sociétés, dont les répercussions sont de plus en plus visibles, et dramatiques.



Le blanc, le noir ; deux facettes indispensables pour comprendre à la fois l'inestimable valeur de ces terres hostiles et préservées, et la menace qu'on leur fait courir en voulant se les approprier. Un récit court, mais captivant, qui nous embarque!
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Antarctica Blues

Suite à un burn out, la narratrice (l’auteur elle même) décide de se plonger dans un tout autre environnement, loin de toute civilisation humaine et loin de la modernité.

Elle embarque pour une croisière dans les mers du sud, en dessous du 60e parallèle, direction l’Antarctique à bord d’un bateau, le MS Fram.

Plus qu’un roman et plus que le récit de la croisière dans les terres australes, cet ouvrage nous apprend l’histoire des baleiniers et des explorateurs (dont James Cook et Shakleton) qui ont découvert et cartographié cet immense étendue, nous en décrit la faune (baleines, manchots, phoques, éléphants de mer) qui l’habite, nous sensibilise aux effets du dérèglement climatique sur un écosystème très préservé et très fragile. Il nous initie à l’histoire, la géographie, la vie dans les Falklands, la Géorgie du Sud et bien sûr la péninsule Antartique. C’est enfin le récit d’un parcours initiatique vécu par l’auteur au cours de son voyage.

J’avais déjà lu un roman de Jennifer Lesieur, qui racontait son l’adolescence d’une jeune fille à Tahiti.

Je recommande chaudement (si j’ose dire) la lecture d’Antartica blues.



« Quitter son propre monde, ses structures, c’est convenance, et toute une aventure aujourd’hui. Une audace éveillant, les méfiances. Se détourne-t-on brusquement des hiérarchies, des réseaux sociaux, et on vous traite de réactionnaire avant de vous oublier. (…) À bord de ce bateau où je me sens à ma place, à chaque seconde, je trouve une autre forme de liberté. »
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

L’autrice fait débuter son récit juste avant le début de la guerre et retrace, pas-à-pas, les années de travaux et de recherche de Rose Valland, se penchant à la fois sur son action de résistante et sur sa vie privée. Le style est hyper fluide, ce qui fait que j’ai enchaîné les chapitres sans barguigner. Et pourtant, j’ai eu un peu de mal au départ, car on est toujours à mi-chemin entre récit documentaire et biographie romancée, ce qui donne l’impression d’une hésitation entre style journalistique et style romanesque. Au final, c’est peut-être bien ce qui m’a si vite et efficacement portée au travers des chapitres, car le récit n’a pas la lourdeur des essais historiques, et on est bien, finalement, dans une biographie (aucun ajout n’a été fait pour « le bien de l’intrigue »). Je connaissais vaguement l’histoire de cette résistante (car Gulf Stream avait publié un excellent documentaire sur elle il y a quelques années !) et j’ai été plus que ravie de découvrir plus avant le personnage – je trouve d’ailleurs incroyable qu’elle soit si souvent et si longtemps passée sous les radars. C’est peut-être la femme la plus décorée de la Résistance et il n’y avait aucun membre du gouvernement à ses obsèques ! ça craint !

Ce sera peut-être mon seul essai de l’année, mais je suis très contente de ma pioche ; si l’Histoire vous intéresse, je vous le recommande chaudement !
Lien : https://encresetcalames.word..
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

Rose Valland, ou une détermination à toute épreuve pour sauver coute que coute les oeuvres d’art spoliées par le régime nazi. Avec ce roman biographique, Jennifer Lesieur nous emmène dans les coulisses du Jeu de Paume où étaient stockées les peintures, sculptures et autres objets d’art pris aux juifs, où Rose Valland oeuvrait en cachette en répertoriant tout ce qu’elle voyait passer : convois, destinations, noms de famille et autres précieux renseignements indispensables à la restitutions des objets. Très secrète et dévouée, elle se battra corps et âme toute sa vie, contre les allemands, contre ses supérieurs qui parce que c’est une femme, la jugent incapable. Malheureusement quelque peu oublié par l’Histoire, son travail a permis aux plus grandes familles de retrouver leurs trésors d’après-guerre et de garder saines et sauves des centaines d’oeuvres d’art. On sent Jennifer Lesieur, presque qu’autant que Rose, passionnée par son travail de recherche et d’écriture, rendant la lecture absolument captivante.
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Passage du cyclone

La première fiction de l'autrice de plusieurs biographies est un délicat roman d'initiation, au paradis et à son envers.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Mishima

A PROPOS DE MISHIMA



Mishima est un grand écrivain. Je l'affirme sans l'avoir lu. Il suffit de s'en tenir à une opinion généralement très favorable. Peut-être se révélera t-il incompréhensible, inaccessible, ennuyeux, exotique, peut- être serai je ébaubi, ébloui, epaté ? Je le saurai quand j'attaquerai un de ces ouvrages. Mon opinion n'aura de portée que celle qu'on lui accordera, ni plus ni moins. En tout cas, si Ordre du Mérite il y a, Mishima fait partie des heureux élus (Collection Quarto chez Gallimard, étape avant la Pléiade à n'en pas douter).



Ce qui m'amène à ceci....



Si j'étais écrivain japonais-Yasunari Bialoti, Junishiro Balioto, Kazuro Bialota-, j'adopterais un perroquet qui rigole, un ara qui rit, ce qui m'éviterait d'avoir à le faire en cas de condamnation pour un goût affirmé concernant les calembours les calembredaines, les calendes grecques et autres calamités. Autant pour Carlos, la Justice japonaise, raide comme elle-même, a su démontrer sa dureté de verre de sécurité (Dura lex, sed lex), autant elle se satisferait de se montrer clémente se contentant de saluer Pukku, mon ami ara de Yokohama....Sauvé...Merci qui ? Merci Pukku...



P.S. : je sais...vous avez raison...mais on reste dans le domaine littéraire. La compassion sert de soubassement aux Vertus Théologales et Cardinales.



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Tu marcheras dans le soleil

Mais quelle biographie, ou plutôt récit de vie que celle écrite par Jennifer Lesieur et consacrée à Bruce Chatwin… étonnant personnage… beau (ça oui), solaire, cultivé, doué d’un œil acerbe, conteur, inventeur d’histoire (menteur aussi, un peu), Bruce Chatwin a la bougeotte, le goût pour l’aventure, pour l’ailleurs qui lui vient, sûrement, de ces premières années, pendant la guerre en Angleterre où il changeait sans cesse de lieu pour éviter les bombardements… ou aussi de ses ancêtres, de leur cabinet de curiosité, de cette envie de vivre, de découvrir, de marcher là-bas, plus loin.



Jennifer Lesieur nous explique son attraction, ses coïncidences et sa « rencontre » avec Bruce…

Et là, elle déroule, sans que cela soit lourd, ampoulé ou une accumulation de faits…

Elle dresse un portrait d’un homme mystérieux, fascinant, fuyant mais proche, humain et terriblement complexe… comme nous tous.

Je dois avouer avoir été touchée par cette biographie et les sentiments qu’elle y développe pour les avoir éprouvés moi-même avec Louis Geandreau.

Reste que Bruce Chatwin, son œil de photographe, sa plume, ses récits, sa beauté solaire et sa retenue malicieuse ne peuvent que combler l’amatrice des aventuriers que je suis… explorateurs ou écrivains…

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Mishima

Mishima, personnage ô combien sulfureux mais que Jennifer Lesieur sait rendre passionnant grâce à un style concis mais percutant. À l'image du personnage décrit qui prend aux tripes, qui bouleverse à travers la nature de ses excès qui se heurtent à une éthique que beaucoup ont refusé de comprendre. Excellent ouvrage empreint de la neutralité de ton nécessaire. Je le recommande!
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Antarctica Blues

Tout d’abord, un grand merci à Net Galley et aux éditions Stock pour cette belle découverte. Ce roman n’est pas que le récit de deux voyages (regroupés en un seul) effectués par l’autrice. Au fur et à mesure de cette lecture, on apprend l’histoire des explorateurs qui ont découvert cet immense continent glacé, l’ont décrit et cartographié. Jennifer Lesieur nous raconte leurs aventures, mais elle décrit aussi la vie des chasseurs et des baleiniers qui ont contribué à détruire une partie de la faune. Elle peint avec précision les animaux qui y survivent, manchots, éléphants de mer, baleines à bosse, phoques… On prend conscience qu’ils souffrent du réchauffement climatique et que leur survie est menacée.

Si, au long de ce livre, on voit le cheminement intérieur suivi par l’autrice, on est bien obligé de se poser la question de cette forme de tourisme.

Pour ma part, ma première réaction a été de me dire qu’un tel voyage m’intéresserait. Puis, j’ai réfléchi : il y a non seulement la croisière en elle-même, mais le voyage en avion vers Ushuaïa, l’équipement approprié pour affronter des températures très basses, équipement qui ne servira plus par la suite… Le bilan carbone n’est pas bon ! De plus aucune mission ne m’attend en Antarctique.

Aussi, c’est décidé, je n’irai pas. Mais je pourrai rêver à ces grandes étendues enneigées vierges de toute pollution humaine, à ces eaux limpides et fraîches, à ces grands icebergs qui dérivent lentement, à cette faune à admirer et à préserver.
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Passage du cyclone

Quand on vit dans une île du Pacifique Sud, il faut s’attendre à subir un jour un événement climatique de type tempête tropicale, ouragan ou cyclone. C’est le thème de mes lectures du week-end. Un cyclone vécu par une ado popa’a farani (française) à Tahiti, l’occasion pour elle de découvrir que d’autres tempêtes (plus intimes) peuvent être vécues par ses camarades de lycée comme Tumata.
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

Je ne connaissais pas du tout Rose Valland et je suis bien contente d'avoir remédié à cette erreur ! Rose Valland est une femme passionnante et j'ai été impressionnée par le courage dont elle a fait preuve pour protéger les œuvres d'art. J'ai particulièrement aimé le passage dans lequel Rose Valland se rend au château de Neuschwanstein car y étant moi même allé il y a quelque mois, je n'ai eu aucun mal à m'imaginer sa fascination face à ce majestueux château. Merci à Jennifer Lesieur d'avoir si bien raconté son histoire et de faire sortir Rose Valland de l'ombre !
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Dans les bois, nos racines

C'est une belle promenade en forêt que nous propose ce livre. On se retrouve transporté au milieu des arbres tout au long du récit de l'auteur. Elle nous partage ses ballades immersives et ses rencontres avec des forestiers, des historiens, des druides. J'ai beaucoup aimé la sensibilité et l'humilité avec lesquelles l'auteur aborde son sujet. Après cette lecture, j'ai très envie d'approfondir ce sujet auquel je suis déjà très sensible.
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Rose Valland, l'espionne à l'oeuvre

La vie de Rose Valland, qui a sauvé 60 000 œuvres d’art pillées par les nazis lors de la Seconde guerre mondiale, se lit comme un roman d’aventures dans un récit historique passionnant.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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