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Citations de Jim Fergus (863)


Jim Fergus
- Pour faire court, répond Gertie, ça veut dire que les colons profitent d’ un droit divin, que Dieu lui-même leur a donné. Le droit de voler la terre aux Indiens, alors que l’Etat a garanti aux mêmes indiens, par le traité de Fort Laramie en 1868, qu’ils en étaient propriétaires. Seulement, dés qu’on a découvert de l’or, il y a quelques années dans les Black Hills, l’Etat, toujours lui, a décidé de les reprendre, comme quoi son traité n’est plus valable.
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En même temps, les femmes de la tribu exercent une influence non négligeable sur le déroulement des activités quotidiennes, et on les consulte constamment sur tous les sujets qui ont trait au bien-être du Peuple. Mon bien cher Little Wolf, par exemple, place au-dessus des conseils de tous les autres hommes-médecine ceux d'une très réputée femme-médecine elle-même, Woman who Moves Against the Wind. Et, s'il est loin de partager mes opinions sur nombre de questions, il les écoute toujours très respectueusement. La société blanche aurait sans doute bien des choses à apprendre des sauvages sur le plan des relations entre les sexes.
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Je vois que vous êtes une femme solide et, bien que vous le niiez, je vous sais courageuse. Les Kelly m'ont assuré aussi que vous étiez bonne cavalière. Voilà toutes les qualités que je recherche chez une guerrière. Plus une autre : la colère.
− La colère ? Pourquoi ?
− Parce qu'elle attise le désir de vengeance.
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13 avril 1875
Eh bien, nous voilà enfin à Fort Laramie, l'endroit le plus sale, le plus misérable, le plus perdu que Dieu ait bien voulu nous donner ! Il semble que nous ayons quitté il y a cent ans les prairies de Chicago qu'on dirait luxuriantes, comparées à ce désert poussiéreux de rocaille, Seigneur !
Logées dans les quartiers militaires, nous dormons sur de petits lits de bois brut – tout ce qu'il y a de primitif, vraiment inconfortables... pourtant je ne devrais pas encore employer ces mots. Dans quel genre d'inconfort devrons-nous vivre dans quelques temps ? Nous allons rester ici une semaine, nous dit-on, ensuite nous serons escortées par un détachement de l'armée jusqu'à Camp Robinson où nous ferons enfin la connaissance de nos maris indiens. Je suis convaincue d'être parfaitement dérangée, comme toutes les autres. Il faut quand même être vraiment folle pour rejoindre de tels lieux de son plein gré, non ? Accepter de vivre chez les sauvages ! Et en épouser un ! Mon Dieu, Harry, comment as-tu pu les laisser m'écarter de toi ?
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Jim Fergus
« Je pense que tu sais comment ils m’ont surnommée ? Le révérend Hare vient de m’en donner la traduction : Falls Down Woman (Celle qui tombe par terre). Du fait que je suis si maladroite. » Les sauvages se basent d’évidence sur les caractéristiques physiques des individus pour leur trouver un nom et, de fait, cette pauvre Martha est parfois gauche. Elle trébuche et culbute à longueur de temps.
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Enlacés dans l'eau, mes bras autour de son cou et mes jambes à sa taille, nous flottions, Little Wolf et moi, et flottions encore... Nos corps glissaient doucement l'un contre l'autre, à l'aise et familiers dans cette eau tiède, soufrée, presque huileuse sur nos peaux. N'avons-nous pas été envoyées ici pour enseigner aux sauvages notre mode de vie ? Pourquoi les choses de la chair ne feraient-elles pas partie du programme?
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Je croyais naïvement que j'en avait le droit,comme tout citoyen ou toute autre femme.Tôt un matin,je n'étais pas encore levée quand le diacre est arrivé chez nous ,accompagné par le shérif et deux médecins souvent présents lors de nos lectures de Bible.J'ai à peine eu le temps d'enfiler une robe de chambre!
En présence de ces messieurs,le bon pasteur m'a expliqué que,selon les lois de l'Illinois ,tout mari avait le droit d'envoyer son épouse à l'asile.Il avait rempli les papiers nécessaires ,la chose etait parfaitement légale .Il semble qu'on m'ait déclarée folle parce que j'avais perdu la foi....
J'ai été arrachée à mon domicile sans même qu'on m'autorise à dire au revoir à mes trois enfants.Après quoi j'ai passé deux ans dans cette affreuse institution.
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Même en enfer, on sait pas ce que c'est, la vengeance d'une mère.
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La folie est considérée par les Cheyennes comme un don de Dieu, c'est pourquoi les égarés sont traités avec beaucoup respect, même avec révérence, dans cette société.
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Quand j'étais petit, à Chicago, je prenais un malin plaisir à raconter le soir à mon jeune frère Jimmy toutes sortes d'histoires à faire peur à propos de notre ancêtre dérangée, May Dodd. Celle-ci, après avoir été internée dans un asile de fous, s'était enfuie pour vivre chez les Indiens - c'est du moins l'étoffe relativement vague, mais facile à broder, d'une légende familiale tenue secrète.
Personne dans la famille ne nous a jamais vraiment parlé de notre arrière grand-mère May. Au sein des classes aisées la folie d'un aïeul est pour tous un sujet de profond embarras.
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j'ai pleuré d'avoir tant parlé,
j'ai pleuré la peur et les souffrances de ma petite fille à la fin de sa vie,
et dont le souvenir me hantera jusqu'à la fin de mes jours.
]'ai pleuré la tendresse muette que cet homme me témoignait.
P256 Molly
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Quand un jeune enfant meurt (. . .) ce moment-là détermine la
suite.
Tout ce qu’il y avait avant, ce que nous étions, ce qu'il était,
tout ce qu’il aurait pu devenir, et nous avec lui,
tout cela disparaît,
effacé comme un coup de craie sur un tableau noir.
Et nous disparaissons ensemble.
P 157
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Puis c'est la Norvégienne du Minnesota, Astrid Norstegard, qui a levé une main hésitante.
− Chez moi, tout le monde vivait de la pêche, a-t-elle dit. nous n'avions pas besoin de chevaux, car notre monde était bordé d'eau. Mais, comme nous toutes, j'ai voyagé à cheval derrière l'Indien qui m'a amenée ici. Considère-t-on que je sache monter ?
− Non, ma petite dame. Rien à voir. Ce n'est pas parce qu'on voyage en train qu'on sait en conduire un.
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" Ainsi, reprit-il enfin, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s'épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les privilèges qui y sont associés. "
A ce moment précis de l'allocation du chef, Julia, l'épouse du président, perdit brusquement connaissance et tomba de sa chaise, évanouie, presque morte, en émettant un long râle comparable à celui d'un bison femelle atteint d'une balle en plein poumon (plus tard, dans ses mémoires, Julia Dent Grant devait affirmer que son évanouissement n'était pas dû à l'idée insupportable que ces sauvages puissent s'accoupler avec de jeunes Blanches, mais à la chaleur étouffante qui régnait ce jour-là dans la pièce).
Tandis que l'on accourait au secours de la First Lady, le président, empourpré, se leva difficilement. Little Wolf comprit qu'il était ivre, ce qui, vu la solennité de la cérémonie, constituait un sérieux manquement au protocole. (...)
Titubant, Grant s'était redressé et, rouge comme une écrevisse, il cria : " Outrage ! Outrage ! " en montrant Little Wolf du doigt.
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Les Cheyennes croient que tout ce qui s'est passé quelque part continue d'exister dans la terre... depuis les premiers cris des bébés qui ont ouvert les yeux jusqu'aux derniers chant de mort des mourants...
Toutes les joies et les peines de la vie à la mort, tout le sang versé dans le sol pendant des générations, la terre est imprégnée de la longue histoire du Peuple.
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Jadis, bien sûr, les tribus avaient toutes différents noms pour s'appeler elles-mêmes et entre elles - des noms qui ont évolué au fil du temps. Nous autres Cheyennes étions les Tsistsistas, ce qui, dans notre langue, signifie les humains, à distinguer des ours, des bisons, des oiseaux, des poisons, des chevaux, etc. Un nom humble et sans prétention qui sou-entend que nous faisons partie du monde animal, sans pour autant nous estimer meilleurs, ni supérieurs - juste différents.
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C'est une terre de collines aux contours accidentés. On y trouve le pin à pignons, l'épicéa, le genièvre, le cèdre et des chênes arbustifs. La région est en même temps aride et magnifique, bordée d'escarpements rocheux continués par des pentes boisées qui se terminent en vallées, dont les berges broussailleuses ouvrent sur des herbages et d'autres vallées cachées.
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Je ne peux m'empêcher de penser une fois de plus que l'homme est bel et bien une créature brutale et imbécile. Est-il une autre espèce sur terre qui tue pour le plaisir ?
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- Écoute, Jon, ton peuple a massacré les bisons des plaines. Nous en étions réduits à manger nos chevaux et le bœuf que l'État expédiait dans les réserves. Bien souvent de la viande pourrie, d'ailleurs. C'est à cette époque que nous avons commencé à tomber malades, physiquement et mentalement. Nous avions coexisté avec les bisons pendant un millénaire. Nous dépendions d'eux pour tout, c'était un véritable mode de vie. Nous les considérions comme nos frères. Pas simplement des frères : "nos" frères. Ils faisaient partie de la famille. Je parie que tu n'as jamais regardé un bison en face. Ils ne sont pas inexpressifs, comme vos vaches. Ils ont un œil intelligent, presque sage, avec quelque chose d'humain.
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Pendant nos pérégrinations, nous avons constaté, Wind et moi, les effets de la ruée vers l'or et les terres agricoles. Les grands troupeaux de bisons ont été décimés, des races étrangères de bovins introduites. Les sols sont forés, défigurés, dégradés pour en extraire ces trésors cachés auxquels les Blancs sont si attachés. Partout l'on construit des voies ferrées, des villages, des ranchs, des forts pour l'armée. Alors, oui, la terre qu'ont toujours connue les Indiens disparaît sous leurs yeux.
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