AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jirô Taniguchi (2161)
Quartier lointain - Intégrale

N'ayant jamais lu de manga mais aimant quand même la BD, je me suis lancé dans cette lecture sans trop y croire et j'en ressors éblouie ! Pour une première, je n'aurais pas pu mieux choisir. L'histoire m'a bouleversée, cet homme de 48 ans, qui se retrouve subitement projeté à l'époque de ses 14 ans et qui essaie de comprendre ce qui a pu pousser son père à quitter sa famille du jour au lendemain, m'a questionnée et remuée. Que ferions-nous si ça nous arrivait à nous ? Si nous nous retrouvions à revivre notre adolescence tout en gardant nos souvenirs et notre savoir d'adulte ? Qu'épouverions-nous à revoir nos grands-parents, nos parents qui nous ont quitté ? Est-ce que nous serions tentés de changer le passé et donc de nous construire un avenir différent ? Ça fait longtemps que je n'avais pas eu un coup de coeur pareil pour un auteur et je suis déjà en train de lire un autre de ses ouvrages.
Commenter  J’apprécie          20
Terre de rêves

Jirô Taniguchi est un auteur d’exception qui n’a pas besoin de parler de guerre, cataclysme ou génocide pour nous émouvoir. C’est avec les petits détails du quotidien qu’il parvient à libérer l’émotion, que ce soit une simple balade en rue ou un repas au restaurant : il ne lui faut pas plus, et c’est ce qui fait la grandeur de ce narrateur hors paire.



Dans cet album qui regroupe cinq nouvelles initialement parues au Japon entre 1991 et 1992 dans Big Comic, Taiguchi va chercher son inspiration dans le quotidien d’un couple sans enfants, tout en s’inspirant de sa vie personnelle et des derniers instants passés aux côtés de son vieux chien.



Ce sont des histoires toutes simples, mais comme d’habitude Taniguchi parvient à en extraire ce qu’il y a de plus profond. En abordant l’affection que porte ce couple à leur chien, à leurs chats ou à leur petite nièce, de façon intimiste, il parvient à aborder des sujets profonds comme la vieillesse, la mort et le rapport entre l’homme et l’animal.



Le dernier récit, lui, s’éloigne du style contemplatif que l’on retrouve également dans ses chef-d’œuvres "Quartier Lointain", "Le Journal de mon père" ou "Un ciel radieux", pour aborder deux thèmes que Taniguchi maîtrise également à merveille : la montagne et la nature. Ce dernier récit qui se déroule dans un environnement totalement différent que les quatre précédents peut donc ne pas paraître à sa place à première vue, mais étant donné le rapport qui s’installe entre l’alpiniste dont il est question et la panthère des neiges, on y retrouve également ce rapport entre l’homme et l’animal, même si ici cet animal n’est pas vraiment domestique.



Ce n’est peut-être pas le meilleur Taniguchi, mais c’est du Taniguchi et cela suffit amplement à mon bonheur. Notons également que dans la postface de "Un ciel radieux", on apprend ce qu’est devenu le chat de Taniguchi qui se nomme Boro, et dont il est question dans une de ces cinq nouvelles.

Commenter  J’apprécie          20
Le sommet des dieux, tome 2

Afin de retrouver l'appareil photo de l'alpiniste Mallory disparu sur l'Everest dans les années 20, Fukamashi va d’abord tenter de retracer la vie de celui qui a retrouvé cet appareil : le mystérieux alpiniste japonais Habu Jôji !

Interrogeant tous ceux qui auraient été en contact avec Habu, il découvrira vite la parallèle qui le lie à un autre alpiniste japonais légendaire : Hase Tsuneo.



A l’aide de paysages de montagne impressionnant Taniguchi parvient à décrire avec suspens le combat de ces deux héros face aux sommets du monde et dissipe tout doucement la brume qui entoure le passé de Habu Jôji.



Fabuleux !
Commenter  J’apprécie          20
Le sauveteur

Dans ce one-shot Jirô Taniguchi tente de changer de genre en nous livrant un polar. Mais, malgré une enquête de plus de 300 pages concernant la disparition d’une jeune adolescente nommée Megumi, Taniguchi va tout de même se raccrocher à des thèmes qui lui sont chers et que l’on retrouve dans plusieurs de ses chefs-d’œuvre.



Tout d’abord, il y a le thème de la famille, véritable moteur de la quête de Shiga, qui fera tout pour retrouver la fille de son meilleur ami. Des valeurs familiales qui avaient déjà fait mouche dans "Quartier Lointain" et "Le journal de mon père", pour ne citer que deux de ses meilleures œuvres.



Ensuite, il y a le thème de l’alpinisme et du dépassement de soi-même, que l’on avait également retrouvé dans "K" et qui fit le succès de la sublissime série "Le sommet des dieux". Néanmoins, si l’alpinisme est également un des moteurs de cet album, le récit s’éloigne de la montagne dès les premières pages pour faire place à la ville de Tokyo et le quartier de Shibuya en particulier.



Ce changement de décor permettra à Taniguchi de mettre le doigt sur quelques déficiences de la société nippone, tout en lui permettant de se donner pleinement au niveau du dessin, en dessinant les immeubles japonais de manière impressionnante.



Graphiquement, on retrouve d’ailleurs ce dessin splendide dont Taniguchi a le secret et qui a déjà su créer un pont vers le manga pour plusieurs lecteurs de franco-belge. Et s’il est indéniable que l’auteur a déjà su créer de plus beaux ponts, nul doute que plusieurs franchiront celui-ci avec grande satisfaction.

Commenter  J’apprécie          20
Le promeneur

Dans la lignée de "L'Homme qui marche", "Le Promeneur" est un album extrêmement contemplatif où les auteurs se ‘contentent’ de suivre les balades d’un homme à travers la ville de Tokyo. Mais, alors que Jirô Taniguchi ("Le sommet des dieux", "Quartier Lointain", "Journal de mon père", "Un ciel radieux", "Le Sauveteur", ...) mettait en images ses propres errances dans "L'Homme qui marche", le scénario est ici de Masayuki Kusumi ("Le Gourmet solitaire").



Les auteurs livrent huit promenades indépendantes et suivent un homme qui marche sans but en flânant au gré du hasard des rues et des ‘évènements’. Si l’action n’est pas au rendez-vous, ces balades nous apprennent à prendre le temps de regarder autour de nous et de nous émerveiller avec ces petites choses insignifiantes qui nous entourent. Cette histoire où le texte n’est pas légion et qui se contente finalement de prendre son temps pour suivre un homme qui ne fait rien à part marcher et regarder autour de soi, se lit donc assez vite.



Au niveau de la forme, les éditions Casterman ont opté pour le même grand format cartonné que "La montagne magique", ainsi que pour un sens de lecture occidental. Si le dessin tout en finesse et emplie de poésie de Jirô Taniguchi sied parfaitement au ton du récit, le papier glacé choisi par l’éditeur est une véritable abomination et gâche une grande partie du travail du mangaka.
Commenter  J’apprécie          20
K

Voici le récit idéal pour ceux qui n’ont pas encore eu leur dose d’ascensions de faces nord de géants de la montagne en plein hiver avec Le sommet des dieux. Ce récit produit par Taniguchi en association avec Shiro Tosaki sept ans avant Le sommet des dieux, peut également servir d’apéro pour ceux qui doivent encore s’attaquer aux copieux 5 tomes de cette dernière série.



Au centre du récit on retrouve Kei, alias « K« , un alpiniste hors normes aux origines mystérieuses et probablement un des seuls hommes sur terre dont la femme préfère qu’il ne se rase pas. Avant chaque ascension où K estime ses chances de survie à moins de 10%, il fait sa fameuse ‘toilette de la mort’ et nous enlève sa grosse barbe au grand damne de sa compagne. Et quand on sait que pour tous les sauvetages périlleux ou les ascensions quasi impossibles, les sherpas font appel à K, autant vous dire que le garçon est souvent rasé de très près.



Cet album va donc nous conter cinq aventures incroyables de ce K. Des aventures où l’on retrouve la même ambiance et le graphisme incroyable de la série Le sommet des dieux. La seule différence se trouve dans le scénario moins réaliste par moment à cause de quelques scènes un peu tirées par les cheveux (comme cette ascension sur les mains, poussée par des vents ascensionnels), mais qui accentuent encore le mythe autour de « K« .



Bref, encore de l’excellent Taniguchi dans cet album de 285 pages qui se termine par une publicité pour la Fédération Française de la Montagne et de l’Alpinisme. A quand une pub pour la NASA à la fin d’un tome d’Universal War One ?
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          20
Le journal de mon père

Dessin et texte d’une grande douceur, pudiques, nimbés d’une délicatesse toute nippone.
Commenter  J’apprécie          20
Le journal de mon père

L’histoire est celle de Yoichi, un homme ordinaire qui vit à Tokyo avec sa femme, qui apprend le décès de son père à qui il n’a pas rendu visite depuis dix ans et se retrouve obligé de retourner dans sa ville natale pour aller aux funérailles.

Pour lui, son père a toujours été un inconnu avec lequel il n'a jamais été très intime. En effet suite au divorce avec sa mère durant son enfance et à l'abandon et l’incompréhension qu'il a ressentit suite à ses événement il avait du ressentiment envers lui.

Durant la veillée funèbre, à travers les souvenirs de son enfance et les histoires de famille et d'amis, il découvre une image de plus en plus complexe de son père et de sa relation avec sa mère, des choses dont il ne savait presque rien ou qu'il avait sciemment ignoré et cherché à fuir. Il voit d'un œil nouveau les événements de son passé qu'il avait refoulé et se rapproche de ce père dont il a été si éloigné durant toute sa vie.



C'est une histoire touchante aux thématiques assez universelles où l'on développe un lien avec les expériences des personnages. On ressent de la nostalgie, des regrets, de l’authenticité et on en vient à se questionner sur ses propres rapports avec sa famille et son passé.



Aussi le trait fin de Jiro Taniguchi est propice à de décors très soignés et réalistes. Il parvient à créer un style graphique très classique et beau qui permet de retranscrire d'autant plus les sentiments de ses personnages et la complexité de leurs émotions et de leur personnalité.
Commenter  J’apprécie          20
Le promeneur

Jiro Taniguchi est l'un de ces auteurs ultra prolifique à la bibliographie très variée chez lequel j'aime picorer de temps en temps. Ayant déjà lu une grande partie de ses oeuvres majeures, je me retrouve à découvrir maintenant des titres plus discrets, qui ont moins fait parler d'eux, comme Le promeneur qu'il a co-signé avec Masayuki Kusumi.



Un peu comme dans Le gourmet solitaire, où il avait également collaborée avec Masayuki Kusumi (ce que je découvre en écrivant ces mots), l'auteur décide de nous faire voyager dans les rues et ruelles de la ville de son héros, le temps de huit promenades qui sont autant d'histoires indépendantes.



J'aime assez ce concept. Cela offre une lecture très apaisante où le lecteur suit un héros qui aime flâner et se rappeler ainsi des souvenirs de son enfance, des souvenirs de ses années d'étudiants, ou encore du Japon d'autrefois. Avec de petites anecdotes qui n'ont l'air de rien, le mangaka retranscrit toute une période. Il ravive en nous la flamme des souvenirs d'autrefois et la passion qu'on peut avoir pour l'ancien. Pour autant, ce n'est pas un message contre la modernité, juste peut-être contre l'urbanisme galopant et non raisonné.



L'auteur fait surtout l'éloge de la marche, la promenade, la flânerie, comme moyen de se déplacer d'abord, pour montrer qu'il y a des alternatives aux transports en commun quand on a le temps, mais également comme moyen de réfléchir, philosopher ou se vider la tête. La marche se présente alors comme une forme de thérapie douce et j'aime beaucoup cette philosophie que j'aimerais bien appliquer à mon quotidien, même si moi je n'ai pas près de chez moi de lieux aussi charmants que ceux du héros.



Car en effet, Taniguchi, magnifie la ville et ses endroits cachés. En suivant les pérégrinations de son héros, nous découvrons de jolies petites ruelles, des allées cachées, des vues inconnues et charmantes, mais également des vieux bouibouis ou des échoppes plus anciennes et traditionnelles. Tout est vraiment propice à l'émerveillement alors que ce sont juste des endroits de notre quotidien, mais à travers le regard du mangaka ils prennent une toute autre dimension. C'est beau et apaisant à la fois.



Le revers de ce genre de titre, c'est que le héros n'a pas vraiment de personnalité et qu'il n'y a pas de tension narrative. On sait juste qu'il est en couple, qu'il bosse dans une petite entreprise dans un job alimentaire, qu'il a fait de la musique autrefois et qu'on lui a volé récemment son vélo, ce qui l'oblige à se mettre à la marche. Pas de fil rouge non plus entre les histoires, on passe d'un quartier à l'autre, d'un lieu à l'autre le temps d'un chapitre portant toujours le titre de l'élément emblématique de l'histoire qui va suivre, élément souvent anecdotique mais qui apporte quand même une forme de morale à l'histoire.



Stylistiquement si vous avez déjà lu du Taniguchi, vous ne serez pas dépaysé ici. On retrouve sa patte si emblématique que ce soit dans le rythme lent et posé ou dans les dessins clairs et réalistes. Rien que de très classique pour lui mais ça fonctionne à chaque coup sur moi. Je me sens calme et apaisée en le lisant et j'admire à chaque fois les décors et les paysages qu'il met en scène avec beaucoup de vie.



Au final, les histoires de ce Promeneur ne sont pas des histoires que je garderai précisément en mémoire je pense, mais l'ambiance, elle, je m'en rappellerai et j'aurais probablement envie de m'y replonger de temps en temps, pour m'évader ou me détendre. C'est déjà une bien belle réussite.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          20
La montagne magique

Bel ouvrage bd jeunesse où Ken-ichi vadrouille avec ses amis dans une montagne, qui hébergeait un château autrefois. Ces moments lui étaient indispensables car il est avec sa soeur, orphelin de père et avec une mère très malade. Un jour il est attiré par le musée et une salamandre commence à lui parler.

Jiro taniguchi nous délivre une belle ode à la nature. On retrouve l'esprit de Miiyazaki que ce soit dans le trait ou dans l'histoire , avec des êtres surnaturels typiques de la culture japonaise.
Commenter  J’apprécie          20
Les Gardiens du Louvre

i beaucoup aimé retrouver les dessins de Taniguchi : beaucoup de finesse, de délicatesse et cette fois en plus ils sont en couleur, ce qui ajoute encore à la beauté des dessins. L'auteur nous offre de très belles images de Paris et du Louvre, autant du monument que des œuvres d'art qu'il abrite.



L'histoire m'a un peu moins plu du fait que l'intrigue oscille entre réalité et inconscient. Par contre, j'ai trouvé intéressant de découvrir le Louvre sous différentes coutures : le musée surpeuplé, les réserves interdites au public, le passé du musée (l'évacuation des œuvres d'art pendant la Seconde Guerre Mondiale), les œuvres majeures (la Joconde, la Victoire de Samothrace...), les artistes que le héros rencontrent dans ses "rêveries" (Corot, Van Gogh...), etc.



Au final, j'ai passé un très bon moment avec Les Gardiens du Louvre, surtout grâce aux dessins tout en élégance de Taniguchi.
Commenter  J’apprécie          20
Les années douces, tome 1

Je suis partagée : les dessins m'ont beaucoup plu, l'histoire nettement moins.



Ce n'est pas que l'histoire soit mauvaise, mais le rythme est très lent et il ne passe presque rien même si ce "presque rien" illustre la façon dont se lient peu à peu deux personnes qui semblent n’avoir rien en commun, si ce n’est le goût pour certains plats typique de la cuisine japonaise.



Par contre les dessins sont très beaux, délicat et riches en détails. J'ai cependant trouvé que les dessins en noir et blanc peinaient à rendre justice à tous les petits plats qui occupent une place presque aussi importante que les deux personnages dans le récits : sans les couleurs, difficile de faire passer ce qui rend un plat appétissant (odeur, couleur...).



Le second tome me permettra peut-être d’apprécier davantage l’histoire dans sa globalité.
Commenter  J’apprécie          20
Quartier lointain, tome 1

J'aime le postulat de base : se retrouver dans sa peau, quelques années en arrière, avec toute la mémoire de ce qui s'est passé. Qu'est ce qu'on change ?

Le héros de 48 ans se retrouve dans sa peau à 14 ans. Une occasion pour lui d'observer son père, qui va abandonner son foyer. L'occasion aussi de frimer auprès de ses amis en "prédisant" l'avenir.

Un manga hyper attachant, beaux dessins, belle histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Quartier lointain - Intégrale

Un de mes premiers mangas, et quel manga! Une ode à l'enfance, à la vie.
Commenter  J’apprécie          20
Le gourmet solitaire

Le gourmet solitaire met en scène un homme d'affaires qui prend ses repas seul dans divers restaurants.

Chaque déjeuner est prétexte à découvrir des spécialités japonaises.

Chaque déjeuner permet de lire dans les pensées de cet homme : c'est un mélange de souvenirs, de réflexions sur la vie, ou sur le lieu qui l'entoure.

Je n'ai pas été touchée par ces déambulations culinaires pas plus que je n'ai été sensible aux émotions de l'homme.

J'ai apprécié les illustrations sobres, en noir et blanc. Elles transmettent une ambiance mélancolique.
Commenter  J’apprécie          20
Terre de rêves

Je suis ravie de retrouver l’univers de Jirô Taniguchi. Cette douceur et cette bienveillance ont un grand effet sur moi. Dès que j’ouvre un livre de ce mangaka, je fais abstraction de tout ce qui se passe autour. Bien que je préfère ces opus plus intimistes, ses » tranches de vie » comme on les appelle, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire » Terre de rêves « .

Amoureux des animaux et de la nature, cette bande dessinée, plutôt courte, est faite pour vous.

Dans ce volume, exceptée la dernière histoire, il est question d’animaux . D’un couple qui veille sur leur chien durant ses derniers jours et qui par la suite prendra soin d’un chat. Les liens entre Hommes et animaux sont vraiment très forts. La douceur des mots et la délicatesse des dessins rendent cette relation très belle.

S’ajoute à cela, un thème récurrent chez Taniguchi : celui des Hommes, des relations de couple et de l’importance de la famille. On sent la tristesse qu’éprouve le couple à vivre à deux seulement et la joie que ces deux êtres éprouvent lors de la visite de leur nièce.

La bande dessinée s’achève sur un homme pris entre sa passion pour l’alpinisme et son désir de vivre une vie de famille. Difficile de tout concilier…

Une bulle de douceur…
Lien : https://labibliothequedeceli..
Commenter  J’apprécie          20
Le journal de mon père

Le Journal de mon père c'est avant tout une belle histoire qui met en exergue toute une palette de sentiments ressentis par le personnage principal, rendant ce récit très émouvant.



Dans ce manga j'ai découvert une histoire touchante qui nous raconte le retour dans son village natale d'un père de famille suite au décès de son propre père. Un père avec lequel il n'avait plus de contact et ce depuis sa tendre enfance alors que ses parents divorcent et que le jeune Yoichi considère son père comme responsable du départ de sa mère.

Lors de son retour, pendant la veillée funèbre, le héros remonte le fil de sa mémoire, revisitant ses souvenirs avec un nouvel éclairage et découvrant enfin ce qui s'est réellement passé entre ses parents et l'homme qu'était vraiment son père. J'ai trouvé que le récit était particulièrement bien mené, utilisant les retours en arrière vers l'enfance du héros à bon escient.



A lecture de ce texte, je n'ai pas réussi à déterminer s'il fallait, ou non, que j'ai pitié pour Yoichi et son père face à cette relation familiale qu'ils ont vécu. Ce récit est terriblement poignant, il montre l'importance de dire ce que l'on a sur le cœur à ses proches avant qu'il ne soit trop tard.



La lecture de ce texte permet également de découvrir certaines coutumes de la culture japonaise, comme les relations familiales, le remariage fréquent en cas de veuvage ou de divorce ou encore la notion de devoir ou la fête rendue en hommage à un défunt au moment de son décès.



Les dessins qui composent ce manga semblent anciens (le titre date des années 90), mais ce sont des dessins simples et efficaces, les personnages semblent plus réels que dans certains mangas actuels où les expressions sont souvent exagérés.



En somme il se dégage une grande douceur, mais également une grande douleur face à la perte de cet être cher, de ce récit poignant à souhait dont je ne peux que vous recommandez la (re)lecture tant elle fut pour moi une magnifique découverte.
Lien : https://livrestcedelanuit.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Quartier lointain - Intégrale

Vit-on la vie dont on a toujours rêvé ? Certains événements parfois même anodins donnent à nos vies des tournures inattendues... Le bonheur n’est-il pas la juste sous nos yeux ? Un voyage dans le temps qui entremêle brillamment poésie, nostalgie et une part de nous même. Un chef d’œuvre qui fait écho à notre passé.... Plusieurs fois primé en France, Quartier Lointain est une des œuvres phares de Jiro Taniguchi. Un des mes auteurs préférés
Commenter  J’apprécie          20
Les enquêtes du limier, tome 2 : Pur-sang en ..

* Cette critique concerne les deux volumes de la série *



Taku Ryûmon est un détective solitaire qui vit dans la montagne avec son fidèle chien-loup qu’il a recueilli et dressé. Amateur de chiens de chasse, il est également détective privé; sa spécialité, retrouver les chiens de race qui ont disparus. Dans son domaine, c’est le meilleur ! Un jour, une femme prend contacte pour une enquête très délicate : le chien-guide de sa petite fille aveugle a été subtilisé…



Ce résumé concerne le premier tome, mais il suffirait presque de remplacer le chien-guide disparu par un cheval pour avoir l’intrigue de base du second. Car Taniguchi développe en seulement deux volumes une structure sérielle efficace, qui permet de comprendre que chaque tome se focalise sur une enquête particulière pour notre héros. Et puisque l’on aborde le personnage principal, autant le dire tout de suite, il est une des principales qualités du récit.



Ryûmon vit en ermite dans sa grande propriété au milieu des bois avec son chien-loup, et la relation qui se noue entre les deux est un des éléments qui nous le rend d’emblée attachant. Cependant, j’ai un point important à noter me concernant. En tant qu’amoureux des animaux, je suis totalement opposé à la chasse. Or, notre héros est au contraire un excellent chasseur, et on a droit à plusieurs battues durant le récit. Mais je pense personnellement qu’il est possible d’éprouver de l’empathie pour un personnage dont la vision des choses n’est pas en accord avec la notre, et j’arrive donc à passer outre. Il est d’ailleurs à noter que ce point ne doit pas être ambigü pour Taniguchi qui était lui-même chasseur, et néanmoins proche de la nature. Je pense juste que nos visions des choses sont assez différentes.



En dehors de ce personnage principal et de son animal qui se sont tout de suite attiré ma sympathie, ces deux volumes partaient déjà avec un gros avantage me concernant, puisqu’ils mettent la question des animaux et de notre rapport à eux au centre de l’histoire. Et si je traite les deux tomes conjointement, c’est tout simplement du fait de cette unité thématique (et stylistique, bien évidemment, puisque l’écriture et le visuel sont typiques du travail de Taniguchi). En effet, je trouve ces deux histoires absolument passionnantes car elles sont le fruit d’un travail parfaitement documenté et dont l’écriture retranscrit très bien les enjeux. Ainsi, le premier tome explique avec une grande clarté l’importance des chiens d’aveugles pour les personnes atteintes de ce type de handicap, tout comme le rapport particulier qui les lient à leur animal. De plus, il est question de la façon dont ces chiens sont éduqués afin de répondre à leur mission.



Le second volume quand à lui, étant centré sur la disparition d’un pur sang (un cheval donc), traite davantage de la question de l’élevage des chevaux, de la pureté des races et du rapport des soigneurs à ces animaux également. De ce fait, dans les deux cas nous nous retrouvons face à des rapports très particuliers aux animaux, que je qualifierai d’utilitaristes (en opposition aux animaux de compagnie dont on ne tire, en principe, aucun profit autre que l’affection mutuelle). Et personnellement, le rapport aux animaux étant un sujet qui me passionne dans sa globalité, voir des œuvres centrées sur ce type de relation dans des cadres différents, et donc avec des enjeux différents, me fait vraiment très plaisir et me procure un grand enrichissement. D’autant plus qu’encore une fois, ces deux récits sont vraiment documentés afin de toucher à une réelle authenticité.



De plus, comme je l’ai rapidement évoqué, cette richesse thématique est mise en valeur par un travail d’écriture et esthétique à la hauteur de ce qu’on attend d’un artiste tel que Jiro Taniguchi. De ce fait, l’auteur laisse la place à la contemplation, prend le temps de poser ses ambiances et n’oublie pas de nous procurer de belles émotions. Ainsi, comme d’habitude avec Taniguchi, je ressors de ces lectures avec un sentiment d’apaisement, en plus de l’enrichissement que m’a apporté sa réflexion sur notre rapport aux animaux. Tous ces éléments mis bout à bout en font de ce fait une lecture à côté de laquelle il ne faut pas passer si l’on s’intéresse à l’auteur (ou simplement si on aime les histoires de qualité).



Avant de conclure, un petit mot sur l’édition. Casterman a publié les deux tomes dans sa collection Sakka, avec laquelle j’ai un peu de mal pour une raison toute simple. Je trouve que le prix de 12,99€ n’est pas vraiment justifié. On se retrouve avec un prix qui est presque le double d’un manga au format poche classique, mais dont la valeur ajoutée ne justifie pas un tel écart de prix. Le format est un tout petit peu plus grand, les volumes sont un peu plus épais (mais il n’y a pas beaucoup plus de pages pour autant), l’impression est propre, mais rien de réellement éclatant. Alors que dans la collection Écritures, on trouve des récits plus longs, dans un plus grand format avec une couverture et une reliure de meilleure qualité pour 3 à 5 euros de plus. Ainsi, si l’édition est de qualité, son prix est selon moi trop élevé. Mais c’est le prix à payer pour deux histoires de très grande qualité.



En résumé, Les Enquêtes du Limier est une série en deux tomes dont on parle finalement assez rarement lorsque l’on évoque le travail de Jiro Taniguchi et c’est un tort selon moi car je la classerai dans ses incontournables. Le travail esthétique et narratif est à la hauteur de ce dont l’artiste est capable, et nous propose en plus une belle réflexion sur notre rapport aux animaux, tout en nous procurant de belles émotions. Le meilleur des deux mondes en somme !




Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Une anthologie

Je suis un amoureux de Jiro Taniguchi et de son style. Et quand par bonheur il mêle cela à mon amour pour les animaux, le bonheur n’en est que décuplé. À ce titre, cette anthologie regroupant les deux recueils de nouvelles que sont Terre de rêves (publié initialement en 2005) et L’Homme de la Toundra (2006), auxquels sont ajoutées deux histoires inédites, ne peut que me ravir. Car comme l’indique l’éditeur Casterman, le premier recueil est centré sur la vie quotidienne (mais traite en particulier des animaux domestiques), alors que le second est d’inspiration plus naturaliste, le tout permettant de découvrir des histoires mettant en avant le lien aux animaux et à la nature de l’auteur, un élément récurrent et puissant dans son œuvre.



Avant de parler plus en détails du contenu de cette anthologie, un petit mot sur la qualité de l’édition. Je l’ai déjà dit et je le répète, Casterman fait toujours un travail impeccable dans la collection Écritures, avec des volumes en plus grand format que les mangas classiques, permettant d’apprécier la beauté des illustrations, et avec une couverture rigide du plus bel effet. On a ainsi droit à un bon gros pavé qui pèse son poids, pour des heures de lecture en perspective le tout pour 30 euros. Me concernant, je trouve que l’objet les vaut, et ce qu’il y a à l’intérieur encore plus !



Je ne vais pas revenir sur chaque histoire en détails, car ce serait long. Mais je vais quand même évoquer celles qui m’ont le plus marqué, et je tenterai de vous retranscrire la tonalité globale des autres. Car comme je l’ai dit, les recueils compilés ne l’ont pas été au hasard, puisque l’on a une vraie cohérence thématique dans l’ensemble. Cohérence d’autant plus forte dans les quatre premières histoires puisqu’elles ne sont en réalité que les chapitres d’un même récit, centré sur un couple et leur relation à leur chien mourant (chapitre 1), l’adoption d’une chatte qui s’avère gestante (chapitre 2), la vie avec la chatte et les chatons (chapitre 3), et enfin, la visite de la nièce du personnage principal (chapitre 4). Ces quatre premiers chapitres sont très clairement ce que j’ai préféré dans cette anthologie, avec le dernier récit, Une Lignée centenaire, qui est par ailleurs une des deux histoires inédites présentes dans ce volume. Je pense d’ailleurs que c’est ces histoires que j’ai préféré car elles traitent tous du rapport aux animaux domestiques, et à ce qu’ils nous apportent à nous, humains. Un sujet qui me touche davantage que le rapport à la nature et aux animaux sauvages que l’on retrouve dans le reste de l’anthologie.



Ainsi, je vais m’attarder principalement sur ces quatre chapitre, qui dépeignent le quotidien avec le talent habituel de Taniguchi. Le premier chapitre, Avoir un chien, est inspiré de l’expérience personnelle de l’auteur concernant le deuil d’un animal. Nous suivons donc un couple dans les derniers moments de vie commune avec leur chien, voyant son état de santé se dégrader, l’incontinence qui arrive, les souffrances et la fatigue, et la tristesse du couple. Ayant moi-même un chien que j’aime plus que tout, le simple fait de penser au fait que je ferai aussi cette expérience me fait monter les larmes. Mais loin de sombrer dans le pathos, Taniguchi traite ce sujet de façon subtile, faisant monter les émotions naturellement sans en faire trop. On apprécie d’autant plus les moments de joie simple, où le chien prend plaisir à s’installer dans le jardin près de son papa humain, ou durant des promenades fatigantes mais agréables. Et si la fin de l’histoire est déchirante, elle n’en reste pas moins chargée de beauté grâce aux pensées apaisantes de l’homme, qui explique que la mort d’un chien et celle d’un humain sont finalement la même chose, que leur perte est bien plus importante que celle d’un simple animal, mais que ce qu’il leur a apporté est infiniment plus important. Sur ce point, cette histoire m’évoque Le Chien Gardien d’Étoiles, un manga absolument magnifique dont je vous parlerai un jour.



Les chapitres suivants commencent un an après la mort du chien et voit, comme son titre l’indique, le couple recueillir une chatte. Sauf que celle-ci est gestante et va avoir trois petits. Ce nouvel événement dans la vie du couple reste dans la même thématique, en montrant comment tout s’organise autour de ces nouveaux membres de la famille, et en quoi les chats apportent aux humains. C’est d’autant plus intéressant que la continuité entre les différents chapitres permet de mettre en avant l’importance des chats dans le travail de deuil du couple, et comment ils permettent de créer un nouveau rythme de vie et une nouvelle ambiance apaisante. Ainsi, le talent de Taniguchi pour dessiner les animaux et mettre en valeur le quotidien et les moments de battement de nos vies permet de créer une ambiance tout aussi apaisante pour les lecteurs/lectrices que pour les personnages, et nous rappelle à quel point nos animaux nous apportent paix et quiétude.



C’est en cela que tous ces chapitres sont magnifiques et me font ressentir des émotions très fortes tout en m’apaisant. Je l’ai dit concernant plusieurs récits de Taniguchi, et c’est encore le cas ici, cet auteur a un talent fou pour réussir à me mettre dans une posture de détente et de calme, et me permet de faire le point, chose vraiment précieuse avec les vies très remplies et stressantes que l’on a tous.



Concernant le reste du volume, comme je l’ai dit, il s’agit d’histoires plus centrées sur le rapport de l’homme à la nature sauvage. Souvent, il s’agit d’affrontement (réel ou métaphorique), que ce soit face aux éléments, aux montagnes, ou carrément à un ours (en mode The Revenant, mais en beaucoup moins violent). J’avoue que c’est quelque chose qui me parle moins, mais qui reste très intéressant d’autant plus que le rapport à la nature est quelque chose qui traverse pratiquement toutes les œuvres de l’auteur, c’est donc passionnant pour quelqu’un qui est fan de Taniguchi.



Mais c’est surtout la dernière histoire, Une Lignée centenaire, qui permet d’achever en beauté ce recueil. Si vous connaissez le film Cheval de Guerre de Spielberg (ou le livre de Michael Morpurgo dont il est adapté), dites-vous que c’est à peu près la même chose mais avec un chien et une petite fille. De la même façon que dans le film mentionné, l’animal est réquisitionné pour être envoyé au front, et l’enfant attendra le retour tant espéré. Je ne vous en dirai pas plus, sachez simplement que ce récit a pour moi une puissance émotionnelle énorme et m’a totalement achevé. Et il n’est pour le moment disponible que dans ce recueil. Je dis « pour le moment » car Casterman va sortir en septembre un recueil de Taniguchi intitulé Nos Compagnons, qui va contenir plusieurs histoires courtes de l’auteur centrées sur les animaux, comme son nom permet de le deviner. Je ne sais pas exactement quelles histoires il y aura dedans, mais le résumé permet d’imaginer sans peine que les premiers chapitres centrés sur la famille et leur chien mourant ainsi que leurs chats y seront présents, accompagnés sans doute d’autres histoires. Il n’est donc pas impossible que Une Lignée centenaire en fasse partie, mais je ne pourrai pas l’affirmer.



En résumé, vous l’aurez compris, cette anthologie de Taniguchi est à mes yeux un indispensable pour plusieurs raisons. Si l’on aime l’auteur, cela nous permet de découvrir plusieurs histoires courtes, toutes d’excellentes qualité, qui développent avec talent les thématiques chères à Taniguchi, et dans lesquelles on retrouve totalement son style narratif. Pour les amoureux et amoureuses des animaux, les histoires présentes ne peuvent que toucher tant elles captent avec une grande intelligence ce qui se joue dans nos relations à nos compagnons. Pour les gens qui comme moi se retrouvent dans ces deux catégories, c’est le bonheur ultime. Et pour les autres, ils pourront découvrir de très belles histoires qui ont le potentiel pour leur donner envie de connaitre davantage cet auteur majeur.
Lien : https://apprentiotaku.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jirô Taniguchi Voir plus

Quiz Voir plus

Jirô Taniguchi

Dans quel film le mangaka apparaît-il?

Quartier lointain
L'élégance du hérisson
Stupeur et tremblements

10 questions
65 lecteurs ont répondu
Thème : Jirô TaniguchiCréer un quiz sur cet auteur

{* *}