Citations de Jo Hoestlandt (180)
- Pourquoi les étoiles brillent ? a demandé Manu.
- C'est une belle question ! a dit Marius.
Et Manu a été tout content, parce qu'en général tout le monde pense qu'il ne pose que des questions idiotes.
- Les étoiles brillent, parce qu'en réalité ce sont de petits soleils très lointains qui brûlent, comme le nôtre, et rayonnent.
- Si les étoiles sont des soleils, alors le soleil, c'est une étoile en plein jour ? a encore demandé Manu.
Toute la classe a été drôlement épatée, et Manu a encore rougi parce que ça n'était pas souvent qu'il posait des questions intelligentes, mais, quand il s'y mettait, il ne pouvait plus s'arrêter.
- Oui, le soleil est une étoile, parce qu'il fabrique lui-même sa lumière en son sein.
On a tous un peu rigolé en imaginant les seins du soleil, et, en cachette, Damien a dessiné un soleil avec des gros nénés et l'a fait passer à tout le monde.
(p. 59-61)
"Pourquoi quand on tombe sur un caillou, c'est nous qui avons mal et pas le caillou ? Où sont les larmes quand on ne pleure pas ?"
Parce que moi, même quand ça va pas, ça va toujours. C'est plus simple comme ça.
"La vie est un voyage qui prend du temps. Un voyage sous toutes sortes de vents."
" Tantine c'est la seule mince de la famille. [...] On ne sait pas pourquoi, les kilos veulent pas d'elle. "Ni les kilos ni les hommes..." persifle parfois maman quand sa soeur lui tape un peu sur les nerfs avec ses conseils."
Parce que, tu vois, perdre un con d'amoureux, c'est pas grave, c'est pas comme perdre son chat, ça mérite pas de coller des affichettes partout pour le retrouver !
Je ne fais rien. C’est un joli moment perdu. Et j’espère que quelqu’un, quelque part, le trouvera.
Moi, les bêtises, je les ai toujours faites tout seul, alors plus tard, ça ne fera rigoler personne... pas même moi si ça se trouve, parce que les bêtises qu'on fait tout seul n'ont pas, je crois, le même goût que celles qu'on fait avec son meilleur ami.
(p. 9)
- Je me présente, a-t-il continué, je suis Marius, le directeur du gîte.
- Enchantée ! a souri Claudia.
Et j'ai trouvé ça bizarre comme réponse, moi, je croyais qu'enchanté ça voulait dire que les fées étaient passées par là, comme dans l'histoire de 'La Belle au Bois dormant'.
Manu s'était approché du chien, et le chien lui a tendu la patte.
- Comment elle s'appelle ? a-t-il demandé à Marius.
- Tu as vu que c'était une chienne ? s'est exclamé Marius. Tu t'y connais en canidés, toi !
- Non, en canidés, j'm'y connais pas, a répondu Manu un peu perplexe. Mais en chien, j'm'y connais, évidemment ! J'en ai trois, dans mon appartement, et sept chats, aussi. Toute façon, un chien qu'a pas de couilles, c'est fastoche de voir que c'est une chienne ! a-t-il conclu.
(p. 24-25)
" Une fois, un garçon a fait rire les autres en disant qu'il fallait être boucher pour sortir avec un boudin comme moi!"
- Et les hommes, c’est comme les bêtes, à continué Papy Guy, toujours aussi ému, ils ont autant besoin de liberté, les hommes, et si on veut la leur prendre, pour se défendre ils deviennent aussi sauvages que les plus sauvages des animaux ! Ils fuient, très loin, ou alors ils attaquent, font la guerre, ou la révolution, tu comprends ?
Avant, je rêvais de devenir un géant, comme mon père. On allait ensemble sur nos échasses à travers le marais, c'était vert, gris, mouvant, un territoire à nousn secret... et on voyait tout de haut, et très loin.
Johnny adore aller à la bibliothèque avec sa classe. C'est le mardi, une fois par mois.
- Vous avez drôlement de la chance ! dit la maîtresse.
C'est vrai. C'est du pot, cette bibli. Johnny attend toujours le jour avec impatience. Pas à cause des livres. A cause du voyage. En bus ! Il se place juste derrière le chauffeur, pour bien voir la route et conduire comme lui.
Il dit qu'il faut que je comprenne : que la vie, ce n'est pas une ligne droite mais une ligne brisée, et plein de petits segments qui s'arrêtent ici et là, et le voilà qui part dans une géométrie débile où il faudrait que je voie les choses sous un autre angle, et qu'à la base, il reste mon père, malgré tout, et qu'il a un plan pour nous, qu'il ne faut pas que je croie qu'il ne me comprends pas : l'existence, il en connaît un rayon, lui maintenant...Il met des points d'exclamation partout, même s'il parle tout bas...Il me soulève le cœur.
"ça voulait dire quoi donner un nom ? Un nom pour la vie à quelqu'un à qui on a pas donné la vie ? [...] Il chercha quel nom rappelait cela : que ce bébé était arrivé dans son jardin. Le bébé aurait été une fille, il aurait pu l'appeler Fleur, Lilas, Prune, des noms comme ça. Mais un garçon - car c'était un garçon... Il ne pouvait tout de même pas le nommer Abricot, Chou, Haricot.[...] Il se demandait également, avec angoisse, si un enfant qui n'a pas de nom existe vraiment. Car tout a un nom sauf l'inconnu."
- Tu ne vas repartir, hein? lui demandaient-ils maintenant.
Elle souriait, ne disait ni oui ni non, car si sa maison avait des roues, c'était pour lui permettre d’habiter partout !
Dans la lettre que j'attends,
j'espère qu'il n'y aura
pas de larmes, pas de cris,
pas de chagrin.
" Commentaires... Comme menteur ?..."
"- Naturellement ! J'en étais sûre ! Tu as oublié le tien ! Ce n'est pas une tête que tu as c'est une passoire !
Une passoire ! Comme celle de sa mère, pour égoutter les nouilles ? L'autre jour la maîtresse avait déjà affirmé à Johnny qu'il se tenait assis comme une nouille toute molle, alors oui ça doit être ça."
" on avait comme divocé, mon père et moi..."