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Citations de Jo Hoestlandt (180)


Y a rien d'autre à comprendre, Maman. Rien du tout. Et d'ailleurs, je ne te demande pas de me comprendre, j'ai des amis pour ça ! Je ne te demande pas de m'expliquer non plus, j'ai des profs et des livres pour ça. J'ai pas besoin que tu me critiques, j'ai des ennemis pour ça. Je ne te demande pas de me surveiller, y a la police pour ça ! Je ne te demande pas de me faire des cadeaux, y a le père Noël pour ça, ou presque... Non ! Non, ça ne veut pas dire que tu ne sers à rien, que je n'ai plus besoin de toi pour rien. Tu vois, tu dramatises encore ! Si, je te demande quelque chose. Mais pas avec des mots. Mais tu n'entends pas, Maman. T'entends jamais. (p. 20)
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- Vous avez dit que votre lettre préférée, c'était le O, parce qu'il vous permettait d'entourer les gens de vos bras... Mais est-ce que le C, ce ne serait pas mieux , Parce qu'il ressemble à un bras qu'on pose sur l'épaule de celui qu'on aime, mais cela ne l'enferme pas, mais cela ne l'empêche pas de partir....
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" Johnny reprend son stylo, et au-dessus des mots rayés, en s'appliquant beaucoup, beaucoup, il écrit : cet été nous irons à la mère."
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- Exact. La liberté est notre bien le plus précieux. Et les animaux le savent. Ils ne se laissent pas attraper facilement.
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La première fille que j'ai aimée m' a mordu le nez. Je marchais vers elle, tranquillement, à quatre pattes - j'avais huit mois -, bavant d'envie de lui donner un baiser et poussant de petits cris de ravissement devant ses charmes potelés. Mais quand je suis arrivé à sa portée, elle s'est penchée vers moi et m'a mordu le nez.
(p 9)
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- Alors, c'est bon, la liberté ? a lancé Mamie Juliette, souriante, à Romuald.
- ... Oui, a-t-il répondu avec un petit temps de retard, et sans sourire, lui. Sérieusement. Parce que, tout à coup, il lui semblait avoir découverte un autre pays que le sien. Un pays où il pouvait se surveiller tout seul, bien s'amuser sans forcément faire des bêtises, et où on lui faisait confiance.
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Par la vitre de la voiture lui parvenait la douceur de l'air qui venait de la mer, et soudain, il s'en est souvenu avec émerveillement, il l'avait appris à l'école, cela s'appelait la brise. Il découvrait, et c'était la première fois, qu'un mot de la page de vocabulaire pouvait se révéler autre chose qu'un mot, et devenir vrai.
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Ma chère mémé,

Rebelote, c'est encore moi. Tu n'as pas répondu à ma première lettre et ça m'énerve un peu. J'aimerais bien que tu fasses un effort. Maman me dit toujours que tu aimerais bien avoir de temps en temps des nouvelles de tes arrière-petits-enfants.
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- Tu as vu s'il fait beau ! Comme si le ciel était avec lui, avec nous, qu'il veillait personnellement sur notre rendez-vous. Mais c'est pas vrai, Papa, le ciel s'en fout de toi, de moi, de nous. Le ciel, il ne pense qu'à lui ! Il est loin, et les hommes, il les fuit. Plus loin il est, mieux il se porte, le ciel ! Il nous regarde de haut, il nous méprise de toute sa saleté de pureté, de son azur imbécile ! Il nous crache dessus dès qu'il le peut. Il be fait jamais beau, Papa, jamais. Il fait jour, il fait nuit, chaud, froid, c'est tout ; le reste, on l'invente, pour ne pas se sentir trop malheureux... p.42
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Quand il rentre chez lui, Louis s'assied sur son lit, et pour la première fois depuis qu'il habite ici, les murs ne le gênent pas, ni pour réfléchir ni pour rêver. Ses pensées les traversent facilement. Parce que, de l'autre côté du mur, elles rejoignent cette fille-là, aux yeux trop grands, cette Sofia, et sa silencieuse petite soeur.
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"Que faisait ce bébé dans son potager ? On lui avait bien raconté, autrefois que les garçons naissaient dans les choux et les filles dans les roses, mais même à 5 ans, il n'y avait pas cru, alors à 60, vous pensez !"
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- T'as entendu, maman ? demande Johnny.
- Oui, oui ! elle murmure.
Mais Johnny n'est pas sûr que ce soit vrai.
Maman prend une bouchée, la mâchouille un peu. Elle regarde ses deux garçons, son mari. Et une larme, comme une minuscule bille que personne n'a lancée, se met à couler le long de son nez. Les enfants se taisent. Ils ont un peu peur. Qu'est-ce qui fait pleurer maman, ce soir ? Même le papa ne le sait pas. Alors il lui demande :
- Qu'est-ce que tu as ?
- Rien... répond-elle.
Mais ils voient bien, tous, que ce n'est pas vrai, parce que d'autres larmes arrivent et coulent sur les joues de maman, et tombent dans son assiette, et dans la purée.
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La bibliothécaire lit toujours et c'est de plus en plus une histoire de fou, avec une maison qui se barre, et puis l'hiver qui la poursuit, et les enfants qui ont raté le train et qui écrabouillent l'hiver... "Tout ça ne se peut pas non plus !" se crie Johnny dans sa tête, exaspéré. Mais il ne dit plus rien, il s'écrase comme l'hiver, parce que c'est toujours la même chose, après c'est lui qui prend, alors...
[la bibliothécaire a choisi une poésie : En sortant de l'école de Prévert]
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C'est comme ça que ça arriva.
Le bébé tourna la tête vers lui, et le regarda. Ses yeux étaient noirs comme le fond d'un puits, avec, au milieu, une toute petite étoile d'or. Il fixa sérieusement Anatole, dans les yeux, un long moment, et puis tout à coup, il lui sourit, comme s'il le reconnaissait, qu'il ne l'avait pas vu depuis longtemps et qu'il était tout heureux de le retrouver.
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- Finalement, a dit Papy Guy, celui qui veut toujours être le plus fort, il devient esclave de son désir. Il ne peut plus rien faire d'autre que ça : s'entraîner et se battre pour donner la preuve, tout le temps. Ça doit être épuisant à la longue...
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C'est comme ça que j'ai compris qu'on peut tous avoir la rage, et se battre comme des chiens, dans la vie.
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Peu à peu, dans la mémoire de Louis, les images de son ancienne vie et des marécages pâlissent, semblables aux rêves qui s'effacent au matin quand on se lève.
Il lui semble qu'un grand couteau tenu par un ogre affreux a coupé sa vie en deux.
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Il y a comme un sommeil entre nous. Un sommeil sans rêve, parce qu'on n'est pas assez heureux pour rêver ensemble, à deux. (p.40)
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Attends!... Faut quand même que je te dise un dernier truc avant que tu te casses, Mathis : pour le don d'organe, sur ta carte de donneur, raye le coeur ! Ce serait de l'arnaque, t'en as pas.
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Tu peux être gêné ! Y a de quoi ! N'importe qui sauf toi aurait vu qu'ici c'est pas le lieu pour rompre. Le minimum, dans une rupture, c'est de ne pas faire ça n'importe où. Ça compte, le décor, après, dans les souvenirs, tout le monde sait ça ! C'est ta première rupture, peut-être, mais c'est pas une vraie excuse. Justement. C'est censé être la plus belle, comme le premier amour... Et moi, tu me fais une rupture même pas stylée, moche comme un pou... Même pas foutu de m'envoyer un courrier ! Une rupture d'analphabète, voilà ce que tu me fais, et je ne le méritais pas, franchement, non. Pauvre mec, va.
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