Citations de Jo Hoestlandt (180)
Le sourire de ce bébé lui fit au coeur comme une brûlure, avant de se répandre en lui en douce chaleur.
Souvent, la nuit, seule dans mon lit, je nous invente une autre vie... Une vie où chacun peut aimer qui il veut dans le monde où chacun va là où il le souhaite, sans frontière, sans gardes, sans bombes, sans ruines... Où personne ne souffre plus ni dans son corps ni dans son cœur, où nul n'éprouve regrets et remords. Une vie en harmonie avec le monde entier, les gens, les animaux, les plantes, les pierres, tout,... Un monde sans arme, où l'on ne détruit plus rien...
Coucou ! Vous nous voyez, là ? Oui, là ! Eh bien c’est nous : les neuf copains de la rue Barbe ! On y est tous !
Nous sommes les mendiants de la nuit et, pour ne pas nous sentir trop seuls dans l'obscurité, nous tendons nos mains pour recueillir un songe.
Mais regarde-moi bordel ! On ne peut pas quitter quelqu'un dans un supermarché, un sachet de crocodiles à la main, avec un copain qui attend à trois mètres en bouffant des biscuits ! Ça ne sa fait pas ! Une rupture, c'est pas un sketch !
Si je me maquille beaucoup, c'est que j'ai beaucoup de pudeur, et que ça me ferait mal de montrer à n'importe qui mes vrais yeux, mes vraies lèvres, ma vraie peau...
Elle le regarda comme jamais aucune louve au monde n'a regardé aucun homme. Au fond de ses yeux, il lisait comme dans un livre. Il lisait tout de sa vie à elle. Ses courses désespérées, ses attentes d'elle ne savait quoi, ses rages subites, ses folies meurtrières, ses blessures diverses, sa curiosité, ses faims et ses soifs, sa grande liberté qu'elle venait lui donner.
L'homme ressentit alors un bonheur si grand, qu'immédiatement, le désespoir le saisit. Car il devinait que cette sorte de bonheur ne se produit par miracle, qu'une fois dans une vie. Et qu'il passe à la vitesse de l'éclair, ne laissant en souvenir que l'ombre d'un éblouissement qui n'a pas eu de nom.
Dehors, on entendait même plus passer les trains. Peut-être qu'ils n'existaient plus.
Ou que tout s'arrête quand on lit, jusqu'à ce qu'on relève la tête.
J'essayais de ne pas perdre, de me souvenir encore un peu, dela sensation, délicieuse, mais déjà, je ne me souvenais plus de grand-chose... juste quelques rides sur l'eau de la mémoire. (p.35)
Une musique, c'est comme un parfum, tu te souviens de tout ce qui l'accompagne au moment précis où elle t'a percuté. (Des airs sauvages, p.9)
Alors ? C'est beau, hein ? çà en valait la peine ? lui a demandé Gabriel.
L'enfant a hoché la tête. oui , cela valait vraiment la peine ! Et même les peines ! Celle qu'il avait faite à sa maman en la quittant pour aller chez des étrangers et celle qu'il avait eue à partir loin d'elle. Pour la première fois, il sourit à Gabriel. Il ne lui en voulait plus.
Le puceron protesta un peu, il n'avait pas prévu ça pour sa journée, il pensait flemmarder sur le laurier, y boire la rosée du matin, et prétendait avoir rendez-vous avec une puceronne, mais les deux fourmis le transportèrent dans la fourmilière, sans l'écouter. Au début, il bouda un peu, de sorte que 68 l'appela Bouda.
Et pour avoir la paix, je ne contrarie personne. Mes pensées secrètes [...] je les garde pour moi, comme ça, personne ne va les répéter aux autres derrière mon dos. p43
Je n'ai pas pris l'ordinateur pour t'écrire cette fois parce que dans ta première lettre, que j'ai relue, tu disais comme tu aimais recevoir mon petit courrier écrit au stylo-plume, avec ses fautes d'orthographe...
Avec le stylo-plume il me semble queje te dirai d'autres mots, de vrais mots, sortis de mon coeur.
Ma fidèle Annabelle,
On a mille fois sa chance dans la vie. Même peut-être un million de fois sa chance. En fait on a sa chance chaque jour, chaque heure, peut-être même chaque minute. Alors vas-y. Je t'embrasse de tout coeur.
Mémé
Le plus important, c'est cela : Ne reporte jamais au lendemain l'amour que tu veux donner le jour même. (p. 84)
"Le plus beau jour de la vie de ma soeur va être le plus affreux jour de la mienne ! Je me regarde dans la glace et qu'est-ce que je vois ? Quasimodo ! Sauf que la bosse, moi, je l'ai entre les deux yeux, comme un bébé rhinoféroce, plus un coquard à l'oeil gauche ! Sans compter le bras dans le plâtre, évidemment."
Sur un banc, une vieille femme, le regard délavé et généreux, souriait à tous ceux qui passaient, comme s'ils étaient tous des amis qu'elle se réjouissait de retrouver. (p.75)
J'aurais voulu qu'on éteigne aucune vie.
Ni celle des hommes que les guerres que je n'avais pas vécues avaient rendus sourds, fous, ou estropiés, ni celle des animaux qui jamais ne parvenaient à la fin des hostilités, toujours, toujours, contre eux la guerre était menée jusqu'à les exterminer.
[p21]
Il a écouté le silence, ce silence-là, qui était différent de celui qu'il connaissait, quand la maîtresse criait parfois : "SILENCE !" Celui-ci, sur l'eau, personne ne l'avait imposé. Il s'imposait tout seul. Parce que le paysage était beau, qu'on était bien, et en bonne compagnie. Ce silence-là, Romuald apprenait à l'apprécier, à s'en envelopper.