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Citations de John Grisham (754)


Le monde ne tournait pas rond ; rien n’avait de sens. En moins d’une semaine, j’avais vu mourir six indigents et j’étais désarmé devant ces drames. J’étais un Blanc cultivé, vivant dans l’aisance, promis à un avenir doré.
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Quand l'explorateur portugais Pedro Alvarez Caberal mit pour la première fois le pied sur le sol brésilien, sur la côte de Baia, en avril 1500, le pays comptait cinq millions d'Indiens, répartis en neuf cent tribus. Ils parlaient onze cent soixante quinze langues, et, en dehors des querelles tribales habituelles, c'étaient des gens pacifiques.
Au bout de cinq siècles de "civilisation" européenne, la population indienne avait été décimée. Il ne restait plus que deux cent soixante dix mille autochtones, répartis en deux cent six tribus parlant cent soixante dix langues. La guerre, le meurtre, l'esclavage, l'exclusion territoriale, les maladies - toutes les méthodes avaient été bonnes pour exterminer ces peuples.
C'était une page d'histoire violente qui faisait mal au coeur.
Ils avaient été réduits en esclavage par les mineurs, les éleveurs et les barons du caoutchouc. Ils avaient été chassés de leurs terres ancestrales par n'importe qui possédant assez de fusils. Ils avaient été brûlés sur des bûchers par des prêtres, traqués par des armées et des bandits, leurs femmes violées à l'envi. Ils avaient été massacrés en tout impunité. A chaque étape historique, qu'elle soit cruciale ou insignifiante, quand les intérêts des natifs brésiliens étaient entrés en conflit avec ceux des Blancs, les Indiens avaient perdu.
L'histoire était un domaine fascinant mais très déprimant. Nate lu quatre heures d'affilé et acheva son livre.
Il se rendit à la timonerie et but du café avec Jevy. La pluie avait cessé (...)
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Les journées se déroulaient toutes de la même manière. Rien n’enrayait la routine, rien ne modifiait un emploi du temps qui n’existait pas. Pour les réfugiés et les blessés de guerre, se réveiller dans un lieu sûr avec la promesse d’avoir de l’eau et de la nourriture était un don du ciel.
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- Savez-vous, reprit-elle après ce long silence, que l'on appelle la Louisiane l'État du Pélican ?

- Non, je ne le savais pas.

- C'est scandaleux, car les pelicans bruns ont pratiquement disparu au début des années 60.

- Pour quelle raison ?

- Les pesticides. Ces pauvres bêtes ne se nourrissent que de poissons et les poissons vivent dans des cours d'eau remplis d'hydrocarbures et de chlorures. Les pluies drainent les pesticides du sol dans les cours d'eau qui finissent par se déverser dans le Mississippi. Quand les pélicans de Louisiane pêchent leurs poissons, ils sont bourrés de D.D.T, et autres saloperies chimiques qui s'accumulent dans les tissus adipeux. La mort est rarement instantanée, mais, dans des conditions difficiles, telles que pénurie de nourriture ou mauvaises conditions climatiques, les pélicans, comme les aigles et les cormorans, puisent dans leurs réserves et peuvent littéralement être empoisonnés par leur propre graisse.

Quand ils ne meurent pas, ils deviennent en général incapables de se reproduire. Leurs œufs ont une coquille si fine et si fragile qu'elle se brise pendant l'incubation.

Saviez-vous cela ?
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Pendant ces matinées d'oisiveté - elles étaient nombreuses -, Callahan savourait sa liberté. Il avait terminé ses études de droit depuis vingt ans et la plupart de ses anciens condisciples étaient astreints à des semaines de soixante-dix heures et à la pression continuelle des cabinets-usines juridiques.

Il n'avait tenu que deux ans dans le privé. Recruté dès qu'il avait eu son diplôme en poche par un énorme cabinet de Washington composé de deux cents juristes, il s'était retrouvé dans un réduit aménagé en bureau, où il avait passé les six premiers mois à rédiger des requêtes.

Puis on lui avait imposé un travail à la chaîne consistant à répondre douze heures par jour à des interrogatoires sur les dispositifs intra-utérins et à en facturer seize. On lui avait dit que, s'il parvenait à accomplir en dix ans le travail des vingt prochaines années, il pourrait être promu associé à l'âge de trente-cinq ans.

Comme il avait envie de vivre au-delà de cinquante ans, Callahan avait renoncé à ce travail de forçât du secleur privé. Après une maîtrise en droit, il était entré dans l’enseignement. Il se levait tard, travaillait cinq heures par jour, écrivait de loin en loin un article et profitait de la vie. Sans charges de famille, son salaire annuel de soixante-dix mille dollars suffisait amplement pour payer son duplex, sa Porsche et tout l'alcool dont il avait besoin.

Si la mort devait le prendre jeune, ce serait à cause du whisky, non du travail.
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À peu près quatre-vingts pour cent des étudiants de première année se disent attirés par le droit parce qu'ils veulent venir en aide aux autres. À un certain stade, toutefois, généralement au cours de la deuxième année, les choses commencent à changer. Les grands cabinets débarquent sur le campus pour y conduire des entretiens et entamer leurs procédures de sélection. Ils proposent des stages d'été, avec de jolis salaires et la perspective de dix semaines de plaisir et de matchs de base-ball à New-York, Washington ou San-Francisco. Plus important encore, ils détiennent les clefs de carrières lucratives. Au sein de la faculté de droit de Yale, comme dans toutes les universités prestigieuses, un fossé se creuse. Nombre de ceux qui se disaient si séduits par ces rêves vertueux de l'aide aux opprimés renversent subitement la vapeur et se prennent à rêver de leur réussite en première division de la carrière juridique à l'américaine
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Le moyen le plus rapide de voir la justice triompher passait par elle. Elle en savait plus long que quiconque.
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Il appartenait maintenant au jury non pas de déterminer si les cigarettes étaient dangereuses, mais si le moment était venu de punir les fabricants.
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Incapable de faire oublier les aspects préjudiciables de la déposition, la défense choisit d'élever un écran de fumée. Quand un témoin reste inébranlable, il convient de le harceler par des détails insignifiants.
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- Qu'est-ce que je peux faire d'autre ?
- Je ne sais pas encore. Pour l'instant, attendons de voir ce que décide la police, si elle mène l'enquête jusqu'au bout, ou jette l'éponge. Après quoi, nous déjeunerons à nous nouveau ensemble et nous prendrons une décision.
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Quand on dévoile sa vie à de parfaits inconnus, même si on les a choisis et si on les paie pour cela, on se sent souillé.
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Pour moi, c'est évident Post. Pfitzner a mis cette lampe électrique dans le coffre de ma voiture. J'en suis certain. Toute cette histoire était un gigantesque coup monté. Ils savaient que ce serait plus facile à Seabrook de condamner un noir plutôt qu'un blanc et ils avaient raison.

Page 89
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- Il a du talent mais est un peu paresseux, je le concède. Et je ne crois pas qu'il écrive pour le public féminin.
- Qui représente plus de la moitié du lectorat !
- Soixante pour cent pour être exact.
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Oscar aurait pu dire : « Félicitations, madame Tackett, votre aorte est suffisamment endommagée. » Mais les congratulations étaient réservées aux avocats.
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Sur le plan littéraire, le meurtre de Nelson et son lien supposé avec la parution de son livre A cœurs battants propulsèrent les précommandes à un niveau stratosphérique. Simon & Schuster annonça une sortie anticipée pour le 15 octobre, juste à temps pour les fêtes. Il signala également une augmentation du premier tirage, qui passerait de cent mille à cinq cent miïle exemplaires. Et ce n'était qu'un début.
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Pour un ex des forces spéciales, connu pour son adresse et son pied sûr, commettre une telle erreur était inconcevable, du moins à l'époque. Il n’eut pas le temps d’y penser. Il tomba dans le vide, tête la première, sans rien pour se rattraper ou freiner sa chute. Son front heurta le sol violemment, et son cou céda. Le craquement fut si fort qu'il sut qu'il était mort. Puis ce fut le trou noir. Il ne sut combien de temps s’était écoulé quand il rouvrit les yeux. Il faisait nuit. Il voulut consulter sa montre mais ne put lever sa main. Impossible de bouger aucun de ses membres ! La douleur dans son cou était intolérable, à en hurler. Il ne parvenait à émettre que de petits grognements étouffés. Il gisait sur le dos, le bas du tronc tordu dans un angle improbable. Il voulait se remettre à plat mais son corps ne lui répondait plus. Plus rien ne fonctionnait, hormis ses poumons, qu'il entendait siffler dans sa poitrine. Où était son arme ? Il ne la voyait plus. Son téléphone était dans la poche arrière de son pantalon, mais il ne pouvait l'atteindre.

Quand il portait l'uniforme et traquait les ennemis aux quatre coins de la planète, il avait toujours sur lui une pilule de cyanure pour en finir si les choses tournaient mal. Il ferma les yeux. Il la regrettait tant, cette pilule. Ce n'est pas ainsi qu'il avait pensé mourir.
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- Dommage, Votre Seigneurie. Il fallait tenir votre langue. À trop vouloir montrer les dents, on finit par se faire mordre.
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Une société véreuse, dirigée par des gens tout aussi véreux, gère des maisons de retraite bas de gamme aux quatre coins du pays. Ils en ont en gros trois cents - et on est à mille lieues des havres de paix qu'on voit dans les pubs. Ce sont des endroits déprimants, des mouroirs où on se débarrasse des vieux.

— Je vois très bien, il y en a deux comme ça sur l’île, répondit Brace.

— Plus deux autres qui, eux, sont des établissements parfaitement charmants, ajouta Noelle. On est quand même en Floride !

— il y en a plus de quinze mille de ce genre dans le pays : établissements pour personnes dépendantes, résidences pour seniors, maisons de repos, peu importe le nom.

Au total, un million de lits, et tous occupés, parce que la demande ne cesse d'augmenter. Beaucoup de ces patients souffrent de démence, à différents stades, et certains sont complètement coupés du monde. La démence sénile, vous connaissez ?

— Pas encore ! railla Brace.
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Les actions collectives ne sont qu’une escroquerie, du moins de la manière dont vous les menez, vous et vos petits copains. Une arnaque organisée, motivée par la cupidité, qui finira par nuire à tout le monde. Votre avidité sans limites provoquera un retour de manivelle ; il y aura des réformes et elles seront draconiennes. Vous n’aurez plus de boulot, mais quelle importance avec tout l’argent que vous aurez mis de côté ? Ceux qui en pâtiront sont les futurs plaignants, les petites gens qui ne seront plus en mesure de demander réparation d’un préjudice.
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Nous étions tous de souche anglo-irlandaise, avec parfois une ou deux gouttes de sang allemand dans les veines ; tout le monde cultivait la terre ou vendait aux fermiers. Tout le monde était chrétien ou prétendait l'être. Des différents éclataient quand un supporter des Cobs parlait trop fort au salon de thé ou quand un idiot affirmait que telle marque de tracteurs était meilleure que John Deere, mais la vie était essentiellement paisible.
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