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Critiques de John Varley (119)
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Persistance de la vision

Il n’y a pas que les romans dans la vie, il y a aussi les recueils de nouvelles. Persistance de la vision est composé de neuf nouvelles de science-fiction écrites par John Varley entre 1975 et 1978, désormais publiées chez Folio SF.



Par ailleurs, au moins six d’entre elles semblent appartenir à l’univers de space opera que l’on retrouve dans un autre roman de Varley : Le Canal Ophite (et ses deux suites). Ce dernier prend place dans un futur lointain où les êtres humains ont déserté la Terre et colonisé le système solaire. Dans cet avenir, les êtres humains ont par exemple développé la possibilité de « sauvegarder » leur personnalité à un instant X pour, en cas de décès, faire cultiver un clone qui renaîtra avec le corps et les souvenirs enregistrés. C’est ainsi que dans Le fantôme du Kansas, une artiste se réveille et apprend qu’elle est en fait le troisième clone d’elle-même. Ses trois précédentes incarnations ayant été sauvagement assassinées, il s’agit pour elle de comprendre ce qu’on lui veut, avec le désavantage que son agresseur l’a déjà tuée trois fois et la connaît donc très bien. Un peu différemment, dans Trou de mémoire un homme est coincé dans un univers virtuel suite à la perte de son corps. La société responsable de cette disparition promet de le lui restituer intact mais, en attendant, il tire profit de cet emprisonnement pour faire le point sur sa vie.



Ma nouvelle préférée n’appartient pas, a priori, à cet univers. Il s’agit de Dans le palais des rois martiens. Particulièrement bien ficelée, elle relate une expédition sur Mars qui tourne mal suite à une explosion. Condamnés à rester sur places, les survivants découvrent qu’une nature étrange se réveille autour de leurs modules. En seulement 70 pages, John Varley arrive à y caser une réflexion sur la nature de la vie elle-même et, plus prosaïquement, sur la survie en milieu dangereux. Dans un autre style, Les yeux de la nuit (récompensée par un pris Hugo, un prix Nebula et un prix Locus, excusez du peu) est une des plus longues nouvelles du recueil et peut-être la plus étrange. Censée de dérouler dans un avenir très proche, cette espèce d’utopie relate la création d’une communauté de sourds et aveugles décidés à concevoir une société adaptée à leurs besoins physique et moraux, en développant notamment un langage basé sur le toucher. Ni sourd ni aveugle, le narrateur tente néanmoins de s’y intégrer. Très originale, cette nouvelle semble aussi très marquée par les idéaux des sixties (d’où certains passages un peu surannés).



Si toutes les nouvelles, et j’en passe quelques unes, ne sont pas aussi marquantes, toutes valent un minimum le détour pour le ton adopté par John Varley, souvent légèrement ironique. L’auteur ne se prend pas totalement au sérieux, on frôle parfois la parodie (notamment dans Raid aérien) et cela confère un sel certain à ses histoires. Au final, il dispose d’au moins une bonne idée pour chaque nouvelle (Dansez, chantez, tourne notamment entièrement autour de la musique) et en tire à chaque fois une histoire au pire sympathique, au mieux très agréable, qu’elle se déroule dans un univers de space opera ou dans un avenir proche. Du coup, Persistance de la vision est un très bon pourvoyeur de science-fiction, à la saveur parfois rétro mais jamais complètement dépassée, qui ne doit pas nécessairement être lu d’une traite pour être apprécié.
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Démon, tome 1

Entre Gaïa, incarnée en Marilyn Monroe de 15 mètres de haut et Cirocco c'est une lutte à mort. Dans un décor de Disneyland certes mais à mort tout de même. Le problème est que Gaïa morte, l'habitat qui accueille tout ce beau monde meurt aussi. Dans Demon (1&2) Varley nous offre une conclusion aussi chamarré qu'un uniforme de majorette. Un livre un peu inférieur aux deux précédents, mais du bon Varley quand même.
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La Trilogie de Gaïa, tome 2 : Sorcière

Quand une déesse perverse vous fait une offre que vous ne pouvez pas refuser, c'est sûr il y anguille sous roche. Cirocco Jones s'en est aperçue, tout comme les terriens qui font le pèlerinage vers Gaïa.

Dans ce second tome Varley entraîne ses personnages vers leur destin, toujours avec humour. Une mention spéciale pour la sexualité et la reproduction des titanides. A coté les mères porteuses c'est d'une simplicité... biblique !
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Blues pour Irontown

Avec Blues pour Irontown, John Varley revient dans son univers des Huit Mondes (Le canal Ophite, Gens de la Lune, Le système Valentine). Vous n’avez pas besoin d’avoir lu les autres livres pour comprendre celui-ci. Sachez juste que les Humains ont été éjectés de la Terre par des extra-terrestres. Sur Luna, Chris et son chien Sherlock travaillent comme détectives privés. Une mystérieuse cliente va les forcer à pénétrer dans le quartier le plus dangereux de la ville. Oscillant entre parodie de roman noir et cyberpunk, se voulant humoristique, Blues pour Irontown est un hommage un peu trop appuyé aux romans de Robert Heinlein. Vous raterez de nombreux clins d’œil si vous ne connaissez pas bien l’auteur, et au contraire l’action vous semblera bien trop prévisible si avez déjà lu un ou deux livres de lui. Seule l’alternance des chapitre entre le point de vue du maître et celui du chien apporte de l’originalité à un livre qui se lit très vite, mais s’oublie tout aussi vite.
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Gens de la lune

Gros pavé que ce "Gens de la Lune"… mais sous les pavés, la plage… d'Acier…Bon, celle-là, elle est faite… Alors que dire, que dire…C'est un très bon roman mais qui a pris mes attentes à contrepied; là où j'attendais une science-fiction plus traditionnelle, disons, j'ai trouvé un roman quasi sociologique sur les conséquences des avancées technologiques et de l'isolement sur les gens (de la Lune). J'ai également été surpris par l'humour et j'avoue m'être tapé la cuisse gaillardement plus d'une fois. Les changements de sexe du narrateur m'ont un peu troublé et parfois je ne comprenais plus vraiment où voulait en venir l'auteur mais à chaque fois John (de la Lune) Varley nous fait gentiment retomber sur nos pattes et comprendre où il en vient. Donc, si j'ai trouvé le livre un tantinet longuet, il reste une réussite et vaut largement l'examen attentif de vos prunelles délicates.
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Le Canal Ophite

J'espérais en remontant aux origines comprendre enfin, pourquoi les extra-terrestres sont si méchants... Et bien je ne sais toujours pas pourquoi... Mais on y apprend ce qui se passe sur terre peu de temps après l'invasion et s'il y reste quelques hommes. (ne comptez pas sur moi pour lever le mystère)

Mais bon, ce livre comme tous les autres varley que j'ai lu est passionnant et vous plonge dans un abîme de reflexions, sur le clonage, l'individu, la liberté (thème propre à l'auteur) la politique... Comme toujours chez varley les personnages sont trés bien construits, insolents et profonds. Il y a une réele profondeur psychologique dans ce livre et qui n'est jamais lassante.

C'est aussi un livre qui m'a fait rêver, l'ambiance (avec les cyber et les manipulations biologiques) et le rythme sont comparables à ceux des meilleurs sterling (schismatrice notament).

pour mettre un petit bémol, c'est un des premier varley et je dirais que le style (déjà trés bon) n'est pas aussi bien maitrisé que "dans gens de la lune" ou que dans "le système valentine".




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La Trilogie de Gaïa, tome 2 : Sorcière

Tome 2 dans la droite ligné de son prédécesseur à eu le même effet sur moi que le tome 1.

Toujours plus intense, passionnant et riche, je n'ai ressenti aucune déception, ni frustration à sa lecture, bien au contraire.

A vrai dire je l'ai même préféré au tome 1. Un vrai régal pour les fans de SF!
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Le Canal Ophite

Le Canal Ophite est un roman original à plus d'un titre. D'une part le thème du trans-humanisme est traité de manière assez singulière puisqu'ici les clones bénéficient de l'ensemble des souvenirs de l'original. Un peu à la manière des gholats de Dune à la différence qu'ici aucun trauma n'est nécessaire au réveil de la mémoire. Ça provoque des situations singulières avec par exemple la coexistence d'un individu et de son clone (ou du clone de son clone...je m'y suis parfois un peu perdu) à un instant t.

D'autre part, la place de l'humanité au sein de cet univers apporte un peu de fraîcheur puisqu'au lieu de l'habituel traitement d'une espèce au sommet de l'échelle de l'évolution, l'auteur choisit ici de n'en faire qu'une des représentantes d'un type d'espèces intelligente, ce type d'espèce étant lui-même seulement au troisième rang dans la hiérarchie de l'intelligence. De quoi relativiser. Cet aspect m'a clairement séduit non seulement parce qu'un changement de perspective est toujours salutaire dans un genre (SF) parfois victime de redondance, mais aussi parce que l'auteur l'a traité intelligemment. Les Envahisseurs étant au delà de notre compréhension, il n'a pas trop cherché à en décrire les motivations profondes, tout juste à en décrire les agissements. Et puis les réflexions sur l'évolution (notamment sur l'espérance de vie des espèces), sur l'échelle du temps cosmique sont des thèmes qui comme souvent me donnent le vertige ou me font me sentir un grain de sable...

Alors certes il y a des défauts : le récit est parfois un peu décousu et il n'est pas toujours évident de s'y retrouver entre les différentes incarnations du personnage principal. Mais c'est un livre qui a beaucoup fait travaillé mon imagination, d'autant que l'auteur est plutôt avare en description. Au moins on ne peut pas l'accuser de délayer.

Un bon bouquin, intelligent et original. J'espère que les suites sont à la hauteur.
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Options

Je ne sais pas franchement ce que je puis dire dans cette critique, j'avoue.

Je m'étais dit qu'investir la question du genre dans un ouvrage de SF était un bon deal. J'ai découvert Cléo, sa vie, ses liens avec sa famille, sa réflexion sur iel-même, la société dans laquelle iel vit.



Cependant... Je crois que j'aurais préféré que l'univers dans lequel les personnages vivent soit vraiment plus développé, et que ce changement - de corps, de sexe, de genre - soit partie prenante de l'histoire, centrale oui, mais non unique. Je suis un peu frustrée, comme s'il s'était agi d'une sorte d'exposé de possibilités. Par ailleurs, cause ou résultat ? Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages. Finalement, je crois que c'est le format de la nouvelle auquel je n'ai pas adhéré, outre le style qui ne m'a pas spécialement emballée (mais il s'agit d'une traduction, à voir donc).
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Options

Dyschroniques est une collection créée en 2013 par Dominique Bellec qui exhume des nouvelles de Science-fiction. Je ne suis pas lectrice de science fiction, mais l'argument "nouvelles" a achevé d'attiser ma curiosité.

Options est donc un court récit, qui se lit très rapidement. Écrit en 1979 , l'auteur dépeint une société future, mais on ne sait pas exactement quand et où, si ce n'est sur une planète nommée Luna. Le quotidien des protagonistes ressemble au nôtre, si ce n'est qu'il est devenu extrêmement facile et répandu de changer de sexe. Ce dans quoi va s'embarquer l'héroïne de l'histoire, Cléo, en dépit de la réticence de son mari Jules.

J'ai trouvé que tout était survolé, des personnages, à leur environnement, leurs sentiments, on n'a pas vraiment le temps de s'accrocher ou de les comprendre. Expérience SF encore une fois non concluante pour moi; mais merci à Babelio et aux éditions Le passager clandestin de l'avoir permise.
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Blues pour Irontown

De temps en temps, j’aime faire une petite incursion dans des romans fantastiques. Ces univers différents sont en réalité pour moi et certainement pour les auteurs dans une moindre mesure, un moyen de parler plus librement de problèmes bien de chez nous, de notre monde. Parfois, c’est clair comme de l’eau de roche, parfois, c’est plus obscur, moins accessible. On est plutôt dans ce dernier cas de figure.

C’est en tout cas mon ressenti après cette lecture de « Blue pour Irontown », mais c’est mon premier John Varley qui lui n’est pas un débutant. D’ailleurs après m’être un peu documentée, je pense surtout qu’il m’a manqué des références présentes dans ses autres écrits.

« Blues pour Irontown », comme beaucoup de saga aujourd’hui, peut se lire indépendamment (comme un one shot) du reste de l’œuvre, mais parfois le goût du manque, de l’inachevé est plus présent.



L’intrigue est plutôt linéaire, le rythme pas haletant ou tout au moins je n’ai pas perdu mon souffle. Limite j’ai frôlé l’ennui et je n’aime pas cela.

Les personnages sont un peu mieux et j’ai beaucoup aimé Sherlock. Alors oui, mon côté « j’aime les animaux bientôt plus que mes congénères » a joué indéniablement, mais voilà… Les autres n’étaient pas mal, mais pas de coup de foudre non plus. Compliqué de trouver une réelle affinité.

L’écriture n’est pas mauvaise en soi. Juste il m’a manqué l’étincelle, le petit plus qui fait que le livre ne quitte pas mes mains. Trop de redondances avec le choix stylistique de la narration. C’était le risque.



Un roman qui n’est pas mauvais, mais qui reste trop en surface pour moi ou bien je n’ai pas su saisir les perches tendues. Possible aussi. Une lecture est une rencontre et parfois, on rate le rendez-vous ou bien on est en retard ce qui peut avoir un impact sur le ressenti final.

Bref, j’ai bien eu un peu le blues….
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Blues pour Irontown

« Nous ne nous apercevions pas qu’on nous trompait sur la marchandise, en partie au moins parce que nous étions déjà convaincus. Certes, Luna ne subissait aucune attaque, mais c’était au concept de la loi et de l’ordre que nous jurions allégeance. »

Des siècles auparavant les humains décimés trouvèrent refuge sur quelques mondes dont la Lune, Luna survivant grâce à une discipline sociale et le développement technologique. Dans ce contexte richement décrit avec humour et sagacité, Chris Bach et son chien augmenté Sherlock partent sur les traces d’une mystérieuse lépreuse en s’enfonçant dans le mal connu et à la réputation douteuse depuis la Grande Panne : IronTown.

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Persistance de la vision

J’ai apprécié quelques nouvelles : « le fantôme du Kansas » avec la vie éternelle grâce aux clones ou l’on réinjecte sa mémoire. Une idée reprise (?) dans le film à l’aube du sixième jour. « L’été rétrograde » avec la visite d’une habitante de la Lune chez son frère clonale de Mercure. Dans « le palais des rois martiens », c’est une équipe de scientifiques qui doivent surmonter l’épreuve de se débrouiller seuls après la mort de leurs collègues dans la destruction de leur dôme de vie. « Trou de mémoire » raconte les déboires d’un homme dont le corps a été perdu lors d’un voyage de l’esprit. En effet, les gens peuvent faire des voyages originaux en transplantant leur mémoire par exemple ici dans le corps d’une lionne.

Les autres nouvelles m’ont beaucoup moins intéressé car très linéaires et sans intensité.

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Blues pour Irontown

Chris Bach est détective privé. Avec son chien Sherlock, il parcourt les ruelles sombres de Luna sur la piste de criminels sans foi ni loi. Enfin, il aimerait bien. La plupart du temps, il passe juste pour un excentrique qui se balade avec un accoutrement tout droit sorti d'un vieux polar et qui refuse les implants cérébraux qui facilitent tellement la vie de ses concitoyens.

Un jour, une femme arrive dans son bureau et l'engage pour retrouver le gars qui lui a transmis une forme persistante de lèpre, maladie depuis longtemps éradiquée sur Luna. On sait tous que ce n'est que le début de ses ennuis et Chris, en bon amateur de polar, le sait aussi, mais il se lance quand même sur la piste.

Blues pour Irontown est un roman fort distrayant. Il fait partie du cycle des Huit mondes, mais peut se lire indépendamment. On y trouve de nombreuses références à Gens de la lune qui, bien loin de gêner, donnent plutôt envie de lire ce roman.

Blues pour Irontown est de la SF très grand public. Attention, ce n'est pas du tout péjoratif. Disons que j'apprécie toujours un bon divertissement et c'est ce que nous offre Varley avec ce roman. Il évoque des sujets importants, mais ne les traite pas en profondeur. C'est un conteur, pas un visionnaire.

Le polar n'est jamais loin des genres de la SFFF, c'est même un choix facile et qui peut vite sembler rebattu pour les habitués. Ce que je peux reconnaître à Varley, c'est qu'il en use sans prétention. Il a construit ses personnages avec soin et s'amuse des clichés. Chris Bach tend volontairement vers la caricature et il en a conscience. Cela crée d'emblée une connivence avec le lecteur, pour peu que celui-ci ait une petite inclination pour les classiques du polar, ce qui est mon cas. J'ajouterai que l'acolyte de Chris, le très intelligent clébard nommé Sherlock qui partage avec lui la narration apporte beaucoup au récit. Ce n'est pas la première fois que je rencontre un animal élevé au rang de personnage principal en SF, mais celui-ci, avec son humour douteux de canidé et ses réflexions sur la vie, la mort et les humains, a quelque chose de particulier. C'est un personnage très cohérent pour qui connaît un peu les chiens. Il est à la fois drôle, un peu lourd, et touchant. J'ai perdu ma chienne il y a environ un mois et certaines de ses considérations me sont allées droit au coeur.

Chris, Sherlock et la complicité qui les lie sont vraiment le sel de ce roman. Des personnages travaillés me rendent souvent plus indulgente envers les petites faiblesses du récit. Pourtant, il faut bien le dire, Blues pour Irontown ne possède pas le scénario le plus complexe du monde.

Je m'attendais à une enquête plus construite ou en tout cas qui ait un impact plus conséquent sur le récit. Cela démarrait bien et la première moitié du roman m'a plu. La seconde, cependant, m'a semblé beaucoup plus brouillonne, prévisible et souvent incohérente dans ses justifications. C'est dommage car j'ai malgré tout passé un moment agréable avec ce roman qui reste très distrayant. Je l'ai lu vite, ne piétinant que sur la toute fin. Et puis il y avait des chiens sympas, alors ça rattrape un peu...
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Blues pour Irontown

Voila un petit roman (260 pages) mélangeant SF et polar qui se lit facilement. J'avoue ne pas avoir lu les précédents romans de l'auteur se situant dans le même univers (un univers survolé. Ce que je trouve bien dommage vu son potentiel).

L'histoire est sympathique mais sans plus. On voit venir la fin assez rapidement. Le petit plus vient surtout de l'écriture et de la double narration des personnages principaux, à savoir Chris & Sherlock (son chien augmenté).

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Blues pour Irontown

En 1977, l’auteur américain John Varley entame une série dites des Huit Mondes avec son roman Le Canal Ophite. Dans celle-ci, l’humanité a été chassée de la Terre par une mystérieuse race d’Envahisseurs et survit sur la Lune (désormais Luna) ainsi que divers planètes et astéroïdes tels que Charon ou Cérès. Après Gens de la Lune et Le Système Valentine, l’américain revient dans cet univers avec Blues pour Irontown traduit aujourd’hui en français par Patrick Marcel au sein de la collection Lunes D’encre chez Denoël. L’occasion de retrouver la plume vive et pleine d’humour d’un auteur devenu trop rare.



Bach in time

Retour sur Luna donc avec Blues pour Irontown. Que ceux qui n’ont pas lu un seul des romans précédents du cycle se rassurent, Blues pour Irontown s’avère totalement indépendant. Exit Sparky l’acteur et bienvenue à Christopher Bach, détective privé et son chien CCA (Comprendre super-intelligent) Sherlock. Engagé par une mystérieuse femme rongée par une sorte de lèpre du futur, les deux associés vont devoir plonger au sein d’Irontown, véritable ville dans la ville où il ne fait pas bon fourrer son nez.

Première évidence, Blues pour Irontown est autant un roman de science-fiction…qu’un polar au noir. En effet, Bach vit dans un quartier mimant les villes des années 30 et se goinfre de films noirs à longueur de temps. En y ajoutant le parti pris narratif (une enquête), on obtient un polar-SF assez classique mais court et efficace. John Varley incarne Christopher Bach avec beaucoup de talent et, surtout, prend le lecteur par surprise. En effet, au lieu d’assister à une véritable enquête sur l’origine de la pseudo-lèpre menaçant Luna, John Varley choisit en réalité de plonger dans le passé de Christopher et dans un événement majeur appelé La Grande Panne. Blues pour Irontown porte dès lors très bien son nom en se penchant sur l’histoire traumatique de son personnage principal et en évitant la traditionnelle traque d’un individu à coup d’indices et de grandes révélations. Ce qui ne veut d’ailleurs pas dire qu’il n’y aura pas de révélations fracassantes au cours de l’aventure, mais pas de façon aussi évidente qu’escomptée.



Un équipier qui a du chien

Mais la principale attraction de Blues pour Irontown reste tout naturellement Sherlock, le chien amélioré de Christopher. Avec son humour coutumier et son amour légendaire pour les personnages canins, John Varley alterne entre le point de vue humain de Christopher et celui plus animal et frontal de Sherlock. Ce qui donne, forcément, de belles tranches de rigolades (allant des running-gags aux jeux de mots fumeux) tout en mettant en exergue les différences de perception qui existent entre l’homme et le chien (notamment sur le plan des odeurs et de l’autorité). Mine de rien, derrière ce petit jeu humoristique se cache aussi une vraie déclaration d’amour pour nos compagnons à quatre pattes ainsi qu’un éloge de leur fidélité inébranlable envers le genre humain pourtant bien idiot et décevant. Sherlock s’avère d’ailleurs un acolyte délicieux et attendrissant là où Bach peut parfois paraître trop conventionnel aux yeux du lecteur aguerri. L’alliance des deux offre une vraie bouffée d’air frais au récit principal qui profite largement de l’humour du Saint-Hubert.

Outre son aspect humoristique (et son hommage à Robert Heinlein), Blues pour Irontown s’attarde aussi sur les traumatismes de guerre avec le passé de Christopher et comment le simple soldat peut être entraîner dans un véritable massacre par des supérieurs incompréhensibles et/ou sanguinaires. Ce sera finalement un geste d’humanité qui le sauvera d’une fin ignominieuse et qui permettra au soldat de s’en sortir en un seul morceau…ou presque.



Efficace et drôle, Blues pour Irontown camoufle le polar dans un environnement science-fictif toujours aussi passionnant. Même si le roman de John Varley n’apporte pas grand chose de neuf au genre, il s’inscrit dans la catégorie trop rare du divertissement de qualité qui se dévore en un clin d’œil. Et si, en plus, vous aimez les chiens…
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Blues pour Irontown

Voici un nouvel opus qui vient ajouter une pierre à l’univers des précédents ouvrages comme Gens de La lune et Le système Valentine tous deux parus chez Denoël et que je n’ai malheureusement pas encore lu. Chris est notre personnage principal, il est un ancien policier reconverti en détective privé et travaille sur Luna. C’est étrange que dans cet univers futuriste on est l’impression de retrouver une ambiance des années 50. Cela correspond à l’obsession de Chris pour la culture terrienne avant l’invasion, du coup on se croirait dans un de ces anciens films noirs avec Philip Marlowe, ce qui est vraiment plaisant quand comme moi on aime cette atmosphère. Heureusement à ses côtés un chien nommé Sherlock cybernétiquement amélioré et fin limier est là pour le soutenir. J’ai trouvé original d’avoir des chapitres alternés avec le point de vue de Sherlock et d’ailleurs ce sont mes chapitres narratifs préférés. Le recensement des odeurs en catégories et leur retranscription quasi impossible dans notre langue est savoureux, heureusement qu’il y a un interprète humain du langage du chien.

Afin de venir en aide à sa cliente, Chris va devoir mener l’enquête dans un des pires quartiers de Luna. Irontown est devenu un refuge pour les étrangers et les rebelles, tous ceux qui souhaitent vivre cachés du système et en dehors des radars. Un des points forts du roman sont les flashbacks qui éclairent notre compréhension, je n’ai pas trop l’habitude de lire de la science fiction mais j’ai aimé les relations entre Chris et son drôle de chien et bien entendu tout ce qui se rapporte à l’univers crée par l’auteur. En revanche l’intrigue en elle-même, bien qu’entourée de toute la technologie de ce monde post-invasion et d’un style narratif particulier, a manqué de développement et m’a paru plutôt moyenne. Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment de lecture même si je sais déjà qu’il ne sera pas impérissable mais pour ceux qui aiment les chiens et les fans de SF, ce livre est à tenter. Bonne lecture.


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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

Ce monde plus ou moins artificiel sur lequel sont piégés les pauvres terriens est quand même un peu confus. Qui est Gaïa ? que cherche-t-elle je ne suis pas bien sur de l'avoir compris après la lecture de ce livre.

La partie la plus prenante du récit est la quête, par les deux femmes, de la déesse qui gouverne ce monde fantasmagorique. Un peu la quête du Graal revue et corrigée par la SF.

Je n'ai pas vu à quelle date à été écrit ce récit, fin des années 70 sans doute mais je trouve qu'il date beaucoup.
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Le Système Valentine

Ce livre de SF aborde le spaceopéra d'une manière très originale, au travers d'un personnage principal acteur de théâtre. J'ai trouvé cela très intéressant et très motivant au début de ma lecture, mais au fur et à mesure du livre, je me suis ennuyé, parce que l'auteur n'apporte pas assez d'éléments pour relancer l'histoire et ce content de faire beaucoup de description et de digression. Le final sauve un peu le livre, parce qu'il est totalement inattendu et plus que bienvenu. Ce livre avec les 400 pages du milieu en moins aurais pu être bon, mais la, il est juste trop long.
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La trilogie de Gaïa, tome 1 : Titan

Ce premier volume m'a complètement époustouflé, avec une action très bien dans un cadre déconcertant : monde délirant, créatures hollywoodiennes, personnages complexes, sans parler des innombrables clins d'oeil qui l'enrichissent et font de ce texte une référence pour moi
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