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Critiques de John Wyndham (57)
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Le jour des Triffides

Mais que j'ai aimé ce livre! Stephen King, merci mille fois de m'avoir fait découvrir cet auteur. J'ai dévoré Choky et les chrysalides puis buté contre le village des damnés - horriblement verbeux - et là! quel plaisir que cette aventure. Partons du principe que vous acceptiez d'office que des vilaines plantes fouetteuses et vénéneuses venues d'on ne sait où envahissent notre Terre et que des éclats de comète rendent l'humanité aveugle...seuls quelques-uns s'en sortent. Eh bien, vous voici en compagnie de Bill dans un Londres dévasté puis une Angleterre dévastée aussi. La nature reprend ses droits, les gens meurent, comment reconstruire la civilisation? Est-ce possible? Comment vivre sans vue? Sur qui compter? Formera-t-on des groupes? Peut-on vivre seuls? Manger, boire, dormir, s'abriter, se soigner? Wyndham, dans ce petit roman qui se lit en quelques heures à peine, réussit à nous faire prendre consciences d'enjeux très modernes: la fragilité de notre condition, le vernis de notre civilisation et que trop jouer avec la nature n'est vraiment pas une bonne chose. Sur ce, je vais chercher un autre livre de Wyndham, yep et je vais profiter de mes yeux et éviter les comètes.
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La révolte masculine

Je ne connaissais pas cette collection des Éditions Denoël. Deux auteurs de la grande SF. William Tenn est méconnu en France, pourtant, quelques-unes de ses nouvelles (bien souvent excellentes) furent publiés dans les anciens magazines et anthologies. John Wyndham est, quant à lui, plus connu, notamment avec son roman catastrophe mettant en scène des plantes carnivores géantes appelées Triffides.



« La révolte masculinste » ⭐⭐⭐

William Tenn manie l’humour avec brio. Il signe, ici, une nouvelle déjantée où les femmes et les hommes s’habillent de façons identiques depuis l’avènement de la coupe à la garçonne dans les années d’entre-deux-guerres – les années folles. Des décennies ont passé et depuis, la gent masculine se sent diminuée. Sur un ton amusant, par ailleurs l’un des personnages est surnommé “pépère” et un des magazines s’appelle “Le poitrail velu”, « La révolte masculiniste » se veut une parodie du monde dans lequel nous vivons. Écrit sous la forme d’un documentaire, tout démarre lorsqu’un des protagonistes invente la braguette.



« Le règne des fourmis » ⭐⭐

Cette nouvelle me fait penser au roman de Franz Kafka (« La métamorphose »). Une femme se réveille dans un hôpital, dans un monde où les hommes n’existe pas. Elle se retrouve dans un autre corps où elle serait la mère d’une colonie de style fourmilière. Narré à la première personne, j’ai trouvé le style lourd. La fin est davantage intéressante, mais qu’est-ce que j’ai eu du mal à la lire.
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Les Chrysalides

La seconde partie, qui offre le récit de la fuite des enfants confrontés autant à leurs questionnements qu'à d'autres parias, pas toujours très sains d'ailleurs, n'est malheureusement pas aussi convaincante que la première et, bien qu'efficace, elle clôture le roman sur une certaine note de facilité. Il est, à mon avis, plus intéressant de s'attarder sur le début du livre et en particulier sur cette société du puritanisme et sur son analyse, ainsi que sur les allusions à la politique répressive et culpabilisante de son époque disséminées par l'auteur. Ce dernier point n'est jamais aussi évident que lors de la confrontation entre notre jeune héros et son père qui, par un jeu subtil de doubles sens, parvient à faire dire à son fils ce qu'il ne veut pas dire puis par lui faire comprendre que son comportement, pourtant innocent, est répréhensible.



Touchez mon blog, Monseigneur...
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Le péril vient de la mer

Ma troisième lecture de cet auteur, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne manque pas d'imagination. On suit ici le récit du héro/narrateur nous racontant l'arrivée de boules étranges sur Terre, ou plutôt dans les mers, et les terribles répercussions sur plusieurs années que ces êtres venus d'ailleurs qui se cachent dans les profondeurs des océans vont engendrer. Il y a trois parties, ou plutôt trois phases dans ce roman: l'arrivée sur Terre de ces étranges boules dans la première phase, les premiers conflits sanglants entre ces boules et les êtres humains dans la seconde phase et enfin la catastrophe écologique planétaire que je tairai afin de ne pas spoiler. L'imagination est brillante, John Wyndham ne se limitant pas aux faits et conséquences à petite échelle mais à l'échelle planétaire, principalement économiques et géopolitiques (le livre est paru en 1957, en pleine guerre froide). Il fait également réviser au lecteur la géographie mondiale, ce qui n'était pas pour me déplaire, et le thème de l'écologie est également très présent. J'aime beaucoup sa façon rationnelle et réaliste de retranscrire les dialogues et les réactions des personnages, même si, à l'instar de ses autres romans, j'ai trouvé le livre parfois un peu trop bavard. Mais je pense que c'est un auteur qui mérite vraiment d'être plus reconnu avec des histoires de science-fiction très originales . ''Choky'' reste je pense mon livre préféré de John Wyndham, mais ''Le péril vient de la mer'', en dépit d'une certaine overdose de dialogues (bien que les dialogues ne soient pas non plus dénués d'intérêt) est une histoire très inventive et très intéressante.
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Chocky

L'histoire nous est contée par le père de famille dont le fils de 12 ans a un jour un ami imaginaire : Chocky. Avoir un ami imaginaire n'a rien d'inhabituel pour un enfant, mais peut être pas à 12 ans, et sans doute pas un ami comme Chocky. Ce rapide résumé du début du roman peut donner une idée assez claire de ce qui nous attend ici, mais en fait oui et non. J'étais bien loin de m'imaginer la façon dont l'histoire va évoluer et sans en dire plus afin de ne pas spolier, je dois dire que ça ne m'a pas du tout déçu. John Wyndham arrive à faire un certain contre pied au lecteur dans ce récit qui ne manque pas d'imagination ni d'une certaine intelligence ainsi que de finesse psychologique. C'est même un roman qui aborde un thème auquel on ne s'attend pas et qui est quelque peu en avance sur son temps: l'écologie. Un roman court, inquiétant et qui se lit vite et bien, pas un coup de cœur mais une très bonne lecture.
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Le jour des Triffides

Un récit ancien , assez court, mais franchement pas décevant. Des plantes mobiles et carnivores occupent la place de l’humanité qui est peut-être  devenue libre de sa toutepuissance.

L'univers est solide et très convaincant . Le texte est prenant , assez rythmé et tranquillement spectaculaire .

C'est une très sympathique virée post-apocalyptique avec ces plantes qui ne sont pas ridicules du tout. C’est donc à mon avis , un roman ancien qui soulève encore des montagnes . Un récit dramatique à la facture très classique.

C’est un récit de la génération Ballard et c’est un des nombreux rejetons , témoins , des riches heures de la SF britannique de cette époque , entre 60 et 70 .

Le texte est solide , il a le sens des formulations bien faites et percutantes , voir imposantes , qui lui donnent une patine assez classique.

Le seul reproche que je ressent au sujet de ce roman , est sa relative brièveté qui gêne considérablement pour épuiser les thématiques évoquées et développées dans ces pages de qualités.

 

Voici un roman post-apocalyptique pur jus , où les plantes font les lois et où elles mettent en péril l’humanité , massivement blessée par un évènement cosmique. Ces plantes mobiles et carnivores semblent occuper la place qui est devenue libre suite à ce qui a frappé le ciel nocturne.

Les plantes mobiles ou statiques , intelligentes et mobiles ou non , sont rares en SF et ici leurs scénarisations réussies donnent à ce texte un cachet indéniable et une saveur spectaculaire et grandiloquente originale et très réussie .

Ces « envahisseurs » sont des êtres très réussis à l’histoire convaincante qui fonctionnent superbement du point de vue romanesque . Et le roman fonctionne très bien .

C’est un roman agréable à lire qui traverse l’épreuve du temps avec succès de par ces qualités et de par ses très faibles defaults.

 Une bonne distraction post apocalyptique , triste et périlleuse à souhait , dans une langue et une traduction agréable .

PS : Il existe une série anglaise tirée de ce roman qui est excellente.

 





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Le village des damnés

Le roman, plutôt court, entre assez vite dans le vif, avec cet étrange blackout inexpliqué de tout un village qui tombe évanoui, animaux inclus. Les autorités ne comprennent pas ce qu’il s’est passé, mais bientôt, il y a encore plus étrange, puisqu’une soixantaine de femmes se retrouvent enceintes suite à cette journée.



Les enfants sont plutôt en bonne santé, ressemblent bel et bien à des humains… sauf qu’ils se ressemblent tous étrangement, et n’ont en revanche aucune ressemblance avec leurs mères. J’aime assez que les personnages comprennent assez vite d’où viennent ces enfants, ça évite de tourner autour du pot pendant des plombes. Qu’ils décident de les élever n’est pas si étonnant, puisque les enfants semblent tout à fait adorables (mais moins que des bébés chats. Ou des bébés loutres) et ne semblent pas représenter de danger.



Et puis… certains habitants commencent à se conduire étrangement. Les personnages n’y portent pas grande attention dans un premier temps, d’autant que c’est assez anodin au début. Mais peu à peu, ça devient inquiétant, et on se doute bien que les enfants sont à l’origine de ces « accidents ». C’est là un autre aspect du roman que j’ai apprécié : la tension monte graduellement, jusqu’au point où il n’est plus possible d’ignorer la menace que représentent ces êtres, si semblables les uns aux autres, à tel point qu’ils ne forment que deux esprits (un mâle et un femelle) divisé en une trentaine de parcelles. L’uniformité contre l’individualité.



Pourtant, il est difficile de réellement craindre ces enfants. Ils ne sont pas hargneux ou agressifs, ils aiment les bonbons et les films, ils sont polis et aimables. Mais leur instinct de survie et de protection est particulièrement fort, avec des réactions excessivement violentes. Il faut dire qu’ils représentent une toute autre espèce, décidée à survivre sur cette Terre, quitte à écraser les autres.



Points faibles du roman : la narration lente et froide et les personnages. Ces derniers sont juste là pour raconter l’histoire, ce sont des fonctions et pas des personnages vivants, d’ailleurs leurs dialogues sont assez peu crédibles. Par contre les discours racistes et sexistes, youhou, ça y va, et on s’en serait bien passé ! Les femmes c’est juste que des éponges à émotions qui sont pas capables de réfléchir et qui veulent forcément des bébés même s’ils viennent de viols extra-terrestres -_- (d’ailleurs, les femmes ne sont pas du tout traumatisées, il n’est jamais question de viol, de consentement, d’avortement ou quoi que ce soit. Les femmes elles aiment les bébés on vous a dit). Et puis hé, ça aurait pu être pire, les enfants auraient pu naître noirs ou jaunes (sortez-moi de là T_T c’est vraiment dit dans le livre ! – pas de maj dans le texte).



Même si ce roman ne fait pas peur (il n’est même pas angoissant), je le trouve toujours intéressant dans les thématiques qu’il propose, avec une réflexion sur le libre-arbitre, la politique (coucou la Guerre Froide), la morale, l’humanité. Mais bon, faut se farcir les points négatifs, quoi.



(Sur le blog, vous trouverez également la chronique du film de Carpenter, si ça vous dit : suivez le lien !
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Le jour des Triffides

Superbe roman de science fiction avec une intrigue très original écrite par John Wyndham . Des la première page on plonge dans l’univers post apocalyptique de ce livre , les plantes qui reviennent à leurs droits , la population humaine aveugle etc… très original et très bine écrit !

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Le village des damnés

Un livre d'épouvante dont j'avais vu le version ciné de 1960 il y a longtemps et qui m'avait laissé un bon souvenir. Bien que différente de ce que je me rappelais, j'ai trouvé l'histoire très intéressante à suivre. Alors oui on est dans l'épouvante, mais l'auteur s'attarde aussi beaucoup, à travers ses personnages principaux, à l'aspect psychologique et méthodique de cet étrange phénomène qui frappe le petit village de Midwich. Ca rend plus lente la progression de l'intrigue, mais ça la rend aussi beaucoup plus crédible. Le roman est assez court, et bien que les dialogues puissent parfois paraitre un peu bavards, ils sont aussi pour la plupart très intéressants à lire. Et pour ceux que le mot épouvante peut effrayer, elle est en fait beaucoup plus dans l'atmosphère du livre que dans les scènes elles- mêmes. Il y a au final très peu de violence, et l'auteur ne s'y attarde pas dans les détails.
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Le péril vient de la mer

Un roman de SF bien écrit et pourtant dur à lire... car il fait résonner nos souvenirs des crises des années 2020 (il date pourtant de 1955). John Wyndham reprend l'idée générale de LA GUERRE DES MONDES de HG Wells, mixée avec la mode des soucoupes volantes d'après-guerre.



Le narrateur, un journaliste britannique, et son épouse Phyllis, se trouvent par hasard aux premières loges de plusieurs événements qui se révéleront liés et déterminants. D'abord, lors d'une croisière, ils assistent à la chute d'un de ces globes rouges qui s'abiment en mer, et que les navires ou les avions repèrent de plus en plus souvent. Un savant médiatique attire le mépris et les rires en supposant qu'il s'agit de véhicules amenant sur Terre des colons extraterrestres ne pouvant vivre que par forte pression, dans les profondeurs. Quand un collègue de nos héros journalistes témoigne d'un des naufrages inexplicables qui commencent à avoir lieu près des fosses océaniques, le mal est déjà fait. L'opinion ricaneuse et sceptique ne voudra plus rien entendre, alors que petit à petit les envahisseurs placent leurs pièces... Le récit suit une pente lente mais apocalyptique vers un final en demi-teinte, qui laisse un goût amer.



L'originalité du roman est de ne pas raconter les événements eux-mêmes, directement, mais à travers leur traitement médiatique. Les premières infos graves sont pourtant relativisées, reléguées en fait divers... Les donneurs d'alerte tournés en ridicule, contredits... Les théories du complot de tout poil abondent pour refuser l'évidence... Ce récit est un DON'T LOOK UP où le péril ne viendrait pas d'en haut, mais d'en bas, des abysses. Cela rappellera peut-être au lecteur les aléas compliqués des médias, des déclarations officielles et des opinions au moment (au choix) de la crise covid, de l'accélération du réchauffement climatique, etc.



Point négatif, la traduction pas terrible, avec plusieurs fautes manifestes et des traits d'esprit peu compréhensibles dans les dialogues.



Point positif, le personnage de Phyllis, une épouse maligne et dégourdie, qui n'est pas à la traine de son mari : dès le chapitre 1, il nous explique clairement que c'est l'inverse, ce que la fin du récit prouvera...
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L'âge d'or de la science fiction, 3e serie

1 - John WYNDHAM, Opération Vénus 1932 Reprise du mythe de Noé . Colonisation de Vénus .Moyen

2 - Henry KUTTNER, le Soleil Noir 1944. Catastophe post atomique ( sacrée prescience!) Interessant.

3 - Isaac ASIMOV, L'Hybride 1939 Histoire de mutation .Un petit Asimov.

4 - Clifford Donald SIMAK, L'Appel de l'au-delà 1950 Comme souvent chez Simak cela fourmille de thèmes et d'idées ( Mutation ,ET ...) Moyen.

5 - Eric Frank RUSSELL, Triste fin 1953

6 - Robert BLOCH, le Lecteur impénitent 1953 Thème exploration spatiale avec planète très surprenante. Moyen

7 - Robert William CHAMBERS, le Chef de port 1899. C'est du fantastique (on peut penser à Lovecraft en plus soft).
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Le village des damnés

Le genre de roman qui, malheureusement, expose une histoire plus qu'il ne la fait vivre à ses lecteurs. J'ai ainsi été complètement imperméable à ce récit froid et distant et bien trop souvent ennuyé par les longs dialogues répétitifs. À réserver, je crois, aux amateurs de SF de cette époque. Pas pour moi...
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Le jour des Triffides

Le Jour des triffides – John Wyndham – (The Day of the Triffids, 1951)

Lorsque Bill Masen se réveille dans son lit d’hôpital, après une semaine passée les yeux bandés, il pense avoir manqué le spectacle du siècle : une pluie d’éclats de comète qui a illuminé le ciel d’éclairs verdâtres. Il ne le sait pas encore, mais son destin et celui de la planète entière viennent de basculer. En effet, si les bandages de Bill l’ont sauvé d’une cécité définitive, la quasi-totalité de l’humanité est devenue aveugle.

De petits groupes tentent de s’organiser pour survivre, mais c’est compter sans les triffides, ces mystérieuses plantes capables de se déplacer et qui semblent bien décidées à profiter de la faiblesse des humains survivants pour les anéantir…

Publié en version tronquée en 1956 dans la collection Anticipation du Fleuve Noir sous le titre La révolte des triffides, puis dans son intégralité en 1974 dans la collection Anti-mondes des éditions Opta sous le titre Les triffides, ce chef-d’œuvre de la science-fiction post-apocalyptique, disponible dans la collection Folio SF de chez Gallimard depuis 2007 sous son titre original, a été adapté au cinéma par Steve Sekely et Freddie Francis sous le titre La Révolte des triffides en 1962 et à la télévision en 2009 dans une mini-série en deux parties de Nick Copus sous son titre original et avec, en toile de fond, le réchauffement climatique. Signalons également une série TV de 1982 réalisée par Ken Hannam.

Dans ce livre, les triffides sont directement inspirés des plantes carnivores avec leur coupelle remplie de liquide visqueux et leur fouet enduit de poison. En outre, ils sont capables de se déplacer en basculant sur leurs racines et de communiquer en faisant cliqueter les feuilles basses contre leur tige principale. En périphérie seulement pendant une bonne partie de l’intrigue, ils reviennent en force à la fin, comme des envahisseurs venus on ne sait d’où et qu’on ne peut éradiquer complètement. CB

Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015





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Le péril vient de la mer

Ces derniers temps, on aurait pu être enclin à penser que le péril venait du postillon gorgé de virus, de fous religieux de plus en plus nombreux et agressifs, du climat qui s'affole ou même peut-être de l'Amérique qui hésite à réélire un homme dont la finesse n'a d'égale que sa tempérance.

Nous vivons une époque formidable !

Non, finalement ...

"Le péril vient de la mer".

Un livre est-il toujours un livre lorsque les seuls qui pourront le lire sont son auteur, et sa femme.

Ce livre est le récit d'événements tels qu'ils sont apparus à Phyllis et Michael Watson, journalistes à l'E.B.C. (Englih Broadcasting Company)

Ce livre est un roman de science-fiction écrit par John Wyndham, et paru en 1953 sous le titre original de "the kraken wakes".

Mais il est présenté par son auteur comme un compte rendu journalistique rédigé par Mike Watson.

C'est une invasion dont il est question ...

De nombreux points rouges, entourés d'un brouillard rose, ont été observés dans le ciel, fonçant vers l'océan où ils ont disparu dans un énorme jet de vapeur.

Des bateaux de tous tonnages, de toutes nationalités, ont commencé à disparaître.

Hallucinations ou secret d'état ?

Un bathyscope envoie deux hommes vers les profondeurs de ce mystère.

La plongée d'essai se concluera par un service funèbre, et trois salves d'honneur tirées sur les lieux même de l'accident.

Le cable n'a été ni coupé, ni déchiqueté, il a été fondu ...

Ce récit avance lentement.

Il est embarrassé d'interminables histoires de naufrages mystérieux.

De plus, sa lecture est gênée par le style d'écriture de John Wyndham, ou peut-être par la traduction qui en a été faite.

Les personnages sont évoqués plus que peints et n'arrivent pas à accrocher le lecteur par leurs personnalités.

Le récit n'est pas assez nerveux, tendu.

Il se déroule sans que l'on ne puisse lutter contre l'ennui qui s'y installe.

Et finalement, lorsque l'épilogue survient, assez vague d'ailleurs, l'on referme le livre avec une pointe de déception et l'envie de se plonger dans un vrai bon vieux bouquin de SF ...

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Les Chrysalides

Initialement paru dans la collection Fleuve Noir en 1958 sous le titre "les transformés" ce livre est à redécouvrir. Variation sur le thème des mutants et de la tolérance. A ranger aux côtés de " A la poursuite des Slans" , du "Village des damnés" et de "Les plus qu'humains"
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Le jour des Triffides

En grand fan du genre post-apo je me devais de lire "le jour des triffides".

Le roman à été écrit dans les années 50 et ça se ressent car il a pris un petit coup de vieux.

La lecture reste tout de même agréable mais depuis le temps d'autres auteurs ont réussi a faire bien mieux dans ce style.
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Les Chrysalides

John Wyndham est surtout connu pour l'excellent Day of the Triffids. The Chrysalids (1955) partage le même thème apocalyptique, mais traité d'une façon différente. Après ce que le lecteur devine rapidement être un cataclysme nucléaire, une petite civilisation se développe du côté de Terre-Neuve. Le protagoniste est un enfant qui, après environ un tiers de roman, aura la vingtaine. Il vit loin de la capitale, dans une communauté agricole qui prend très au sérieux l'orthodoxie génétique : les cultures mutantes sont brulées, le bétail mutant est tué et les humains mutants, qu'ils soient vraiment bizarres ou aient juste un orteil en trop, sont bannis vers des territoires où les radiations font encore des ravages. Bien sûr, notre protagoniste a lui-même un petit secret : il partage avec d'autres jeunes un don pour la télépathie. Ils communiquent entre eux via la pensée, ce qui fait d'eux la prochaine étape de l'évolution humaine, d'après le propos de l'auteur, et donc en fait de parfaits boucs émissaires.



La suite sur mon blog :
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Le jour des Triffides

Avec un tel titre et une telle couverture, on imagine se trouver face une histoire d'invasion, des hordes de monstrueuses plantes submergeant l'humanité. Si les triffides sont bien ce genre de créature, elles ne sont pas réellement au cœur du récit. En fait, The day of the triffids est surtout proche de la vision moderne du genre zombie : l'humanité sombre dans le chaos et les zombies/triffides sont certes une menace sérieuse, mais l'intérêt se trouve surtout dans la façon dont les humains, individus comme groupes, font face à la situation et interagissent entre eux. De la même façon que les zombies sont stupides mais têtus et nombreux, les triffides inquiètent par leur entêtement et leur nombre.



Comme pour bien souligner dès le début que les triffides ne sont qu'une menace de fond, tout le premier chapitre est consacré à la véritable cause du chaos : une étrange comète lumineuse rend du jour au lendemain l'immense majorité de l'humanité aveugle. A moins que ce ne soit pas une comète, mais un dysfonctionnement des multiples armes de destruction massive qui trainent en orbite... Quoi qu'il en soit, le narrateur est épargné et, avec quelques autres, tente de survivre et de sauver ce qui peut l’être de la civilisation. Quant aux triffides, on apprend dans le premier chapitre qu'elles sont en fait sur Terre depuis un moment et, bien que dangereuses, elles font partie du paysage. Le problème, c'est que la société humaine qui les cultivait abondamment pour leur huile n'est plus là pour les tenir en laisse.



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Le village des damnés

J'ai lu ce livre sous son titre original: Les Coucous de Midwich.

Angleterre, 1956. Le village de Midwich s’endort pendant une journée. A leur réveil, toutes les femmes en âge de procréer sont enceintes. Neuf mois plus tard, d’étranges bébés voient le jour.



Je connaissais déjà l’histoire, ou du moins ses grandes lignes, pour avoir vu un vieux film tiré de ce livre: Le Village des Damnés. Les deux diffèrent sur certains points et l’avantage du livre est de prendre le temps de développer un tas d’idées éthiques et philosophiques. Dit comme ça, ça peut donner à penser que c’est long et ennuyeux. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas, même si parfois c’est un peu fastidieux à lire, mais je pense que c’est dû plus à l’époque où ç’a été écrit qu’au contenu.



Et la date d’écriture a son importance, parce que s’agissant d’un évènement qui touche en priorité les femmes, elles sont remarquablement (quasi-)absentes de l’intrigue. Sauf pour expliquer qu’elles sont trop émotionnelles ou pour souligner qu’elles se sont toutes fait rapidement une raison face à leur état. Il est question de 3 d’entre elles qui aurait vaguement tenté de faire quelque chose pour y remédier et d’une qui le prenait mal avant de vite se résigner. Mais à aucun moment elles ne se révoltent ou ne réclament un avortement.



Oui, ces femmes, mêmes si elles sont émotionnellement perturbées, dixit les hommes, n’ont droit qu’à un vague soutien moral, on ne leur propose aucune solution concrète pour mettre fin au « problème ». Une soixantaine de femmes et de jeunes filles se retrouvent enceintes du jour au lendemain par un procédé inconnu et tout ce que fait la population de Midwich, c’est se résigner et attendre. A aucun moment les mots « viol » ou « avortement » ne sont prononcés.



Dans la 2e partie du roman, les enfants ont grandi. Beaucoup trop. Et ils sont bizarres, carrément flippants et dangereux, même. Là encore, plein de thèmes très intéressants sont abordés et, sous couvert de SF, l’auteur développe des idées qui font écho à l’actualité de son époque. Rappelons qu’on est en pleine guerre froide et que la paranoïa règne. La tension monte crescendo et on se demande bien comment tout ça va se terminer. Et du coup, j’ai trouvé la fin un peu abrupte. Mais ça colle bien au reste et, même si c’était intéressant à lire, j’étais quand même contente que la conclusion arrive.



Une lecture intéressante pour les amateurs de SF à thème, peut-être un peu longue par rapport au contenu.
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La machine perdue

Un très bon recueil de nouvelles par John Wyndham, l'auteur des Coucous de Midwich (Le village des damnés) et du jour des Triffides. D'ailleurs, ces deux titres ont été adaptés au cinéma et/ou à la télévision.



Pour ceux comme moi qui s'intéressent aux idées, quoi de mieux que des nouvelles. On va direct à l'essentiel.



Un auteur méconnu ! J'ai bien aimé.
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