Citations de Jojo Moyes (1544)
C'est plus facile d' être un fantôme. Tu peux être adorée, on a de toi une vision romantique, l"absence te grandit alors que la présence quotidienne te diminue.
Afin de distraire les jeunes mariées, (...), Le Victoria leur proposa , au bout du deuxième jour les activités suivantes,soigneusement énumérées dans le premier numéro du Journal de la vie à bord :
10 heures : Prêche protestant (pont E ).
13 heures : Ecoute de disques.
14 heures : Jeux sur le pont ( pont d'envol).
16 heures : Atelier tricotage (fourni par la Croix-Rouge : 10 grammes de laine rose ou blanche et deux paires d'aiguilles par fille ).
17 heures : Conférence : " Le mariage et la vie de famille", par l'aumônier de la chapelle.
18h30 : Loto ( salle de repos, pont principal ).
19h30 : Messe catholique.
Saint- Péronne, octobre 1916.
« Je rêvais de nourriture . Baguettes croustillantes à la mie d’un blanc virginal, encore fumantes à la sortie du four, et fromage affiné, le cœur coulant vers le rebord de l’assiette .
Bols remplis à foison de raisin et de prunes , sombres et odorants, leur parfum emplissant l’air ... »
Un jour, j’aurai une conversation téléphonique avec ma sœur qui ne comporterait pas le soupir excédé d’une personne essayant d’expliquer une évidence à un simple d’esprit.
La tête entre les mains, elle se met à pleurer. Pour Boot, pour Jennifer, pour les occasions qu'on rate et les vies qu'on sabote. Elle pleure aussi pour elle-même, parce que personne ne l'aimera jamais comme cet homme a aimé Jennifer et parce qu'elle se dit qu'elle est en train de gâcher ce qui aurait pu être une vie agréable bien qu'ordinaire. Elle pleure parce qu'elle est soûle, toute seule dans son appartement, et que l'un des rares avantages à vivre seule, c'est justement de pouvoir pleurer sans retenue quand on en a envie.
En fait, être riche, c'est ne pas être obligé de penser constamment à l'argent.
- Ne vous inquiétez pas. Les dames peuvent prendre le taxi sans risque avec moi.
- Quoi ?
- Si vous craignez qu’il ne s’agisse d’une ruse pour vous séduire, il vous suffit de me débrancher.
Les cygnes s’accouplaient pour la vie. Elle était à peu près sûre que c’étaient les cygnes. À moins que ce ne fût les canards. Ou les faisans. Daisy Parsons était assise, immobile, contemplant par la fenêtre les volatiles qui flottaient paisiblement sous le pont, l’eau scintillant autour d’eux dans la clarté printanière. C’étaient sûrement les cygnes. Personne n’en aurait que faire que les faisans s’accouplent pour la vie.
- Vous arrivait-il de vous disputer, grand-père et toi ? (...)
- Bien sûr qu'on se disputait. Enfin, pas vraiment, disons que nous n'étions pas toujours d'accord. (...)
Je pense que les choses étaient un peu plus faciles pour notre génération. Nos rôles étaient clairement définis.
- Espèce de sale garce, tu es complètement tarée !
- Quoi ? Tu baises ce troll vérolé avec un œil qui dit merde à l’autre, et c’est moi la sale garce ?
Ma mère s’est tournée vers mon père.
- Une tasse de thé Bernard ? J’ai l’impression qu’il commence à faire frais.
- Avec plaisir ma chérie. Merci, a répondu mon père sans quitter des yeux la scène de ménage des voisins.
Nancy, pas plus que Jean , sa soeur , alitée dans leur minuscule chalet en bois à Red Lick , ne peut tolérer la possibilité de rater la prochaine tranche d'histoires. Elle a soixante -quatre ans, trois bonnes dents, et un faible pour un beau cowboy.
- Ce MackMcGuire, il fait virevolter mon coeur comme un drap propre sur une corde à linge.
C'était un des endroits les plus bas du comté. Ce n'était pas pour rien qu'on avait laissé les gens de couleur s'y installer. Ces terres étaient luxuriantes, certes, mais régulièrement inondées ; l'air grouillait de moustiques et d'aoûtats durant les mois d'été.
Elle aperçut les points de repère à présent familiers, église et maisons, vit la grand-rue apparaître entre les arbres, les bordures et les haies vives verdoyants, et se demanda ce qu'il fallait pour se sentir chez soi quelque part.
Melissa arbore une robe de soie bordeaux. Porté par Ellie, le vêtement aurait évoqué la chemise de nuit de sa grand-mère ; sur Melissa, il ressemble exactement à ce qu’il est : de la haute couture assumée.
"Un jour, quelqu'un de sage m'a dit qu'écrire est dangereux, car on n'est jamais sûr que les mots seront lus dans l'esprit avec lequel ils ont été écrits."
Mais, au fond, que prouvait une photo ? A la maison, j'en avais une sur laquelle je regardais Patrick, le visage rayonnant, exactement comme s'il venait de me sauver d'un immeuble en flammes. En réalité, juste avant qu'elle soit prise, je venais de le traiter de "sale con", à quoi il m'avait répondu : "fais pas chier".
[mariage bourgeois]
(...) nous avons tous deux dû faire des efforts pour ne pas éclater de rire en regardant les gens danser. Je ne saurais dire à quel point je me suis sentie mieux en voyant comment se trémoussent les rupins. Les hommes donnaient l'impression d'avoir été électrocutés, et les femmes pointaient l'index en direction des étoiles et avaient l'air horriblement empruntées, même en tournant sur elles-mêmes. (p. 350)
"[...] tous les enfants sont des cadeaux du ciel [...]."
Je me dis souvent que vivre de sa passion doit être un des plus beaux cadeaux que le destin puisse vous faire.
Je pense simplement que c'est important d'aimer les gens tant qu'ils sont là. Quel que soit le temps où nous pouvons profiter d'eux.