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Citations de Joël Egloff (140)


Un grand barman, c'est celui qui est en harmonie avec le buveur. C'est un félin, rapide, souple, discret. Quelqu'un qui vous ressert sans faire de bruit, comme si jamais vous ne lui aviez demandé.
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Chez nous, chaque année, on me disait que le Père Noel ferait pas sa tournée parce qu’il était gravement malade et qu’il passerait peut être même pas l’hiver. Jusqu’au jour ou, pour avoir définitivement la paix, ils m’ont annoncé qu’il était mort et que personne reprendrait l’affaire. Et c’était réglé. P 129
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Il y a deux personnes absolument indispensables en ce bas mode [...]. La sage-femme et le fossoyeur. L'une accueille, l'autre raccompagne. Entre les deux, les gens se débrouillent. (p21)
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Le jour où je m'en irai, ça me fera quand même quelque chose, je le sais bien. J'aurai les yeux mouillés, c'est sûr. Après tout, c'est ici que j'ai mes racines. j'ai pompé tous les métaux lourds, j'ai du mercure plein les veines, du plomb dans la cervelle. Je brille dans le noir, je pisse bleu, j'ai les poumons remplis comme des sacs d'aspirateur, et pourtant, je le sais bien que le jour où je m'en irai, je verserai une larme, c'est certain.....
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– Nom de Dieu, je l'ai vraiment pas vue passer, cette année, je lui dis.
– Moi c'est pareil, il me répond.
– L'année d'avant, non plus, je l'avais pas vue passer.
– Moi non plus
– Comme toutes les précédentes, d'ailleurs. J'ai rien vu passer du tout, finalement, à part les bêtes qu'on saigne (Éditions France Loisirs 2006 : pp. 177-8).
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-Ce n'est pas du chêne ? Je croyais qu'ils avaient choisi du chêne ?
-Ils ont payé du chêne, mais ils ont eu du sapin. C'est l'intention qui compte, non ?
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On peut pas vraiment dire que c'était coquet chez lui, qu'il était bien installé. Y avait qu'un vieux tabouret sur lequel il passait le plus clair de son temps et une petite table de camping qui lui servait à poser son coude, la journée, ou sa tête à la nuit tombée.
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- Et tu sais que le cerveau a été touché, il ajoute, je te l'ai déjà dit. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, mais ils ont quand même été obligés de m'en retirer la moitié. Je sais pas si tu vois... On s'imagine pas à quel point c'est important comme organe. C'est seulement quand il t'en manque un morceau que tu t'en rends compte.
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"Qu'est-ce que ça veut dire: voir la vie en rose?" m'a-t-il demandé en déboulant dans la pièce où je me trouvais.
J'avais à peine commencé à le lui expliquer qu'il m'a interrompu pour me dire que Dark Vador ne voyait pas la vie en rose, lui. "Parce qu'il est du côté obscur", a-t-il ajouté.
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Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt l'oeuf pourri. Quand c'est de l'est qu'il souffle, il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du nord, ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus. Et quand c'est le vent du sud qui se lève, qu'on n'a pas souvent heureusement, ça sent vraiment la merde, y a pas d'autre mot.
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J'ai des souvenirs qui ressemblent à des oiseaux mazoutés, mais ce sont des souvenirs quand même. On s'attache, même aux pires endroits, c'est comme ça. Comme le graillon au fond des poêles.
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Les bonshommes de neige voyaient leur fin prochaine et se pissaient dessus de se voir ainsi rapetisser. Ils en perdaient la tête, d'un seul coup elle tombait, ou bien par petits bouts, d'abord un oeil, puis l'autre, puis la bouche et le nez. Et enfin les bras, dans la foulée, ou les bras d'abord, cela dépendait. Et de les voir crever doucement, comme ça, sous la pluie, ça faisait mal au coeur.
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À la gare, personne.
J’ai posé mon sac à mes pieds et j’ai regardé autour de moi. Comme j’avais demandé qu’on soit discret, qu’ils ne viennent pas m’accueillir, surtout, avec mon nom inscrit en grand sur un carton qu’ils brandiraient aux yeux de tous, j’ai pensé qu’ils se tenaient peut-être un peu à l’écart et n’apparaîtraient qu’une fois l’endroit redevenu désert.
Mais ce ne fut pas le cas.
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Je m'étais réveillé avec le Soleil et j'en payais les conséquences, maintenant. Je fatiguais déjà, alors que lui serait là, sans aucun doute, tranquillement, à la seconde près, fidèle au rendez-vous fixé depuis une éternité [ l'éclipse de août 1999 ], sans la moindre défaillance. À la seconde près ! Chapeau ! Il faut le faire ! Et là, en m'endormant, j'ai compris pourquoi je ne serai jamais un soleil.
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Ce n'est pas contagieux, la mort, tu sais, c'est héréditaire. (p129)
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Quand le vent vient de l'Ouest, ça sent plutôt l'oeuf pourri.Quand c'est de l'est qui souffle ,il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du Nord ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus.Et quand c'est le vent du sud qui se lève ,qu'on n'a pas souvent,heureusement,ça sent vraiment la merde, y a pas d'autre mot.
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-Je vais me baigner.
-Tu es fou ? Elle est glacée et puis c'est dangereux.
-Je ne veux pas mourir idiot.
-Tu préfères mourir noyé.
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Bien que je fusse impatient de mettre mes nouvelles bottines à l'épreuve,au cours d'une longue filature,j'ai jugé bon d'attendre un peu que le cuir se détende, et de trouver aussi un suspect digne d'intérêt à filer.Ceux que j'avais pour l'instant sous la main ne valaient vraiment pas la peine que je me fasse une ampoule.
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J'avais cherché à comprendre, je les avais imaginés s'émouvoir, vibrer un peu, je leur avais inventé des passions cachées, des vices, des distractions inavouables. Mais en apprenant à les connaître, il avait bien fallu se rendre à l'évidence. Pour tout jardin secret, je ne leur avais trouvé qu'un immense terrain vague.
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Lorsque je dis que je flânais, c'est évidemment l'impression que je donnais, sans pour autant flâner le moins du monde. Je poursuivais mon enquête, en ayant l'air de ne rien poursuivre du tout, je scrutais sans avoir l'air de scruter, j'interrogeais, au hasard de mes rencontres, sans donner l'air d'interroger, et c'est peut être le plus épuisant, dans ce métier, que toute cette énergie dépensée à faire, sans donner l'impression de faire.
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